Divide or Conquer
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Take the enemy down by seducing her

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Grayson T. Reeves
Grayson T. Reeves

▲ MESSAGES : 196
▲ ARRIVED ON : 22/04/2012
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MessageSujet: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyMer 25 Avr - 18:17

F.U.Y.A by C2C on Grooveshark


T-Weenie & Hurricane


Plus d'un mois et demi, que Grayson avait été emmené en mission en périphérie de Lima, la capitale péruvienne. Il n'aimait pas ces missions sur le long terme, il trouvait ça lassant. Mais enfin, Twain lui demandait d'aller quelque part, il le faisait, et puis c'est tout, même si la mission en question n'était pas des plus réjouissantes. Enfin bien sur, tout dépend de la demoiselle. Mais revenons-en à 2 mois en arrière, lorsque Twain l'avait convoqué dans son bureau.

"Grayson, j'ai une mission importante à te confier. J'aimerais que tu la gardes pour toi, pas la peine d'ébruiter nos petites affaires." Grayson avait acquiescer, en attendant la suite. Peu loquace, il préférait écouter, ce qui lui avait plutôt réussi jusque là. "Comme tu le sais, la division est financé par le gouvernement, mais aussi et surtout, par d'autres investisseurs un peu moins... recommandable. Et justement, nous en avons localisé un. J'aimerai que tu t'en charges, sans faire de vague." Assis en face de lui, Twain lui balança un dossier, sur les détails de la mission. Localisation, déplacement régulier, liens familiaux, amis intimes, plan du domicile, liste du personnel, cocktail favori, tout y était.
Jolie, dit-il en ouvrant le dossier. Le portrait d'une belle blonde s'affichait en première page. "Je dois l'abattre?" "Non, j'aimerais que tu utilises la manière douce... quitte à être plus brutal ensuite, si elle n'est pas coopérative. Tu pars dans 2 semaines pour le Pérou."

2 semaines plus tard, il faisait une première approche. Quelle chance d'être par hasard le voisin d'une si charmante jeune femme! Quelle chance d'avoir tant en commun. Quelle chance, de s'être rencontrés. Le destin, sans doute. Susan Stanford avait mordu à l'hameçon, et pas qu'un peu. En moins d'un mois, Grayson avait fait d'elle une femme comblée, transi d'amour pour lui, ce qu'il trouvait particulièrement agaçant. Il n'aimait pas ces missions, où il devait jouer les gigolos. Certes, il n'était pas laid, mais de là à capitaliser à ce point sur son charme, il trouvait ça limite insultant. N'être qu'une gueule, et pas un cerveau, avait quelque chose de terriblement réducteur.

Aujourd'hui, ou plutôt ce soir, Mrs Stanford avait un gala de charité à Lima. Ils restaient donc à l'hôtel pour la nuit. Assigné au rang de Toy-Boy pour la soirée, Grayson, Peter pour les besoins de la mission, était resté au côté de sa dame une bonne partie de la nuit, obligé de supporter des discussions mornes et pompeuses, entre deux coupes de champagne. Obligé de paraître intéressé par les fluctuations de la bourse, le cour de l'action General Motors, et du dernier vignoble français que Mrs Stanford avait acquis et dont elle était très fière, même si ce qu'elle avait acheté s'apparentait plus à de la vignasse qu'à un grand cru. Il en savait quelque chose, il en avait bu plus qu'il n'aurait du.

1 heure du matin, ils rentraient tout les deux dans leur chambre. Susan retira sa veste, et le reste de ses vêtements, pour se diriger sensuellement vers Grayson. Pour sur, elle était ennuyante à mourir, mais ses courbes comblait largement. Il l'embrassa violemment, avant de la pousser sur le lit. Comme le dit le dicton, soit proche de tes ennemies...


Dernière édition par Grayson T. Reeves le Jeu 26 Avr - 8:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyJeu 26 Avr - 0:54

When I Grow Up by Fever Ray on Grooveshark


La Kawazaki d'un noir parfait était lancée à toute allure à travers les rues de la capitale péruvienne. A cette heure-ci, le trafic était fluide et il n'y avait pas un chat dans les rues. La pilote de la moto, apparemment menue et de petite taille, était vêtue d'une combinaison de cuir entièrement noire. Dans quelques minutes maintenant, elle atteindrait l'hôtel dont elle avait reçu l'adresse par message crypté sur son téléphone exactement trente-sept minutes auparavant. Il était primordial qu'elle arrive à l'heure. Mais pour mieux comprendre les enjeux de cette course contre la montre, il faut aller quarante-huit heures en arrière, et à des centaines de kilomètres de là.

Deux jours plus tôt, bureau de Twain Naveed R.


« Tu me le fais propre, efficace, et sans trace. » Twain avait convoqué Suren dans son bureau pour lui assigner une nouvelle mission. Il arrivait régulièrement qu'il lui faille aller à l'étranger pour les effectuer. Mais elle ne restait jamais longtemps sur place. Les missions que Twain confiait à Suren ne faisaient pas dans le long-terme. Ce n'était pas là son rôle. Suren était en charge de tâches plus... spécifiques. Délicates. Elle éliminait ce qu'il fallait éliminer, nettoyait ce qui gênait, se débarrassait de ce qui ralentissait la progression et le bien-être de la Corporation. Bref, Suren était une tueuse. Et une bonne. Discrète, qui ne posait pas de question et qui ne discutait pas les ordres, ni la morale des missions qu'on lui confiait. Il ne faut pas croire qu'elle prend plaisir à être une "nettoyeuse". Suren n'est ni sadique, ni cruelle, et est bien loin de tout penchant psychopathe ou sanguinaire. Et si elle obéit, c'est parce que c'est son unique but dans la vie. Son unique point de repère. La Corporation l'a sauvée, l'a réhabilitée, soignée, nourrie. C'est la chose la plus proche d'une famille qu'elle n'a jamais eu.

« Suicide ? » demanda-t-elle tout en parcourant le dossier qu'elle avait entre les mains d'un oeil attentif. Il y avait une règle essentielle à respecter quand on liquidait quelqu'un : faire en sorte que cela ne ressemble pas à une liquidation. Et il y avait plusieurs procédures possibles pour cela, qui revenaient en fin de compte assez fréquemment, ce qui facilitait la tâche. Le mot d'ordre : ne laisser aucune trace qui permette de remonter jusqu'à elle. Cela avait toujours été très clair : si elle était grillée, Suren en savait trop sur les sales petits secrets inavouables de la Corporation pour être réaffectée autre part. Et, officiellement, elle était morte d'une overdose en Novembre 2008. Inutile de dire que si elle merdait, on lui mettrait une balle dans la tête dans les vingt-quatre heures suivantes, et que personne n'irait chercher où elle était passée.
« Peu probable. » répondit simplement Twain. Suren se contenta de hocher la tête. Elle n'était jamais très bavarde, surtout lorsqu'elle lisait le descriptif d'une mission. Elle préférait laisser travailler ses neurones en silence. « Ton avion décolle dans trois heures. Suren... » Elle leva les yeux du dossier, qu'elle ferma pour le glisser sous son bras. La jeune femme planta son regard noisette dans les yeux de son supérieur. « Ramène-le vivant, et entier. C'est un bon élément, ça m'embêterait de le perdre. » Là encore, elle ne dit pas un mot, mais hocha la tête en signe affirmatif. Elle sortit du bureau et se dirigea vers la sortie du QG de la Corporation. Elle avait quelques affaires à récupérer à son appartement avant de décoller pour Lima.

Une fois arrivée au Pérou, elle s'enferma dans sa chambre d'hôtel, où elle resterait jusqu'à l'heure fatidique. Après avoir verrouillé la chambre, vérifié les fenêtres et la ventilation, par habitude, elle étala toutes les fiches du dossier sur son lit, afin de s'en imprégner. Elle le brûlerait ensuite. Elle observa avec attention la photographie d'une femme blonde, au bras d'un homme brun aux yeux bleus. Grayson. Puis elle consulta la transcription des dernières conversations téléphoniques de Mrs Stanford avec un certain monsieur Franck Shepperd, son "père". Shepperd avait adopté Susan, et la richesse de la jeune femme venait en partie des affaires peu scrupuleuses de son paternel. Il était impliqué dans plusieurs trafics d'armes avec la Colombie en particulier. Shepperd avait toute une troupe de garde-du-corps et de mercenaires sous son commandement, et ses relations étaient passées au peigne fin. Aussi, celles de sa fille, la prunelle de ses yeux, étaient surveillées avec attention. En parcourant les divers relevés téléphoniques et échanges de mails au cours des derniers mois, Suren ne vit d'abord aucun indice laissant penser que Susan ou Franck se méfiaient de l'identité de Peter, alias le gendre parfait et l'amant idéal. « Presque un sans faute... » Mais c'était sans compter sur ce qui se passa une semaine auparavant. Susan était une femme amoureuse. Et comme toute femme amoureuse, elle commença à devenir possessive et jalouse. Elle fouilla dans les affaires de Grayson et trouva sur son téléphone un des rapports hebdomadaires qu'il avait envoyé à la maison-mère, où il faisait part de l'évolution de ses rapports avec la jeune-femme. Susan, femme d'affaires (pas toujours nettes), intelligente et calculatrice, fit vérifier l'identité de son fougueux Peter par l'équipe de son très cher papa Shepperd. On ne donnait plus que quarante-huit à vivre à Grayson, alias le vilain séducteur manipulateur, lorsque Twain convoqua Suren dans son bureau.

Après plusieurs heures de préparation, Suren rassembla tous les documents, qu'elle jeta dans la poubelle métallique de la chambre d'hôtel, avant d'y mettre le feu. Elle reçut un message sur son téléphone portable, indiquant une adresse d'hôtel au coeur de Lima, et une heure. Elle regarda sa montre : elle avait très exactement quarante-cinq minutes pour sauver Grayson. Lorsqu'elle descendit sur le parking de son petit hôtel, elle y trouva une moto noire, clés dessus, un sac remplit de ce dont elle avait besoin dans le coffre. La Corporation avait de plus en plus de précieux contacts à travers le Monde, visiblement.

Lima, 1h25


Suren gara la Kawazaki dans une rue adjacente à l'hôtel, descendit de la moto et enleva son casque, qu'elle laissa sur le siège. Elle s'empara d'un pistolet dans le coffre. Elle le chargea d'un geste mécanique, le munit d'un silencieux, le pointa devant elle pour en apprécier le poids et la portée. Elle entre-ouvrit la fermeture éclair de sa combinaison de cuir pour glisser l'arme contre sa menue poitrine, et dissimula une seringue contenant une anesthésie puissante mais indétectable dans sa manche.

Une minute plus tard, elle entrait par la fenêtre des toilettes de service de l'hôtel d'un mouvement habile et félin. Vu l'heure tardive, il fut aisé de rejoindre le bon étage sans croiser de clients. Elle cherchait la chambre 308 lorsque, au détour du couloir, elle entendit quelqu'un approcher. Roomservice. Elle se plaqua contre le mur, juste à l'angle du couloir, et au moment où l'homme passa à sa hauteur, Suren lui injecta le contenu de sa seringue dans le cou. Avant d'avoir pu crier à l'aide, ou même réaliser ce qui lui arrivait, l'homme tomba dans ses bras. Elle était bien plus petite et frêle que lui, et n'arriverait pas à le traîner bien loin. Elle grimaça sous son poids, jusqu'à ce que son regard échoue sur le chariot à roulettes que poussait l'employé de l'hôtel. Parfait. Elle le laissa tomber sur le chariot, et c'est ainsi qu'elle le fit tout naturellement rouler jusque la chambre 308.

Suren se pencha pour glisser son oreille contre la porte. On entendait clairement les gémissements caractéristiques d'une partie de jambes en l'air. Elle se recula de la porte, et glissa sa main dans son décolleté de cuir pour saisir son arme.

« Tout le monde n'a pas le luxe de mourir en jouissant. »

Dans un même mouvement, Suren ouvrit la porte de la chambre, pointa son arme vers le lit qui se trouvait en face de l'entrée, fit un pas à l'intérieur de la pièce pour réduire la distance entre elle et sa cible. Ce serait facile : Madame était sur le dessus. On n'entendit pas les deux coups de feu que tira Suren. C'est là toute la beauté d'un silencieux perfectionné.

En revanche, on vit très clairement le sang couler des deux plaies sur le corps de Susan : une juste en dessous de l'omoplate gauche, afin que la balle traverse le corps jusqu'au coeur. L'autre à l'arrière du crâne, pour que la balle ressorte précisément entre les deux yeux. Susan, encore à califourchon sur Grayson pendant une seconde, finit par s'écrouler sur son torse nu et en sueur, morte.

Suren baissa son arme, et regarda Grayson dans les yeux.

« Habille-toi et efface tes empreintes, moi je m'occupe d'elle. » Elle consulta sa montre. « On a trois minutes. Je t'expliquerai en chemin.»



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Grayson T. Reeves
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyVen 27 Avr - 11:54

La plus grande crainte de Grayson lors de cette mission, avait été de se faire repérer par la division. Leurs investisseurs étaient très certainement surveillé, et par conséquent, il courrait le risque de se faire reconnaître. A tout instant, il pouvait se faire prendre. A tout moment, quelqu'un pouvait l'avoir dans le viseur, et tirer sur la détente. Il était toujours très prudent. Eviter les lieux publics, les caméras de sécurité, esquiver à tout prix les visites du paternelle, aussi impliqué que sa fille dans les affaires de la division. Ce soir avait été l’exception. Il devait aller à ce gala, car c'est là qu'il devait annoncer sa véritable identité à Susan, et la convaincre de réorienter ses fonds... sans pour autant arrêter de financer la division. Il devait aller à ce gala, car on y trouvait des caméras de surveillance que la corporation pouvait utiliser pour couvrir ses arrières, si elle se montrait récalcitrante.

Jamais il n'aurait imaginer que le danger a laquelle il était exposé était Susan elle-même, celle-là même avec qui il faisait l'amour à ce moment même. Quand ils auraient fini, elle aurait le droit à la plus grande confession sur l'oreiller qu'on lui ait jamais faite "Je ne m'appelle pas Peter, mais Grayson. Si je me suis rapproché de toi ces derniers temps, c'est car je fais parti d'une organisation secrète, et j'aimerai que tu la finances. Bien sur, cela ne change en rien mes sentiments pour toi. Je ne pensais pas tomber amoureux en te rencontrait" Son discours était bien rodé. Il le dirait avec assurance, mais tout de même gêné. Il serait clair sur la corporation, mais resterait évasif sur ces sentiments, inexistant par ailleurs. Il finirait même honteux de ses pratiques, implorant son pardon, feignant même de partir, la larme à l'oeil. Grayson était doué pour tromper son monde, et se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Jamais Susan ne laisserait partir un homme qui venait de lui déclarer sa flamme. Elle dirait oui sans hésitation, il en était persuadé. Si non, il l’exécuterait froidement, avec l'arme qu'il avait dissimulé dans la table de chevet.

Mais rien ne se passa comme il l'avait imaginé. Au bord de l'extase, Grayson en fin observateur -il le devait, si il tenait à sa vie- vit la porte s'ouvrir. Alors que Mrs Stanford était sur lui, il ouvrit le tiroir de la table de chevet dans un geste, attrapa son arme, et la pointa sur l'arrivant. Tout se passa très vite, à tel point qu'il failli ouvrir le feu, en voyant sa "mission" se faire refroidir. A temps, il reconnut tout de même Suren. Corporation, il était sans danger.
Susan désormais morte, était avachi sur lui, sans vie. D'un geste, il la poussa sur le côté, plutôt pressé de se débarrasser d'elle, que vraiment dégoûté par le cadavre encore chaud. Il était couvert de sang.

« Habille-toi et efface tes empreintes, moi je m'occupe d'elle. » « On a trois minutes. Je t'expliquerai en chemin.»

Grayson ne rechigna pas, peu enclin à discuter les ordres de Madame. Rapidement, il se rhabilla, faisant peu cas de tout le sang qui s'imprégnait dans ses vêtements. Il aurait tout le temps de prendre une douche et de nettoyer tout ça plus tard. Minutieusement, il retraça le parcours qu'il avait fait dans la chambre. Aucun détail ne devait être épargné. Les empreintes d'un mort sur une scène de crime, fait généralement mauvais genre. Il préférait passer inaperçu.
Poignées de portes, chevet, lit, commode, fenêtres, salle de bain, tout y passa. Dernière vérification, avec dieu-sait-quel-gadget repérant les empreintes. Parfait. Il ne restait plus qu'à bruler les vêtements de la morte. Il les fourra dans la poubelle métallique, et y mit le feu. 2 minutes 40 secondes s'étaient écoulé.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyVen 27 Avr - 13:58

Smack My Bitch Up by The Prodigy on Grooveshark


Suren fut satisfaite de voir que Grayson était réactif, et qu'il ne cherchait pas à savoir le pourquoi du comment de cette affaire, leur faisant ainsi perdre un temps précieux. C'était un bon agent, elle n'en doutait pas. Elle avait remarqué le peu de temps qu'il lui avait fallu pour ouvrir le tiroir de la table de chevet et en sortir son arme pour la pointer sur elle. Même « en pleine action » il n'avait pas perdu le Nord. C'était rassurant pour la suite des événements : il faudrait être efficaces pour espérer s'en sortir, même si Grayson ne le savait pas encore. Mais en voyant Suren débarquer et éliminer la cible qu'il était censé ne pas tuer, lui, il devait se douter que quelque chose avait merdé quelque part. Gray faisait partie des agents qui savaient qu'on n'envoyait pas Suren sur n'importe quelle affaire. Elle était souvent là pour recoller les pots cassés, ce qui faisait que sa présence n'était jamais bon signe.

Pendant que Gray se rhabillait, elle remit son arme en place dans son décolleté, puis alla chercher le chariot à roulettes sur lequel reposait toujours l'employé de l'hôtel. Elle le fit rentrer dans la chambre, puis, sans le moindre ménagement, fit rouler l'employé sur le côté pour le laisser tomber au sol et ainsi libérer la place sur le chariot. Elle s'approcha du lit, et pris soin de récupérer ses douilles. Ensuite, elle se concentra sur le corps de Susan. Sans se soucier de sa nudité, elle l'attrapa et la mit en appui sur ses épaules, pour pouvoir la traîner hors du lit. Susan était légèrement plus grande qu'elle, et devait peser quelques kilos en plus, mais cela n'empêcha pas Suren de la placer sur le chariot, à la place qu'occupait avant notre cher employé toujours dans le coltard. Elle se pencha en suite pour attraper un paquet de draps propres dans le chariot, puis retourna vers le lit. Elle enleva les draps imprégnés de sang et autres substances corporelles qui permettraient d'identifier à la fois Susan et « Peter », puis les jeta dans la poubelle métallique, où Grayson, lorsqu'il aurait terminé de nettoyer ses empreintes, mettrait le feu avec les vêtements de Susan. Minutieusement mais rapidement, Suren refit le lit, sans jamais enlever les gants de cuir qui accompagnaient sa combinaison, bien entendu. Une fois que cela fut fait, elle se rapprocha du corps de l'employé, qu'elle enjamba puis commença à déshabiller. Si la scène n'avait pas été aussi sanguinolente quelques instants plus tôt, on aurait presque pu croire à un début de préliminaires. Mais non, rassurez-vous, tout cela avait bien un but. Lorsqu'il fut nu, elle le traîna par les pieds jusqu'au lit, puis parvint à le monter dessus, pour l'y installer. Elle s'empara alors de sa ceinture, avec laquelle elle fit une boucle autour des mains du pauvre homme qui décidément n'avait pas de chance aujourd'hui, afin de l'enchaîner à la tête du lit. Elle prit sa cravate pour lui bâillonner la bouche, afin qu'il n'alerte personne à son réveil, si jamais il était plus rapide que prévu. Un rapide coup d'oeil vers Grayson permit à Suren de voir qu'il avait fini de nettoyer ses traces. Il était en train de mettre le feu aux draps et aux vêtements. Sans rien dire, elle s'approcha de lui par derrière, et ainsi postée à quelques centimètres de son dos, elle entre-ouvrit la veste de Gray d'une main et glissa l'autre dans la poche intérieure pour y prendre ses papiers d'identité. Ceux de Peter, bien sûr. Suren ne se rendit pas même compte de la sensualité étrange qui se dégageait de ce geste. Elle avait besoin des papiers, elle était allée les chercher, voilà tout. D'ailleurs, elle retourna vers le lit où était installé l'employé de l'hôtel. Elle sortit une sorte de pipette et un flacon de sa botte droite, puis ouvrit le passeport à la page où se trouvait la photo de Grayson. Une goutte du liquide suffit. Presque instantanément, la photo blanchit, la rendant méconnaissable. C'était une technique fréquemment utilisée par la Corporation. Suren jeta le passeport sur le torse de l'employé. Ce n'était pas une question de tromper grand monde avec cette supercherie. C'était juste histoire de faire diversion, et de gagner ainsi quelques minutes. Ceux qui entreraient dans la chambre qu'on leur avait indiqué, croyant trouver une Susan au lit avec un Peter, trouveraient un homme nu, attaché et qui sortait à peine d'un sommeil douloureux, et avec comme seul signe d'identification, le passeport au nom du type qu'ils étaient censés abattre. De quoi semer un peu la zizanie.

Suren regarda sa montre : ils avaient quinze secondes pour évacuer les lieux. Ils devaient pénétrer l'immeuble en ce moment-même.

« On y va. » Elle poussa le chariot en dehors de la chambre, qu'elle ferma lorsque Grayson fut sorti à sa suite. Elle fit signe à Grayson de la suivre jusqu'à l'autre bout du couloir, où se trouvait l'accès au monte charges. Elle en ouvrit la porte, puis se glissa à l'intérieur, toujours en poussant le chariot sur lequel se trouvait Susan. Lorsque la porte se referma sur eux, on pouvait clairement entendre les bruits de pas d'au moins cinq personnes se diriger vers la chambre qu'ils venaient de quitter.

« Des mercenaires de Shepperd. Ta couverture a sauté il y a quarante-huit heures. Stanford a lu un de tes rapports la semaine dernière. Réjouis-toi que nos services de renseignements soient plus performants que les leurs. » Elle avait prononcé tout cela machinalement, sans le regarder. Mais elle finit par tourner son visage dans sa direction. « Contente d'avoir été à l'heure. » Si elle avait eu ne serait-ce que cinq minutes de retard, Grayson aurait désormais plusieurs balles dans le crâne. Pour ce qui est de savoir si Suren pensait sincèrement ce qu'elle venait de dire, ou si elle aurait dit ça à n'importe quel agent, cela relève du mystère. Car, comme à son habitude, elle avait parlé de ce ton étrange et détaché qui lui est caractéristique, et rien sur son visage n'avait trahi ses intentions non plus. Il aurait fallu être dans sa tête pour savoir ce qui se cachait ou non derrière cette simple phrase. C'est pourquoi je vais vous le révéler.

Il se cachait le souvenir flou d'une prostituée de quatorze ans secourue à la volée par un trafiquant qui en avait dix-neuf.

Le monte charge venait tout juste d'atteindre le rez-de-chaussée, dans le couloir de service.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptySam 28 Avr - 22:04

Trahison by Vitalic on Grooveshark

Voila exactement pourquoi on ne pouvait pas faire de projet quand on faisait parti de la corporation. En moins de 5 minutes, il était passé d'une partie de jambe en l'air torride, à fuir une bande de mercenaire. Pour résumer, une journée typique dans la vie de Grayson Reeves, ou de Suren Dewitt. Quand celle-ci glissa sa main dans sa veste, Grayson fut un peu..."surprit". Le terme n'est pas vraiment exacte, mais il refusait de voir Suren sous cette angle. Parce que.
Il faut dire qu'elle ne l'aidait pas à avoir les idées claires. Il y a à peine 5 minutes, il était en pleine action, et même si son esprit était passé à autre chose, son corps un peu moins. Suren qui se colle à lui de cette manière, n'est pas vraiment le meilleur moyen pour retrouver une maîtrise de soi total. Surtout avec cette combinaison de cuir qui épousait parfaitement ses formes... un vrai plaisir pour les yeux... Grayson reprend toi bon sang! Tu as mieux à faire que de fantasmer sur Ren! Bouge toi les fesses d'abord, tu t'occuperas de celles de Suren ensuite!

« On y va. » Sans plus discuter, Grayson retira la sécurité de son arme, de nouveau concentré, et sortit de la chambre en surveillant leurs arrières. Une fois dans le monte charge, Grayson mit son oreillette, qu'il avait toujours sur lui, caché dans la doublure de sa veste -un vrai fourre tout cette veste d'ailleurs, impressionnant le nombre de choses qu'il pouvait y dissimuler-, ainsi qu'une paire de gant. Il zippa sa veste, qu'il remonta aussi haut que possible. Le sang de Susan s'était imprégné partout dans ses vêtements, inutile d'attirer l'attention plus que nécessaire. Il entendit plusieurs personnes arriver dans la chambre qu'il occupait quelques minutes plus tôt. Le timing de Suren avait vraiment été parfait. « Des mercenaires de Shepperd. Ta couverture a sauté il y a quarante-huit heures. Stanford a lu un de tes rapports la semaine dernière. Réjouis-toi que nos services de renseignements soient plus performants que les leurs. » Grayson fronça les sourcils. Comment avait-elle fait pour décrypter son téléphone? Sécurisé, caché dans un autre fichier, son rapport était supposé être introuvable. Le service informatique de la Corpo allait entendre parler de lui. Il ne se souvenait même pas avoir vu Susan avec son portable entre les mains. Elle avait du le fouiller pendant son sommeil. La garce cachait bien son jeu. Enfin elle ne pouvait plus cacher grand chose maintenant.
« Contente d'avoir été à l'heure. » Grayson sourit. Fou comme son ton pouvait faire penser le contraire. Peut-être que c'était le cas d'ailleurs. Pour le moment il s'en fichait un peu, du moment qu'ils sortaient d'ici tout les deux en vie.

- Content que tu sois venue. Je t'en dois une.

Suren était une personne un peu particulière pour Grayson au sein de la Corporation. Elle était une des seules à connaitre son passé tout simplement car elle avait fait partie, d'une certaine manière. Pareillement, elle était une des seules dont il connaissait le passé, une partie tout du moins. Aujourd'hui, elle était la seule chose qui le reliait encore à son ancienne vie, à "l'avant Corporation". Une sorte de fantôme de ce qu'il avait été, et de comment il était arrivé ici. La petite Suren fragile de l'époque avait bien changé, pour devenir une femme sure d'elle et tout ce qu'il y a de plus impressionnant. Une des plus redoutable, d'un sang-froid à toute épreuve.

Arrivé en bas, Grayson entendait toujours les mercenaires de "papa" quelque étages plus haut. Ils n'étaient pas discrets, facilement repérable. A ce qu'il pouvait entendre, ils venaient de défoncer la porte. Question subtilité on repassera. Grayson activa son oreillette. "Agent Reeves et Dewitt en ligne. code de mission 2458E10."
"Grayson! Toujours en vie?" "Je vois que ça t'enchante. Quelque chose de suspect au rez de chaussée? Côté personnel." "Non, la voie est libre."
Sans plus de cérémonie, Grayson ouvrit la porte, et ouvrit la voie, pour laisser passer Suren accompagné de son chariot. A cette heure-ci, ils avaient peu de risque de croiser quelqu'un. Il rangea son arme, au cas où, de façon à pouvoir dégainer facilement.

- Tu comptes en faire quoi? demanda-t-il à Suren, en désignant le chariot, ou plutôt ce qu'il dissimulait. Curiosité quand tu nous tiens.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyDim 29 Avr - 2:42


« Content que tu sois venue. Je t'en dois une. » Est-ce qu'ils tenaient les comptes ? On ne sait pas vraiment. Ils s'étaient déjà aidés plusieurs fois, qu'il s'agisse de cette vie-là, ou de l'autre. Mais c'était un peu à croire qu'ils ne seraient jamais quittes. Travaillant tous deux dans la Corporation, leurs chemins étaient de toute manière amenés à se recroiser pour toujours, un peu comme ce soir. Qui gagnerait le jeu du plus grand nombre de sauvetages effectués ou services rendus, en fin de compte ? Ce n'était pas réellement important. Non. Non, ils ne tenaient pas les comptes. Parce que leur relation ne se réduisait pas à cela. Et pourtant, était-elle si développée que cela ? Pas vraiment non plus. A première vue, on aurait presque pu parler de « non-relation », parce qu'on avait plutôt le sentiment de regarder deux collègues travailler ensemble et basta. Mais c'était précisément là toute la subtilité de la chose. Prenez deux agents auxquels on a appris à ne jamais s'investir émotionnellement, enlever leur toute possibilité de se poser cinq minutes entre deux missions aux quatre coins du globe, et rajoutez-leur un passé tumultueux à souhait. Là, vous obtenez deux collègues coopérant par hasard le temps d'une mission. Ce qui reliait Grayson à Suren, c'était plus compliqué que cela. Cela remontait à leur passé. Leur passé commun. Parce qu'avant d'avoir eu une vie à la Corpo, ils avaient eu une vie, une vie dans la rue. Bien sûr, ils ne l'ont pas menée ensemble. L'épisode de leur rencontre fut même d'une durée ridiculement courte. Mais il fut mémorable. Mémorable au point d'encore marquer les deux agents, les deux soldats, les deux « sans attaches et sans avenir ». Et ça, c'est ce qui fait toute la différence.

Pendant que Grayson s'occupait d'établir la liaison avec la Maison-mère, Suren poussait le chariot d'une main et tenait son téléphone portable dans l'autre. Elle venait de recevoir un message crypté des petits génies du service informatique : ils avaient terminé de préparer ce qu'elle leur avait demandé quelques heures auparavant, pendant sa préparation de la mission. Parfait timing. Quelques étages plus haut, on entendait les mercenaires s'activer ; ils avaient du tomber sur la petite surprise que Grayson et Suren avaient laissé derrière eux. Ils allaient bientôt redescendre pour partir à la recherche de Susan et de Peter, et il fallait faire vite. « Tu comptes en faire quoi ? Suren, d'un geste de la tête, indiqua une porte sur laquelle se trouvait l'écriteau "Parking".

« Une balade en voiture. » Et elle commença à pousser le chariot jusqu'à la porte du parking, qu'elle ouvrit après que Grayson a eu la confirmation depuis le central qu'aucune menace n'attendait de l'autre côté. Toujours son portable dans la main, Suren repéra l'emplacement de parking décrit dans le message. Parfois, le service info pouvait faire des miracles. Elle leur avait demandé de magouiller la paperasse de sorte de mettre une voiture du parking au nom de Miss Stanford. Il fallait qu'elle soit suffisamment luxueuse pour correspondre au niveau de vie de Madame, et suffisamment puissante pour leur permettre de filer de là en vitesse. Et, d'ici le lendemain matin, une voiture en tous points identiques, plaque d'immatriculation incluse, serait garée à la place exacte où son propriétaire l'avait laissée, comme si rien n'était jamais arrivé.

Suren commença à faire rouler le chariot dans la direction indiquée, et profita de ces quelques secondes pour expliquer plus en détails à Grayson ce qui allait se passer. Car il ne s'agissait pas simplement d'emprunter une voiture. Ils avaient sur les bras un corps, troué par deux balles. Pour ce qui est de ne surtout pas ressembler à une élimination, on repassera. Ce qu'il leur fallait, c'était une mise en scène. Et c'était précisément la tâche de Suren, en tant que nettoyeuse, que d'en monter une. Voire plusieurs, car il fallait toujours avoir un plan de secours, au cas où.

« J'ai deux témoins qui ont entendu une dispute venant de la chambre 308, puis trois témoins oculaires qui déclarent avoir clairement vu Susan Stanford quitter l'hôtel dans un état d'ébriété avancé entre 1h30 et 1h40. Susan a pris sa voiture, une Audi R8 gris métallisé, a conduit trop vite, s'est faite flasher à 2h03 à la sortie de Lima, et a fini sa course tragiquement, dans la rivière qui borde la ville. Elle est morte sur le coup. On trouvera la voiture et son corps demain, et la presse se scandalisera de l'accident. Une enquête sera menée, et afin de protéger ses arrières, Shepperd sera contraint de tenir ses chiens en laisse et d'oublier l'incident Peter. Par ailleurs... Le rapport du médecin légiste ne sera pas concluant et obligera à fermer l'enquête, parce que la rivière dans laquelle s'est échouée la voiture se trouve être infestée de Serrasalmus rhombeus, aussi appelés Piranhas, qui, attirés par l'odeur du sang des blessures de la victime causées par les éclats du pare-brise, auront déchiqueté ses vêtements et son corps en quasi-intégralité. » Et elle avait prononcé tout ça avec la nonchalance que seule l'expérience peut donner, comme si elle avait énoncé une liste de courses. Ils arrivaient devant l'Audi. Suren pointa son téléphone dans la direction de la voiture, et par on ne sait quel procédé technologique révolutionnaire, la voiture se déverrouilla.

Bien sûr, les témoins n'en étaient pas vraiment. C'était des correspondants de la Corporation, des relations, bref des gens qu'on payait grassement pour déclarer ce qu'on leur disait de déclarer. Et la photo du radar automatique ? Trafiquée également. C'est bien simple, dans les opérations que menait Suren, tout était prévu, calculé, minutieusement et dans les moindres détails. Je vous l'ai dit, la règle primordiale d'une élimination est de faire en sorte qu'elle ne ressemble pas à une élimination. Pour ça, tous les moyens sont bons. Ce genre de missions peut demander, comme ce soir, un budget considérable, ou, dans les cas les plus simples, juste le prix du billet d'avion pour atteindre la cible. Si l'objectif de la mission était redondant, chacune d'entre elles demandait de se renouveler.

Maintenant, il restait encore à conduire la voiture jusqu'à l'endroit voulu, puis à la faire foncer tout droit dans la rivière, tant qu'à faire en se trouvant à l'extérieur de la voiture, eux. Bloquer l'accélérateur ne serait pas bien compliqué. Mais encore faut-il arriver à sortir du parking sans encombres... Car, alors que Suren installait le corps de Susan sur la banquette arrière -il fallait bien pouvoir conduire, en attendant- les mercenaires pénétrèrent dans le Parking.

« Tu conduis ! » fit Suren en versant le même liquide qui avait servit à blanchir la photo sur les traces de sang du chariot, alors qu'elle surveillait du coin de l'oeil que les mercenaires n'avaient pas encore débarqué à leur hauteur. Elle avait à peine fermé la portière du siège passager lorsqu'une balle ricocha sur le mur du parking à côté de l'Audi.



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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyDim 29 Avr - 19:21


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Au fond, Suren et Grayson se ressemblaient beaucoup. Leurs passés respectifs étaient très similaires, même si les détails divergeaient quelque peu. Tout les deux confronté au rejet depuis leur plus jeune age, à la cruauté d'un destin sadique, au pire de ce que la race humaine avait à offrir: La haine, le mépris, l'abandon.
Leur rencontre, bien que brève, Grayson s'en souvenait très bien. Il avait dix-neuf ans, encore un gamin parmi tout les ténors de son milieu, j'ai nommé le deal de cocaïne. Il l'avait croisé lors d'une livraison toute banale, quand un homme avait débarqué énervé, car une jeune fille, frêle et apeurée, que le type agrippait par le poignet, ne le "satisfaisait pas". Grayson était dans un bordel, facile d'imaginer ce qu'il sous-entendait. Elle n'était pas beaucoup plus jeune que lui. 15 ans maximum. Lui pouvait facilement être son père. Grayson n'avait rien laissé transparaître, impassible, mais l'imaginer faire sa petite affaire, avait quelque chose d'assez insupportable. Le regard de la gamine, et le comportement de l'homme lui donnait envie de vomir. Grayson n'avait rien d'un saint, pour son jeune age il avait fait tout un paquet de chose répréhensible et malhonnête, mais il avait quand même une morale et des limites qui venaient d'être atteintes. Alors il l'avait aidé comme il avait pu. C'était peu, il ne pouvait pas faire grand chose, mais il avait réussi à ce qu'il la laisse tranquille. Pour cette fois.

S'enfonçant dans le parking, Grayson écoutait attentivement Suren lui expliquer son plan d'action. C'est qu'elle en avait dans la tête la petite, au moins autant que dans les muscles. Ce qui était agréable, quand il était en mission avec elle, c'est qu'elle ne laissait pas de place à l'improvisation. Pas de « on verra comment on se débrouillera arriver sur place ». Elle faisait bien son job, était préparé, et avait toujours trois plans d'avance. Un plaisir de liquider avec Suren dans les parages. Il esquissa un sourire quand elle évoqua les piranhas. Voilà qui était bien pratique! C'était une première le coup des piranhas, elle faisait dans l'originalité.

- Sauf qu'elle ne porte aucun vêtements. Comment tu expliques ça? Tes poissons? lui demanda-t-il, avec le même ton imperturbable que sa collègue. La conversation se serait porté sur le temps de demain, qu'il n'y aurait vu aucune différence.

En voyant la voiture dépêché par la Corporation, Gray sourit. Il adorait les voitures, il était comme un gosse le jour de noël à chaque fois qu'il devait conduire une grosse cylindrée. Sous ses yeux se dressait fièrement un monstre de plus de 400 chevaux, qui atteignait les 100 kilomètres/heure en à peine quelques secondes. Un vrai bijou... qu'ils allaient devoir détruire pour couvrir un meurtre. Mais peu importe, la prochaine fois, il en aurait une toute neuve, encore plus puissante et rugissante... Qui aurait sans doute le droit à une fin similaire.
Grayon aida Suren à déplacer le corps de Susan sur la banquette -elle pesait tout de même son poids- quand il entendit des bruits de pas se diriger vers eux.

Il n'attendit pas les instructions de Suren pour se mettre au volant. Il n'avait pas spécialement envie de trainer dans les parages indéfiniment. D'autant plus qu'à la différence de Suren, il ne portait pas de gilet par balle, chose qui aurait pu compromettre sa couverture. Le premier coup de feu ne le rassurait pas trop. Le moteur rugit, quand il mit le contact. Ah décidément c'était le pied ce genre de voiture, dire qu'il roulait dans un pauvre SVU lambda, pour ne pas « attirer l'attention ». Il ouvrit la portière à Suren qui s'installa à ses côtés, et lui refila la Kalachnikov que la Corporation avait glisser sous le siège conducteur. Les munitions étaient dans la boite à gant, accompagné d'un 8mm, « au cas où », comme à chaque fois. Comme les scout, toujours près.

- Accroche toi, on est parti ! Sans un mot de plus, Grayson écrasa son pied sur l'accélérateur, démarrant à toute vitesse, alors que les hommes à leurs poursuites, continuait de tirer un peu dans tout les sens. Il sentit même une des balles touché son pare-choc arrière. En quelques secondes, les deux étaient sorti du parking.

Suren n'avait peut-être pas eu la meilleure idée du monde en laissant le volant à Reeves. Un véritable danger au volant, provocateur d'accident, qui ne connait pas le sens du mot freiner ou ralentir. Il doublait n'importe comment, grillait tout les stops et autre feux rouges osant se mettre sur son chemin. Quant à la vitesse n'en parlons pas. Disons qu'il aime tester les capacités du moteur, et que le moteur le lui rend bien. A cet heure-ci, ils étaient relativement seuls sur les routes, il pouvait y aller sans danger. Grayson étaient à peu près certain d'avoir semer leurs poursuivants, le temps que ceux-ci trouvent un véhicule, ils seraient déjà bien loin, et hors de leur portée. Il se permit donc de lever un peu le pied, en restant attentif à ce qu'il pouvait trouver dans le rétroviseur. Comprenez par là qu'il passe de 150 Km/heure à 120, en pleine ville. Enfin normal quoi.

- Bon alors, tu as prévu de la jeter où?


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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyDim 29 Avr - 22:58

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« Sauf qu'elle ne porte aucun vêtements. Comment tu expliques ça? Tes poissons? » Elle acquiesça d'un geste de la tête. « Oui, ce n'est pas un problème, ce sont de vraies saloperies. Ils dévorent tout tant que c'est un peu imprégné de sang. Le légiste n'y verra que du feu. » Suren était une agent sûre d'elle. Elle n'hésitait jamais, et ne connaissait pas l'échec. Son expérience, doublée de ses connaissances dans le domaine, lui conféraient une certaine assurance. Pourtant, elle n'était pas du genre à s'en vanter, ni à avoir une attitude supérieure. Au contraire, elle restait toujours égale, la tête sur les épaules et les idées bien en place, prête à reconnaître ses erreurs lorsqu'elle en commettait pour pouvoir rebondir et arranger les choses au plus vite. En tant qu'agent, elle était donc redoutable. En tant que femme, en revanche, elle ne disposait pas de la même confiance en elle. Il faut bien l'avouer, son histoire y est pour beaucoup. Disons simplement que Suren n'a reçu ni affection ni encouragements en grandissant, ce qui l'a conduite à se renfermer sur elle-même et à douter de tout. Ce mélange subtil entre force et fragilité faisait d'elle quelqu'un d'unique et de décalé. Car il n'était pas vraiment possible de distinguer la femme de l'agent. Son passé et son existence actuelle faisaient d'elle ce qu'elle était, une machine à tuer à la fois douce et impartiale.

« Accroche toi, on est parti !» Suren connaissait le goût de Grayson pour les voitures ; les belles voitures. Finalement, c'était un peu comme elle avec les motos. Comme si leurs vies respectives n'étaient pas suffisamment chargées en adrénaline, il fallait qu'ils en rajoutent en étant friands de vitesse. Cela dit, le point positif était que Suren ne risquait pas d'être effrayée par l'allure effarante à laquelle Grayson avait poussé le bolide, ni par la dangerosité des virages et autres dérapages contrôlés qu'il effectuait à travers la ville. Elle avait bien fait de ne pas insister pour conduire : si elle pouvait faire des miracles sur une moto, elle se débrouillait moins bien au volant d'une voiture, alors que Grayson excellait. Suren était plus deux-roues pour la simple raison que cela lui permettait de se faufiler partout, en plus de lui offrir la possibilité -dangereuse, mais parfois vitale- de sauter en marche. Pour l'instant, elle s'était emparée de la mitrailleuse que lui avait passé Grayson, et elle l'avait chargée avec les munitions que contenait la boîte à gants. Elle sortit également son arme, un Desert Eagle qui était l'un de ses préférés, de son décolleté pour en ôter le silencieux, inutile à présent et qui lui faisait perdre en précision. Elle le replaça contre sa poitrine pour l'instant, et s'arma de la Kalachnikov. Dans un mouvement plein d'agilité, elle se retourna sur son siège pour se mettre à califourchon sur celui-ci. Pratique d'avoir un petit corps, pour des acrobaties pareilles dans un si petit habitacle de voiture. « Bon alors, tu as prévu de la jeter où?

« Dans le Rio Rimac. Prends la bretelle nord de la Nationale 1 jusqu'à l'embranchement avec Ramiro Prialé et arrête toi à la sortie 4. » Elle ouvrit la fenêtre de son côté et se pencha vers l'extérieur tout en pointant son arme dehors. Leurs poursuivants avaient du retard, tant mieux. Mais cela ne durerait certainement pas. D'autant plus qu'il faudrait avoir le temps de jeter la voiture avec le corps de Susan dans la rivière, et c'était là qu'ils avaient le plus de risques de se faire rattraper sur leur avance, et avant d'avoir pu gagner un autre véhicule pour filer. Suren en avait une très forte certitude : l'affrontement serait inévitable. Mais elle gardait confiance : Grayson et elle étaient de bons agents, ils s'en sortiraient. Ce n'était pas cinq mercenaires qui allaient leur faire peur.

Les yeux plissés, elle scrutait la route qui défilait derrière la voiture, prête à tirer si jamais leurs ennemis les rattrapaient. Mais, au lieu de ça, elle vit clignoter des lumières bleues, et entendit bientôt la sirène d'une voiture de police. Elle soupira en lâchant un petit juron, et parla à voix haute, pour que les types derrière l'oreillette de Grayson puissent l'entendre grâce au micro qu'elle contenait. « Et celle-là, vous vous touchiez pour oublier de nous la signaler, ou quoi ? » Aussi surprenant que cela puisse paraître venant d'un petit bout de femme comme Suren, elle était capable d'un profond cynisme, de quelques sarcasmes et d'un bonne dose de vulgarité, quand elle le voulait. En même temps, de la part d'une femme qui peut tuer un homme avec une fourchette... peut-il encore y avoir quelque chose de réellement surprenant ? Toujours est-il que sur ce coup-là, les techniciens avaient merdé en n'indiquant pas la patrouille de police, les empêchant ainsi de l'éviter. Maintenant, en plus des mercenaires, ils avaient les flics aux fesses. Heureusement, l'Audi les distançait, mais ils commencèrent à ouvrir le feu, ce qui ne laissa pas d'autre choix à Suren que d'en faire autant.

« Accélère, on a besoin d'avance. » Fit-elle en vidant le quart du chargeur sur la voiture de police. Elle avait réussi à en crever les pneus, rendant la poursuite impossible, mais ils allaient certainement envoyer des renforts.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyLun 30 Avr - 1:03


Grayson filait à tout allure, sur une des artères principales de Lima. Même si la situation était loin d'être idéale, il devait avouer que... il prenait son pied, et s'amusait comme à fou, à faire des dérapages, qui auraient dù tout droit les envoyer aux urgences, voire directement à la morgue. Mais en bon conducteur, réactif et expérimenté, il maîtrisait parfaitement son véhicule. A la seconde près. En même temps, à la vitesse où ils étaient lancé, ils le devaient. Une seconde de trop, et ils se prenaient le premier immeuble venu. N’empêche, difficile de rester focaliser sur la route, quand Suren se met à prendre des positions suggestives, et à fouiller dans son décolleté. Elle ne devait même pas se rendre compte de son charme et des idées qu'elles pouvaient lui donner... ou alors elle prenait un malin plaisir à le faire, il hésitait. Mais revenons-en à notre itinéraire.

« Dans le Rio Rimac. Prends la bretelle nord de la Nationale 1 jusqu'à l'embranchement avec Ramiro Prialé et arrête toi à la sortie 4. » Grayson hocha la tête. "très bien" Il connaissait la route, et ils n'étaient pas très loin. Là-bas, il n'y avait pas de caméra. Si Grayson réussissait à semer ces maudites voitures qui lui collaient au train, il serait tranquille une fois sorti de l'autoroute. Mais tout n'était pas gagné d'avance, en attestait les sirènes de Police qui se faisait entendre. Un bref coup d'oeil dans le retro, lui indiqua qu'ils étaient tout proches, et qu'ils avaient des voitures suffisamment puissante pour rivaliser avec la sienne. Grayson rêvait du beau jour, où la Corporation lui ferrait ce cadeau merveilleux, d'une Ferrari boosté et survitamé qui surpasserait toute ses espérances et ses rêves les plus fous, et où prendre de l'avance, et semer tout le monde serait un véritable jeu d'enfant. Avant que la question ne vous traverse l'esprit: Non, Grayson n'a rien à compenser, pour être aussi fan de bolide à 4 roues. Susan Stanford aurait pu vous le confirmer d'ailleurs, si son corps encore chaud n'était pas ballotté à chaque nouveau virage sur la banquette arrière.

« Et celle-là, vous vous touchiez pour oublier de nous la signaler, ou quoi ? » Grayon failli éclater de rire, devant le langage cru de Suren. Il y avait des moments comme ça, où elle était vraiment... Surprenante. Dans l'oreillette, Grayson était aux premières loges pour admirer leurs réactions. Aussi surpris que lui, et inquiet des éventuels conséquences dont ils pourraient être les futures victimes. "Oh vous êtes désolé!? On le sera aussi, en rentrant! Vous êtes pas supposé être les meilleurs?!" dit Grayson visiblement énervé, et agacé par une n-ième boulette de cette bande d'empotés. Parce que rappellons tout de même, que c'est aussi à cause d'eux, que sa couverture a sauté! Parce qu'ils n'avaient pas été capable de bien sécurisé son téléphone! Bande d'incapable! S'ils s'en sortaient vivant, il aurait une sérieuse discussion avec le responsable de ce fiasco!

« Accélère, on a besoin d'avance. » Grayson ne se fit pas prier, et enfonça l'accélérateur. Ils arrivaient sur la fameuse nationale 1, encore un virage, qu'il prit in extremis et... 3 voitures de flics les attendaient. Grayson freina d'un coup sec, ce qui propulsa Ren contre le tableau de bord. Espérons qu'elle ait le dos solide...
L'Audi R8 était maintenant pris au piège, entre 3 voitures de police à l'arrêt devant lui, et deux à l'arrière qui allaient bientôt arriver, sans compter les mercenaires de Shepperd. Cette fois-ci, Grayson peta carrément son cable. "Ca non plus vous l'aviez pas vu?! Bon sang mais vous le faites exprès ou quoi?!".
Grayson se calma et prit une grande bouffée d'air. Il s’apprêtait à faire quelque chose de vraiment stupide, de très foireux, et de tactiquement franchement idiot.

- Tu vas devoir me faire confiance sur ce coup-là Suren. Prépare toi à tirer.

Un bref coup d'oeil dans sa direction lui indiqua qu'elle était ok. Il enclencha la troisième (parce que démarrer en 1ère ou en 2nde c'est too mainstream), et fit un demi-tour tonitruant. Oui, un demi-tour. Il se dirigeait exactement dans la direction de ceux à qui ils tentaient d'échapper. Oui c'est stupide. Non il n'a rien trouvé d'autre. Mais aux grands maux les grands remèdes. Une fois lancé, il ouvrit sa fenêtre. Ils allaient croiser dans moins de 15 secondes, une bande de mercenaire armé jusqu'aux dents: Suren allait devoir riposter, et lui aussi. D'un geste, il sortit son arme, et tira sur les roues du véhicule d'en face. Espérons que cela suffise.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyLun 30 Avr - 22:31

Cela faisait partie de la personnalité complexe et parfois contradictoire de Suren que de ne pas prendre conscience des atouts physiques dont elle disposait, et encore moins de l'effet qu'elle pouvait produire. Pourtant, elle avait longtemps été un objet de désir et de luxure, et ce dès son adolescence. Mais c'était bien là tout le problème : elle n'avait été qu'un objet, qu'on use, qu'on brise, et qu'on laisse prendre la poussière dans un coin une fois satisfait. On ne lui avait jamais fait de réel compliment sur son charme, on ne lui avait jamais réellement montré, autrement que brutalement et sans le moindre respect, qu'elle pouvait être attirante. Pour elle, il était inconcevable que son corps puisse inspirer autre chose que le simple désir bestial et violent de le posséder, sans pour autant le blesser. Inconcevable qu'elle fasse partie de ses femmes particulières, tantôt distantes, tantôt sensuelles, toujours en innocence. Juste ce qu'il fallait pour faire perdre sa tête à un homme.

Travailler avec Grayson avait un côté galvanisant : en plus d'être un spécialiste de l'Amérique du Sud, ce qui le rendait de toute évidence redoutable dans une ville telle que Lima, il était efficace, comprenait vite et ne parlait pas pour ne rien dire. Suren n'appréciait pas devoir répéter ou avoir à expliquer encore et encore ses plans d'attaque lorsqu'elle était dans le feu de l'action ; elle jugeait cela comme une perte de temps. Or, le temps leur était compté. « Oh vous êtes désolé!? On le sera aussi, en rentrant! Vous êtes pas supposé être les meilleurs?! » Elle leva les yeux au ciel face au manque de réactivité du Central. Grayson avait raison de leur mettre la pression, peut-être que cela les pousserait à faire leur travail correctement, et il serait temps ! Les agents sur le terrain, comme Ren et Gray, avaient besoin de techniciens performants et toujours en alerte pour les couvrir et les prévenir des dangers et autres menaces auxquelles ils allaient se frotter. C'était presque indispensable pour mener à bien une mission.

Suren était encore à califourchon sur le siège passager lorsque Grayson accéléra. Elle vit donc la voiture de la police de laquelle elle avait crevé les pneus avec succès disparaître derrière un virage, bien qu'elle se doutât que d'autres n'allaient pas tarder à faire leur apparition à leur tour.

Ce fut à ce moment-là que la voiture pila sur place. Suren, n'étant bien évidemment pas attachée, fut projetée sur le tableau de bord, colonne vertébrale en avant. A cette vitesse, il ne fut pas surprenant que son dos se tordit sous l'impact, et qu'elle eut le souffle coupé, étouffant du même coup une plainte de douleur dans sa gorge. Désorientée pendant deux bonnes secondes, elle eut une violente envie de vomir, qu'elle réprima, mais qui lui indiqua qu'elle souffrait sans doute d'une blessure interne. Fait rassurant néanmoins : elle n'eut pas de goût de sang dans la bouche, et le risque d'une hémorragie interne était donc à écarter. Elle serra de toutes ses forces le cuir du siège entre ses doigts et serra les dents, le temps de ravaler sa douleur. Elle ne put retenir une quinte de toux, mais elle finit par reprendre son souffle. Comme tout agent, elle était entraînée à supporter la douleur. Elle aurait certainement un large hématome sur le dos d'ici quelques heures, voire minutes vu la violence du choc. Mais peu importe, il fallait se reprendre. Maintenant. Ce freinage d'urgence ne laissait rien présager de bon, d'autant plus qu'elle apercevait les lueurs bleues des voitures de renforts de police approcher derrière l'Audi. « Ca non plus vous l'aviez pas vu?! Bon sang mais vous le faites exprès ou quoi?! » Un rapide regard par dessus son épaule lui fit constater qu'ils étaient pris au piège. Cela commençait à ne pas sentir bon, pas du tout. Elle se remit en place sur le fauteuil, comme si aucun de ses muscles ne la faisait souffrir, puis regarda Grayson. Il fallait agir, et vite. « Tu vas devoir me faire confiance sur ce coup-là Suren. Prépare toi à tirer. » Il eut pour seule réponse un hochement de tête, et le bruit de l'AK-47 qu'elle venait de recharger. Elle n'avait pas besoin de lui en dire plus. Ils avaient quelques dixièmes de secondes pour se sortir de ce pétrin, et il proposait une solution. Ce n'était pas le moment de discuter, ni de peser le pour et le contre. Elle croyait en lui et en sa décision.

Elle fut un peu chahutée par la puissance du demi-tour effectué par Grayson, mais n'hésita pas à forcer sur son dos pour s'assurer de rester bien en place sur son siège. Leur véhicule s'engageait donc à contre-sens sur la route qu'ils venaient de quitter, et où les attendaient deux voitures de police. Bientôt, ils croiseraient aussi les mercenaires. Mais, pour le moment, Grayson venait de crever les pneus d'un véhicule des forces de l'ordre, tandis que, comme s'ils s'étaient passés mentalement le mot, Suren s'était occupée de tirer sur l'autre. Elle avait visé le moteur à travers la carrosserie, ce qui lui demanda plus de munitions que pour simplement crever les pneus, mais qui eut l'avantage de faire exploser le moteur. L'Audi filait déjà à toute allure, s'échappant du piège, tandis que les trois voitures qui constituaient le barrage se retrouvaient bloquées sur place par l'explosion. Cela les débarrassait du souci « police » pour quelques minutes, jusqu'à ce que de nouveaux renforts arrivent tout du moins.

S'adressant de nouveau aux techniciens par le biais du micro de Grayson, Suren éleva la voix : maintenant que son premier plan était tombé à l'eau, il fallait mettre le second en application.

« Rendez-vous utiles et indiquez-nous la route entre notre localisation et le point de coordonnées 12,09° sud et 77,04° ouest ! Exécution ! » Parfois, Suren pouvait avoir un ton autoritaire à souhait, qui ne donnait pas envie de se risquer à remettre ses ordres en question. Elle avait beau ne pas être un supérieur hiérarchique des agents du service informatique, elle estimait qu'après les erreurs qu'ils avaient commises ce soir, ils méritaient qu'on leur secoue un peu les plumes. Après tout, eux, gentiment assis derrière leurs écrans, n'étaient pas en train de risquer leur peau en ce moment-même. Elle jeta un regard en coin à Grayson et jugea bon de lui expliquer pourquoi elle voulait atteindre cet endroit en particulier, qu'elle avait repéré grâce aux photos satellite qu'elle avait eu de la ville la veille, en préparation de la mission. « C'est une des rares stations service de la ville qui a une citerne d'essence en plein ai... » Un coup de feu la coupa dans sa phrase, l'empêchant ainsi d'expliquer qu'elle projetait de lancer l'Audi à pleine vitesse sur la réserve de carburants, ce qui provoquerait une grande explosion et carboniserait la voiture et le corps de Susan, rendant les traces de balles indétectables sur son corps. Mais Grayson avait sans doute compris où elle avait voulu en venir.

Les clébards de Shepperd venaient de les retrouver, et contrairement à la police qui s'était contenté de les poursuivre toutes sirènes dehors, ils étaient plus hargneux, n'hésitant pas à ouvrir le feu. Suren commença à tirer également, tâchant de viser le conducteur. « Vitres pare-balles ! » informa-t-elle Grayson.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyMar 1 Mai - 22:18

« Rendez-vous utiles et indiquez-nous la route entre notre localisation et le point de coordonnées 12,09° sud et 77,04° ouest ! Exécution ! » A Washington, les équipes s'activaient pour les faire sortir de cette merde. En moins de 10 secondes, Grayson avait quelqu'un à l’oreillette, qui lui indiquait la route à suivre. Une sorte de GPS humain à l'autre bout du continent. "Attends, je vais semer les hommes de Shepperd d'abord. Préviens moi si du nouveau arrive sur la route." S'ils voulaient effectivement se débarrasser de Susan en plein centre-ville, et s'en sortir sans se faire mitrailler de tout les bouts, Grayson allait devoir se séparer de ces pots de colle. Il cherchait une ruelle étroite dans laquelle il pourrait passer. Sur une artère principale bien éclairée, à cette vitesse, il était facilement repérable. D'autant que Lima était une ville bardée de caméra de surveillance à tout les coins de rues. S'enfoncer dans une petite rue non surveillée était primordiale, s'ils voulaient passer au dessus des radars, et être tranquille pour la suite des opérations.

Mais son plan allait devoir être remis à plus tard: Ils se faisaient canarder, par la camionnette blanche qui arrivait en sens inverse. Ils ne lâcheraient donc pas l'affaire? Grayson ralentit, pour laisser Suren viser plus tranquillement. « Vitres pare-balles ! » Evidemment! Ils ne pouvaient pas avoir une camionnette basique comme tout le monde! Tout pour leur rendre la tache difficile! Le tout tournait à la grosse blague, Grayson commençait à vraiment en avoir marre de ces missions où tout dégénérait et partait en sucette. A quand une mission où tout se déroule exactement comme prévu, sans aucun accroc?

Mais ce n'était pas à l'ordre du jour. Grayson continuait à ralentir, pour finalement arriver à une vitesse raisonnable, vitesse où il était plus facile de viser et conduire en même temps. "Je m'occupe des pneus" et sans une seconde de plus, Grayson reprit son arme en main, et appuya sur la détente. Il tira trois fois, en manqua 2. la troisième de ces balles atteignit sa cible, et alla se loger directement dans le pneu avant, côté conducteur. Celui-ci perdit le contrôle, et dut s’immobiliser. Bien, ça leur donnait de la marge. Sauf qu'en bons chiens de garde qui se respectent, les toutous de Shepperd tiraient tous comme des malades, et une des balles vint effleurer le bras de Gray. La douleur le fit lacher son arme, qui tomba en dehors de l'Audi. Il grimaça, et releva sa vitre, filant à toute vitesse, à l'aide d'un grand coup d'accélérateur.
Le plus gros de la tempête était passé, tout devait mieux se passer à partir de maintenant. Grayson continua à prendre de la distance, jusqu'à ce que ces poursuivants soient trop loin pour encore le voir. A partir de là, il se mit à ralentir et s'éloigna des grands axes, comme prévu.

- Pas trop secouée? Grayson n'aimait pas se faire tirer dessus, il était toujours un peu sur les nerfs quand ça lui arrivait XD Il s'en voulait à lui même de se faire avoir, et généralement, ces coéquipiers payaient les pots cassés. Par conséquent, même si Gray était intéressé par l'état de Suren, qu'il avait franchement mis à mal, avec toutes ces accélérations/Décélérations à tout va, on aurait pu croire qu'il s'en fichait complètement.
Son bras le lançait, et saignait abondamment. Le muscle était sans doute touché, mais pas sévèrement. Même si ça le tirait, il arrivait à bouger normalement.

- Un citerne alors? Grayon s'adressa alors au Central Comment on y arrive? Petites routes, je tiens à faire profil bas. Assez de dégâts pour aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptySam 5 Mai - 14:09

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Suren continuait de tirer sur la camionnette de leurs assaillants, tentant de percer la carrosserie pour toucher le moteur, ou directement les passagers, pendant que Grayson s'occupait des pneus. La mitrailleuse qu'elle avait en main était suffisamment puissante pour transpercer les portes du véhicule des mercenaires, mais cela demandait beaucoup de munitions, et elle n'avait qu'un seul chargeur à disposition. Grayson avait judicieusement pensé à ralentir, ce qui permettait de limiter le nombre de balles perdues. Mais, au bout d'un moment, il ne serait plus possible d'utiliser la Kalachnikov, et il faudrait se rabattre sur son plus petit calibre, son Desert Eagle de toujours. Avant que cela n'arrive, Grayson obligea les mercenaires à s'immobiliser net en crevant leur pneu avant. L'audi fila à toute allure, se rendant ainsi hors d'atteinte des hommes de Shepperd.

Suren avait remarqué que Grayson avait été touché au bras. Quant à elle, elle avait évité de peu plusieurs balles, qui s'étaient finalement logées dans sa portière. Heureusement, l'explosion dans laquelle allait « mourir » Susan serait suffisamment puissante pour réduire la voiture en morceaux carbonisés, où il relèverait de l'impossible de déceler les impacts des balles. Bien sûr, se sortir de la course poursuite était primordial, mais il fallait aussi ne pas perdre de vue l'objectif premier de la soirée : faire croire aux autorités et aux médias que Susan avait été la victime d'un terrible accident, auquel ni Peter ni la Corporation n'étaient mêlés. D'ailleurs, à propos des autorités, la rencontre explosive entre l'Audi et la patrouille de police allait poser problème. Rapidement, Suren s'empara de son téléphone portable pour envoyer une requête à des spécialistes du centre informatique de la Corporation. Elle avait besoin qu'ils trafiquent le rapport de police qui serait rédigé dans la nuit sur l'incident qui avait eu lieu, afin qu'ils changent la plaque d'immatriculation de l'Audi que les flics avaient sans aucun doute relevée. Mentir sur le modèle de la voiture serait trop flagrant, mais modifier la plaque d'immatriculation passerait inaperçu et permettrait d'éloigner les soupçons de Susan et de l'accident qu'elle s'apprêtait à avoir. Bien sûr, les techniciens donneraient un numéro d'immatriculation existant, d'une voiture du même modèle, soit-disant déclarée volée et retrouvée abandonnée à plusieurs kilomètres de là. D'un rapide calcul de tête, Suren se rendit compte que tout ce cirque venait de faire doubler le budget de sa mission. Elle soupira, insatisfaite, en rangeant son téléphone. Elle n'aimait pas lorsque le travail n'était pas fait proprement et sans bavure. Mais, pour l'instant, la catastrophe était évitée, et tout n'était pas non plus tombé à l'eau. Susan allait finalement pouvoir disparaître comme prévu, et Grayson était en vie, et entier si on oubliait sa blessure au bras. Les objectifs de sa mission restaient atteints.

« Pas trop secouée ? » Son dos lui faisait terriblement mal, mais elle ne s'en plaignit pas. A présent, ils roulaient à une vitesse raisonnable, et à l'abri des regards ou d'une nouvelle attaque. Suren se retourna donc pour pouvoir s'installer normalement sur son siège. Elle ne se formalisa pas du ton peu avenant de Grayson. Après tout, ils sortaient tous les deux d'un moment fort en adrénaline, il ne fallait donc pas s'attendre à une explosion de joie. Mais c'était aussi et surtout parce que, donnant elle-même rarement dans la manifestation d'émotions, elle finissait par trouver cela normal chez les autres également. « Je survivrai. Et ton bras ? » Il avait l'air de pouvoir encore conduire sans gêne, mais il faudrait peut-être bander la blessure pour stopper le saignement. D'ailleurs, pendant que Grayson se faisait guider sur la route à suivre pour atteindre la fameuse citerne, Suren profita du calme pour se rapprocher de Grayson et serrer entre ses doigts sa chemise, déjà trempée du sang de Susan et donc bonne pour la poubelle. En tirant un peu, elle arriva assez facilement à déchirer une large bande de tissu. Ses gestes étaient discrets et précautionneux, pour ne pas le gêner dans sa conduite. C'est ainsi, en toute simplicité, que Grayson se retrouva avec une chemise déchirée et ouverte sur son torse (miam xD). Suren se servit de la bande de tissu qu'elle avait déchirée pour faire un garrot au bras de Grayson. Sa blessure étant au bras opposé à elle, elle devait se rapprocher un peu. L'expression de son visage restait très concentrée. « Pas trop serré ? »

Ils arrivaient dans la rue où se trouvait la station service, et ni la police ni les mercenaires de Shepperd n'étaient à l'horizon. Tant mieux, ils pourraient en finir tranquillement, et ils auraient le temps de trouver un moyen de s'éloigner des lieux pour rejoindre la chambre d'hôtel dans laquelle ils patienteraient jusqu'au vol qui les rapatrierait à Washington.
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Grayson T. Reeves
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptySam 5 Mai - 23:31


Grayson roulait tranquillement, selon les indications qu'on lui fournissait, espérant que cette fois-ci le service informatique ne se planterait pas. Ou Grayson penserait sincèrement à s'acheter un simple GPS, et se passer d'eux de façon définitive. « Je survivrai. Et ton bras ? » Grayson fronça les sourcils, mécontent.

- Une égratignure, bougonna-t-il. A noter que pour une égratignure, elle saigne beaucoup. Vraiment beaucoup. Et pour dire la vérité, son bras le faisait vraiment souffrir, et de plus en plus. Fierté mal placée. Grayson s'obligeait à conduire tranquillement, sans donner de coup de volant brusque qui aurait pu lui faire mal au bras. Il se risqua à tâter sa blessure de son autre main, et inspecta les dégâts causés. A priori rien de bien méchant, seulement un morceau de la balle avait dù s'incruster dans son bras. Même miniscule, ce genre de chose pouvait causer pas mal de soucis, surtout s'il se déplaçait. Quant à savoir s'il était préférable d'opérer ou pas... Il verrait le moment venu, de retour à Washington.

Mais très vite, l'attention de Grayson se reporta sur bien autre chose. Une petite chose, du nom de Suren. Sans un mot, elle se mit à essorer puis déchirer son T-Shirt. Grayson resta impassible... en apparence. La mâchoire et les mains crispés sur le volant, les yeux rivés sur la route, il tentait tant bien que mal de rester de marbre. Croyez le ou non, mais c'était sans doute la mission la plus difficile qu'il avait à effectuer ce soir. Suren n'avait-elle dont pas conscience de l'effet qu'elle pouvait produire sur un homme, à se comporter de la sorte? Pas que cela le choque, mais c'était vraiment déconcertant, et ça avait le don de totalement le déconcentré. Il savait pourtant très bien, que ses intentions n'avaient rien d'ambigue, mais trop tard, le mal était fait. Pour la première fois, Grayon ne voyait plus Suren comme une fille, mais comme une femme. Parce que pour la première fois, Grayson la désirait. C'était mauvais... très mauvais.

Mal à l'aise, Grayson faisait bonne figure. Il n'en menait pourtant pas large. Concentre toi sur la mission... Tu as une voiture à mettre en feu. Concentre toi sur la mission. Peine perdue. Son esprit était parti totalement ailleurs. Fichu Suren! Ce fut encore pire quand elle lorsqu'elle s'occupa de son bras. Elle s'était rapprochée de telle sorte que leurs deux visages soient tout près l'un de l'autre. Blême, le visage fermé, Grayson restait les yeux fixés sur la route, incapable de desserrer les dents. Il n'avait pourtant qu'à baisser les yeux, pour avoir une vue plongeante sur son décol... La route Grayson, la route! « Pas trop serré ? » Suren semblait ne rien avoir remarquer. C'était au moins ça. L'honneur restait sauf... ou pas. Avec Suren difficile d'être certain.« Non ça va. » On pouvait clairement entendre l'agacement dans sa voix. Il s'agaçait lui-même, si bien qu'il répercutait sa frustration sur Ren. Sympathique. Au moins, maintenant qu'elle avait terminé, elle était retourné à sa place, ce qui soulageait bien le jeune homme.

"Et... Tu es arrivé à destination! Amuse toi bien." Grayson stoppa la voiture, à environ 100 mètres en face de la fameuse citerne. Aucun bruit. Personne à l'horizon. Ils allaient pouvoir agir en toute tranquillité. "Je m'en charge" adressa-t-il à Suren. Espérons que Faire exploser des voitures et des citernes, lui changeront les idées. Laissant les clés sur le contact, Grayson sortit de la voiture. Il était temps de mettre en place "l'accident". Gray ouvrit la portière arrière, agrippa Susan par les épaules, et la plaça à la place conducteur, sans aucun ménagement. Après tout elle était morte, et elle allait bientôt partir en fumée, dans une explosion tonitruante.

Il posa le pied droit de Susan sur la pédale d'accélérateur, et le bloqua. Il s'assit ensuite à la place passager, enclencha une vitesse puis, s'assurant que Suren était bien assez à l'écart pour faire son petit numéro sans danger, il enleva le frein à main. L'Audi fonça alors tout droit dans la citerne, en prenant de la vitesse. Au bout de 20 mètres, une fois certain de la destination finale de la belle R8, qui s'était pris un nombre assez impressionnant de balles, Grayson sortit de la voiture en marche. (on n'oubliera ici l'usage de l'embrayage, parce que j'ai pas réussi à trouver comment on peut faire pour que ça avance et/ou que ça cale pas, et qu'il est tard XD Disons que c'est une automatique, même si c'est pourri les automatiques! XD) Le jeune homme eut alors tout le loisir d'admirer la R8 accélérer, et finir sa course dans la citerne. L'explosion fut immédiate, et bien plus impressionnante que tout ce que Grayson avait pu imaginer.

- Joli feu de camp

Dommage qu'il ait oublié d'apporter les chamallow.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyDim 6 Mai - 15:26

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Suren finit par remarquer le ton étrange de Grayson. C'était elle, qui était réputée pour être distante, décalée, contradictoire, bref, pour ne pas réagir comme on pourrait attendre d'une jeune femme qu'elle réagisse. Pas lui. Lui, était censé être quelqu'un de normal, avec le comportement qui va avec. Si on peut encore considérer qu'un agent de la Corporation, tantôt amant, tantôt tueur pour les nécessités d'une mission, peut être quelqu'un de normal. Quoiqu'il en soit, Suren fut surprise de déceler une légère forme d'agacement, voire de frustration chez son partenaire. C'était certainement lié à la balle qui s'était logée dans son bras. Elle choisit donc de ne pas relever, ni de lui faire de remarques là-dessus. Tout d'abord, pour ne pas enfoncer le couteau (ou plutôt la balle) dans la plaie s'il luttait déjà pour ravaler sa douleur. Ensuite, et surtout, parce que cela aurait été bien hypocrite et ironique la part de Suren que de reprocher à quelqu'un d'avoir une attitude inattendue.

Petite fille, déjà, elle avait développé cette faculté à s'effacer, à se faire oublier des foules. Fine observatrice et oreille attentive, elle savait se taire, et se contenter de rester spectatrice de situations qui lui échappaient en permanence. C'est ce qui avait fait d'elle une enfant à part. Calme et réfléchie, aux antipodes du stéréotype de l'enfant de huit ans. Avant même de développer son apathie, qui la préservait aujourd'hui du stress, du choc, de la panique ou de la surprise, Suren avait donc une manière bien à elle de gérer ses émotions. C'est cela même, si on laisse de côté la tragique histoire de son adoption, du suicide maternel puis de l'abandon paternel, qui fit d'elle une bête de foire une fois arrivée aux États-Unis. La cible préférée des autres enfants. Trop calme, trop silencieuse, trop sage. Parfaite martyr. Lorsque Twain la repêcha, elle pourrissait dans un centre de désintoxication. Et si les ravages que la drogue fit sur son corps sont aujourd'hui invisibles, l'emprise qu'elle eut sur son âme, secrètement, perdure. Fréquemment, elle rêve de son ancienne vie, de ses anciens tourments, et se réveille en sueur, rompue par le manque, comme si sa cure n'avait fait que commencer, elle qu'elle pouvait encore sentir les démangeaisons lui tordre le corps. Cette fille s'est trop faite trimballer d'un ennui à l'autre, d'un choc à l'autre. Dans un élan d'ultime défense, la drogue qu'elle avait à l'époque dans le sang aidant pour beaucoup, son esprit décida simplement de bloquer totalement sa capacité à être choquée à nouveau. C'est ce que les spécialistes médicaux de la Corporation conclurent. Mais il y a un avantage à souffrir d'apathie. Tout le monde autour de vous, vous pense insensible. Incapable d'éprouver quoique ce soit. Et cette seule raison suffit à vous fuir. Elle suffit à vous craindre. Vous devenez subitement la femme que rien n'effraie, que rien ne peut dévier de son droit chemin, que rien ne peut faire souffrir. Mais s'ils savaient, tous... S'ils savaient à quel point ils avaient tort. Car, si l'apathie annihile le choc, elle ne tue pas pour autant les sentiments. Bien sûr que la souffrance existe. Bien sûr que la peine existe, bien sûr que Suren reste quelqu'un d'incroyablement faible, d'incroyablement brisé. Seulement, laisser croire à tout le monde le contraire, c'est s'offrir la meilleure arme qui soit. Et ainsi armée, plus question d'être abandonnée, plus question d'être la parfaite petite martyr. Et si, pour cela, il faut également faire croire que l'affection lui est inconnue, alors tant pis. Elle le laissera croire. Et elle restera seule. Au moins, dans sa solitude, personne ne pouvait lui faire de mal.

La voiture venait de s'immobiliser. « Je m'en charge. » Suren ne discuta pas, et descendit de la voiture, en prenant bien sûr soin d'emporter les armes avec elle, pendant que Grayson s'occupait de tout mettre en place. Le chargeur de la Kalachnikov était certes vide, mais Suren ne pouvait pas laisser l'arme comme ça, en plein milieu de la rue. Elle la suspendit donc à son bras grâce à la sangle de l'arme, et rangea son Desert Eagle, une fois de plus, je vous le donne dans le mille, dans son décolleté. Il faut dire que sa combinaison en cuir n'offrait pas beaucoup de possibilités de rangement, moulante comme elle était. D'ailleurs, on aurait peine à croire que sous cette tenue, le buste de Suren était protégé d'un gilet pare-balles. La jeune femme était incroyablement menue, ce qui s'avérait parfois bien pratique pour jouer à cache-cache avec tout un attirail d'armes en tous genres. Alors que l'Audi commençait à accélérer vers la citerne, Suren se mit à l'abri de l'explosion en se glissant au coin de la rue, se protégeant des projectiles et des flammes derrière un immeuble. Elle garda tout de même un oeil sur la scène, pour s'assurer que Grayson parvint bien à sortir de la voiture à temps, et qu'il ne lui arriva rien de grave.

« Joli feu de camp. » Suren était retournée à sa rencontre, et lui tendit la main opposée à son bras blessé pour l'aider à se relever. A priori, plus personne ne risquait de les poursuivre ou de leur poser problème à présent, mais il ne fallait tout de même pas traîner dans les parages. Les pompiers n'allaient sans doute pas tarder. Suren regarda Grayson tout en l'aidant à se relever. « Viens, une chambre d'hôtel nous attend. » Bien sûr, c'était dit avec toute l'innocence du monde. Suren n'avait même pas idée de ce qui s'était passé dans la tête (ou dans le pantalon ?) de Grayson quelques minutes plus tôt, et pour elle, cette phrase n'avait donc rien d'ambigu. Elle regarda autour d'elle, cherchant des yeux leur « porte de sortie » prévue par la Corporation. Une voiture banalisée déboula bientôt dans la rue, et s'arrêta à leur hauteur. Au loin, on pouvait entendre les sirènes des pompiers se diriger vers le brasier devant lequel ils se trouvaient. La porte arrière de la voiture s'ouvrit, et la vitre du conducteur s'abaissa. « Code ? » Bien sûr, toujours les mêmes vérifications et procédures de sécurité, comme si la situation ne criait pas déjà qu'il s'agissait bien des deux agents que le chauffeur était censé évacuer. « 2458E10, agents Reeves et Dewitt » Le conducteur leur fit signe de monter, et à peine cela fut fait, il démarra en trombe pour les amener jusqu'à leur hôtel.

Lima, 3h13


Une fois la porte de leur chambre refermée derrière eux, Suren déposa son Desert Eagle sur le lit. Quant à l'AK-47, le chauffeur de la Corporation l'avait gardé avec lui pour ne pas les encombrer, maintenant qu'ils n'en avaient plus besoin.

Suren et Grayson allaient pouvoir se reposer quelques heures, mais surtout se doucher et s'habiller proprement, histoire d'être présentables pour l'avion qui les attendait d'ici quelques heures. Tout en se dirigeant vers la salle de bain, dont elle ouvrit la porte et alluma la lumière, Suren soupira et parla à voix haute.

« J'avais pourtant précisé deux lits... » Mais, compte tenu du fait qu'il n'y avait qu'un seul et unique large lit double dans la pièce, sa demande avait du tomber aux oubliettes.

Dommage.
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Grayson T. Reeves
Grayson T. Reeves

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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyLun 7 Mai - 23:39

Good Night Moon by Shivaree on Grooveshark


Grayson n'avait pas dit un seul mot sur la route qui les avait mené à leur hôtel. Il avait fait le trajet les dents serrés, les yeux rivés sur la fenêtre. Pour dire quoi de toute façon? "Je t'ai trouvé très sexy ce soir Suren" Oui mais bien sur, et puis quoi encore! Pourquoi ne pas tout de suite lui conter fleurette pendant qu'on y est. Toujours aussi grognon, il n'avait franchement pas envie de discuter. Suren n'avait rien dit non plus, ce qui l'avait bien arrangé.

Arrivés à l'hôtel rien ne changea. Il fut déconcerté en constatant le lit unique, qu'ils allaient devoir partager. A croire que quelqu'un, quelque part, s'amusait à le faire tourner en bourrique et à le tourmenter. Comme si la vie d'agent de la Corporation n'était pas déjà assez compliqué comme ça. La personne qui avait fait une erreur en réservant cette chambre allait en entendre parler... parmi toutes les nombreuses autres boulettes de ce soir. Il avait rarement vu le service informatique merdé aussi largement. Il n'avait aucune idée de qui était responsable de cette mission en particulier, mais qui que se soit... Grayson allait informer Twain de ce relâchement certain, qui avait failli leur coûter la vie à tout les deux. Grayson n'aurait aucun cas de conscience, si cet agent était amené à être "supprimé". Lui ou quelqu'un d'autre, le choix était vite fait. Il le ferrait lui-même, si on lui demandait.

Le jeune homme laissa à Suren le privilège de la salle de bain. Honneur aux dames. Un bref tour de la chambre mena Grayson à la commode. Il y récupéra quelques vêtements, gentiment laissé ici par la Corporation. Il était en piteux état. Son T-shirt à moitié déchiré par Suren, était encore imbibé du sang de Susan. Sa veste était troué, et elle aussi pleine de sang, le sien cette fois-ci, dû à la balle qu'il s'était pris. Sa petite cascade pour sortir de l'Audi, avant qu'elle ne se fasse réduire en cendre, avait fini le travail, et déchiré son pantalon. Costume complètement fichu, inutilisable. Il retira son garrot, sa veste ainsi que son t-shirt ( Take the enemy down by seducing her 2166578461 ) pour examina de plus près son bras. Les saignements s'était interrompu. Bon point. Après réflexion, il aurait sans doute besoin de quelques points de suture, qui lui laisserait une cicatrice. Une nouvelle parmi tant d'autres. Des impacts de balles, de coups de couteau, ou d'armes blanches en tout genre. Certaines dataient d'avant la Corporation, de l'époque où il dealait pour vivre. D'autres étaient encore plus ancienne, et beaucoup plus marquante pour Grayson. Les coups de bâton ou de ceinturon, d'un pauvre type complètement bourré, qui empeste l'alcool, et qui ne tient debout que pour vous foutre une raclée, et vous dire que vous n'êtes qu'un bon à rien qui ne mérite même pas de vivre, à de quoi marquer n'importe quel gamin de 8 ans à vie. A chaque nouvelle famille d'accueil Grayson avait l'espoir de tomber sur "la" bonne. Ce n'était jamais arrivé. Au pire, il se faisait tabasser régulièrement, sans que ça ne gène personne. Au mieux, on le considérait comme un embêtement, et on le lui adressait la parole qu'en cas d’extrême nécessité. Même la Corporation était une famille ingrate et cruelle. Elle peut reprendre ce qu'elle vous a donné, sans même un au revoir, sans même une once de pitié. Grayson sortit une trousse de secours d'un des tiroirs de la commode. Il désinfecta sa blessure, et la banda ensuite. Au moins, celle-là guérirait.

Grayson s'allongea sur le lit, histoire de se reposer le temps que Suren finisse de prendre sa douche. Il était épuisé par cette soirée, et la fatigue commençait à se faire sentir maintenant que l'adrénaline redescendait. Il ferma les yeux, sans pour autant dormir. Suren allait lui poser problème. Il ne pouvait pas se permettre de déconner de la sorte, pour le bien de la mission, et pour leur survie à tout les deux. Grayson avait une règle très simple, voire ses collègues féminines comme de simple collègue, et rien d'autre. Le jour où il les voyait comme des femmes, avec tout ce qu'elles pouvaient comporter de sexy, d'excitant, ou de quoi que se soit du même registre, s'en était terminé. A partir de ce jour, il n'acceptait plus aucune mission avec elles. Cette situation ne s'était produite qu'une fois. Un agent avait voulu le séduire lors d'une mission à Rio, plus jamais ils n'avaient effectué de missions ensemble. Et voila qu'il se mettait à fantasmer sur Suren! Il se serait bien baffé! De toutes les femmes recrutées par la Corporation, il avait fallu que ça tombe sur elle. Celle qu'il considérait encore et toujours comme une enfant à peine entré dans l'adolescence, à qui on avait prit son innocence, cette petite chose apeuré, dont on avait abusé. Quelque chose ne devait pas aller bien chez lui. Oui, c'était sans doute ça. Les émotions de ce soir, avait eu raison de son esprit, et il avait perdu tout bon sens et toute intégrité. Une bonne nuit de sommeil et du repos lui remettrait les idées en place... et pas que les idées.

- Tu me laisses un peu d'eau chaude hein?!
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyMar 8 Mai - 17:27

Satelitte Heart by Anya Marina on Grooveshark


Après avoir examiné la salle de bain d'un rapide coup d'oeil circulaire, déformation professionnelle oblige, Suren en ferma la porte et s'approcha du lavabo. Sans se regarder dans le miroir, elle passa ses mains sous l'eau froide puis fit courir sa main droite, toujours mouillée, sur sa nuque. Maintenant qu'ils étaient à l'abri et que l'adrénaline de la mission redescendait, ses muscles se détendaient. Elle leva finalement les yeux vers le miroir en face d'elle. Alors que son regard plongea dans son propre reflet, son visage resta impassible. De légères cernes se distinguaient sous ses yeux, et après la soirée mouvementée qu'elle venait de passer, ses cheveux étaient un peu emmêlés. A part cela, elle n'était pas trop en mauvais état. Rien dans ses yeux ne laissait penser qu'elle venait d'abattre plusieurs personnes. Contrairement à Grayson, elle n'avait pas été touchée par une balle au cours de la course poursuite, et n'avait donc pas de blessure apparente. En revanche, son dos la lançait terriblement. Suren soupçonnait un bleu d'être apparu en travers de sa peau, à cette heure-ci.

Elle n'attendit pas plus longtemps pour défaire la fermeture éclair de sa combinaison de cuir afin de s'en déshabiller et de la laisser tomber sur le sol de la salle de bain. Elle retira ensuite son gilet pare-balles, puis ses sous-vêtements. Suren entra dans la douche et laissa l'eau chaude couler sur son corps, les yeux fermés. Elle n'avait pas de rituel particulier à effectuer après chaque mission. Pas de petite habitude qui la soulageait et qu'elle ne manquait jamais de faire. De temps en temps, elle aimait fumer une cigarette. D'autre fois, elle se contentait d'aller dormir, ou manger. Elle ne cherchait pas particulièrement d'exutoire aux horreurs qu'elle pouvait voir, et parfois commettre. Sa souffrance quotidienne, son cauchemar de chaque jour, ce n'était ni son métier, ni les missions qu'elle devait effectuer. Elle n'avait donc pas de raison de chercher à fuir mentalement après une soirée comme celle-ci. Mais cela ne signifie pas pour autant que s'accorder quelques minutes de calme après la tempête n'est pas le bienvenu. Au contraire, elle trouvait cela très agréable. Seulement, c'était aussi dans ce genre de moments qu'elle se sentait le plus vide, et le plus seule. Surement la chute de tension, ou quelque chose en rapport avec ça. Elle était comme engourdie, figée dans un calme à la limite de l'oppressant. Toute son existence n'avait d'intérêt aujourd'hui que par le biais des missions qu'elle effectuait avec brio. Suren n'était plus une enfant, plus une martyr, plus une adolescente esseulée, plus une droguée, plus une prostituée. Elle était une agent. Et c'est tout ce qu'elle était. Entre deux de ses missions, elle ne se sentait pas femme. Elle ne se sentait rien du tout. Et cela la perdait totalement. Cet état de faiblesse était la porte ouverte à d'anciens souvenirs douloureux, et difficiles à réprimer. Cela expliquait qu'elle fasse de si nombreux cauchemars sur son ancienne vie. Pourtant, il fallait qu'elle fasse l'effort de ravaler tout ce qu'elle renfermait. Ce soir, elle ne dormait pas seule. Elle ne pouvait pas se permettre d'avoir un sommeil agité, ni de se réveiller en hurlant. Grayson avait beau connaître une part du passé de Suren, elle ne s'autoriserait jamais à utiliser cela comme un prétexte pour se laisser aller.

Le corps et les cheveux trempés, elle rouvrit les yeux. Elle se mordit les lèvres avec violence en voyant devant elle un corps d'homme nu couvert de sang, les yeux ouverts et rivés sur elle, la gorge atrocement tranchée par une fourchette plantée dans sa chair. Elle ferma les yeux à nouveau, et lorsqu'elle les rouvrit, sa vision avait disparu. Elle se rendit compte qu'elle avait retenu son souffle, et inspira donc profondément. Elle frappa le mur carrelé de la douche de son poing fermé. Elle avait horreur de ça. Mais cette nuit, elle ne se laisserait pas avoir. Elle serait assez forte pour enfermer les pires moments de sa vie dans un coin de son esprit, et de ne rien laisser ressortir. Cette vision n'était qu'une erreur, que le fruit d'un instant de négligence. Ce serait la seule qu'elle s'autoriserait.

« Tu me laisses un peu d'eau chaude hein ?! » Elle attrapait le gel douche pour se laver. « Fallait y penser avant de me laisser la salle de bain ! » dit-elle ironiquement, comme si rien ne l'avait perturbée à l'instant d'avant. « J'ai bientôt fini. »

Elle termina de se savonner, puis de se laver les cheveux, et sortit finalement de la douche. Le tout fut en fin de compte assez rapide, ne durant que cinq minutes tout au plus. Suren attrapa une première large serviette, avec laquelle elle s'essuya la peau, puis dans laquelle elle s'enroula en l'attachant à hauteur de poitrine. Une deuxième serviette lui servit à essorer ses cheveux, qu'elle laissa ensuite goutter légèrement sur ses épaules nues. C'est ainsi qu'elle sortit de la salle de bain pour se diriger vers la commode. Elle n'avait pas prit de quoi se changer avant de se doucher, et comptait bien trouver de quoi se faire un pyjama dans la commode de la chambre. Elle prit quelques vêtements, puis retourna sans un mot vers la salle de bain. Apparemment, elle se moquait bien de savoir que Grayson l'avait vue habillée d'une simple serviette de bain. D'un autre côté, elle avait elle-même eu l'occasion de la voir très peu vêtu en début de soirée...

Suren ressortit une minute plus tard de la salle de bain, habillée d'un débardeur blanc et d'un petit short en coton bleu. Elle rangea sa combinaison et son gilet pare-balles dans la commode, s'empara de son arme laissée sur le lit pour la poser sur la table de chevet et s'assit sur le bord du lit. Elle tournait le dos à Grayson, toujours allongé sur le matelas. Suren prit ses cheveux entre ses mains pour les relever en un chignon flou, et ce faisant, son débardeur se leva légèrement sur sa peau, dévoilant un impressionnant hématome sur la fragile chute de ses reins.

« Voilà, ton eau chaude t'attend. » fit-elle avec ce qui semblait bien être un petit sourire, tout en se retournant légèrement pour regarder Grayson par-dessus son épaule.

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Grayson T. Reeves
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyMer 9 Mai - 21:08

first of hte year by Skrillex on Grooveshark
La musique n'a pas grand chose à voir XD Mais j'aime bien, donc je me fais un petit plaisir XD Elle met un peu de temps à démarrer par contre XD


« Fallait y penser avant de me laisser la salle de bain ! » Grayson sourit légèrement. A ces filles alors, elles mettaient toujours trois plombes à sortir de la salle de bain. Il n'avait aucune idée ce qu'elles pouvaient bien y faire d'ailleurs, mais c'était toujours interminable! De toute façon, Suren aurait aussi bien pu prendre tout le temps qu'elle voulait, que Grayson n'aurait rien remarqué. Il rêvassait, confortablement installé sur le lit double de la petite chambre. Complètement épuisé, il était dans un état de mi-conscience. La seule chose qui le gardait éveillé, n'était autre que la désagréable sensation du sang qui séchait sur son torse ( Take the enemy down by seducing her 2166578461 XD Peut pas m’empêcher XDD) et l'odeur qui s'en dégageait. Certains éprouvaient des difficultés à s'endormir après une mission, d'autre en faisaient même des cauchemars. Ce n'était pas le cas de Grayson. Il dormait toujours comme un bébé après une mission, aucun remord ou cas de conscience ne venait jamais perturber son sommeil. Il avait simplement besoin d'une bonne douche, et il pourrait tranquillement se coucher... Si Suren ne le perturbait pas trop. Perturbé par une fille, mais pas par les horreurs qu'il peut commettre. Quel paradoxe.

Grayson ouvrir les yeux quand il entendit Suren sortir de la salle de bain. Réflexe professionnel, chaque bruit dont il ne voyait pas directement la provenance pouvait être synonyme de danger. Par instinct, bien qu'il aurait pu parier sur la petite Suren, il voulu prendre sa Beretta 92 en main... avant de se rappeler qu'elle était tombé hors du véhicule lors de la fusillade. Comment avait-il pu oublier un détail pareil?! En soi, ce n'était pas très important. Elle était tombé lors de leur petite rencontre avec les mercenaires de Shepperd, ils n'allaient rien en faire. La rajouter à leur petite collection personnel au pire. Elle serait tombée entre les mains des autorités, la situation aurait pu être plus gênante. Il ne tenait pas particulièrement à cet arme non plus, à vrai dire elle était plutôt commune, il pourrait en demander une neuve de retour à la Corporation. Non, le plus gênant dans cette histoire, c'est qu'il se sentait "nu" sans arme sur lui. Sans défense. Où qu'il aille, où qu'il soit, quoi qu'il fasse, il avait toujours une arme, au moins à proximité. Là... rien du tout! D'ordinaire il avait toujours un couteau caché quelque part, mais sa mission de départ, ne lui permettait pas d'en transporter un sans risque de se faire prendre. Sans moyen de se défendre autre que ses poings, il se sentait frustré au possible, comme un adolescent pré-pubère à qui on aurait confisqué son portable. L'HORREUR!
Seul point "positif", ce détail, aux premiers abords insignifiant, le perturba tellement, qu'il ne fit même pas cas de Suren qui se trimbalait quasiment nu en face de lui.

Grayson avait refermé les yeux, le temps que Suren se change. Il était vraiment épuisé, pour se laisser aller à dormir aussi facilement. « Voilà, ton eau chaude t'attend. » Grayson sourit à son tour à la jeune femme, en se levant pour finalement prendre cette douche tant rêver. Cependant, l'attention de Gray' fut attiré par autre chose. Son regard dévia du visage de Suren, jusqu'au bas de son dos. Son sourire disparu alors complètement, laissant la place à un air plus sérieux, et surtout plus inquiet. Suren avait une énorme marque dans le dos, qui passait par toutes les couleurs imaginables, du bleu au marron, en passant par des tons plus violacé. Un sacré hématome qu'elle arborait là. A en juger par l'aspect, c'était tout récent.
Grayson se releva, et se rapprocha de Suren.

"Laisse moi jeter un coup d'oeil." , et sans attendre une réponse positive ou non de la part de Suren, Gray releva délicatement son T-shirt, pour mieux évaluer les dégâts. Ce "bleu" d'une taille impressionnante, allait du milieu de son dos, jusqu'à ses reins. Suren devait morfler, même si la gestion de la douleur était primordiale en tant qu'agent. Doucement, il tata le dos de Suren, à la recherche d'un quelconque souci plus important.

- Ca va? Pas de vertèbres à la mauvaise place, ou de douleur musculaire insupportable?

Grayson prenait un air faussement détaché, strictement professionnel. Lui-même ne croyait pas trop à ces talents d'acteurs pour le coup, espérant seulement qu'il paraitrait un minimum crédible aux yeux de Suren. Il n'avait pas vraiment envie de se justifier, sur le pourquoi du comment ça l’inquiétait plus que ça ne le devrait.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptySam 12 Mai - 17:23

Whatever You Like (Single Version) by Anya Marina on Grooveshark


Suren remarqua le changement dans le regard de Grayson, et ne comprit pas immédiatement ce qui avait l'air de l'intriguer. « Laisse moi jeter un coup d'oeil. » Elle n'eut pas le temps de réagir, de lui dire que cela allait, qu'il n'avait pas besoin de se préoccuper d'elle et qu'il ferait plutôt mieux d'aller se doucher. Rien de tout cela. Car Grayson s'était déjà rapprochée d'elle, et sans lui laisser le choix, avait relevé le bas de son T-shirt, mettant ainsi son dos et son ventre à nu, pour observer son bleu avec plus d'attention. Il était courant d'écoper de quelques blessures lors d'une mission ; Grayson lui-même avait été touché par balle. Mais pour qu'il s'inquiète de son bleu, celui-ci ne devait vraiment pas être beau à voir. Il faut dire que le bas de son dos la lançait terriblement, et qu'elle se retenait de grimacer dès qu'elle bougeait. L'eau chaude de la douche avait atténué la douleur pour un temps, mais elle faisait maintenant son grand retour, et c'était franchement désagréable. Au début, fidèle à elle-même, Suren se laissa faire. Sans un mot, sans un mouvement de recul. Elle se laissa manipuler comme on manipule un objet. Ou comment était-ce, déjà ? Ah oui. Une poupée. Une petite poupée dont on fait ce qu'on veut. Suren serra la mâchoire, imperceptiblement. S'engager sur ce terrain-là n'avait rien de bon. Il fallait qu'elle réprime un peu mieux ce genre de souvenirs, ce genre de pensées. Mais la vision qu'elle avait eu sous la douche, la projetant des années en arrière, faisait son effet et lui taraudait l'esprit sans qu'elle puisse l'en empêcher.

Elle était passée entre tellement de mains... Elle avait été dépossédée de son corps, violemment, brusquement. Tout contact, aussi intime soit-il, était désacralisé. Les premiers mois qu'elle avait passés en tant que prostituée avaient été terribles. Ruée de coups, déchirée de l'intérieur, tout prêtait à croire qu'elle ne pourrait plus jamais se laisser approcher sans que son corps ne se crispe automatiquement, dans un élan de peur et de protection désespérée. Mais cela avait été le contraire. Plutôt que de rejeter tout contact, plutôt que de lutter, son corps l'avait comme abandonnée. Il se laissait faire, obéissant, sans jamais témoigner du moindre tressaillement, de la moindre tension révélatrice de son dégoût ou de son désir de fuite. Comme si ce n'était plus qu'une enveloppe vide. C'était pour le moins perturbant, mais c'était la conséquence de tant de temps passé comme fille-objet, comme esclave des autres. Elle avait l'habitude du violent, du brusque, du brutal, du douloureux. Son corps en avait l'habitude. Si bien que tout le reste lui paraissait anormal, inimaginable et déplacé. C'était le monde à l'envers.

« Ca va? Pas de vertèbres à la mauvaise place, ou de douleur musculaire insupportable? » Lui tournant le dos pour qu'il puisse l'examiner, Suren avait le regard rivé sur le mur blanc en face d'elle. « Je ne pense pas. » Sa main se crispa légèrement sur les draps lorsque Grayson toucha un point un peu plus douloureux.

Ou peut-être était-ce pour autre chose. Oui. On aurait pu croire que le fait de se faire toucher, par un homme qui plus est, aurait pu la dégoûter ou provoquer une forme de rejet en elle, au vu de son passé. Mais pas du tout. Cela lui paraissait tellement banal, tellement habituel qu'elle aurait très bien pu ne pas s'en préoccuper. Alors pourquoi se sentait-elle si mal à l'aise ? Qu'est-ce que cette situation avait de différent de toutes les fois qu'elle avait connues ? Tout, précisément tout. Il n'y avait aucune brutalité dans les gestes de Grayson, aucun élan bestialement possessif, rien qui lui rappela tous les hommes qu'elle avait du satisfaire pendant son adolescence. Et c'était bien ça qui la perturbait. Elle avait le sentiment, sous les doigts de Grayson, d'être en terre inconnue. La précaution dont il faisait preuve pour tâter sa peau meurtrie, cette espèce de délicatesse inquiète... Tout cela paraissait anti-naturel à Suren. La seule forme de douceur qu'elle ait jamais connue était la douceur maternelle. Mais elle en fut privée il y a bien trop d'années pour en garder souvenir. Face à ce contact nouveau, déstabilisant et inconnu, et qui pouvait pourtant paraître banal à toute personne normalement constituée, Suren ne savait plus comment agir. En un simple touché, elle se trouvait privée de ses moyens et de sa contenance à la limite du légendaire. C'était vraiment un comble. Qu'on la frappe, qu'on la viole, et elle ne dirait rien. Qu'on lui caresse la peau et c'était la fin du monde.

Suren se mordit les lèvres, nerveuse. Grayson était en train d'accomplir un exploit sans même s'en rendre compte. Troubler une apathique de la sorte, cela ne se voit pas tous les jours ! La jeune femme finit par craquer, et se dégagea de la main de Grayson tout en se tournant vers lui pour lui faire face. Elle posa sa main sur la sienne pour la reculer de sa peau, et son regard se planta dans le sien. Mais à l'instant où ses yeux plongèrent dans ceux de Grayson, Suren réalisa l'ambigüité de son geste, vu leur passé commun. Ne croirait-il pas que, si elle le repoussait, c'était parce qu'il savait qu'elle s'était prostituée, et qu'elle le trouvait trop entreprenant, ou quelque chose comme ça ? Elle tâcha de sourire pour sauver les apparences.

« Ça va aller, merci. Je me ferais examiner en rentrant. » Au fond d'elle-même, elle espérait qu'il ne se fasse pas de fausses idées. Mais n'importe qui aurait compris l'inverse de ce dont il s'agissait réellement, vu le contexte. N'importe qui aurait pensé "La pauvre fille, elle s'est tellement faite martyriser qu'elle ne supporte plus qu'on la touche..." Mais Suren était tellement différente ! Quelque part, sans savoir pourquoi, elle aurait voulu que Grayson le comprenne. Qu'il comprenne la complexité de ce qui se passait en elle, qu'il saisisse tout ce que son simple geste avait provoqué en Suren. Qu'il voie au travers d'elle comme jamais personne n'y avait vu auparavant. Et ce pour une raison toute simple. Depuis ce fameux jour où il l'avait tirée d'affaire, depuis le jour de leur rencontre, Grayson a secrètement attisé sa curiosité. Lui qui s'était comporté comme personne d'autre avant lui. Elle aurait voulu qu'il lui montre, peut-être même qu'il lui apprenne... Toutes ces choses qu'elle ne connaissait pas, et qu'aujourd'hui elle ne pouvait faire autrement que de rejeter.

Bien sûr, il ne comprendrait pas. Bien sûr, il penserait ce que penserait n'importe qui, et cela s'arrêterait là. Suren retira sa main de celle de Grayson. La douceur, la délicatesse, le changement... Ce n'était pas pour elle.
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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyDim 13 Mai - 22:58

Wildcat by Ratatat on Grooveshark


Grayson était à des kilomètres, non, à des années lumières de se douter de l'impact qu'un simple touché avait pu avoir sur la jeune femme. Pour lui, cela paraissait normal, naturel. Elle avait très certainement le dos en compote, il n'allait pas jouer au bourrin et lui faire mal. C'était même à l'opposé du but recherché. Méthodiquement, soigneusement, il avait passé en revue chaque muscle, chaque os qui avait pu être touché. Rien d'anormal.

Grayson est du genre bourrin sur le "terrain". Il faut rarement compter sur lui pour les missions où la discrétion est de rigueur. Non, il a plutôt tendance à provoquer explosions, coups de feu, et bordel comme on en voit rarement. Le genre de mission où on sait d'avance que le plan soigneusement préparé va forcément capoter, et mal finir. Il est littéralement taillé pour ce genre de mission, et il n'a pas peur de se salir et d'improviser, parce que c'est comme ça qu'on survit. Trouve une solution rapide et efficace, ou crève. Mais dans la vie "normale"- si tant est qu'il ait jamais eu une vie normale- Grayson est beaucoup plus calme et posé. Voila exactement pourquoi il était réquisitionné pour les missions plus longues, qui nécessitait plus de finesse, de délicatesse. Des mission du type Susan. Et il le fait avec une facilité déconcertante... parce qu'il est comme ça, une fois la pression relâché, la la mission achevé, et de retour chez lui. Il parait doux comme un agneau, à qui on aurait donné le bon Dieu sans confession. Un agneau qui cache bien son jeu, et qui de retour à la Corporation, redevient un prédateur redoutable et sans pitié.

- Surtout ne le prend pas mal, mais c'est vraiment moche. Dit-il le sourire aux lèvres.

Puis, Suren qui jusque là n'avait pas protesté, le repoussa. Ces yeux plongèrent dans les siens, mais il n'y décela rien du tout. Impassible petite Suren. « Ça va aller, merci. Je me ferais examiner en rentrant. » Grayson réalisa par la suite, à quel point son geste pouvait paraître déplacé, compte tenu du passé de Suren. Parfois, il oubliait presque, mais l'image de cette gamine frêle et déboussolé lui revenait toujours en tête. Toujours. Ce type qui avait l'age d'être son père. Le proxénète avec qui il faisait affaire, qui avait l'air de trouver la situation banale. Comme si prostituer une une jeune fille à peine sorti de l'enfance était banal, normal. A l'époque Grayson était encore novice dans les affaires, la situation l'avait profondément marqué.

Il ne pouvait bien sur qu'imaginer ce qu'elle avait subi, mais c'était amplement suffisant pour comprendre que le temps n'effaçait pas les dégâts causés. Ce genre de geste, même si il n'avait pas voulu être déplacé, pouvait être mal interprété, ou mal vécu par Suren. Peu importe si ça faisait une semaine, un an, ou dix ans, se serait toujours là, quelque part. Comme le nom de Sofia venait parfois le hanter la nuit, car il l'avait hanté toute sa vie. Non, Grayson n'avait définitivement aucune idée de ce qui se tramait dans la tête de Ren, absolument aucune. Il se racla la gorge.

- D'accord... Je vais prendre cette douche.

Et sans un mot de plus, il se leva, récupéra la pile de vêtement qu'il avait laissé sur la commode, et s'enferma dans la salle de bain. Un bref coup d'oeil dans le miroir lui indiqua qu'il était en piteux état. Il avait les traits tirés par la fatigue, et tout poisseux. Il ne ressemblait pas à grand chose. Il se déshabilla, et fila sous la douche brûlante.

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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyMar 15 Mai - 23:25

Breath Of Life by Florence + The Machine on Grooveshark


« Surtout ne le prend pas mal, mais c'est vraiment moche. » Suren n'était pas le genre de fille à se vexer facilement, ni à prendre la mouche à la moindre remarque. Elle pouvait être certes bougon le matin, lorsqu'elle était encore mal réveillée, mais à part cela, elle n'avait pas un mauvais caractère. Elle ne releva même pas la remarque. Surtout pour un bleu ! Elle en avait eu à la pelle, et ne comptait plus non plus le nombre de cicatrices, aujourd'hui blanchies par le temps, éparpillées sur son corps. Un de plus, un de moins... Mais Grayson avait raison, celui-ci, assez gros, devait être particulièrement laid.

« D'accord... Je vais prendre cette douche. » Elle avait entendu le changement dans sa voix, et son petit raclement de gorge. Voilà, tout ce qu'elle avait voulu éviter : il se faisait surement de fausses idées. Mais comment en aurait-il pu être autrement ? Elle n'avait vraiment pas été finaude, de le repousser comme ça, même si elle l'avait fait en douceur. Si elle avait voulu qu'il ne pense à rien, elle aurait mieux fait de ne pas réagir du tout. Elle était douée pour ça, non ? Mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Ce qui la dérangeait, à présent, c'était que Grayson croit quelque chose d'erroné à propos de ce qui venait de se passer. Mais que pouvait-elle y faire ? Lui expliquer tout ce qui lui passait par la tête, lui dire combien son esprit était tourmenté, combien elle se sentait perdue ? Combien, contrairement à ce qu'on pouvait penser, elle ne connaissait rien en contacts humains ? Cela aurait été tout bonnement ridicule. Ils n'étaient pas... Intimes. Pas des amis. Ils étaient des collègues. Qui s'appréciaient, peut-être. Sûrement, même. Mais peut-on vraiment entretenir pareille affection dans leur milieu ? Suren ne le pensait pas. Elle n'y réfléchissait pas vraiment. Puisqu'on l'ignorait, la fuyait parfois, comme la fille sans émotions, elle n'était pas vraiment confrontée à la question des sentiments pour quelqu'un tout en étant agent. Pourtant, elle ressentait pour Grayson quelque chose de différent que pour le restant des agents.

Et puis quoi ? Elle aurait du le retenir d'aller dans la salle de bain, lui révéler tout ce qui pesait sur elle, le pourquoi de son attitude ? C'était impossible. A cause de son apathie, à cause du foutu blocage émotionnel qui s'imposait perpétuellement à elle. Cela la paralysait sur place. Rien que l'idée de dire tout haut ce qu'elle pensait tout bas la terrifiait. Et, de toute façon, l'occasion était passée, car Grayson était entré dans la salle de bain. Elle n'avait pas bougé d'un millimètre. Coquille vide, coquille seule. Suren n'en avait pas la moindre idée, et au stade où elle en était pour l'instant, elle n'aurait même pas pu le concevoir, mais ce dont elle avait réellement besoin, c'était qu'on la secoue. Qu'on la bouscule dans ses habitudes de distante insensible, qu'on la serre fort, qu'on lui fasse ressentir un million de choses à la fois. C'était diaboliquement paradoxal : l'adrénaline qu'elle éprouvait chaque jour au cours de ses missions n'était pas suffisamment intense pour la ranimer. Ce dont elle avait besoin, c'était d'être réveillée. Qu'on la sorte de son blocage. Mais qui aurait pu comprendre tout cela, quand elle n'était pas même capable de crier à l'aide ? Pas même capable de comprendre que c'était ce qu'elle désirait, au plus profond d'elle-même ?

Agacée contre elle-même et contre son manque de professionnalisme, elle rabaissa son T-shirt sur son ventre et s'allongea en travers du lit, les yeux rivés au plafond, vides d'émotion. Elle soupira longuement, puis, sans qu'on s'y attende, se gifla violemment. Suren était très dure avec elle-même, et ne supportait pas les erreurs qu'elle commettait. Surtout quand cela avait un rapport avec son passé, ou ce qui pouvait se passer dans sa tête. Elle se redressa pour se rasseoir sur le lit, et attrapa son Desert Eagle posé sur la table de nuit pour en vérifier le chargeur, et l'armer. Elle dormait toujours avec une arme prête à côté d'elle. Quel agent dormait tranquillement et dans l'insouciance la plus totale ? C'était une des premières choses qu'on apprenait : être toujours en alerte, préparé à toute éventualité... Même pendant le sommeil.

Une fois que cela fut fait, elle se glissa sous les draps, où elle se mit en position foetale. Ainsi, elle paraissait totalement inoffensive. Une jeune-femme, à peine sortie de l'adolescence, incapable de faire du mal à une mouche. Comme quoi, il ne faut vraiment pas se fier aux apparences.

Tout ce dont elle avait besoin, c'était de quelqu'un qui veuille bien la sauver.


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MessageSujet: Re: Take the enemy down by seducing her   Take the enemy down by seducing her EmptyJeu 17 Mai - 22:31


Grayson laissa couler l'eau sur sa peau quelques minutes. Ce n'était pas du luxe, il n'y avait qu'à voir la couleur rougeâtre de l'eau pour le confirmer. Il appréciait très franchement. D'autant plus parce que de cette façon, il pouvait se retrouver tranquille.
Cela faisait presque 2 mois qu'il avait Susan en permanence sur le dos, qu'il devait se rentre disponible pour elle nuit et jour. Que le reste du temps, il devait garder des contacts réguliers avec la Corporation, et rendre des rapports plus que détaillés sur sa vie intime, ce qui représente à peu près le summum du pire du pire des rapports qu'il ait eu à faire. En plus d'être gênant et embarrassant sur le moment, quiconque à la Corporation pouvait lire ces foutus rapports quand ça leur chantait. Et maintenant qu'il était débarrassé de cette corvée, que sa mission était fini et parti en fumée, il avait le problème "Suren" sur le dos. Pour résumer, un problème en avait éliminer un autre. Littéralement.

Bien sur, il appréciait Suren. C'était une agent efficace, avec qui il s'entendait bien le peu de fois où ils avaient ce qu'on appelle une "conversation" chez les gens normaux. Mais seulement voila, en travaillant avec elle sur cette mission, il ne se serait jamais attendu à être attirer par elle, et ça c'était un problème. Et comme évidemment elle ne se rendait pas compte de l'effet qu'elle produisait, elle créait des situations gênantes. Et puis il ne pouvait pas. Enfin il lui suffisait de voir la réaction qu'elle avait eu, pour savoir qu'il ne pouvait pas se permettre le moindre écart... ce qu'il ne comptait pas faire de toute façon. Il était professionnel merde!

Grayson sortit de la douche, et se sécha avec une serviette. Il enfila un T-Shirt et un pantalon en coton puis sortit de la salle de bain.

- Tu dors?

Pas de réponse. Il sourit. Suren avait l'air d'une gamine ainsi. Une petite chose tout douce, et totalement inoffensive. Personne n'aurait pu imaginer que cette demoiselle qui dormait paisiblement, était l'une des plus redoutables tueuses que Grayson avait eu l'honneur de côtoyer. Il se glissa sous les couvertures, en essayant de ne pas trop gêner Suren. Il tombait de fatigue. En moins de 30 secondes, Grayson dormait, sans aucune interruption jusqu'au lendemain tôt dans la matinée. Leur avion décollait tôt. Il avait à peine décrocher un mot de toute la matinée, et passé tout le vol retour, plongé dans ton rapport de mission. Sans être désagréable avec Suren, il était tout de même assez froid, et distant. C'était la dernière mission qu'il effectuerait avec Suren.
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