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« A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)

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MessageSujet: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyJeu 26 Avr - 17:29



Murder Weapon by Tricky on Grooveshark

© icons REMEMBERhope & HollowArt


Adams Morgan, appartement de Suren, 3h47.


Le portable vibra deux fois, puis émit trois notes de musique. La main de la jeune femme, par automatisme, se resserra sur le couteau qu'elle tenait caché sous la couverture chaque nuit. Elle ouvrit les yeux pour constater que son réveil indiquait le beau milieu de la nuit. Encore embrumée dans le sommeil, elle mit une seconde de plus à réaliser que c'était le son d'un message entrant sur son portable qui l'avait réveillée. Elle se redressa sur son lit et attrapa son téléphone sur la table de chevet, sur lequel elle composa plusieurs codes avant de pouvoir finalement lire le message. Il venait de la Corporation, bien entendu.

Suren n'était pas surprise de se faire réveiller par un ordre de mission. Dans ce milieu-là, c'était monnaie courante. On pouvait faire appel à vous à n'importe quelle heure, n'importe quel jour. Et ce pour une raison bien simple : un agent vit pour la Corporation, et pour rien d'autre. À partir de là, il parait logique que toute minute de sa vie y soit consacrée.

La jeune femme parcourut le descriptif de la mission rapidement, mais avec attention. A plusieurs reprises, ses sourcils se froncèrent. « Une brèche dans la sécurité ? » Cela lui paraissait inconcevable. En termes de système informatique et de sécurité de sa base de données, la Corporation était tout aussi impénétrable que la Division. Et pourtant, c'était bien là, sous ses yeux, dans son ordre de mission. Quelqu'un avait réussi à pénétrer dans les informations confidentielles de la Corporation il n'y a pas plus tard que deux heures. Apparemment, il n'avait pas eu accès à la majorité des dossiers les plus compromettants avant que l'équipe technique de la Corpo ne l'empêche de pouvoir accéder à nouveau au système, mais il avait tout de même eu suffisamment de temps pour collecter bon nombre de données sur quelques agents, ainsi que les coordonnées de certains principaux fournisseurs et investisseurs. Suren voyait déjà où tout cela menait : on allait lui demander de l'éliminer. Mais en parcourant la suite de l'ordre de mission elle fut surprise d'y trouver un note rédigée spécialement par son supérieur.

« Le dénommé Oz serait un atout précieux pour l'avancée de l'équipe informatique de la Corporation. Fais-le coopérer ou tue-le. Utilise tous les moyens nécessaires. Tu seras chargée de sa surveillance et protection. Tu recevras un message de l'équipe info à 6:00 détaillant son profil. Effectivité de la mission Oz immédiate. »

Suren lâcha son portable des yeux quelques secondes. Depuis qu'elle avait commencé à être une liquideuse, c'était la première fois qu'une mission ne consistait pas simplement en l'élimination de quelqu'un. Cela serait forcément différent de ses missions habituelles. Surtout que, cette fois-ci, cela se jouait sur le long-terme. Elle aurait plus d'informations sur sa cible dans la matinée. Elle décida donc de dormir pour être en forme, pendant les quelques instants qui lui restaient.

Downtown, appartement du dénommé Oz, 9h04.


Suren entra dans l'immeuble, puis monta les escaliers jusqu'à l'étage qu'on lui avait indiqué. Comme prévu, à 6h tapantes, elle avait reçu un message de l'équipe informatique de la Corporation. Ils avaient réussi à tracer celui qui avait pénétré la base de données de la Corpo pendant la nuit. Celui qui était connu sous le pseudonyme Oz sur la toile s'appelait donc réellement Marcus Elias Hartley. Né le 19 février 1988, parents inconnus. Plusieurs arnaques, aussi bien réelles que cybernétiques à son actif, celles prenant place virtuellement étant plus impressionnantes que les premières. Pas de diplômes, mais QI au dessus de la norme, comportement paranoïaque et minutieux caractéristique du hacker scrupuleux. Jamais arrêté, bien qu'impliqué dans de nombreux détournements de fonds. Suren connaissait le dossier par coeur, dans les moindres détails, et savait déjà comment elle allait approcher le jeune Marcus. Mais, le plus important, et l'équipe info avait bien évidemment insisté là-dessus : ciblé par la Division. Ce type avait réussi à se mettre à dos tout ce qu'il y avait de plus dangereux dans ce Monde... Et maintenant, Suren avait pour mission de le protéger et de surveiller ses contacts, ou de le tuer s'il décidait de jouer au plus malin avec la Corporation.

Arrivée au bon étage, elle s'arrêta un instant en haut des marches pour ajuster ses cheveux. Elle était habillée simplement, d'un jean ni trop serré ni trop large, de chaussures passe-partout, d'un T-shirt blanc sur lequel était dessiné une moustache en travers de sa poitrine et d'une veste en cuir noire. Elle n'avait ni l'air menaçant, ni l'air nunuche. Il fallait juste être neutre, normale, et si possible avec une pointe de nervosité : elle était une jeune et innocente citoyenne venue voir quelqu'un qui, à ce que lui avait dit son frère Bobby, alias Raven sur la toile, pouvait lui faire une fausse carte d'identité pour qu'elle puisse acheter de l'alcool avant sa majorité officielle.

Suren alla jusque la porte de l'appartement de sa cible, sonna, et attendit qu'on vienne lui répondre avec un mignon petit air sur la frimousse. On lui aurait donné le bon dieu sans confession... Mais ça, c'était sans savoir qu'elle connaissait une dizaine de façons de tuer un homme à mains nues, dont au moins trois sans mains à proprement parler ; que contre sa cheville gauche se trouvait une lame aiguisée de dix-huit centimètres de long et qu'elle avait réussi à dissimuler sur elle un revolver chargé et armé en plus de son silencieux... Il ne vaut mieux pas savoir où.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyJeu 26 Avr - 22:00


Assis derrière l’écran d’un gros ordinateur, Marcus avait passé la soirée à trainer de réseaux en réseaux avant de trouver quelque chose qui avait attiré son attention. Il avait collectés plusieurs sites écrans qui se connectaient au même réseau source (je raconte n’importe quoi, mais imaginons que celui veuille bien dire quelque chose xD) ce qui ne signifiait qu’une chose dans le monde informatique : ils étaient là pour cacher quelque chose de plus gros. Après plusieurs canettes de boissons énergisantes et paquets de chips il réussit à trouver une faille dans le système. Le système était bien construit, Marcus devait le reconnaitre, mais il avait réussi à trouver une petite faiblesse de conception, indétectable pour la majorité des personnes, mais pas un hacker du nom d’Oz. La seule motivation de Marcus dans ce genre d’occasions était simplement sa curiosité et l’envie de se mettre au défi. Lorsqu’il pénétra cette brèche, il s’en suivit plusieurs minutes où il pianota sur son ordinateur, la mine concentrée, jurant un bon nombre de fois, mais réussi à avoir accès à plusieurs fichiers codés. Il était tombé sur quelque chose de gros, il ne savait pas encore quoi, il n’avait pas l’algorithme pour décrypter tous les fichiers, mais il était évident qu’une telle protection cachait quelque chose d’énorme. Et une petite voix dans la tête de Marcus lui disait qu’il devait essayer d’en savoir plus. Avant qu’il réussisse à lancer définitivement la porte dérobée dans le système, il remarqua quelque chose d’anormal et se rendit rapidement compte qu’il n’était plus seul sur ce réseau, la partie allait commencer. S’en suivit plusieurs minutes de bataille virtuelle avant que Marcus ne décide de quitter le système en question, en lançant un logiciel le faisant passer par plusieurs réseaux aux quatre coins du monde, rendant son passage quasiment intraçable. Marcus n’avait pas eu accès à grand-chose mais avait réussi à copier quelques fichiers cryptés dont il se ferait une joie de déjouer les codes le lendemain, n’ayant pas grand-chose de prévu sur son agenda.

***

Alors qu’il était paisiblement dans son lit depuis à peine quelques petites heures pour cause de geekage intensif, la sonnerie de l’appartement de Marcus le réveilla avec son air si mélodieux. Marcus avait tellement peu l’habitude d’entendre le bruit de la sonnette qu’il se releva d’un bond et manqua de s’étaler de tout son long à côté de son lot. Pourquoi quelqu’un sonnait à sa porte à cette heure-ci ? Et surtout pourquoi quelqu’un sonnait à sa porte tout court ? C’était simple, quasiment personne ne venait chez lui et il n’attendait jamais personne. Ou plutôt personne ne venait chez lui sans qu’il soit au courant … dans aucunes de ses maisons. Oui, Marcus possédait plusieurs logements éparpillés un peu partout dans la ville, ses « safety houses » comme il les appelait. Dès qu’il avait l’impression d’être en danger, il allait se cacher dans l’une d’elles. Oui, Marcus est complètement fou et paranoïaque, mais c’est ce qui fait son charme. Encore un peu endormi, il attrapa l’ordinateur portable posé devant lui et le mis en route. En quelques clics il eut une image du couloir face à la porte d’entrée de son appartement. Oui, on ne pouvait jamais être assez prudent et dès qu’il avait emménagé ici, Marcus avait installé une petite caméra bien cachée au-dessus de sa porte d’entrée pour toujours avoir un aperçu en haute définition des gens qui sonnaient à sa porte. Oui, parce que le judas avant tendance à grossir les têtes des personnes et il n’aimait pas ça. Et ça ne permettait pas de les voir entièrement alors qu’avec sa petite caméra, il pouvait zoomer sur des zones spécifiques par exemple les poches, voir si la forme d’un insigne fédéral se dessinait sur le tissu. Il regardait donc minutieusement son écran, une jeune brune, de petite taille, avec un t-shirt à moustache qu’il ne connaissait absolument pas. Il en était sûr et certain. Marcus avait ce qu’on appelle une mémoire eidetique, il se souvenait donc très bien des visages dans les moindres détails et celui de la jeune femme était totalement inconnu. Que pouvait-elle bien faire ici, alors qu’il ne donnait même pas son adresse aux personnes qu’il connaissait, sauf exceptions. Tout en gardant son ordinateur dans les mains, il s’avança d’un pas feutré jusqu’à la porte, en faisant le moins de bruits possibles. Il jeta un coup d’œil dans le judas, puis regarda son ordinateur, à nouveau le judas, puis l’ordinateur. Il avait presque du mal à croire que quelqu’un d’inconnu se trouvait devant son appartement. Tout en gardant les yeux rivés sur l’ordinateur, il s’adossa contre la porte et essaya de masquer quelque peu sa voix. « C’est pourquoi ? ». Il aurait très bien pu ne pas répondre non plus et attendre qu’elle parte mais Marcus était quelqu’un de bien trop curieux et qui avait trop tendance à jouer avec le feu. Et si les choses tournaient mal, il avait toujours un plan. Le blondinet n’avait pas choisi cet appartement pour rien, il avait une sortie de secours rapidement accessible qui menait sur une rue passant, un arrêt de bus juste en dessous et une bouche de métro à moins de 50 mètres. Oui, Marcus avait toujours une solution de secours.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyJeu 26 Avr - 22:53

Que la partie commence. Et cette fois-ci, pas question de dégainer son arme. Du moins, pas tout de suite. Peut-être qu'il le faudrait plus tard, soit pour abattre la cible, soit simplement pour la convaincre que tenter de fuir ou refuser de coopérer n'était pas exactement une option.

C'est drôle comme parfois, les proverbes et dictons s'appliquent à merveille. Dans le cas de Suren, « il ne faut pas se fier aux apparences » et autres « on ne juge pas un livre à sa couverture » font parfaitement l'affaire. Qui aurait pu croire qu'une tueuse se cachait derrière ce joli minois ? Qui aurait pu croire qu'elle n'éprouvait ni panique, ni remords quant à ce qu'elle faisait presque quotidiennement ? Pas qu'elle soit de ceux qui aiment tuer. Mais l'apathie et ses subtilités s'avèrent bien pratiques lorsqu'il s'agit de ne pas perdre la boule en réalisant qu'un seul coup de feu vous sépare de la vie ou de la mort. A force de « jouer à Dieu » et de prendre des dizaines de vies, bon nombres d'agents deviennent fous, ou rongés par la culpabilité et les cauchemars. Mais grâce à cette anomalie psychologique, Suren est épargnée. Oh, elle fait des cauchemars... Mais ils ne sont pas en rapport direct avec sa profession ; plutôt avec son ancienne vie. Quoiqu'il en soit, cette anomalie, que certains appellent maladie et qui ruine la vie sociale et sentimentale de bon nombre de personnes, les empêchant de ressentir comme tout le monde à moins qu'il ne s'agisse d'une situation des plus extrêmes, rendait bien service à Suren. Elle faisait toujours preuve d'un sang froid extraordinaire, à la limite de l'effrayant, et ce dans toute situation. Elle avait déjà été amenée à travailler avec d'autres agents sur quelques missions de grande envergure, bien que ces occasions se comptent sur les doigts d'une main. Chaque fois, ses coéquipiers avaient été déroutés de voir que rien n'arrivait à l'atteindre ou à la paniquer si par hasard quelque chose ne se passait pas comme prévu ou que la mission dégénérait. Cela avait fini par alimenter de petites rumeurs sur elle et son insensibilité au sein de la Corporation. Mais rien de bien méchant, parce qu'en fin de compte les agents finissaient par casser du sucre sur le dos de quelqu'un d'autre, et on oubliait bien vite le cas « Suren, l'insensible », qui avait de toute façon un don pour passer inaperçue et vite se faire oublier où qu'elle aille.

Mais revenons-en à notre porte d'entrée, voulez-vous. Marcus mettait un sacré bout de temps à ouvrir. Mais Suren ne perdait pas patience. S'il le fallait, elle finirait par crocheter la serrure, mais elle avait encore le temps avant de prendre pareille initiative. Comme toujours, elle restait hyper-concentrée. Au cas où, en plus d'être un hacker diaboliquement doué, sa cible était un fanatique d'armes à feu et qu'il se mettait à ouvrir les hostilités sans prévenir, il fallait qu'elle soit prête à réagir. Et Suren était toujours prête. Mais au lieu de tout ça, c'est un très léger craquement de parquet que la jeune femme crut déceler de l'autre côté de la porte. Quasiment indétectable, sauf pour une tueuse de renom... qui tendait justement l'oreille à ce moment-là. Quelqu'un se tenait donc de l'autre côté de la porte. Sur son visage, rien n'avait changé, pas le moindre muscle ne s'était tendu. « C’est pourquoi ? » Léger mouvement de recul, regard en alerte vers la porte. Jouer la fille surprise, fait. Remettre d'un geste timide et nerveux une mèche de cheveux derrière son oreille pour montrer qu'elle est gênée, fait. Se racler doucement la gorge pour s'éclairer la voix et se rapprocher un peu de la porte pour faire celle qui a conscience qu'il ne faut pas qu'elle soit entendue et qui tente d'être discrète, fait. Démontrer par ce même dernier geste qu'elle fait partie du commun des citoyens, qui ne sait pas du tout comment dissimuler les signes physiques qui trahissent son innocence absolue, fait. Fluidité : impeccable. Possibilité que l'observateur voie à travers cette couverture : peu probable. L'étude approfondie du langage corporel fait partie intégrante de la formation de tout agent qui se respecte à la Corporation.

« Je... Est-ce que tu es... le Magicien ? Je viens de la part d'un ami. Raven. » Elle avait intentionnellement fait allusion à son pseudonyme sans le mentionner tout de suite. Car Bobby, aka Raven, lui aurait forcément dit de la jouer fine « tu sais, comme dans un film d'espionnage » pour approcher son ancien camarade de hacking nocturne. Et la gentille petite soeur de Bobby l'aurait sagement écouté, se disant tout de même qu'elle allait peut-être mettre les choses dans quelque chose de dangereux, et que ses parents la tueraient si jamais ils l'apprenaient. La gentille petite soeur de Bobby, c'est le commun des mortels. C'est cette fille un peu naïve qui croit faire dans la subtilité en se référant au Magicien d'Oz, comme si seule elle et son interlocuteur pouvaient comprendre le réel sujet de la conversation. C'est cette fille qui essaie d'imiter ce qu'elle a vu dans le dernier James Bond ou dans son épisode hebdomadaire de Nikita, et qui est pourtant bien loin de la réalité du Monde dans lequel baignent les agents de la Divion ou de la Corporation. Bref, c'est la fille dont on ne se méfie pas, et c'est précisément ce qu'il fallait à Suren.

« On m'a dit que... Tu pouvais rendre certains services ? » ajouta-t-elle, pleine de timidité.

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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyVen 27 Avr - 18:11


Marcus observait avec attention les moindres faits et gestes de la jeune fille. Elle paraissait plutôt nerveuse et tâchait de rester discrète. « Je... Est-ce que tu es... le Magicien ? Je viens de la part d'un ami. Raven. ». Marcus ne bougea pas d’un centimètre, continuant à jongler entre l’écran de son ordinateur et le judas. 2 mots l’avaient interpellé dans sa phrase : magicien et Raven. Magicien comme sous-entendu indéniable d’Oz, elle était donc au courant des activités de Marcus. Puis Raven, un hacker qui a été pendant quelque temps le binôme de Marcus dans quelques petits projets. Mais en dehors de ça, ils ne se connaissaient pas réellement, le seul lien qu’il y avait entre eux était le hacking. Elle connaissait donc le pseudonyme de Marcus et Raven. Mais le problème était qu’elle se trouvait devant sa porte, aucun inconnu ne se trouve devant la porte de Marcus. Personne ne se trouvait devant la porte de Marcus sans que cela soit prévu d’avance. Il essaya encore une fois de masquer sa voix, à vrai dire, cela ne servait quasiment à rien, mais Marcus se protégeait comme il le pouvait. « Ça dépend.» Oui, Marcus restait toujours méfiant, il en fallait beaucoup pour le convaincre. Si ça se trouve il n’allait jamais ouvrir sa porte à cette pauvre fille. « On m'a dit que... Tu pouvais rendre certains services ? ». Il leva les yeux aux ciels. Il n’aimait pas que les gens tournent autour du pot. Oui, Marcus le faisait également, mais c’était sa manière à lui de gagner du temps lorsqu’il se sentait en danger. Tandis que lorsque quelqu’un faisait appel à lui c’était plus simple, on lui demande ce qu’on veut, il disait oui ou non et donnait rendez-vous plus tard pour délivrer son travail. Il pouvait rendre tout un tas de service. Fausse carte d’identité, faux diplôme (sauf médicaux, il mettait un point d’honneur la dessus), faux passeport, faux chèque, fausse facture, tout ce qui pouvait être contrefait en réalité. Il pouvait également pirater un ordinateur, u téléphone tant qu’on lui donnait les moyens. « Encore une fois, ça dépend. Quel genre de services tu cherches ? ». Certes, il proposait un large choix de services pour ses « clients », mais il y avait plusieurs choses dans lesquels il refusait de tremper. C’était un non catégorique quand l’histoire était en lien avec la drogue, la prostitution ou un meurtre, et pourtant, on avait fait appel à lui bon nombre de fois pour des cas comme ça. Il se souvenait encore très bien d’un type qui lui avait demandé de pirater l’ordinateur d’un restaurant pour changer l’heure d’une réservation ce qui lui donnait un alibi pour un meurtre. Il avait refusé et avait disparue de la population pendant un bon mois. Oui, Marcus était un voleur, un escroc, mais il avait quand même une bonne conscience … dans certains cas. Restant adossé à la porte, il ne l’ouvrit toujours pas, même si avoir prononcé le nom de Raven penchait en la faveur de la jeune fille. Il posa silencieusement l’ordinateur qu’il avait dans les mains sur un petit buffet qui se trouvait dans l’entrée puis ouvrit l’un des tiroirs pour en sortir un téléphone. En tant que paranoïaque accomplit, Marcus possédait plusieurs téléphones mobiles qu’il changeait régulièrement histoire de toujours rester le plus discret possible. Il envoya alors un bref message à Raven. «N’envoie plus jamais une inconnue à ma porte. O. » tout en jetant de rapides coups d’œil à son ordinateur.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 28 Avr - 14:43

« Ça dépend.» Comme prévu, la cible se montrait récalcitrante à l'idée d'ouvrir sa porte à n'importe qui. Tant mieux. Si Suren se trouvait en charge de sa protection par la suite, il valait mieux avoir affaire à un maniaque de la sécurité et un dégénéré de la paranoïa plutôt qu'à un type qui plonge dans un vrai merdier d'affaires frauduleuses sans se soucier une seule seconde d'assurer un minimum ses arrières. Bien sûr, dans l'instant présent, cela ne simplifiait pas la tâche à Suren pour s'approcher de lui. Mais ce n'était pas un problème, cela ne faisait que commencer. Et s'il fallait en venir aux mains... Après tout, n'était-ce pas sa spécialité ? « Encore une fois, ça dépend. Quel genre de services tu cherches ? » Ah, première erreur. Il comptait vraiment lui faire évoquer des pratiques totalement illégales là, dans un couloir sur lequel donnaient plusieurs portes d'appartements et où n'importe qui pouvait entendre ? Physiquement, Suren ne tiqua pas, mais intérieurement, elle prenait bonne note. La cible avait beau avoir visiblement établi certains principes pour sa sécurité, ceux-ci restaient basiques, voire naïfs. Il faudrait y remédier.

Suren allait répondre lorsqu'elle entendit un bruit venir de l'autre côté de la porte. Un tiroir qu'on ouvre ? La cible venait-elle de prendre une arme ? Allait-il la viser à travers la porte ? Suren resta parfaitement immobile, et son expression inchangée. Seule sa main gauche remonta le long de son visage afin de remettre ses cheveux en place. Du moins, c'était ce qu'on pouvait croire en l'observant à première vue. En réalité, elle protégeait ainsi de son bras à la fois son coeur, mais aussi bonne partie de sa tête, points vitaux et favoris des tueurs qui s'apprêtent à vous exécuter. De plus, ce geste laissait son bras droit parfaitement libre, et prêt à s'emparer de son arme pour riposter. Il ne lui faudrait qu'une seconde. Si elle n'avait pas confirmation qu'elle se trompait sur les intentions de la cible, celle-ci serait morte dans les deux secondes suivantes.

Mais Oz fut sauvé par les vibrations d'un téléphone portable recevant un accusé de réception. Suren abandonna l'idée de tirer à travers la porte immédiatement. Elle finit de replacer ses cheveux, puis rabaissa son bras gauche. Le jeune Marcus avait donc contacté quelqu'un. Qui ? Des renforts ? Peu probable, il n'avait aucune raison de se douter de la réelle identité de la personne à sa porte, et Suren ne l'avait certainement pas menacé pour l'instant. Quoiqu'il en soit, si ce message pouvait compromettre sa couverture, il était urgent qu'elle parvienne à entamer la carapace de sa cible.

« Euh je... » fit-elle exprès d'hésiter. Petit regard nerveux aux alentours. Parfait. « Là ? En plein milieu du couloir ? » fit-elle un peu plus bas, comme une confidence, mais toujours suffisamment forte pour être audible. « Ça ne m'a pas l'air très sûr... Et puis je... Je ne suis pas très à l'aise de faire ça à travers une porte. Je veux voir à quoi tu ressembles. Oui ! Je... Je ne voudrais pas que tu essaies de me rouler. » Faire croire qu'elle se sentait plus menacée par lui qu'il ne l'était par elle et le placer comme maître de la situation pour le conforter dans son illusion de sécurité. Elle verrait comment il réagirait à ça. En fonction, soit elle lui enverrait une pique sur les doutes qu'elle avait sur son professionnalisme, soit elle jouerait la carte de l'argent, soit elle passerait aux méthodes plus radicales. Toujours essayer de garder un coup d'avance.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 28 Avr - 15:35

« Euh je... Là ? En plein milieu du couloir ? Ça ne m'a pas l'air très sûr... Et puis je... Je ne suis pas très à l'aise de faire ça à travers une porte. Je veux voir à quoi tu ressembles. Oui ! Je... Je ne voudrais pas que tu essaies de me rouler. ». Bon, elle avait marqué un point. Elle n’allait pas demander en plein milieu du couloir qu’on lui fasse une fausse carte d’identité, un voisin pourrait les surprendre et Marcus devrait dire adieu à son appartement préféré. Mais même dans un cas comme celui-ci, Marcus arriverait facilement à disparaître. Certes ils connaissaient son visage, mais il pouvait toujours y remédier avec une teinture, des lentilles, un changement de style vestimentaire et d’identité, ce qui était chose facile pour lui. Ils connaissaient peut être son prénom, même s’il essayait de rester discret, mais encore une fois, un changement serait facile, et puis le contrat de l’appartement ne portait pas son vrai nom. Le seul problème serait qu’il aurait un choix à faire dans ce qu’il prendrait et abandonnerait sur place et qu’il y avait bien trop de choses auxquelles il tenait dans cet appartement. Mais là n’est pas la question, Marcus n’était pas encore un fugitif, bien que bon nombre de gens rêvait de l’attraper. Et en ce qui concernait le fait qu’il puisse la rouler … bien sur il essaierait de le faire, si elle le voyait ou non. C’était simple, Marcus trouvait toujours une solution pour arnaquer les gens et se faire un peu plus d’argent. Il resta un moment silencieux, en pesant le pour et le contre, allait-il la laisser rentrer ou non ? Prononcer le nom de Raven avait finalement joué en sa faveur et Marcus se décida. « Attends. » qui s’en suivis d’un long silence. Oui, Marcus avait filé en direction de sa chambre, non pas pour fuir mais … pour s’habiller. Oui, il était en caleçon et ce n’était pas la meilleure tenue pour accueillir quelqu’un d’inconnu chez soi, il pourrait la faire fuir et perdre un bon paquet d’argent. Et puis il n’avait pas trop envie d’être si peu habillé face à quelqu’un. Il enfila alors rapidement un pull à capuche, un jean et une paire de basket. Détail important s’il avait l’intention de s’enfuir par la fenêtre, qu’il avait par la suite ouverte. En revenant, il regarda l’ordinateur, la fille n’avait toujours pas bougé. Il éteignit l’écran de la machine pour éviter qu’une inconnue voit sa petite combine. Puis, Il tourna un premier verrou, un second et s’en suivit un concert de cliquetis métalliques pour enfin parvenir à entre-ouvrir la porte. Oui, entre-ouvrir parce que Marcus avait laissé la petite chaîne de sécurité. Il la regarda d’un air soupçonneux, puis scruta derrière elle, il avait un meilleur angle de vision sur le couloir. Il fallait qu’il pense à installer des caméras dans le couloir, mais cela allait surement alerter les voisins. Sans rien dire, il referma la porte, avant de la rouvrir en grand cette fois-ci. « C’est pas dans mes habitudes mais vas-y rentre. » Et tandis qu’il laissait la jeune fille entrer dans son appartement, il s’avança un peu plus dans le couloir pour regarder s’il n’y avait pas quelqu’un d’indiscret avant de refermer la porte. Il profita du fait que la jeune fille soit de dos pour regarder le téléphone. Un nouveau message de Raven. « De quoi tu parles ? ». Il fronça les sourcils et remis le téléphone dans sa poche. Il n’aimait pas la tournure des choses. Il indiqua un canapé dans lequel Suren pouvait s’asseoir tandis qu’il restait debout, devant la porte de sa chambre, pour avoir le plus rapidement possible accès à sa sortie de secours. « Bon alors, qu’est-ce que tu veux ? ». Il essayait de rester le plus détendu possible, tout en étant près à filer au moindre problème.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 28 Avr - 16:33

« Attends. » C'est ce qu'elle fit. Elle tendait l'oreille et se concentrait pour tenter de percevoir ce qui pouvait se passer de l'autre côté de la porte, mais rien ne lui parvenait. Que pouvait-il être en train de faire ? Elle ne le savait pas. Peut-être dissimulait-t-il quelque chose dans son appartement, histoire de préparer les lieux. Pour quoi ? L'attaquer par surprise ? Elle en doutait. Dans le rapport détaillé que lui avait communiqué le service info de la Corporation, il n'était mentionné nulle part que la cible était quelqu'un de violent, et parmi ses nombreux crimes, on ne trouvait que des choses n'impliquant pas d'assaut physique. Cela le plaçait plus dans la catégorie « cerveau » que « brute », mais Suren ne baissait pas sa garde pour autant. Manquer de vigilance était une des pires erreurs qu'il soit donné de commettre dans son métier, et elle ne comptait pas commencer aujourd'hui. Surtout qu'une certaine pression lui pesait sur les épaules. Elle savait que sur cette mission, sans aucun doute encore plus que pour les autres, si elle échouait, Twain ne la raterait pas. Nettoyer une nettoyeuse ne lui poserait aucun problème, aussi douée soit-elle.

Elle entendit alors toute une suite de verrous qu'on défait, et ce manège dura tellement longtemps que cela en fut presque comique. Si seulement Suren savait rire, de temps en temps. La porte s'entre-ouvrit, encore maintenue par une chaînette de sécurité en métal. Premier contact visuel avec la cible. Il devait faire quinze-centimètres de plus qu'elle, dix-sept au maximum. Corpulence normale pour sa taille et son âge. Regard vif, pas de handicap apparent. Pendant qu'il scrutait le couloir derrière elle, elle en profita pour détailler sa tenue, ou du moins ce que le petit entrebâillement de la porte lui permettait d'observer. Il ne semblait pas être en possession d'une arme, mais il faudrait s'en assurer par la suite. Si elle était capable de dissimuler un Desert Eagle chargé de balles .50AE avec son silencieux sur elle lorsqu'elle portait une robe de soirée moulante, le sweat large à capuche que portait la cible offrait une multitude de dangereuses possibilités. Il lui referma la porte au nez, mais la rouvrit cette fois-ci entièrement. « C’est pas dans mes habitudes mais vas-y rentre. » Approche réussie.

Elle entra donc dans l'appartement et s'avança dans le couloir, n'ayant d'autre choix que de le laisser dans son dos parce qu'il tenait visiblement à revérifier le couloir. Elle n'aimait pas tourner le dos aux personnes d'une manière générale, déformation professionnelle oblige. Mais lorsque c'était le cas, elle tâchait de redoubler de concentration et de réflexes. Une bonne chose, donc, que Marcus n'ait pas choisi de poser une main sur son épaule pour la guider plus avant dans l'appartement. Du moins, s'il tenait à son nez. Au fur et à mesure de leur progression dans la pièce, Suren en observait les moindres détails. A première vue, aucune arme nulle part. Elle vit une paire de ciseaux et des couteaux au moment de passer devant la porte de la cuisine, mais rien d'anormal là-dedans. Par ailleurs, le canapé qu'il venait de lui indiquer était bien hors-de-portée de ces menaces potentielles, et s'il décidait de s'en emparer, elle l'aurait abattu avant qu'il n'atteigne le seuil de la cuisine. L'appartement n'était ni lumineux ni plongé dans l'obscurité. Et malgré une très légère odeur de renfermée, vite balayée par l'air frais qui rentrait par la fenêtre ouverte, cela avait tout de l'appartement d'une personne saine. A l'exception, peut-être, de quelques paquets de chips et de cannettes de boissons énergisantes disséminées de-ci de-là. Ce qui sauta surtout aux yeux de Suren, ce fut l'impressionnante collection de livres qu'il possédait. Des étagères entières recouvraient les murs, et il devait y avoir là des centaines d'ouvrages. C'était donc véritablement un intellectuel. Mais ce n'était pas le moment de se pencher sur son envie de s'approcher de la couverture de ces livres pour en parcourir quelques uns. Sa concentration était toute entière accaparée par sa mission. Installée sur le canapé, elle remarqua qu'il se tenait debout, à mi-chemin entre elle et la fenêtre. Il s'était créé une issue de secours. Malin, sachant que ce n'était que le premier étage. L'immeuble se trouvait dans une rue passante, et les transports étaient facilement accessibles. Cela compliquerait les choses de devoir le poursuivre dehors. Il était donc hors-de-question de le laisser filer. « Bon alors, qu’est-ce que tu veux ? » Elle hocha la tête, les mains posées sur le canapé, de part et d'autre de ses jambes.

« J'aurais besoin d'une carte d'identité... pour être majeure. C'est dans tes cordes ? Parce que... Si oui, je peux payer. » Elle allait le laisser mariner encore un peu. Quelques minutes tout au plus, juste le temps de voir comment il allait s'y prendre. Juste histoire de terminer son évaluation. Ensuite, viendraient les choses sérieuses.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 28 Avr - 18:24


Marcus était plutôt mal à l’aise. Déjà parce que cette fille n’était pas nette, il le sentait, et le message de Raven l’avait alerté. Marcus l’avait tellement bassiné sur le fait de ne jamais ramener personne chez lui, toujours prendre des chemins différents pour venir … pourquoi lâcherait-il son adresse comme ça du jour au lendemain ? Mais surtout, il n’aimait pas avoir quelqu’un chez lui, observant les moindres détails de son espace privé. Tellement peu de gens y avait accès et il comptait bien à ce que cela reste de la sorte. Contrairement aux clichés du geek, nerd, pirate informatique et autres étiquettes qu’on pouvait coller à Marcus, son appartement était relativement bien rangé … peut être même trop. Le jeune homme était quelque peu maniaque et ne supportait pas le désordre. Tout ce qui était dans son appartement se trouvait à une place précise pour une raison précise. Prenez par exemple ses étagères pleines de livre que Suren avait rapidement scruté. Tous ces livres étaient rangés par genre, nationalité et ordre alphabétique. D’ailleurs, lorsqu’il vit le regard de la jeune fille se poser sur des paquets de chips et des canettes de boissons énergisantes, il eut la subite envie de tout remettre en ordre. Mais d’abord parlons affaire, c’était plus important … quoi que, il ne supportait pas de voir ce paquet de chips en train de le narguer sur son bureau. Il abandonna cette distraction quand elle se mit à parler. « J'aurais besoin d'une carte d'identité... pour être majeure. C'est dans tes cordes ? Parce que... Si oui, je peux payer. » Il l’écouta tout en hochant la tête, il paraissait plus agité qu’il ne l’aurait voulu. Marcus aurait bien aimé se donner l’attitude du type totalement sûr de lui et confiant, mais il ne l’était pas. Il n’arrivait même pas à fixer la jeune fille dans les yeux, pour donner l’impression qu’il contrôlait totalement la situation. Mais il avait sa technique infaillible, regarder les sourcils d’une personne que ses yeux c’était moins … gênant, Marcus se sentait moins mal à l’aise. Oui, si vous ne vous en rendez compte que maintenant, Marcus est vraiment bizarre. Bon, faire une carte d’identité, ce n’était pas quelque chose de difficile pour Marcus, il allait pouvoir vite la faire sortir de chez lui une fois ses conditions données. Ce qu’il s’apprêtait justement à faire. Sans répondre à sa question, il énuméra ses petites règles auxquelles il tenait tellement. « Règle numéro 1, à partir de maintenant, c’est moi qui te contacte et qui fixe les rendez-vous … Pas la peine de revenir ici, je n’y serais pas. Règle numéro 2, tu viens toujours seule, si jamais je vois quelqu’un d’autre, je disparais avec ta carte. Règle numéro 3, je demande à ce que tu me paie la moitié d’avance, ça te fera 150 dollars. » Oui, il disait 150 dollars d’avance, mais la prochaine fois qu’il la verrait, il pourra lui dire qu’il a eu un contretemps, sa machine à plastifier c’est casser et il a besoin de 100 dollars en plus si elle veut avoir sa carte. Et quand il lui donnera sa carte, il lui demandera 200 dollars supplémentaires en lui expliquant sa facture de la manière la plus détaillée possible. 350 dollars la carte d’identité alors que les nouveaux sur le marché la faisait pour 100 dollars, Marcus s’en sortait bien … surtout qu’il avait un avantage, la réputation, son travail était toujours parfait. « Règle numéro 4, si mon travail ne te plaît pas, tu n’as qu’à trouver quelqu’un d’autre et je ne te rembourse pas l’avance. » Biensur, il avait d’autres règles, mais elles n’entraient pas dans la confection de carte d’identité. Mais Marcus allait devoir maintenant ajouter une nouvelle règle spécialement pour elle. « Règle numéro tu ne donnes cette adresse personne.» Comment ferait-il pour le savoir ? Ne vous inquiétez pas, Marcus a toujours des yeux et des oreilles partout. Sans attendre une réponse de sa part, il se mit alors de profil par rapport à elle pour essayer d’attraper quelque chose sur une étagère, quelque chose que la jeune fille ne pouvait pas distinguer.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 28 Avr - 19:37

Il avait l'air d'être un garçon nerveux, un peu toujours sur la défensive. La situation ne devait pas lui plaire. En venant ici, elle avait du le perturber dans sa vie bien organisée. Sa posture indiquait que ses pensées fusaient dans tous les sens, et son regard hésitait entre la fuite ou la tentative d'intimidation. Suren était curieuse de savoir ce qu'il donnerait dans un combat au corps-à-corps. Il n'avait pas l'air de disposer de réflexes exceptionnels, mais il avait une bonne musculature. Pas celle d'un sportif de haut niveau... mais pour quelqu'un qui avait l'air d'aimer les chips et les boissons énergisantes et dont l'activité principale consistait à être assis sur une chaise de bureau, il s'en sortait plus que bien. Elle était persuadée qu'en apprenant quelques techniques de base, il serait tout à fait capable de se défendre. Pas contre un agent expérimenté, cela dit. Pour cela, il faudrait plusieurs leçons et de bonnes heures d'entraînement. Mais contre le pickpocket du coin, il ferait des malheurs.

Pour l'instant, pas un signe d'arme à l'horizon. Apparemment, Oz avait décidé de croire à la couverture de Suren. Mais celle-ci restait sur ses gardes, toujours, prête à intervenir et à mettre fin à la plaisanterie d'un instant à l'autre. De toute façon, cela n'allait plus tarder : elle attendait juste de voir ce qu'il allait lui répondre, et puis elle lui dirait tout, calmement, sans le brusquer. Elle avait décidé d'y aller mollo. Après tout, faire dans la douceur et la séduction est souvent plus efficace pour se faire un allier que la violence et le chantage. « Règle numéro 1, à partir de maintenant, c’est moi qui te contacte et qui fixe les rendez-vous … Pas la peine de revenir ici, je n’y serais pas. Règle numéro 2, tu viens toujours seule, si jamais je vois quelqu’un d’autre, je disparais avec ta carte. Règle numéro 3, je demande à ce que tu me paie la moitié d’avance, ça te fera 150 dollars. » Intéressant, il s'était fixé plusieurs règles à respecter. Suren imaginait qu'il devait répéter cela, inlassablement et dans cet exact même ordre à tous ses clients. Il était minutieux et plein de précautions. Certaines de ces règles lui assuraient une certaine sûreté vis-à-vis de ses clients, si jamais ceux-ci décidaient d'essayer de le doubler. La règle numéro 3 en revanche, lui apparut clairement comme le début de l'arnaque. Il devait en tirer avantage plus d'une fois, mais après tout s'il continuait de l'appliquer, c'est que cela devait fonctionner avec certains. Et d'après ce qu'avait pu lui dire le service info, Oz n'était pas le premier venu, sur la toile. Il était même connu et respecté par toute une communauté de hackers. « Règle numéro 4, si mon travail ne te plaît pas, tu n’as qu’à trouver quelqu’un d’autre et je ne te rembourse pas l’avance. » Cela va de soi. Un garçon comme lui était suffisamment intelligent pour savoir qu'on ne prenait pas de risques gratuitement dans ce milieu-là. Pendant tout ce temps là, Suren restait gentiment assise sur le canapé, silencieuse, se contentant d'écouter avec attention ce qu'il avait à dire. « Règle numéro 5 tu ne donnes cette adresse personne. » Il ne devait vraiment pas apprécier sa présence ici. Elle avait des doutes sur l'authenticité de la fin de la règle numéro 1. A n'en pas douter, il avait d'autres endroits où vivre. Mais celui-ci devait avoir sa petite importance.

Il avait l'air d'avoir terminé, et que ce soit effectivement le cas ou non, Suren s'apprêtait à lui parler. A lui dire qu'elle en avait fini de jouer avec lui, et à lui avouer - en douceur, rappelez-vous - la vérité sur sa venue. Mais ce fut ce moment-là que choisit le jeune homme pour se tourner et tendre son bras vers une étagère, trop haute pour que Suren puisse voir ce qu'il allait y prendre depuis son canapé.

Tant pis pour la douceur. Avec une rapidité déconcertante, elle se leva, et se retrouva au niveau de sa cible. Son bras droit avait fendu l'air pour se tendre juste derrière la nuque de Marcus et s'enrouler autour de celle-ci, l'obligeant ainsi à basculer vers elle et lui faisant perdre l'équilibre. Profitant de l'élan qu'elle avait donné au corps de sa cible, Suren lui asséna un coup de genou vif et sec dans les parties intimes pour le paralyser. Son bras droit continuait de maîtriser sa nuque, le bloquant dans ses mouvements et le projetant vers le canapé, où il se retrouva assis sans comprendre ce qui lui arrivait. Il lui avait fallu quatre secondes en tout pour se lever, maîtriser sa cible, l'asseoir et désormais se tenir debout devant lui, son arme pointée à une vingtaine de centimètres d'entre ses yeux. S'il la regardait en face, il pourrait constater que son visage n'exprimait rien d'autre qu'un grand sang-froid. Mais peut-être qu'il mettrait quelques temps à réaliser ce qui venait de se passer, et surtout à se remettre de la douleur qu'il devait ressentir « en bas ». Peu importe ce qu'il avait voulu attraper sur cette étagère, qu'il s'agisse d'un plumeau, d'une chips égarée ou d'un revolver armé. Maintenant, Suren était redevenue Suren.

« Tu es un garçon intelligent, Marcus. C'est pourquoi je suis sûre que tu vas comprendre l'importance de ce qui est en train de se jouer en ce moment-même. » Sa voix avait perdu toute les intonations hésitantes qu'elle avait quelques minutes plus tôt. Elle parlait distinctement, calmement. Elle approcha le bout de son arme du menton du jeune homme pour redresser son visage, afin qu'il la regarde dans les yeux. Une manière également de lui faire sentir le métal froid de son revolver contre sa peau, et de rendre la menace de sa mort encore plus concrète et traumatisante. Elle recula ensuite son arme pour la pointer à nouveau entre ses deux yeux. « Maintenant que j'ai bien toute ton attention, je vais te faire part de mes règles. Elles sont simples. Tu te mets à crier ou tu essaies d'avertir qui que ce soit, je te tue. Tu essaies de prendre la fuite par la fenêtre que tu as ouverte, par la porte que tu n'as pas verrouillée ou par n'importe quelle autre issue de secours que tu aurais pu prévoir, je te tue. Tu essaies de jouer au plus malin avec moi, je te tue. En clair, tu restes assis bien sagement et tu m'écoutes... Ou je te tue. Je pense que tu as déjà compris que je n'ai pas réellement besoin de faux papiers, et que ce n'est pas non plus Raven qui m'a envoyée ici... Oh, maintenant que j'y pense, c'est à lui que tu as envoyé un message, n'est-ce pas ? » Elle se pencha vers lui, toujours en le pointant de son arme, et glissa sa main dans la poche de son jean pour en extirper son téléphone portable. Elle vérifia les messages envoyés et reçus d'un geste rapide, mais assuré, qui laissait à penser qu'il ne fallait pas prendre cela comme une opportunité de s'échapper. D'ailleurs, son doigt était toujours sur la gâchette, et en quelques secondes, elle jeta le téléphone sur le canapé et reporta son regard sur Marcus. Il devait commencer à se remettre de sa douleur, maintenant. Elle arrêta de braquer son pistolet vers lui et le "rangea" en le glissant dans son jean, à portée de main. Elle n'avait pas prévu de traumatiser Marcus, et ce n'était pas non plus une séance de torture qui devait avoir lieu. Mais il était nécessaire qu'elle lui fasse peur, ou au moins qu'elle lui prouve qu'il ne fallait pas qu'il la prenne à la légère, pour la suite des événements.

« Tu peux m'appeler Ren. Tu n'as pas besoin de prétendre ne rien savoir sur ce que tu as réussi à faire la nuit dernière, car je sais que tu mentirais. Et tu peux te détendre. Si tu devais être mort pour ça, tu le serais déjà depuis quelques heures. Maintenant je vais te poser une question, Marcus... Qui crois-tu que nous sommes ? »

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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 28 Avr - 21:55


Les choses s’était passée tellement vite que Marcus était incapable de faire quoi que ce soit. Il avait juste essayé de prendre un calepin et un stylo et quelques secondes après, il était sur son canapé, une douleur indescriptible à l’entrejambe et un pistolet braqué sur lui, tout ça orchestré par une gamine qui avait des airs de sérial killer. Il avait tellement mal qu’il ne savait même pas si le pistolet était vrai, la douleur le faisait peut être délirer. Ou alors elle n’a pas aimé ses prix et voulait utiliser ses services gratuitement il n’en savait rien et de toute façon, il n’arrivait même pas a avoir des pensées claires. « Tu es un garçon intelligent, Marcus. C'est pourquoi je suis sûre que tu vas comprendre l'importance de ce qui est en train de se jouer en ce moment-même. ».Hein quoi, pourquoi l’appelait-elle Marcus ? Il était totalement déboussolé, effrayé, il ne comprenait absolument pas ce qu’il se passait. Il écoutait à peine ce qu’elle lui disait tellement il était concentré sur l’arme. Il n’arrivait pas à la quitter des yeux. Et il y avait toujours cette douleur qu’il l’empêchait de se concentrer. Puis il vit l’arme s’avance, au point de se poser contre son menton pour relever son visage vers elle. Plus aucun doute elle était bien réelle. Il tremblait comme une feuille. Le métal froid de l’arme lui donnait l’impression qu’elle transperçait sa peau, il voyait déjà les moments les plus importants de sa vie défiler devant ses yeux, la première fois qu’il avait lu Tolstoï, sa première arnaque, son premier hackage et autres choses sentimentales. Il suivit lentement le pistolet qu’elle pointait maintenant entre ces deux yeux. Il faisait des allers retours entre la fille, le pistolet et son entrejambe qui le faisait incroyablement souffrir, sans pouvoir s’arrêter. Son cerveau bouillonnait à la recherche d’une solution, en vain. « Maintenant que j'ai bien toute ton attention, je vais te faire part de mes règles. Elles sont simples. Tu te mets à crier ou tu essaies d'avertir qui que ce soit, je te tue. Tu essaies de prendre la fuite par la fenêtre que tu as ouverte, par la porte que tu n'as pas verrouillée ou par n'importe quelle autre issue de secours que tu aurais pu prévoir, je te tue. Tu essaies de jouer au plus malin avec moi, je te tue. En clair, tu restes assis bien sagement et tu m'écoutes... Ou je te tue. Je pense que tu as déjà compris que je n'ai pas réellement besoin de faux papiers, et que ce n'est pas non plus Raven qui m'a envoyée ici... Oh, maintenant que j'y pense, c'est à lui que tu as envoyé un message, n'est-ce pas ? » Il l’écoutait sans dire un mot, tremblant, se contentant d’hocher la tête à tout ce qu’elle disait. Il était au bord d’une crise cardiaque. Il la suivit du regard quand elle se pencha vers lui pour glisser sa main dans sa poche. Il était tétanisé, il n’osa pas bouger. Qu’est-ce qu’il aurait pu faire, elle était armée et il fallait l’avouer bien plus forte que lui malgré son petit gabarit, il avait beau chercher, il ne pouvait rien faire, sinon c’était direction la morgue. Il la regarda jeter le téléphone à côté sans prononcer un mot. Elle aurait pu lui laisser, il n’aurait rien fait, elle l’avait dit, si il bougeait il était mort, il n’aurait pas tenté un truc aussi stupide. Mais il faut dire que parfois la peur nous faisait faire perdre la raison, personne ne pouvait dire si Marcus n’allait pas se jeter sur elle dans une tentative désespérée. Il la vit alors descendre le pistolet et d’un coup Marcus ferma les yeux en essayant de calmer sa respiration. Il secouait la tête non ce n’était pas possible, ce n’était pas possible. Il l’écouta sans pour autant ouvrir les yeux, il avait trop peur de les rouvrir et voir à nouveau l’arme pointée sur lui. « Tu peux m'appeler Ren. Tu n'as pas besoin de prétendre ne rien savoir sur ce que tu as réussi à faire la nuit dernière, car je sais que tu mentirais. Et tu peux te détendre. Si tu devais être mort pour ça, tu le serais déjà depuis quelques heures. Maintenant je vais te poser une question, Marcus... Qui crois-tu que nous sommes ? ». Malgré la peur, il ouvrit un œil et regarda donc Ren. Puis il ouvrit le deuxième. Il avala difficilement sa salive. « Je … je vois pas de quoi … » Mais en voyant le regard de la jeune femme il s’arrêta aussitôt. Il avait peur qu’elle pointe à nouveau son arme sur lui et le tue de sang-froid. Marcus essaya alors de se calmer, même si son cœur allait traverser sa poitrine tellement il battait fort, et commença à repasser sa soirée en mémoire. Il se souvenait de chaque détail, de chaque adresse de site qu’il avait visité avant de tomber sur le réseau, le codage pour trouver la porte ouverte, si elle lui demandait, il serait capable de refaire la même chose s’il le fallait. Elle était l’une des personnes qui se cachait derrière le site. Il avait découvert quelque chose, quelque chose d’énorme, c’était évident. Mais le problème … c’est que Marcus n’avait consulté aucun des fichiers qu’il avait volé sur le site en question. Il n’avait pas fini l’algorithme qui lui permettrait de décrypter les dossiers et était allé se coucher … et maintenant il risquait d’en mourir. Il commença à parler, vite en butant sur ses mots tellement il était traumatisé par les évènements qui venaient de se passer. « Je … j’ai juste intercepté un mauvais codage de sécurité et pris des fichiers. J’ai même pas fini l’algorithme pour les décrypter, je ne sais pas ce qui vous êtes. Une agence fédérale déchue qui veut se venger, une cellule terroriste, des espions free-lance j’en sais rien moi. » Puis il monta enfin les yeux vers elle, sans ciller pour une fois. « J’ai rien fait de mal, j’ai … j’ai juste pris des fichiers par curiosité. Je les ai même pas lus. J’ai rien vu, je sais rien, je dirais rien. » On aurait dit un gamin qui essayait de se justifier pour avoir volé les sujet d’un contrôle.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 28 Avr - 22:48

Il avait l'air terrorisé. Plus que ce à quoi elle s'attendait. Il faut dire que, lors de ses missions, soit elle ne laissait pas le temps à ses cibles de s'exprimer avant de les abattre, soit il s'agissait d'agents entraînés et préparés à toutes sortes de tortures et autres situations apocalyptiques. Il était rarissime qu'on envoie Suren s'occuper d'un civil, et surtout d'un civil qui n'était pas impliqué directement avec les affaires de la Corporation ni de la Division, et qui ne s'attendait donc pas à se faire pointer un gros calibre dessus un jour ou l'autre. Heureusement pour lui, elle n'était pas dans une optique d'agression pure et simple, ni dans la recherche de renseignements. Elle n'allait donc pas se montrer particulièrement dure avec lui, et elle lui laisserait le temps de reprendre ses esprits. Le temps. Un luxe rare dans la profession qu'elle exerçait. Généralement, il fallait arriver à ses fins rapidement, efficacement. Tout était chronométré, réglé à la seconde près, et l'adrénaline s'infiltrait alors dans chaque muscle du corps, seule solution pour tenir le coup tout en vivant à cent à l'heure. « Je … je vois pas de quoi … » Il avait l'air complètement désemparé. Mais s'il comptait vraiment jouer au jeu de « je ne sais pas de quoi vous parlez » avec elle, cela risquait d'être douloureux. Allez, Suren allait lui laisser une petite chance de se rattraper. Après tout, elle n'avait pas un ennemi face à elle. Juste un homme qu'elle venait de frapper à une partie très sensible. « Je … j’ai juste intercepté un mauvais codage de sécurité et pris des fichiers. J’ai même pas fini l’algorithme pour les décrypter, je ne sais pas ce qui vous êtes. Une agence fédérale déchue qui veut se venger, une cellule terroriste, des espions free-lance j’en sais rien moi. » Il parlait à une allure déconcertante, ce qui lui donnait l'impression d'être la mort en personne. Mais, au fond, c'était un peu ce qu'elle était. Une des quelques incarnations de la cruelle faucheuse que comptait le Monde sordide et sans-coeur dans lequel elle évoluait depuis maintenant cinq ans. « J’ai rien fait de mal, j’ai … j’ai juste pris des fichiers par curiosité. Je les ai même pas lus. J’ai rien vu, je sais rien, je dirais rien. » Il n'y avait ni expression sévère ni rictus agacé sur le visage de Suren. En fait, il n'y avait rien du tout. Elle aurait pu ressentir de la pitié pour lui et l'apparente honnêteté de ses propos. Seulement, la pitié était quelque chose qui l'avait quittée depuis longtemps. Pourtant, et ce pour apaiser le jeune homme et pouvoir avancer dans sa mission, Suren avança une main vers le visage de celui-ci. Il n'y avait rien de menaçant dans le geste, même si, elle en avait conscience, n'importe quoi pourrait être interprété comme une menace par Marcus maintenant qu'il avait vu de quoi elle était capable. C'était également pour ça qu'elle s'autorisa cet élan vers lui : il serait inefficace et encombrant s'il tremblait dès qu'elle se trouvait dans les parages. Il fallait désormais établir un rapport de confiance, c'était primordial. Qu'il comprenne qu'elle était de son côté. Que la Corporation était de son côté. Tant qu'il ne merdait pas. Sinon... « je te tue » vous vous souvenez ?

Elle passa sa main sur sa joue, puis dans ses cheveux, en lenteur, comme on apprivoise un animal blessé. Suren était dotée d'une douceur étrange, fragile, en totale contradiction avec la violence dont elle était capable et la quasi-absence de sentiments qui la caractérisait. Ce geste avait quelque chose de réconfortant, de tranquille, qu'il était difficile d'ignorer. Elle retira sa main ensuite, et la reposa sur sa hanche.

« Tu vois le souci, Marcus, c'est que l'algorythme dont tu as besoin pour décrypter les fichiers que tu as pris, tu n'arriveras pas à nous faire croire que tu es incapable de le terminer. Si tu as réussi à trouver une faille dans la sécurité de notre base de données, il te faudra un rien de temps pour réussir à exploiter ce que tu y as trouvé. Il n'y a pas de "je ne dirais rien" qui tienne. Pas avec nous. Les conséquences de ce que tu as fait hier sont irréversibles. Même si ce n'était que "par curiosité". »

Suren finit par s'asseoir sur la table basse qu'il y avait devant le canapé, pour faire face à Marcus.

« Là où ça devient intéressant pour toi, c'est que ce qui a causé ta perte va aussi permettre de te sauver la vie, en fin de compte. Marcus, écoute bien ce que je vais te dire, parce que je pèse mes mots, et que je ne le dirai qu'une seule fois. Tu es un génie. Tu possèdes des facultés rares, qui ont réussi à dépasser cette nuit le travail de dizaines de professionnels hautement entraînés. C'est pour ça qu'on ne t'a pas simplement éliminé. On te veut avec nous. »

Elle posa ses coudes sur ses genoux et joignit ses mains, pour finir par y poser son menton. Elle ne quittait pas Marcus des yeux une seule seconde.

« Comprends-moi bien. Je ne suis pas en train de t'offrir le choix. Quand nous voulons quelque chose, nous l'obtenons. Tu acceptes, ou tu meurs, là, sur ce canapé. »
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 28 Avr - 23:20


Lorsqu’il vit la main de « Ren » s’approcher de lui, il eut comme un léger mouvement de recul. Il ne comprenait rien à ce qu’il se passait, il y a deux minutes elle pointait une arme sur lui, et maintenant elle s’autorisait un geste qui se voulait réconfortant ? Il était encore tellement sous le choc qu’il ne bougea même pas. Ça avait presque quelque chose de maternelle, une intention que Marcus ne connaissait pas. Il n’appréciait pas ce genre de contact, mais la douceur du geste réussi suffisamment à le surprendre pour le calmé. C’était étrange, la façon dont elle arrivait si facilement à faire basculer la situation passant d’une violence incroyable à une douceur apaisante. Mais cela ne faisait pas pour le moins oublier à Marcus que la jeune fille l’avait assené d’un coup dans les parties génitales il y a encore quelques minutes. C’était le genre de chose qu’on ne pouvait pas oublier. Pourtant il ne pouvait s’empêcher de fixer l’arme qui était maintenant à sa ceinture. Dans toute sa carrière d’escroc, Marcus n’y avait jamais eu recours et pensait ne jamais avoir à en utiliser une. Il était plus quelqu’un qui agissait dans l’ombre qu’un homme de main sanguinaire. Au moment Suren retirer sa main, il avait réussi à retrouver à peu près une respiration normale et des pensées un peu plus claires. « Tu vois le souci, Marcus, c'est que l'algorithme dont tu as besoin pour décrypter les fichiers que tu as pris, tu n'arriveras pas à nous faire croire que tu es incapable de le terminer. Si tu as réussi à trouver une faille dans la sécurité de notre base de données, il te faudra un rien de temps pour réussir à exploiter ce que tu y as trouvé. Il n'y a pas de "je ne dirais rien" qui tienne. Pas avec nous. Les conséquences de ce que tu as fait hier sont irréversibles. Même si ce n'était que "par curiosité". » Mais dans quel bordel est-ce qu’il avait bien pu se foutre. Ce n’était pas possible, Marcus avait vraiment la poisse. Il avait juste trouvé quelque chose d’étrange sur le net, exploité le truc et maintenant il s’est presque fait castré et explosé la tête par une fille qui deux seconde après essayait de le rassurer avec une douceur déconcertante. Bien le genre de chose qui ne pouvait arriver qu’à Marcus. Mais elle avait raison sur un point. Il l’avait su dès qu’il avait piraté les fichiers, les décrypter ne serait pas une chose difficile. La seule raison pour laquelle il n’avait pas fait l’algorithme était qu’il avait simplement eut envie de dormir. Même si ce genre de chose se faisait par ordinateur, il était capable de réécrire le début de la formule de tête, rien qu’avec le souvenir de ce qu’il avait vu la veille. La mémoire édeitique, ça peut être utile parfois. Il était capable de se souvenir de certaines situations, de choses qu’il avait vu ou lu, dans les moindres détails, même si cela faisait plusieurs jours qu’il les avait vu. Sans un mot il la regarda s’asseoir sur la table basse, ce qui le gêna un peu, mais il ne le fit pas remarquer. Marcus était le genre de type qui mettait toujours des dessous de verres sur sa table basse, alors imaginez bien qu’il ne soit pas enclin à ce que quelqu’un s’assoit dessus, même si la personne en question était un poids plume. Poids plume d’une force incroyable soit-dit en passant. « Là où ça devient intéressant pour toi, c'est que ce qui a causé ta perte va aussi permettre de te sauver la vie, en fin de compte. Marcus, écoute bien ce que je vais te dire, parce que je pèse mes mots, et que je ne le dirai qu'une seule fois. Tu es un génie. Tu possèdes des facultés rares, qui ont réussi à dépasser cette nuit le travail de dizaines de professionnels hautement entraînés. C'est pour ça qu'on ne t'a pas simplement éliminé. On te veut avec nous. ». Il écoutait patiemment ce qu’elle lui disait jusqu’à la dernière phrase. On te veut avec nous. STOP. On rembobine la casette. Comment ça ils le voulaient avec lui ? Non mais attendez c’était quoi cette histoire, on lui envoyait une sérial-killeuse pour un entretien d’embauche ? C’était quoi ce bordel là. Il continuait à parler vite et a s’agiter, il ne tenait plus en place. « Quoi ?! Non non non, je veux pas d’embrouilles moi, je dirais rien. Je peux même disparaître pour pas causer de problèmes … je dis pas que je veux qu’on me tue hein ! Je tiens à la vie. Mais rester discret c’est une de mes spécialités, à partir de demain c’est comme si je n’avais jamais existé. A partir de demain je quitte le sol américain s’il le faut, c’est pas un problème. Mais … Jamais je travaillerais pour … Pour … Et puis vous êtes quoi en plus ? Et que me dit que tu veux me faire croire ça et me tuer juste après parce que t’es une sadique ? Pourquoi je devrais te faire confiance ?»
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyDim 29 Avr - 0:36

« Quoi ?! Non non non, je veux pas d’embrouilles moi, je dirais rien. Je peux même disparaître pour pas causer de problèmes … je dis pas que je veux qu’on me tue hein ! Je tiens à la vie. Mais rester discret c’est une de mes spécialités, à partir de demain c’est comme si je n’avais jamais existé. A partir de demain je quitte le sol américain s’il le faut, c’est pas un problème. Mais … Jamais je travaillerais pour … Pour … Et puis vous êtes quoi en plus ? Et que me dit que tu veux me faire croire ça et me tuer juste après parce que t’es une sadique ? Pourquoi je devrais te faire confiance ?» Elle comprenait. Sincèrement. Elle avait déjà vu ce genre de réaction, plusieurs fois. Cette espère de panique atroce, cette pression que vous met la mort qui vous attend au tournant, et qui vous pousse à espérer l'inespérable. Cela avait un côté triste, un côté pitoyable, aussi. Cette situation, Marcus l'avait cherchée, en trempant de son plein gré dans des affaires qui ne le concernaient pas. Il avait beau ne pas savoir de quoi il retournait, ses données étaient cryptées et sécurisées pour une raison, et en se faufilant à travers la sécurité, il savait très bien qu'il prenait des risques. Il serait temps d'être un grand garçon et d'assumer les conséquences de ses actes. Bien sûr, ce n'est plus si simple lorsque quelqu'un armé se tient juste devant vous, et que tout devient d'un coup plus concret, que le danger devient plus imminent. Dans ces moments-là, on aimerait pouvoir faire machine arrière et montrer patte blanche, mais c'est impossible. C'est une des cruelles réalités auxquelles les agents de la Corporation sont confrontés quotidiennement : il n'y a pas machine arrière possible. Marcus allait apprendre ce que c'était, de ne pas avoir de choix ni d'échappatoire. Mais pour qu'il comprenne, il fallait que Suren lui explique. Qu'elle lui dise exactement de quoi il retournait, et surtout, les risques qu'il encourait. Car Marcus ne s'était pas simplement contenté d'aller fouiner du côté de la Corporation. L'équipe info avait été claire, et le message que lui avait adressé Twain lui ordonnant d'assurer sa protection avait alors pris toute son importance : Marcus était aussi recherché par la Division. Et eux, seraient bien moins cléments.

« Tu ne m'écoutes pas, Marcus. Tu n'as pas d'issue de secours, cette fois-ci. Tu crois que quitter le pays sera une solution ? Perdu, nous sommes partout, et nous ne sommes pas les seuls. Tu crois être le spécialiste de la discrétion ? Comment crois-tu que je t'ai trouvé ici ? Comment crois-tu que je connais ton nom, ta date de naissance, ton numéro de sécurité sociale, la liste presque exclusive de tous les crimes que tu as commis ? Il nous a fallu moins de cinq heures pour te retrouver. Crois-moi, tu ne peux pas disparaître. Tu peux simplement en avoir l'illusion. Et quand tu t'y attendras le moins et que tu te croiras en sécurité, tu te prendras une balle en pleine tête. Nous ne sommes pas de simples amateurs, Marcus, nous sommes des professionnels. »

Elle marqua une petite pause, le temps pour lui d'encaisser les informations, et elle reprit. Il ne s'en rendait sans doute pas compte, mais elle le ménageait d'une façon incroyable, en comparaison des interrogatoires et autres sympathiques petites entrevues auxquelles avaient droit ses cibles traditionnelles. Lorsqu'elles avaient le droit à la parole, bien entendu.

« Si tu peux me faire confiance ou pas, cela ne dépend que de toi : tant que tu ne tentes pas de te dérober, je ne te ferai aucun mal, ça fait partie des ordres que j'ai reçus. Je suis là pour assurer ta protection, Hartley. Figure-toi que nous ne sommes pas les seuls à t'avoir dans le collimateur. Récemment, on t'a engagé pour faire des recherches sur une organisation spéciale. Elle s'appelle la Division. Nous savons que tu n'as rien de concluant pour l'instant. Mais nous savons aussi que la Division t'a remarqué, et qu'elle te traque, en ce moment. Tu as de la chance dans ton malheur, Marcus. Parce que de tous les ennemis que la Division peut avoir en ce Monde, il n'y a qu'une autre organisation, appelée la Corporation, qui puisse rivaliser. C'est la seule raison pour laquelle tu vas rester en vie, même avec une des meilleures agences de tueurs professionnels à tes trousses : la Corporation, c'est nous. »

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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyDim 29 Avr - 1:16


« Tu ne m'écoutes pas, Marcus. Tu n'as pas d'issue de secours, cette fois-ci. Tu crois que quitter le pays sera une solution ? Perdu, nous sommes partout, et nous ne sommes pas les seuls. Tu crois être le spécialiste de la discrétion ? Comment crois-tu que je t'ai trouvé ici ? Comment crois-tu que je connais ton nom, ta date de naissance, ton numéro de sécurité sociale, la liste presque exclusive de tous les crimes que tu as commis ? Il nous a fallu moins de cinq heures pour te retrouver. Crois-moi, tu ne peux pas disparaître. Tu peux simplement en avoir l'illusion. Et quand tu t'y attendras le moins et que tu te croiras en sécurité, tu te prendras une balle en pleine tête. Nous ne sommes pas de simples amateurs, Marcus, nous sommes des professionnels. » C’est comme si Marcus venait de se prendre une claque en pleine figure. Il essaya d’encaisser tout ce qu’elle venait de lui dire et l’ordonna point par point dans son esprit. Déjà il était totalement coincé et s’il avait bien compris, pour l’instant sa vie ne tenait qu’à un fil. De plus, il n’était pas aussi discret qu’il l’aurait cru. Pour les fédéraux, oui, c’étaient tous des incapables, mais il y avait des gens bien plus puissants. Il avait toujours eu un doute et maintenant ça se confirmait. Il y avait donc des gens qui au moindre moment pouvait l’abattre. C’était sympathique de commencer une journée et que quelqu’un vous dise : Ah au faite, le monde est truffé de super espions, ils veulent tous ta mort. Non mais vraiment qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter ça, il avait rien demandé lui. Il sortit de ses pensées quand elle reprit la parole, s’attendant à une nouvelle claque. « Si tu peux me faire confiance ou pas, cela ne dépend que de toi : tant que tu ne tentes pas de te dérober, je ne te ferai aucun mal, ça fait partie des ordres que j'ai reçus. Je suis là pour assurer ta protection, Hartley. Figure-toi que nous ne sommes pas les seuls à t'avoir dans le collimateur. Récemment, on t'a engagé pour faire des recherches sur une organisation spéciale. Elle s'appelle la Division. Nous savons que tu n'as rien de concluant pour l'instant. Mais nous savons aussi que la Division t'a remarqué, et qu'elle te traque, en ce moment. Tu as de la chance dans ton malheur, Marcus. Parce que de tous les ennemis que la Division peut avoir en ce Monde, il n'y a qu'une autre organisation, appelée la Corporation, qui puisse rivaliser. C'est la seule raison pour laquelle tu vas rester en vie, même avec une des meilleures agences de tueurs professionnels à tes trousses : la Corporation, c'est nous. ». GE-NIAL. En plus de ça, il y avait deux agences de supers-killers qui voulaient potentiellement le tuer. Jackpot. Et maintenant il n’avait plus le choix, il était obligé de rejoindre une de ces agences pour rester en vie ? Il attendit un moment, faisait le point dans son esprit. Ce qui lui arrivait, la maintenant était totalement dingue. Il prit la parole d’une manière posée, mais plus il avançait, plus il avait l’impression d’être fou. « Si je résume ce que tu me dis … 1) Il existe deux organisations de serial killers surentraînés et comme d’habitude il y a les gentils et les méchants. 2) J’ai réussi à me faire repérer par les deux. 3) L’une veut soit m’embaucher, je peux pas refuser soit ils me tuent. 4) L’autre veut simplement … me tuer ?! Mais c’est quoi ce bordel ?! » Il s’enfonça dans son fauteuil, amenant une main sur sa tête, ça avait un côté théâtre. Il murmura, plus pour lui-même que pour Suren « Putain je le savais ! Je le savais. Je savais qu’on nous cachait des choses. » Puis il releva les yeux vers la jeune femme. Ce n’était vraiment pas possible ce qu’il lui arrivait, un jour il se lève et 5 minutes après une fille lui braque un pistolet à la figure et lui dit que des personnes veulent sa mort mais que d’autres veulent le protéger. Il essaya de se calmer, tentant de trouver une situation pour se sortir de là, ce qui était peine perdue. « Mais franchement … Moi ? Je n’ai rien de dangereux, je vais pas vous nuire. Je veux dire … si vous n’arrivez pas à avoir un bon système de sécurité ce n’est pas ma faute. J’ai juste fait ça pour m’amuser et gagner un peu d’argent.» Oui, parfois Marcus ne réalisait pas du pouvoir qu’il détenait entre ses mains, il ne se rendait pas compte qu’il avait des capacités qu’il pouvait utiliser pour des choses biens plus importantes que hacker des ordinateurs de son salon. Une phrase qu’elle avait prononcée lui revint en mémoire. « ça fait partie des ordres que j'ai reçus ». Il prit un air bien plus grave que tout à l’heure, en la regardant bien dans les yeux cette fois-ci, sûr de lui. « Et donc si tu demain tu reçois l’ordre de me liquider, tu le fais, sans scrupule … Et je suis sensé te faire confiance pour me protéger ? » Il ne connaissait rien de cette fille, et vu ce qu’elle venait de lui raconter et ce qu’elle avait montré quelques minutes plus tôt, elle devait bien être capable de tuer un homme de n’importe quelle façon sans laisser de trace. Et maintenant il devait remettre sa vie dans ses mains ? « Je sais me protéger seul, ça fait 24 ans que je le fais. Et je n’ai pas vraiment envie de confier ma vie à une fille qui serait prête à m’égorger si on lui en donnait l’ordre. »
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyDim 29 Avr - 14:41

« Si je résume ce que tu me dis … 1) Il existe deux organisations de serial killers surentraînés et comme d’habitude il y a les gentils et les méchants. 2) J’ai réussi à me faire repérer par les deux. 3) L’une veut soit m’embaucher, je peux pas refuser soit ils me tuent. 4) L’autre veut simplement … me tuer ?! Mais c’est quoi ce bordel ?! » Toujours aussi calme, elle le regarda s'enfoncer dans le canapé et porter une main à son visage. Il était normal qu'il soit déstabilisé, il lui faudrait sans doute quelques minutes pour digérer toutes les informations. Il n'avait jamais suivi de formation pour apprendre à contrôler et dissimuler ses émotions, après tout. D'ailleurs, Suren n'en avait pas réellement eu besoin, elle. Son apathie avait fait le travail à sa place. « Putain je le savais ! Je le savais. Je savais qu’on nous cachait des choses. » Elle ne prêta pas attention à ce dernier commentaire, et préféra se concentrer sur ce qui lui paraissait important dans ses propos. « Mais franchement … Moi ? Je n’ai rien de dangereux, je vais pas vous nuire. Je veux dire … si vous n’arrivez pas à avoir un bon système de sécurité ce n’est pas ma faute. J’ai juste fait ça pour m’amuser et gagner un peu d’argent. » Pour l'instant, il semblait se plonger dans une forme de déni, comme s'il n'avait jamais pensé aux risques qu'il encourait en faisant ce qu'il faisait presque tous les jours. Comme s'il avait réellement pensé pouvoir disparaître à volonté en cas de pépin. Et de toute façon, quels pépins ? A l'entendre, il n'avait rien fait de grave... On aurait dit un gamin, un gamin irresponsable qui n'est pas fichu de réfléchir avant d'agir, ni même de prendre la mesure des conséquences de ses actes. Si Suren n'était pas une tueuse de sang-froid à la limite du légendaire, elle se serait servie du manche de son pistolet pour lui foutre un violent coup dans la mâchoire, histoire de lui remettre les idées en place. Au lieu de ça, aucun agacement ne pouvait être décelé en elle, pour la simple raison qu'il n'y en avait pas. Si elle avait été normale, la détresse évidente de Marcus face à cette situation qui lui échappait aurait pu provoquer de la pitié chez elle, de l'attendrissement, même. Ou, à l'exact opposé, une perte de patience et une colère noire. Mais non, rien de tout cela. Suren se contentait de regarder dans les yeux un type qui voyait sa vie basculer, sans éprouver le moindre petit bouleversement. Ce qui commençait à être problématique, en revanche, c'est qu'il tournait en rond dans son raisonnement. Il restait encore persuadé qu'il ne méritait pas l'attention qu'on lui portait, et que peut-être, s'il trouvait les mots justes, on le laisserait filer comme si rien n'était arrivé. Suren s'était attendue à plus de réactivité de la part d'un type surdoué.

Mais soudainement, une lueur changea dans le regard de Marcus. Il sembla reprendre confiance en lui, et Suren le remarqua immédiatement. Ses épaules se détendirent, sa mâchoire se décrispa, et ses mains cessèrent leurs légers tremblements. Sur le visage de Suren, se dessina un sourire si discret qu'il fallait le chercher pour pouvoir le déceler. Il reprenait du poil de la bête. « Et donc si tu demain tu reçois l’ordre de me liquider, tu le fais, sans scrupule … Et je suis sensé te faire confiance pour me protéger ? »

« Oui. » C'était sans appel, et prononcé sans la moindre gêne. Juste un petit mot, lapidaire, qui scellait pourtant l'arrêt de mort de Marcus, au bon vouloir de celui qui donnait les ordres à Suren. « Je sais me protéger seul, ça fait 24 ans que je le fais. Et je n’ai pas vraiment envie de confier ma vie à une fille qui serait prête à m’égorger si on lui en donnait l’ordre. »

« Ne te fais pas passer pour plus bête que tu n'es. Contre des fédéraux, à la limite, tu pourrais t'en sortir. Comme tu dis, ça fait de nombreuses années que c'est le cas. Mais contre des organisations comme la Division, seul, tu n'as aucune chance, et quelque part, tu le sais. Ensuite, on ne te parle pas d'avoir envie ou pas de mettre ta vie entre mes mains. Ce n'est pas un jeu, Marcus, ni un entretien d'embauche. C'est simple, si je sors d'ici en ayant décidé de faire comme si cette entrevue n'avait jamais eu lieu, tu as 70% de risques d'être mort dans les dix prochaines heures. Au bout de vingt-quatre heures, on passe à 95%. Quoiqu'il en soit, d'ici deux jours, tu ne seras plus de ce Monde, où que tu décides de te cacher ou de t'enfermer. Pour la Division, tuer un chef de gouvernement protégé vingt-quatre heures sur vingt-quatre par une milice hyper-entraînée relève du jeu d'enfants. Alors imagine à quel point il leur serait facile d'éliminer un hacker sans défense, sans attaches, et sans personne pour venir s'interroger sur sa disparition. Que tu le veuilles ou non, la Corporation va assurer tes arrières pour que cela n'arrive pas, et tu devrais t'en réjouir. Bien sûr que je te tuerais si on m'en donnait l'ordre. Mais il n'y a aucune raison que cela arrive si tu te sers suffisamment de ta tête pour voir qu'il est dans ton propre intérêt de faire ce qu'on te dit. On ne te demande même pas d'abandonner tes habitudes, ta vie et tous les clients que tu as en ce moment. Au contraire, ta disparition soudaine ne ferait qu'attiser la curiosité de la Division, et des forces de l'ordre avec qui tu as aussi des affaires en route. On te demande juste de coopérer, de renforcer notre réseau afin de le rendre impénétrable, et de la fermer sur tout ce que tu sais sur la Corporation. Ton salaire, c'est ta chance de rester en vie, et en sécurité. Je te le répète, lorsque la Corporation veut quelque chose, elle l'obtient. »

Toujours assise sur la table basse, Suren se redressa et reprit son pistolet en main pour le pointer à nouveau entre les deux yeux de Marcus. Elle le transperçait de son regard noisette, à la fois si perçant et si tranquille.

« Maintenant si tu ne veux réellement pas de ma protection, tu n'as qu'un mot à dire, et ta vie prend fin ici-même. Tu as trois secondes pour décider. Trois. » Son doigt était sur la gâchette, prêt à tirer. Son regard ne cillait pas. « Deux... »

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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyDim 29 Avr - 19:54


Marcus fut parcouru d’un frisson lorsqu’elle lui répondit « Oui. ». Au moins elle était franche. Mais cela signifiait qu’à la moindre occasion il pouvait en finir. Il était un vulgaire pantin aux mains de cette organisation … La Corporation. Du jour au lendemain ils pouvaient le faire disparaître, d’un claquement de doigt. Qui pouvait se permettre de jouer à dieu de la telle façon, de tuer quelqu’un parce qu’on lui avait donné l’ordre sans remords, sans scrupule. Petit à petit, Marcus voyait son monde s’écrouler. Il n’était rien. « Ne te fais pas passer pour plus bête que tu n'es. Contre des fédéraux, à la limite, tu pourrais t'en sortir. Comme tu dis, ça fait de nombreuses années que c'est le cas. Mais contre des organisations comme la Division, seul, tu n'as aucune chance, et quelque part, tu le sais. Ensuite, on ne te parle pas d'avoir envie ou pas de mettre ta vie entre mes mains. Ce n'est pas un jeu, Marcus, ni un entretien d'embauche. C'est simple, si je sors d'ici en ayant décidé de faire comme si cette entrevue n'avait jamais eu lieu, tu as 70% de risques d'être mort dans les dix prochaines heures. Au bout de vingt-quatre heures, on passe à 95%. Quoiqu'il en soit, d'ici deux jours, tu ne seras plus de ce Monde, où que tu décides de te cacher ou de t'enfermer. Pour la Division, tuer un chef de gouvernement protégé vingt-quatre heures sur vingt-quatre par une milice hyper-entraînée relève du jeu d'enfants. Alors imagine à quel point il leur serait facile d'éliminer un hacker sans défense, sans attaches, et sans personne pour venir s'interroger sur sa disparition. Que tu le veuilles ou non, la Corporation va assurer tes arrières pour que cela n'arrive pas, et tu devrais t'en réjouir. Bien sûr que je te tuerais si on m'en donnait l'ordre. Mais il n'y a aucune raison que cela arrive si tu te sers suffisamment de ta tête pour voir qu'il est dans ton propre intérêt de faire ce qu'on te dit. On ne te demande même pas d'abandonner tes habitudes, ta vie et tous les clients que tu as en ce moment. Au contraire, ta disparition soudaine ne ferait qu'attiser la curiosité de la Division, et des forces de l'ordre avec qui tu as aussi des affaires en route. On te demande juste de coopérer, de renforcer notre réseau afin de le rendre impénétrable, et de la fermer sur tout ce que tu sais sur la Corporation. Ton salaire, c'est ta chance de rester en vie, et en sécurité. Je te le répète, lorsque la Corporation veut quelque chose, elle l'obtient. ». Il l’écouta attentivement, mémorisant ses paroles pour faire le point. Contre des fédéraux, c’était évident qu’il pouvait s’en sortir, il le faisait depuis des années et n’avait eu aucuns problèmes, seulement des soupçons dont il avait toujours réussi à se dépêtrer. Mais là grossièrement, il était dans la merde jusqu’au coup. On lui avait plusieurs fois répété que sa curiosité allait le perdre un jour … voilà qui était fait. Elle avait raison. S’il disparaissait personne ne s’en rendrait compte. Il n’avait aucune attache, que des clients et des fédéraux qui couraient après lui. Personne ne se soucierait de son absence, personne n’en serait peiné et pour le coup Marcus se sentit bien minable. Et maintenant Marcus comprenait qu’il n’avait plus aucun choix. Il était obligé de se fier à une fille qu’il connaissait que depuis quelques minutes et capable de le tuer dans la seconde. Mais le fait qu’elle ait précisé qu’il pouvait continuer à vivre comme d’habitude le rassurait. Marcus était le genre de personne qui se confortait dans une routine quotidienne et qui n’aimait pas qu’il y ait un changement bouleversant, tout devait respecter un schéma bien précis. D’un autre côté, elle lui avait bien mentit tout à l’heure et pouvait continuer à le faire pour l’amadouer. Le pauvre Marcus perdait complètement les pédales. Puis d’un coup, sans qu’il s’y attende les choses dérapèrent, encore une fois. « Maintenant si tu ne veux réellement pas de ma protection, tu n'as qu'un mot à dire, et ta vie prend fin ici-même. Tu as trois secondes pour décider. Trois. Deux … » Au moment où elle pointa son arme sur lui, il sursauta, sa respiration s’accéléra et il devint blanc comme un linge. Elle était sérieuse ? Oui elle était sérieuse, ça il pouvait en être sûr. Elle faisait ça d’une manière tellement … normal que ça faisait encore plus peur à Marcus. Il avala difficilement sa salive avant de parler, la peur bloquant les paroles au fond de sa gorge. Mais dès qu’il réussit il reparla avec un débit incroyable « Non … non non attends ! Je je … je veux bien la protection. J’ai du mal à croire qu’il y ait une horde de serials killers prêt à me tuer dehors, mais là tout de suite, je veux bien te croire, t’as un bon argument. Je veux bien croire que je puisse rien faire contre eux et quem a seule chance c’est toi, même si je te fais pas confiance. Je, je veux bien rentrer dans ton truc là, la Corporation. Je ferai tout ce que vous voudrez, enfin pas tout, mais ce que je peux et … PUTAIN TU PEUX PAS BAISSER CE FLINGUE ?! ». Oui, Marcus devenait complètement taré. Il avait vraiment une peur bleue des armes.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyLun 30 Avr - 20:28

« Non … non non attends ! Je je … je veux bien la protection. J’ai du mal à croire qu’il y ait une horde de serials killers prêt à me tuer dehors, mais là tout de suite, je veux bien te croire, t’as un bon argument. Je veux bien croire que je puisse rien faire contre eux et quem a seule chance c’est toi, même si je te fais pas confiance. Je, je veux bien rentrer dans ton truc là, la Corporation. Je ferai tout ce que vous voudrez, enfin pas tout, mais ce que je peux et … PUTAIN TU PEUX PAS BAISSER CE FLINGUE ?! » Ce garçon avait la faculté impressionnante de débiter environ dix mots à la seconde ! Face à Marcus, son Desert Eagle était pour Suren comme un bâton de dressage. Elle aurait pu lui demander n'importe quoi, tant qu'elle le menaçait de son arme, il aurait obéi. Elle n'allait pas s'en plaindre : au moins, il l'écoutait. Mais cela pourrait s'avérer grandement problématique si jamais le jeune hacker se trouvait menacé par la mauvaise personne. Il serait incapable de résister à la torture, et serait capable de raconter tout ce qu'il savait au premier venu, pour peu qu'il lui mette un revolver sous le nez. Si elle voulait le protéger correctement, mais aussi assurer les arrières de la Corporation, Suren allait devoir remédier à cela. Marcus allait devoir prendre l'habitude du Monde dans lequel il allait évoluer, à partir de maintenant. Un Monde où derrière tout gentil petit citoyen peut se cacher un espion ou un tueur armé jusqu'aux dents, et prêts à user de tous les moyens nécessaires pour arriver à ses fins. Il allait devoir s'endurcir un peu. Bien sûr, Suren ne ferait pas de lui un agent, il n'était pas question de cela. Elle était là pour s'occuper des menaces les plus grandes. Mais faire l'acquisition de quelques bases en la matière ne pourrait être que bénéfique pour Marcus.

Elle baissa son arme et sa tête se pencha légèrement sur le côté, alors que ses yeux étaient toujours plongés dans les siens.

« Bien. Ah, et un conseil... » Elle prit soudain un air menaçant et sévère, le fusillant littéralement du regard. Elle approcha ses lèvres de son oreille pour y murmurer d'une voix sombre et paradoxalement douce, ce qui lui donnait un côté terrifiant. Suren n'était pas une sadique dans l'âme, mais il faut avouer que de temps en temps, pouvoir s'amuser avec les nerfs de ses interlocuteurs en leur mettant un petit coup de pression n'était pas désagréable. « Si tu tiens un minimum à tes organes génitaux, ne nous traite plus jamais de serial killers, compris ? Nous sommes certes des assassins, mais pas des psychopathes, va falloir que t'apprennes à faire la différence. » Elle se recula de lui, puis se leva de la table basse sur laquelle elle s'était assise. Elle jeta un regard en coin à Marcus, puis lui tapota l'épaule pour le secouer. Sa voix perdit toute intonation menaçante. Marcus allait devoir se faire à l'humour un peu spécial de la jeune-femme ! « Allez, remballe ta tête d'enterrement, personne ne mourra aujourd'hui. » Elle rangea son arme dans son jean, mais à l'arrière cette fois-ci, sous son T-shirt et sa veste, puis elle se dirigea vers la fenêtre ouverte pour jeter un oeil à la vue qu'il y avait depuis l'appartement. Elle ne s'était pas trompée : d'ici, on pouvait directement voir la bouche de métro. Elle s'appuya contre la fenêtre et le regarda à nouveau.

« Premier étage, à portée des transports et dans une rue fréquentée. Malin. D'après ce que j'ai pu voir, tu es quelqu'un de méfiant, d'organisé et de méticuleux. Ce sont des qualités qui pourront t'éviter des ennuis. Mais il y a des choses sur lesquelles il va falloir retravailler. Je t'apprendrai. » Elle prit son téléphone portable, et envoya un message crypté à la Corporation, les informant que sa cible avait coopéré, et qu'elle passait désormais à la prochaine étape de sa mission, à savoir sa protection et surveillance à long terme. Elle allait avoir besoin de matériel. Elle releva les yeux vers Marcus. « Je vais te confier un téléphone qui te servira à me joindre, et qui te maintiendra en relation avec la Corporation. C'est par ce téléphone que tu recevras le détail de tout ce qu'on attend de toi. Bien sûr, le tout sera crypté, mais tu ne devrais pas avoir trop de problème à te faire à la procédure. Il ne devra servir à rien d'autre qu'à ça. » Elle avait quitté le rebord de la fenêtre pour se rapprocher de lui. Alors qu'elle le regardait dans les yeux et tenait son propre téléphone portable bien en évidence tout en lui parlant, histoire de monopoliser son attention, elle plongea discrètement sa main dans la poche de sa veste pour en extraire une sorte de seringue métallique munie d'un large piston. Sans crier gare, elle lui planta la seringue dans l'intérieur de l'avant-bras gauche et lui en injecta le contenu. Il s'agissait d'un micro-émetteur qui lui permettrait de le localiser en permanence, un appareil si petit qu'il était indétectable sous la peau. Elle rangea ensuite la seringue, et fit pression avec sa paume à l'endroit de la piqûre pour arrêter le petit saignement que cela avait provoqué. « C'était nécessaire, crois-moi. Ça me permettra de te garder à l'oeil. Ça grattera pendant un jour ou deux, puis tu l'oublieras. » La méthode n'était peut-être pas très agréable, mais si jamais Marcus était en danger et dans l'incapacité d'appeler à l'aide, ce traceur pourrait bien lui sauver la vie. Bien sûr, cela permettrait aussi à Suren de le traquer jusqu'à la mort si jamais il décidait de prendre la fuite.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyLun 30 Avr - 21:40


Marcus ne pouvait s’empêcher de regarder l’arme. C’était comme si elle l’obligeait à la regarder pour lui montrer à quel point elle était puissante face à lui. Lorsque Suren abaissa l’arme, Marcus pu enfin reprendre une respiration et calmer son rythme cardiaque. C’était la deuxième fois de la journée qu’on lui braquait une arme dessus et c’était la deuxième fois de trop. Non mais sérieusement, c’était quoi ce truc de pointer une arme sur quelqu’un dès qu’il n’était pas d’accord ? « Bien. Ah, et un conseil... ». Lorsqu’il la vit se pencher vers lui, il eut presque un mouvement de recul, il n’aimait pas avoir un contact aussi proche avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas et surtout quelqu’un qui l’avait déjà menacé de mort par deux fois. « Si tu tiens un minimum à tes organes génitaux, ne nous traite plus jamais de serial killers, compris ? Nous sommes certes des assassins, mais pas des psychopathes, va falloir que t'apprennes à faire la différence. ». Il resta blême. Elle était en train de se moquer de lui … ou bien c’était vrai ? Ses organes génitaux avaient déjà subi assez pour aujourd’hui et pour le reste de sa vie. Il hocha lentement la tête pour lui dire qu’il avait compris. « Allez, remballe ta tête d'enterrement, personne ne mourra aujourd'hui. » Maintenant c’était évident pour Marcus, cette fille jouait avec lui. Elle devait prendre un malin plaisir à le martyriser de la sorte. Il espérait une seule chose, que quelqu’un déboule dans son appartement en criant CAMERA CACHEE ! Même si les chances de voir cet évènement arrivé étaient … nulles. Marcus la vit alors ranger son arme, ce qui eut pour effet de faire relâcher la pression du jeune hackeur. Il se releva difficilement, ayant encore mal après le vilain coup qu’elle lui avait donné pour la suivre jusqu’à la fenêtre. Il n’allait pas non plus la laisser vagabonder dans son appartement comme bon lui semblait. « Premier étage, à portée des transports et dans une rue fréquentée. Malin. D'après ce que j'ai pu voir, tu es quelqu'un de méfiant, d'organisé et de méticuleux. Ce sont des qualités qui pourront t'éviter des ennuis. Mais il y a des choses sur lesquelles il va falloir retravailler. Je t'apprendrai. ». Mais … Marcus n’avait pas envie d’apprendre, il avait envie d’une seule chose, qu’on le laisse tranquille. Il aurait au moins besoin d’une bonne semaine avant de se remettre totalement de ce qui lui arrivait, il avait encore du mal à y croire. « Je vais te confier un téléphone qui te servira à me joindre, et qui te maintiendra en relation avec la Corporation. C'est par ce téléphone que tu recevras le détail de tout ce qu'on attend de toi. Bien sûr, le tout sera crypté, mais tu ne devrais pas avoir trop de problème à te faire à la procédure. Il ne devra servir à rien d'autre qu'à ça. ». Il l’écoutait, hochant la tête, totalement impuissant, qu’est-ce qu’il pouvait faire maintenant de toute façon ? S’il refusait elle allait encore lui pointer son pistolet dessus, il allait encore mourir de peur et sous la pression accepterait tout ce qu’elle voudrait. Alors qu’il regardait son téléphone, il sentit quelque chose s’enfoncer dans son bras. « C'était nécessaire, crois-moi. Ça me permettra de te garder à l'œil. Ça grattera pendant un jour ou deux, puis tu l'oublieras. ». Il l’avait à peine entendu tellement il était sous le choc. Il lui fallut un moment avant de se rendre compte de ce qu’il se passait. Il regardait Suren, puis la seringue qu’elle tenait puis son bras, ainsi de suite pendant plusieurs seconde comme si il était bloqué. Non non non non, ce n’était pas possible. Puis d’un coup, ce fut comme si Marcus se réveillait.Il repoussa vivement la main de Suren. Comme si maintenant elle allait le soigner et puis quoi encore. Cette fille était folle, ça devait être ça, encore plus que lui. « MAIS CA VA PAS ?! » Il avait les yeux grands ouverts, il ne revenait pas de ce qui lui arrivait. Il n’arrêtait pas de faire des allers retours avec ses yeux entre sa blessure et Suren. Il était complètement fou. « J’ai pas accepté pour ensuite me faire injecter un radar espion dans le bras moi ! Non non non. » Il commença à gratter la blessure, dans l’espoir que ce ne soit pas trop profond et qu’il puisse retirer la puce. Ça y est, la petite présence qui empêchait Marcus de complètement péter un câble était partie. Il se recula de Suren, la regardant comme si elle était un monstre « Vous … vous êtes des fous. DES FOUS Non mais sérieusement c’est quoi ce truc c’est … Non ce n’est pas possible, je dois être en train de rêver, ce n’est pas possible. » Il se tut alors un moment en regardant son bras qui saignait un peu plus à force de le gratter. Puis doucement, il releva les yeux vers Suren. Il se rapprocha d’elle et lui tendit son bras. « Enlève-moi ce truc. » Il avait une voix autoritaire avec beaucoup plus d’assurance qu’au moment où Suren était entrée chez lui. Son pire cauchemar venait de se réaliser. Il était aux mains d’une agence, des assassins, des feds, c’est la même chose, une sorte d’agence d’espions et maintenant ils étaient capables de savoir où il se trouvait à chaque instant. A partir de maintenant il serait constamment surveillé, traqué, ils seront au courant de ses moindres faits et gestes. Depuis qu’elle lui avait injecté ce truc dans le bras, il était réellement devenu rien d’autre qu’un vulgaire pantin dans les mains de la corporation. Il s’était créé une protection, un confort en restant quelqu’un de difficile à trouver, toujours à portée de vue et ayant toujours une option pour s’envoler. Et tout ça venait de partir en fumée en l’espace de quelques secondes. Il fixait Suren droit dans les yeux, puis d’un coup sans crier garde, il fila en furie dans la cuisine et pris un couteau. Évidemment, lorsqu’il se retourna, Suren était déjà là, posant une main sur son arme. « C’est simple, si tu m’enlèves pas ce truc, je le fais moi-même. » … Enfin, pas sûr que Marcus puisse réellement le faire, il essayait juste de faire pression et la folie du moment avait un peu pris le dessus.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptySam 5 Mai - 15:14

« J’ai pas accepté pour ensuite me faire injecter un radar espion dans le bras moi ! Non non non. Vous … vous êtes des fous. DES FOUS Non mais sérieusement c’est quoi ce truc c’est … Non ce n’est pas possible, je dois être en train de rêver, ce n’est pas possible. Enlève-moi ce truc. » Elle s'attendait à une réaction de ce genre, mais certainement pas aussi violente, à la limite de la folie. Le comportement calme et maîtrisé de Suren, peu importe les circonstances, était aux antipodes de la perte de sang-froid de Marcus. La tueuse le regardait dans les yeux, à la fois ferme et sereine. « Je ne te l'enlèverai pas. C'est le prix à payer pour rester libre de tes mouvements. » Après tout, pour Marcus, c'était supporter d'avoir un traceur dans le bras, ou bien se retrouver enfermé au QG de la Corporation. Et Suren savait d'avance, rien qu'à le voir paniquer en ce moment-même, que l'idée d'être tout bonnement enfermé le rendrait définitivement fou. Elle le suivit jusque dans la cuisine, où elle le trouva, un couteau à la main, prêt à se charcuter le bras. C'était ridicule, et il se ferait plus de mal qu'autre chose s'il ne savait pas exactement comment procéder pour se retirer l'engin miniature. Après tout, cela avait été pensé pour être difficile à retirer. Suren se demanda si Marcus avait conscience qu'en s'ouvrant ainsi l'avant-bras, surtout s'il s'infligeait une coupure dans le sens de la longueur, il se viderait entièrement de son sang en quelques minutes. « C’est simple, si tu m’enlèves pas ce truc, je le fais moi-même. » Elle n'attendit pas une seconde de plus pour agilement lever sa jambe droite jusqu'à hauteur de la main de Marcus pour le faire lâcher prise sur son couteau d'un coup de pied circulaire. Avant qu'il n'ait le temps de s'emparer d'autre chose, elle s'approcha de lui, le prit par les épaules pour le forcer à se pencher en avant, lui asséna un coup de genoux dans le ventre pour le terrasser, et une fois qu'il fut allongé sur le sol de la cuisine, face contre terre, elle se mit à califourchon sur lui. Elle bloquait les jambes de Marcus avec les siennes, et avait attrapé son bras droit pour le tordre derrière son dos afin qu'il soit dans l'incapacité de riposter. Quant à son bras gauche, en sang, Suren se servit de sa propre main pour le serrer fermement et former un garrot. Heureusement pour Marcus, Suren pesait un poids plume et ne l'empêchait donc aucunement de respirer, ni de se remettre de sa douleur au ventre. D'ailleurs, elle avait fait en sorte de maîtriser sa force, pour ne pas le blesser plus que nécessaire.

« Tu dois apprendre à arrêter de me considérer comme une ennemie, Marcus. Si tu continues de n'en faire qu'à ta tête, je serais obligée de continuer à te frapper. Ce n'est pas ce que tu souhaites, et moi non plus. Alors calme-toi. En se servant de l'emprise qu'elle avait sur ses jambes et en relâchant son bras droit, elle le fit se retourner, pour qu'il soit à présent allongé sur le dos. C'était une faveur qu'elle lui faisait, histoire de rendre la situation moins agressive et oppressante. Marcus était déjà à la limite de perdre les pédales, il fallait donc qu'elle le calme, pas qu'elle envenime la situation. Chose difficile quand il menaçait de transformer sa cuisine en boucherie improvisée. Suren se trouvait donc toujours sur lui, à califourchon, maintenant la pression sur son bras gauche pour arrêter le saignement et le regardant dans les yeux. Leur posture, on peut le dire, était donc quelque peu... spéciale. Voire prêtait totalement à confusion. Quelque part dans le monde des geeks, si cela se savait, Marcus aurait surement mérité une médaille pour être arrivé à se retrouver dans pareille situation avec une inconnue à peine trente minutes après l'avoir rencontrée. Si on laissait le contexte de ladite rencontre de côté, bien entendu.

« Tu vas me revoir souvent, il va falloir t'y faire. Il va falloir que tu fasses ce que je te dis et quand je te le dis, que ça te plaise ou non. Parce qu'à partir de maintenant, ta vie est entre mes mains. Alors dans ton propre intérêt, tu vas éviter de faire des conneries de ce genre-là. On est d'accord ? »

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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyJeu 10 Mai - 16:00


Comment une si petite femme pouvait avoir autant de force ? Non mais vraiment, elle était capable de mettre Marcus au tapis en un claquement de doigt … Bon Marcus n’était pas non plus un grand adversaire mais il faisait plus d’une tête de plus qu’elle et était bien plus lourd. Et pourtant, ça semblait tellement facile pour elle de le martyriser à ce point. En l’espace de quelques secondes elle l’avait désarmé à l’aide d’un coup de pied circulaire digne de Bruce Lee, puis mis à terre en lui tenant une main dans le dos. Marcus n’avait même pas eu le temps de réagir qu’il avait déjà le nez collé contre le carrelage. Il était en train de s’agiter dans tous les sens tout en pestant, mais rien n’y faisait, Suren le maîtrisait totalement, il était incapable de bouger. Il sentait son poids sur son dos, elle devait peser moins de 50 kilos toute mouillé et pourtant Marcus était incapable de faire quoi que ce soit, il se sentait plus que ridicule. « Tu dois apprendre à arrêter de me considérer comme une ennemie, Marcus. Si tu continues de n'en faire qu'à ta tête, je serais obligée de continuer à te frapper. Ce n'est pas ce que tu souhaites, et moi non plus. Alors calme-toi. » Et sans qu’il est à faire quoi que ce soit, Marcus se retrouva alors sur le dos, Suren toujours à califourchon sur lui. Non mais sérieusement, ça servait à quoi de se débattre quand elle faisait ça. C’était comme si Marcus était un pantin, elle faisait ce qu’elle voulait. Il n’aimait pas du tout la proximité qu’il y avait entre eux, déjà qu’il n’avait pas aimé quand elle était assise sur la table en face de lui alors imaginez maintenant. Elle le fixait droit dans les yeux, tandis que Marcus essayait d’éviter son regard le plus possible. Il avait complètement laissé tomber l’idée de se débattre, c’était peine perdue. Il sentait la main de la jeune femme exercer une pression sur son bras gauche qui le lançait terriblement. Il jeta un coup d’œil vers celui-ci et faillit tourner de l’œil. Et oui, le pauvre Marcus avait un peu de mal avec la vue du sang, chose qui prouvait qu’il aurait été incapable de se charcuter le bras. Il n’avait pas réagi tout à l’heure, mais maintenant que l’adrénaline était retombée, il réalisait un peu plus ce qu’il se passait. Il essayait de revoir le fil des évènements dans sa tête pour être certain qu’il ne perdait pas complètement la boule … ou alors c’était déjà fait. « Tu vas me revoir souvent, il va falloir t'y faire. Il va falloir que tu fasses ce que je te dis et quand je te le dis, que ça te plaise ou non. Parce qu'à partir de maintenant, ta vie est entre mes mains. Alors dans ton propre intérêt, tu vas éviter de faire des conneries de ce genre-là. On est d'accord ? » . Il avala difficilement sa salive et hocha la tête en guise de réponse, de toute façon il n’avait plus le choix. « Ok, ok, tout ce que tu veux ! Enfin quand tu dis souvent c’est aussi en pleine nuit ? Non parce que je tiens à mes 9 heures de sommeil et … » Et il préféra se taire avant de continuer. Si ça se trouve elle allait surgir à n’importe quel moment pour faire de sa vie un enfer. L’idée d’avoir quelqu’un collé à ses baskets h24 ne lui plaisait pas … que ce soit un assassin encore moins … et que ce soit elle était encore pire. En l’espace d’une matinée, Suren était arrivée en Top 1 des plus grandes peur de Marcus avec les coupures internet et les clowns. «Tu me libères ou … ». Oui, Marcus était sérieusement en train de se demander si elle allait le laisser partir maintenant ou si elle avait décidé de le tuer. Sait-on jamais, elle avait peut-être une oreillette qui lui disait maintenant qu’il fallait le tuer. Et surtout le sol de la cuisine n’était vraiment pas confortable.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) EmptyDim 3 Juin - 22:27

« Ok, ok, tout ce que tu veux ! Enfin quand tu dis souvent c’est aussi en pleine nuit ? Non parce que je tiens à mes 9 heures de sommeil et … » Le visage de Suren - faut-il encore le préciser ? - ne traduisit aucune émotion, mais intérieurement, elle ressentit un léger amusement, mêlé d'un brin de curiosité. Ce type était un vrai numéro, le rapport qu'elle avait du lire sur Marcus avant de venir frapper à sa porte n'avait pas menti. Il devait vraiment être mal à l'aise avec la situation que lui imposait la Corporation. Cela dit, c'était ça ou une mort très prochaine. Et Suren n'allait de toute manière certainement pas commencer à se sentir désolée pour lui qu'il se trouve soudainement bousculé dans ses petits habitudes. « Tu me libères ou … » Il avait l'air d'avoir repris ses esprits. D'ailleurs, il avait un peu blêmi. Habilement, avec ces gestes félins qui lui étaient caractéristiques, Suren se releva et entraîna Marcus dans son élan afin qu'ils soient tous deux à nouveau debout dans la cuisine. Elle reçut un message sur son téléphone portable, lui indiquant que le matériel qu'elle avait demandé serait disponible trois heures plus tard. Bien. Elle reporta son attention sur Marcus, et prit son bras gauche dans ses deux mains. Ses mains petites, fragiles et féminines, qui pourtant pouvaient commettre bien des atrocités. Marcus allait devoir se faire à ce genre de paradoxes et de contradictions, car aux côtés de Suren, il allait en expérimenter souvent.

Sans dire un mot, elle l'entraîna à sa suite à travers l'appartement, comme si c'était elle qui vivait ici et non pas Marcus. Elle le conduisit jusque la salle de bain, approcha son bras du lavabo pour passer sa blessure sous un mince filet d'eau froide. Suren s'empara ensuite d'une trousse à pharmacie qu'elle trouva en ouvrant un à un les placards, puis appliqua méticuleusement un petit bandage sur le bras de Marcus, afin que la plaie qu'il avait méchamment ouverte en la grattant se referme sans problème. Ce ne fut qu'après tout cela qu'elle releva les yeux vers les siens et qu'elle reprit la parole. Suren n'était pas du genre à être embarrassée par les longs silences. « Bon. Maintenant, il va falloir qu'on se mette d'accord sur quelques détails. Déjà, je vais avoir besoin d'un double de tes clés, pour pouvoir aller et venir quand j'en ai besoin. Ne t'en fais pas... Je ne dérangerai rien. » Elle s'était sentie obligée d'ajouter cette dernière précision pour ne pas l'affoler. « Il va aussi falloir que tu me parles de ton voisinage. Il ne faut pas qu'on remarque un changement dans ton attitude, tu comprends ? Tu restes toujours le même, Marcus, c'est très important. Autrement ça pourrait attirer l'attention. D'ailleurs, je ne suis pas un agent chargé de ta protection : je suis une amie, avec qui tu t'entends bien et que tu invites donc souvent chez toi. Je m'appelle Lou, j'ai 21 ans, je suis étudiante en lettres et langues étrangères. Maintenir cette couverture est primordial si on veut te protéger au mieux. » Sans regarder s'il la suivait, mais elle pouvait sentir que c'était le cas, elle quitta la salle de bain pour regagner la salle principale de l'appartement. Elle se retourna ensuite sur elle-même pour regarder Marcus en face. « Si jamais tu dois écrire une information sur ce que la Corporation te demande de faire, sur notre couverture ou quoique ce soit d'autre, il faudra que tu brûles les documents juste après. Si jamais quelqu'un pénètre dans ton appartement, il ne doit rien pouvoir trouver d'important ou qui te mettrait en danger. » Avec un semblant de sourire en coin, indéchiffrable et indescriptible, elle replaça ses cheveux derrière son oreille. « Avec ta mémoire eidétique, ça ne devrait pas te poser problème, n'est-ce pas ? » Quelque chose dans son sourire, ou dans la subtilité de sa voix peut-être, empêchait de savoir si elle était toujours sérieuse, si c'était une moquerie ou carrément de la séduction... C'était typiquement là, le genre de choses qui rendaient la jeune femme aussi insaisissable.
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MessageSujet: Re: « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius)   « A man who does not plan long ahead will find trouble right at his door. » (Confucius) Empty

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