Run After the past

The National Mall

NAEVIA AND ACE PART I

Il était tôt ce matin , même très tôt, mais les rayons du soleil perçaient déjà la grande baie vitrée de l'appartement. Je prenais le soin de refermer la porte derrière moi tout en relevant ma capuche. La rosée du matin avait raffraichit l'air chaud de la veille. Un jogging sur le dos et une serviette blanche autour du cou, je me parais à quelques échauffements avant de commencer à courir à un bon rythme. Je ne pouvais pas commencer une journée sans mon jogging, c'était un peu comme si j'avais besoin de respirer le grand air, entouré d'arbre et de plantes, avant de m'enfermer dans un bureau ou bien errer dans les rue polluées de W.D.C. Malgré l'heure matinale, The National Mall était déjà bien animé. Certaines personne coupait par le parc pour se rendre à leurs travail, c'était le chemin le plus court pour traverser la 32ème rue jusqu'aux immenses tour de verre où travaillait trader et homme d'affaire. Je n'étais pas non plus le seul sportif et l'on y croisait des gens de tous âges, homme comme femme. D'ailleurs je me faisais un plaisir d'admirer les jeunes femmes au courbes parfaites se dandiner le long des sentiers du parc. So Sexy! Ray charles chantait à tue tête dans mon Ipod, et la musique éffreinée de "What'd I Say" me donnait l'envie d'accelerer le pas. La sueur commence à perler mon front, alors que je viens de tourner à l'angle de MaddissonStreet. La musique ne m'empêchait pas de réfléchir et je ressassais inlassablement mon début de nuit passée avec cette belle blonde rencontrée quelques heures plutôt. Vu que je n'arrivais pas à dormir, j'avais décidé de me rendre au Night club juste en bas de chez moi. Une jeune femme ne tarda pas à m'accoster et à se joindre à moi. Forcément nous n'avons pas bu que de l'eau et de fil en aiguille sa langue rentra très vite en contact avec la mienne. On a terminé cette soirée bestiale sur un lit de satin blanc. Je me souviens d'ailleurs que j'ai une marque au niveau du coup qui doit s'en doute s'approcher très fortement d'une morsure. Je descend à présent la quatrième allée, alors qu'un épais nuage gris vient assombrir le ciel. Ce n'ést pas ce que la dame de la météo avait prévut. Il ne tarde pas à présent à tomber quelques gouttes! Damn!!

J'accelère le pas ne voulant pas être détrempé sans pour autant écourter ma course. Je prend tout de même la peine de longer les bancs public, lorsque une silouhette attire mon attention. Je ne l'aurais pas reconnue si je ne l'avais pas vue une semaine plutôt. Naévia McCalister. Ma cousine, était assise sur l'un des bancs, plongées intégralement dans ses pensées. Vu que je l'avais dépassé, je reviens lentement en arrière faisant presque du surplace avant de m'arrêter face à elle."Dix ans d'abcence pour se voir deux fois en une semaine, je vais finir par croire que tu me suis McCalister"Je n'attend pas sa réponse et tout en m'épongeant le front je m'assied à ses cotés juste avant de m'allumer une clope. Assez paradoxal pour un sportif en effet, mais la clope s'est plus qu'une drogue, ça fait partie intégrante de ma vie. Le goudron est tombé amoureux de mes poumons autant que la nicotine aime caresser mes veines. J'inspire une grosse bouffée, puis je laisse pendre la clope au bout de mes lèvres et m'abaisse pour refaire l'un de mes laçet. Sans jeter un seul regard à Naévia j'étire à présent mes jambes. "Alors il t'arrive quoi aujourd'hui? Pressée pour sortir le chien? Un rendez-vous chez le coiffeur? Je faisait allusion à notre dernière rencontre, où elle m'avait prétexté des excuses invraissemblable. J'ai bien sentit qu'elle était mal à l'aise et qu'elle me cachait pas mal de chose. Ce genre de phrase type qu'on vous apprend lorsque vous êtes une recrue à la division. Ce même genre de vie qu'on vous invente afin de faire de vous un numéro avec une histoire identique à d'autre numéro. Je ne pouvais pas l'affirmer mais j'était presque sûr que Lady Cousin avait signé un pacte avec le diable en personne. Je ne veux pas lui arracher les verres du nez, mon expérience me pousse à croire qu'elle me le dira elle même et assez tôt. Cependant je n'ai aucune idée de ce qu'elle peut faire assise sur ce banc et surtout à une heure si matinale. Je n'étais pas né de la dernière pluie et à moins qu'elle aie passé la nuit sur ce banc, je ne vois pas d'explication rationnelle. Naévia m'à depuis toujours tenu tête et donné du fil à retordre. Je me souviens encore à New-york de la jeune adolescente qu'elle était. Insolente et désagréable, elle ne voulait parler à personne et le peu de chose que j'ai voulu lui dire afin de me rapprocher d'une cousine que je n'avais jamais vu, m'est revenu dans la tête. J'ai appris son existence à la mort de ma tante, et profitant d'un "voyage d'affaire", je m'étais rendu a la maison de correction ou elle avait était confiée par la justice. C'est qu'il ne fallait pas la déranger la petite McCalister. Malgré ça j'aimais bien son caracère bien trempé et son tempérament de feu; quelque part, elle me faisait penser à moi dix ans plutôt. A cette pensée, un léger rictus se dessina sur mon visage et le son de sa voix me fit sortir de mes songes me ramenant à la réalité de la pluie qui tombait de plus en plus fort.

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ACE & NAEVIA

La sonnerie stridente du réveil posé sur la table de nuit fit sursauter Naevia. Elle chercha d'une main mal assurée le bouton stop, puis s'enfonça un peu plus profondément sous les couettes, se protégeant les yeux de la lumière du soleil qui commençait à pénétrer dans sa chambre. Elle avait beau avoir été sur-entraînée, avoir apprit à se battre et à tuer, le plus dur des combats était celui qu'elle menait chaque matin pour sortir du lit. Il était trop tôt pour elle. Beaucoup trop tôt. Mais aujourd'hui, le devoir l'appelait. Cette pensée ne fut qu’accroître sa mauvaise humeur. Elle repoussa brusquement les couvertures et se dirigea direction la cuisine. Comme chaque matin, elle versa du lait dans son bol et s'empressa d'y ajouter ses céréales préférées. Ce n'était peu être pas le petit déjeuné typique d'une femme de vingt-sept ans. Étant petite elle n'avait pas eu la chance d'y goûter, avec son père, un bol de lait et une biscotte faisaient l'affaire. C'est pendant son séjour à la maison de correction qu'elle mangea des céréales pour la première fois, et depuis, mieux valait ne pas l'en priver. Le fait de ne pas avoir eu d'enfance l'avait sûrement poussée à conserver ces petites habitudes arrivées trop tard. Ce côté femme-enfant ne pouvait la rendre que plus mystérieuse encore. Tout en mangeant, assise sur le plan de travail de la cuisine, elle observait le ciel à travers la fenêtre. Depuis quelque jours elle était chargée de surveiller et de nouer le contact avec un certain Neven Meade. Elle observa la pendule accrochée sur le mur. C'est bien la première fois que je me lève aussi tôt pour un homme. Les missions d'infiltration n'étaient pas ce qu'elle préférait. Ne pas savoir combien de temps elle allait encore devoir s'impliquer, combien de temps elle allait encore devoir mentir, ça l’agaçait profondément. Elle préférait agir dans le vif du sujet, dans le feu de l'action, appuyer sur la détente et retourner vaquer à ses occupations. Mais les ordres étaient les ordres, pas le temps de tergiverser.

Elle frissonna au contact de l'air frais du matin et noua son foulard blanc autour du coup. Elle ne mit pas longtemps pour arriver à destination et décida de s'installer sur un banc. The National Mall était un endroit qu'elle appréciait, avec ses espaces verts, ses monuments culturels, ses joggeurs, ses vacanciers. Mais pas le temps de jouer les touristes, elle était la pour bosser. Elle détachât ses cheveux tout en observant la foule. Un homme, vêtu d'un costume sombre attira son attention. C'était lui. Elle ne le quittait pas des yeux alors qu'il avançait d'un pas précipité. Allez, c'est repartit. Alors qu'elle s’apprêtait à se lever pour aller à la rencontre de Neven, la silhouette d'un homme vint s'interposer entrer elle et sa cible. Naevia leva la tête, plissant les yeux, espérant ainsi les protéger des gouttes qui commençaient maintenant à tomber. Elle plissa un peu plus les yeux mais du bien se rendre à l'évidence, Ace Spencer se tenait debout face à elle. Son cousin. Il était tombé sur elle, au même endroit, une semaine auparavant. La première fois qu'ils s'étaient vus Naevia était en maison de correction et était âgée de 16 ans. Mais malgré tout, en un regard, ils s'étaient reconnus. "Dix ans d'abcence pour se voir deux fois en une semaine, je vais finir par croire que tu me suis McCalister." On ne pouvait pas dire qu'il tombait bien mais Naevia ne put s'empêcher de sourire à cette réplique. Ace n'était pas loin de la vérité, car même si il n'était pas dans sa ligne de mir, la jeune femme était bien en train de suivre quelqu'un. Alors que l'homme s’asseyait à ses côtés, la jeune femme observa la foule, ayant juste le temps de voir son butin tourner au coin de la rue pour finalement disparaître. Ca valait bien la peine de se lever aux aurores ! Naevia cacha sa nervosité et posa les yeux sur Ace qui venait d'allumer une cigarette. "Alors il t'arrive quoi aujourd'hui? Pressée pour sortir le chien? Un rendez-vous chez le coiffeur?" Naevia savait exactement où il voulait en venir. Sur la piste de Neven, la jeune femme avait été obligée d'écourter leur première rencontre et le mensonge qu'elle avait inventé n'avait apparemment pas échappé à son cher cousin. Naevia n'était pas fière d'elle. Se laisser dépasser par les événements et par la situation, ça ne lui ressemblait pas, mais debout face à son cousin, il n'y avait pas que les événements et la situation qui lui avaient échappés des mains, son sang froid et son sens de la réflexion aussi. Elle s'enfonça un peu plus sur le banc. De toute évidence il était trop tard pour continuer sa mission, et elle savait que Spencer n'accepterait pas un autre mensonge sans broncher, ce n'était pas la peine de susciter d'avantage sa curiosité. Elle lui prit la cigarette des mains.« On t'a jamais dit que fumer tue ? » Elle porta la cigarette à sa bouche et en aspira une longue bouffée. Elle avait fumée pendant longtemps et avait finit par « arrêter », mais elle s'accordait encore de temps en temps la saveur de la nicotine dans sa gorge. Le ton ironique qu'il avait employé ne put que la pousser à en faire de même. « Le seul chien que j'ai est en peluche. Moins de contraintes. » Elle prit une mèche de cheveux entre ses doigts. « Mes cheveux sont si ternes que ça ? Malheureusement mon salaire de serveuse ne me permet pas ce genre d'extra. » Bien qu'elle ne mentait pas sur le fait d'être serveuse – couverture oblige – les moyens que lui donnait la division pour vivre était bien suffisant. Sans vraiment savoir pourquoi, elle était à l'aise et apaisée en sa compagnie. Pourtant, lorsqu'il était venu vers elle pour la première fois il y a une dizaines d'années, ça avait été trop dur pour elle, et elle n'avait eu d'autre choix que de le repousser. Elle pensait ne plus avoir de famille et voilà qu'il pointait le bout de son nez. Mais le plus dur, c'était de repenser à sa mère chaque fois qu'elle le voyait. Seulement aujourd'hui, certainement grâce aux années qui avaient passées, ce sentiment avait changé. En étant à ses côtés, c'était comme si elle se rapprochait un peu de sa mère. Ses cheveux et son visage étaient mouillés par la pluie et elle adorait cette sensation. Elle aspira une autre bouffée de nicotine et rendit la cigarette à Ace tout en l'observant. Elle repensa à ce qu'elle avait apprit de lui lorsqu'il était venu lui rendre visite et les termes « héritier », « pétrole » et « grande fortune mondiale » lui revinrent en mémoire.« Et la vie d'un homme riche comme toi ça consiste en quoi dit moi ? A par bien sur courir chaque matin après une nuit torride. Rassures moi tu lui as mit un pieu dans le cœur hein ? » Elle ne put que sourire face a la morsure dans le cou de Ace qui ne lui avait évidemment pas échappée. Au moins il profitait de la vie, ce qu'elle, malgré son plus jeune âge n'avait pas l'impression de faire.

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The National Mall

NAEVIA AND ACE PART I

« On t'a jamais dit que fumer tue ? » , Je pense surtout que si on me l'avait dit plutôt, je n'aurais certainement pas commencé. La lutte anti-tabac, s'acharne à montrer du doigt le citoyen honnête comme s'il avait fait la plus grosse erreur de sa vie "Faites vous aider par votre médecin" ,"Fumer nuit gravement à votre santé" ou autres phrases plus encourageante et stupide les unes que les autres. Il y a plus de cinquante ans, le gouverment n'avait pas du tout l'intention de nous donner la quantité de goudron dans une cigarette et encore moins nous avertir que la nicotine provoque une dépendance. Les dirigeants de notre pays sont tout bonnement de petit diable dissimulé dernière nos paquets, nous soumettants à la tentation. "Fume, mon ami Fume et à chaque cigarette que tu fumeras, c'est notre tirroir-caisse que tu rempliras". Aujourd'hui on est considéré comme les "rejetés de la société", on dérange les non-fumeurs et nous sommes conspués à la moindre "infraction". Alors même si fumer tue, je préfère mourir en leur tenant tête, plutôt que de vivre comme loup sauvage que l'on a rendu agressif et que l'on voudrait maintenant apprivoiser. Lorsqu'elle m'arrache la cigarette de la bouche, la jeune fille timide et farouche que j'avais l'impression de connaitre semble à présent plus que décontractée. La façon dont elle me parle me pousse à croire qu'elle se moque de moi, mais après tout je l'ai bien cherché, la prochaine fois je laisserais l'ironie de cotés. Sa réaction m'étonne mais mafoi ça me touche qu'elle aie enfin décidé de me considérer comme un allié et non comme un ennemi. A en croire son attitude, elle ne semble plus sur ses gardes et même si j'ai peu de souvenirs d'elle, Naévia me fait soudainement penser à sa mère. Elle était une femme charmante, toujours souriante et qui plus est une bonne cuisinière. j'ai le souvenir de ces plats qu'elle mijotait pendant des heures dégageant un parfum d'arômes et d'épices dans tout la maison. Gamin, je passais pas mal de temps, à la regarder concocter des plats traditionnels juifs pour son mari qui n'avait d'yeux mais surtout d'appétit que pour elle. Sa mort fut un choc pour moi, je ne pensais pas qu'elle partirait aussitôt, surtout qu'elle n'aura jamais eu le bonheur de serrer son enfant contre sa poitrine. A l'enterrement, mon oncle me regarda à peine. Il avait les yeux rouges vif certainement du au larmes qui avaient du que trop couler, soutenus par de grosse cernes laissant deviner ses insomnies et toutes celles qui allait venir.

Amusé, je l’écoute à présent répondre à mes questions, presqu’en se justifiant, comme un élève face à son jury d’examen. Alors comme ça elle était serveuse ? Les clients de ce bar, ne devaient pas s’ennuyer ! Même si elle était sa cousine, il ne pouvait nier l’évidence, Naévia était une belle femme, à la silhouette sportive et au galbe indéniablement bien sculpté. Yahvé dans sa perfection de l’image de l’Homme. Elle me rendit ma cigarette légèrement humidifiée par ses lèvres pour que je puisse la terminer. La jeune femme avait ce don de me déstabiliser, elle avait autant de répondant qu’à l’âge de ses 15 ans, et tout me prêtre à croire qu’au fond d’elle, elle est toujours cet enfant. Voilà que maintenant elle me demandait en quoi consistait la vie d'un homme riche, j'aurais bien aimé lui répondre que c'était sensationnel, que c'était la belle vie, entre les sorties V.I.P, les voitures de luxes et les playmates en soif de trouver le bon couillon pour allonger les biftons mais ce n'était pas le cas. Être riche, ça voulait surtout dire vivre méfiant, dans l'angoisse de faire les bons placements, ne plus savoir différencier ses faux amis des vrais, et puis ces soirées lorsqu'on en à fait une c'est toute les mêmes. Je m'appretais à lui répondre mais elle enchaina tout de suite faisant illusion à ma morsure que je n'avais pas prit la peine de cacher. Tout en posant ma main dans mon coup comme pour me certifier qu'elle parlait bien de ça, Je ne pus m'empecher de sourire face à sa remarque mais cette-fois ci il n'était ni forcé, ni ironique, ni moqueur. Un vrai sourire sincère comme j'avais peu l'habitude de le faire. Pour la première fois depuis le début de la conversation je m'étais tourné vers elle et mon regard croisa le sien. "Tu sais, ça n'a rien d'être passionnant d'être milliardaire, juste que contrairement à ton salaire de serveuse, tu pourrais aller plus souvent chez le coiffeur...ou t'acheter un vrai chien..." Je haussais les yeux en affichant une fausse mine de compassion. "Plus sérieusement, je passe la pluspart de mon temps dans un bureau, à contacter des agents ou des traders, à rendre visite à des investisseurs, du taff de bureaucrate quoi..." La pluie tombait de plus en plus et je sentais l'eau traverser mon jogging. Il n'était plus que deux dans le National Mall, et si il continuait à pleuvoir, ils allaient tout deux ramasser une pneumonie. Je me risquais alors à une invitation un peu plus officielle "Corrige moi si je me trompe mais vu l'heure tu ne prends pas ton service tout de suite? Je peux t'offrir un café?

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ACE & NAEVIA

Naevia vit son cousin sourire alors que leurs regards se croisaient pour la première fois, après quelque minutes de conversation sous une pluie battante. Ace était un bel homme, au sourire charmeur, et qui plus est plein aux as, pas étonnant que ses nuits soient mouvementées. Il était pourtant doté d'une confiance en lui qui devait en mètre plus d'une mal à l'aise. A moins qu'il n'y ai qu'elle ? Naevia n'était pourtant pas facile à impressionner. Elle l'écoutait parler tout en sachant que ce n'était pas avec si peu de détails qu'elle pourrait se faire une opinion sur son cousin. Ils étaient deux inconnus, qui partageait pourtant ce quelque chose d'unique qui n'est autre que le lien du sang. Était-ce suffisant pour construire une relation ? Était-ce suffisant pour se faire confiance ? La jeune femme aurait évidemment répondu non. Elle avait passer sa vie à haïr son père et avait finit par le brûler vif, autant dire que le lien du sang était l'unique chose qu'elle craignait. Mais assise à côté de Ace, les choses étaient différentes. A moins que ce ne soit lui qui soit différent. Il lui rappelait sa mère, il lui rappelait par sa simple présence que finalement elle n'était pas seule sur cette terre. Alors pourquoi le haïr lui aussi, pourquoi le repousser ? Elle n'en avait pas envie, mais la peur de souffrir n'était pas bien loin. Elle l'écouta faire sa proposition. Il avait raison, elle ne prenait pas son service maintenant. Par contre, son service pour la division aurait dut commencer il y a de ça dix minutes, et elle n'avait pas pour habitude de sécher les cours. « Je vais devoir refuser ta proposition de café. » Elle détourna le regard, guettant tout de même sa réaction du coin de l’œil, puis observa les alentours, s'apercevant qu'il n'y avait plus personne dans le parc. Ils étaient les deux seuls idiots, assis sur un banc, trempés à présent de la tête au pied. Elle frissonna, et ne pût s’empêcher de jeter un regard vers le ciel. Oh et puis ce Neven sera toujours la demain, attendre une journée de plus ne le tuera pas. « Par contre, je dirais pas non a un chocolat chaud. » Elle reposa son regard sur son cousin et lui souria, tout en se levant. Ils partirent tous deux d'un pas précipité, fuyant la pluie, et trouvèrent enfin le réconfort d'un endroit chaud.

Lorsqu'ils pénétrèrent dans le café l'endroit était plein, tous avaient apparemment eus la même idée. Par chance, il restait une table de deux personnes près de la fenêtre. Naevia ne se fit pas prier, et s'affala sur la chaise, expirant un bon coup après la course qu'ils avaient menés jusqu'ici. Elle retira son blouson et son foulard, tous deux trempés, puis observa Ace qui passait commande au serveur qui venait d'arriver. Elle avait dit oui sans vraiment réfléchir, plus poussée par une pulsion que par son sens logique. Elle aurait pu abréger cette rencontre, retourner à ses priorités, elle était à deux doigts de le faire d'ailleurs, mais finalement elle se retrouvait là, assise à la table d'un café, son cousin Ace assis face à elle. Au fond d'elle, Naevia avait vraiment envie d'apprendre à le connaître, elle avait envie qu'il partage avec elle le peu de souvenir qu'il lui restait de sa mère. Elle avait d'ailleurs tellement de choses à lui demander sans vraiment savoir par où commencer. Puis cette pensée la fit revenir à la réalité. Si elle avait beaucoup de chose à lui demander, il en serait de même pour lui. Être au centre de l'attention ne lui plaisait pas du tout. Elle se raidit, et observa la rue par la fenêtre alors que le serveur posait leur commande sur la table. Des questions, Ace allait lui en poser c'était certain, et rien que d'y penser ça la mettait mal à l'aise. Elle allait devoir lui mentir. En temps normal ça ne la dérangeait pas, elle était plutôt douée d'ailleurs. Pourtant avec Ace, c'était comme si il lisait en elle comme dans un livre, et ça c'était un problème. Elle se sentait découverte, à nue, cerner, et ça ne lui était jamais arrivé auparevent. Pourtant, elle savait bien que Ace ne pouvait pas être au courant pour la division, les meurtres, il était loin de s'en douter, mais c'est comme si il savait. Elle resta muette, faisant tout pour ne pas croiser le regard de l'homme assis en face, comme si il elle craignait qu'il n'ai le pouvoir d'y lire la vérité. Elle prit la tasse de chocolat chaud dans sa main et en but une gorgée, tout en regardant la pluie tombée. Une fois de plus, devant Ace Spencer, la situation lui avait échappée des mains. Elle n'avait plus rien de la jeune femme sûr d'elle, ironique et sarcastique de tout à l'heure, et Ace avait certainement du s'en rendre compte, rien de lui échappait. Elle se demanda quel mensonge elle devrait encore inventer tout en attendant que son cousin n'ouvre la bouche, sachant pertinemment que lui ne resterait pas silencieux bien longtemps.

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NAEVIA AND ACE PART I

- Un café et un chocolat chaud! Le serveur acquiesce de la tête sans le moindre sourire. Malgré que le bar était certainement complet, l'homme ne s'empresse pas et quitte les deux protagonistes d'un pas lent et non-chalant. Autour de la petite table que nous occupons, une foule de personne se réchauffe autour d'un verre tout en expliquant leurs dernière anectdotes. Non loin d'eux un couple d'une vingtaine d'année se tient la main et ne se quitte pas du regard, ils sont comme envoutés comme si la foule autour d'eux n'était qu'une futilité comparé à leurs soif de désir qu'il avait l'un pour l'autre. On aurait pu réitérer la folie de Twin Towers qu'ils seraient resté assis à cette table sans même froncer le moindre sourcils. L'amour prosélyte, celui que l'on connait les rares premières années, ou l'on croit à chaque fois avoir trouvé la bonne personne qui nous correspond. Puis vient le temps où il se détériore, ou la monotonie et les habitudes s'installent où l'on a l'impression de connaitre trop l'autre, de se lasser de sa voix de son corps et de ses gestes qui autrefois nous faisait tourner la tête. Je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse réagir comme cela. Je paierais cher pour pouvoir toucher une dernière fois la main de Nora ou juste la revoir sourire une dernière fois, l'entendre rire, une dernière nuit pouvoir sentir la douceur de sa peau, lui faire l'amour et ressentir son souffle chaud dans le creux de mon cou, de la regarder dormir pendant des heures me rappelant la première fois où j'ai posé mon regard sur elle, le même moment où le destin avait prit la décision qu'elle serait ma femme juste assez de temps pour que je puisse l'aimer pour ensuite me la reprendre lachement, me laissant seul à gerer ma tristesse, ma colère et mon désarroi. Lorsque je sors de mes pensée le visage de Naevia remplace celui de Nora. Elle à l'air mal à l'aise et regarde tomber la pluie qui n'a pas l'intention de s'arreter. Lorsqu'elle était concentrée, elle ressemblait comme deux gouttes d'eau à sa mère pour éviter de replonger dans le passé je m'appretais à rompre le silence mais le serveur le fit avant moi! Un café et un chocolat chaud! 12 Dollars! A ce prix là je ne prend même pas la peine de lui demander si le service est compris. Je lui tend un billet de vingt Dollars 8 Dollars pour un sourire c'est assez cher? Ironiquement il m'en affiche un jusqu'a ses oreilles puis reprit immédiatement sa tête de déprimé en tournant les talons sans même prendre la peine de me dire merci. je n'avais pas pour habitude qu'on me manque de respect comme ça mais ici, dans ce bar, je n'étais pas le directeur de la corporation, mais un client des plus banal. Naevia porte son mug jusqu'a ses lèvres puis son regard croisa à nouveau le mien. je préfère la mettre à l'aise avant d'attaquer le vif du sujet, Naevia est loin d'être claire, et je finirais par tout savoir, même si pour cela je devrais la faire suivre à longueur de journée. Rassure moi, tu ne travaille pas comme ce crétin? Je doute fortement qu'elle travaille dans un bar et lui poser cette question ma prouvera si elle compte encore me mentir. je porte à mon tour la tasse jusqu'a mes lèvres et en bois une légère gorgée. Je sens alors la chaleur du liquide réchauffer ma poitrine. Nous sommes trempé jusqu'au os et je dois avouer qu'une boisson chaude était ce qu'il nous fallait. je n'étais qu'à quelque pas de chez moi et j'irais bien me changer, mais je doute fort que Naevia m'aurait suivit, elle a déja accepté un café, l'aubaine pour moi d'en connaitre un peu plus sur la jeune Israélo-américaine. J'attend qu'elle me réponde sur ses qualité de barmaid mais en somme je m'en moque un peu,j'aimerais qu'elle me parle de ses réelles activité, du pourquoi après l'enterrement de sa mère je n'avais plus aucune nouvelle. Je doute qu'elle attende de moi une relation cousin/cousine sans reparler du passé. Nous recherchons tous un jour ou l'autre notre passé aussi sombre soit-il. L'être humain à cette facheuse tendance d'avoir des réponses à chacune de ses questions. Mais toutes réponse était elle bonne à savoir? De nouveau client entre dans le bar, et le serveur ne prend même plus la peine de les accueillir, il cherche désespérément une place pour se mettre à l'abri des cordes qui les avaient mit dans le même état que moi et Naevia. je jette un regard futile à l'un d'entre eux et je m'aperçoit vite qu'il font partie de la division, les mêmes personnes qui me suivait deux jours plutôt lors de mon jogging, je doute que ce soit les meilleures agent de la division car pour une mission de surveillance il ne sont pas très discret. Pery devait avoir quelques doutes sur mes activité et envoyer deux chiens de garde à épier mes moindres faits et gestes lui donnerait peut être la satisfaction de voir que je suis dernière la corporation. A moins qu'il le sache déjà et que ces deux molosses sont la pour me faire la peau. Je fais mine de rien et sans sentiment externe apparent je reprend mon attention sur Naevia qui repose son mug sur la table. Va t'elle les remarquer? Dans tout les cas, elle ne doit pas savoir la vérité sur moi, je dois pas faillir et je me dois de réagir en homme d'affaire et non en agent sur-entrainé. Vu qu'aucune place n'est libre, il prenne place au bar et commande deux scotch. Je ne dois pas m'attarder ici sinon je risque d'avoir des problèmes. je ne peux pas non plus couper court à la conversation. J'observe du coin de l'oeil les deux agents tout en restant le plus naturel possible.

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