J’ai enfin fini de faire mon rapport et je n’ai qu’une envie, le retrouver. Mais juste avant que je parte, on me retient par le bras. Je me doutais que c’était LUI, pourtant il m’est impossible de partir à présent. Je me stoppe net et plonge mes prunelles dans les siennes. « Ta cible a été blessée kat. » paraitre normale, paraitre froide, ne rien montrer. Ne pas tomber au sol, ne pas paniquer. Elijah est blessé et je n’étais pas là, occupée à faire ce fichu rapport. La peur m’étreint. Et si c’était lié au fait que je le fréquente. Non, ça c’est ma couverture et ils savent – même si dans ce cas là je ne joue aucun rôle – que je suis une manipulatrice hors pair. Je ne sais même plus comment je garde mon sang froid à ce point. Je le regarde, impassible. « Super, c’est moi qui doit le tuer une fois son utilité désuète, et ce crétin s’arrange pour se mettre dans la merde.. J’y vais avant qu’il ne fasse n’importe quoi.. » Traduire je file voir si mon mec va bien oui… S’ils savaient, si lui savait, je serais recommandée direct pour l’annulation. Au revoir Kat, au revoir Eli. Ne pas lui dire qui je suis me tue parfois, je sais, il ne faut pas, et pourtant, j’en meurs d’envie. Pour une fois dans ma vie, j’aimerais ne pas mentir. « Sois prudente, et ne le traite pas de tous les noms ou il risquerait de rompre et tout serait fichu. » Je souris. S’il pense que le traiter d’abruti pousserait Eli à me quitter, il est loin du compte. Eli est masochiste, je l’ai toujours dit. « Oh t’en fais pas, ce ne serait pas la première fois, ce type est con et masochiste.. Après tout il s’imagine que je suis amoureuse de lui, on sait toi et moi que je ne sais pas ce qu’est l’amour.. » Sur ces belles paroles pleines d’espoir je le laisse là, un clin d’œil et je file voir Eli qui est à mon appartement, amené par les ambulanciers. Evidemment je ne sais pas encore ce qu’il a et encore moins ce qu’il a pu se passer. Si j’étais de nature angoissée je serais en pré dépression, mais non, je vais juste lui passer un savon pour sa connerie monumentale. Je passe la porte, il est là, assis sur le canapé et, pouf, cet imbécile me fait oublier que je comptais lui en mettre une. Parce qu’il suffit que je vois son torse bandé, sa mine fatiguée, et voilà la gourde qui fait son apparition. Je m’approche, m’assied, pose ma tête sur son épaule et prend sa main. « Je t’étouffe maintenant ou plus tard ? Tu m’as fais peur idiot.. C’est quoi le verdict ? T’as plus que deux jours à vivre ? Jpeux t’achever si tu veux ? » Dis je en faisant un grand sourire. E serre sa main. Dire je t’aime, je ne sais pas, dire tu m’as manqué, encore pire, alors ma façon à moi, c’est de l’engueuler, et i sait, que tout ce que je dis là, veut dire ces mots là.. Après lui avoir dit, je dépose un baiser sur ses lèvres. Oui je sais, ma façon de l'achever a un gout de déjà vu et est particulièrement spéciale.