Divide or Conquer
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THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often

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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often   THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often EmptyMar 12 Juin - 20:32





thelma & asher ❥

    errance (n.f) : fait de voyager sans but autre que de marcher. l’errance fait réfléchir ou au contraire empêche de réfléchir.


Donc nous pouvons dire que tu erres. Tu fais ça très bien d’ailleurs, félicitations. Tu veux un diplôme avec ? Non parce que je peux toujours t’en imprimer un bidon sur internet tu sais. Ca ira ? Tant mieux parce que je n’ai pas de corps, ce n’est jamais facile de taper sur le clavier. Donc tu déambules dans les rues de Washington. Le soleil est là mais une petite brise glaçante court à travers les rues, te faisant frissonner dans ton T-Shirt à chacun de ses passages. Ton sac à dos semble bien plat, pendant à une de tes épaules. De temps en temps tu manques de bousculer des gens, ou des gens manquent de te bousculer. C’est le problème quand on marche tête baissée. A un moment tu aperçois -dépassant d’un angle de maison - un paquet de ballons gonflés à l’hélium qui se balancent joyeusement, tenus par un homme que tu ne vois pas mais qui doit certainement les vendre fort cher. Tu fais un détour, de peur que l’homme ne soit déguisé en clown. On ne sait jamais après tout...

Avec tout ça tu finis par arriver dans les rues d’un quartier dénommé... Dénommé quoi déjà ? Attends, laisse à la mémoire le temps de répondre la pauvre, elle a pas un plan de Washington dans la tête 24/24... Ah oui, Adams Morgan. Relativement animé comme quartier. Plein d’espagnols et de sud-américains qui gesticulent, rient et discutent dans leur langue maternelle. Quel charabia... Hein ? Quoi ? Sérieux ? Ah d’accord... C’est là qu’habite Thelma, c’est dans ce coin que tu l’avais ramenée dans son orphelinat. Je comprends pourquoi tu t’en souviens... L’Amour de ta vie à qui tu as à peine parlée, celle dont tu as fait et jeté des dizaines de dessins que tu avais griffonnés de mémoire, lui inventant un sourire et différentes autres expressions que tu n’as jamais eu l’occasion d’observer chez elle puisque tu ne l’as vue qu’en larmes. Bah, anyway... C’est pas la peine d’essayer de te convaincre tu ne jures que par la blondinette, ton idéal. C’est pour elle que tu te bats paraît-il, pour elle que tu es dans la Corporation. Je n’y crois pas. Du moins pas entièrement. Je suis consciente qu’elle est une de tes motivations mais je sais que si tu avais eu vent des activités de la Division par un autre moyen, tu aurais quand même voulu t’enrôler pour la faire tomber. C’est dans ta nature. Tu ne supportes pas les choses qui maintiennent l’autorité. Encore plus si elles n’ont pas le courage de s’affirmer.

Me chassant de tes pensées - espèce d’ingrat ! - tu continues à marcher au rythme où tes pas le décident, regardant autour de toi comme un touriste en vacances. Ce quartier tu y es déjà venu de nuit pour assassiner un ou deux agents. Tu le préfères de jour. C’est d’ailleurs la première fois que tu y viens à cette heure. Charmant. Visiblement pauvre mais ça tu t’en fous, tout gosse des beaux quartiers que tu es. Les ruelles sombres et mal famées ça te connaît car après tout tu faisais partie de ces gens à cause desquels ont dit ces ruelles mal famées. Tu contemples les matrones qui colportent des ragots d’un balcon à un autre. Tu les envie. Toi aussi des fois tu aurais bien envie de te poser réellement dans ton appartement. Deux ans que tu y es et les cartons ne sont même pas tous défaits. Tu crèches un peu n’importe où. La vérité c’est que si tu préfères aller souvent dormir chez Eleanor c’est que quelle que soit sa nature tu aimes la présence féminine. Elle est apaisante. Ah oui, l’autre vérité c’est que tu es un véritable paresseux. Des fois je me dis que si je te suspendais à un arbre tu y resterais. Et que des griffes te pousseraient. Ce serait marrant. Asher Sloth Ezeckiel Sullivan. Oui, décidément ça me plaît bien. Il n’y a plus qu’à trouver la forêt adéquate pour te suspendre.

Décidant à nouveau - goujat ! - que je suis un fardeau mental, tu entres dans un bar et t’installes au comptoir. « Une bière brune s’il vous plaît. » J’aime pas la brune. Oui je sais que tu te fous de ce que j’aime. Ta commande arrive, servie par une brune à l’air gentil mais ennuyé. Tu marmonnes un remerciement et commences à t’abreuver. Puis, ta soif étanchée, tu sors ton carnet à dessins de ton sac à dos que tu as posé sur le tabouret d’à-côté. Là tu reprends un dessin que tu avais interrompu en te mettant en marche. Encore un dessin d’elle... Tu griffonnes, griffonnes, donne des coups de crayons sans te soucier de ce qui se passe autour de toi. Tu as pour habitude de dessiner tête baissée bien sûr mais un peu loin du papier - meilleure visibilité -, offrant ton travail à l’oeil de n’importe qui qui passerait à côté. Ce qui n’empêche pas que tu ne vois rien quand tu t’attelles à la tâche. Tu es focalisé sur ce que tu fais uniquement. Et là c’est encore un dessin d’elle. L’oeuvre commence à ressembler à ça.
Codage fait par .Jenaa


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MessageSujet: Re: THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often   THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often EmptyVen 15 Juin - 15:35

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« Thelma! Tu devoir aller plus vite ! » C'est ma colocataire, Maria, qui m'appelle, agacée. Il faut dire qu'il faut que je me dépêche, je suis en retard. J'étais censée prendre mon service il y a déjà plusieurs minutes, et notre patronne, à Maria et à moi, tolère difficilement les retards. A la va-vite, avalant un muffin et attachant mes cheveux tout en enfilant mes baskets, je la rejoins dans l'entrée. Elle pose un regard sévère sur ma tenue débraillée, avant de soupirer. Je ne me mets pas en valeur. Jamais. « Tu n'es pas mieux. » je rétorque, hautainement. Sa robe rouge est trop courte pour aller travailler. Pourtant, je n'ajoute rien. Rien qui puisse me faire penser à ce qui pourrait lui arriver, dans cet accoutrement aguichant. Me faire penser aux créatures affreuses et dégueulasses qu'on va devoir servir ce soir. « Toi laisser moi te mettre ça, ok? » elle fait en sortant de son sac à main minuscule et franchement ridicule un tube de rouge à lèvres. Je la laisse faire, mais dès qu'elle a le dos tourné, je frotte ma bouche rageusement. Ne pas se démarquer. Ne pas être jolie, ne pas attirer l'attention. C'est le principal. Parce qu'entre nous, on sait tous qu'il arrive lorsqu'on est trop... Trop. Un porc, ou deux, ou trois, ou quatre. Dix minutes atroces et huit ans à se demander si on aurait pas pu éviter ça.

« Maria, tu pues à vingt mètres ! T'as vidé le désodorisant à chiottes? Sérieusement, on va tous gerber. » Elle lève les yeux au ciel et lève son majeur osseux dans un doigt d'honneur que je lui rends. Connasse. J'essuie mes mains moites - le stress d'un service à une heure creuse - sur mon pantalon et la suis en dehors du petit appartement que nous partageons, au sixième étage d'un immeuble de Adams Morgan. Ahh.. Adams Morgan... Si j'ai choisi ce quartier avec Maria, c'est pas uniquement parce qu'il y a plus d'espagnols au mètre carré qu'à la frontière américano-mexicaine, et qu'elle se sent bien intégrée parmi les siens. Non, personnellement, si j'ai choisi Adams Morgan, c'est parce que c'est toujours illuminé. Même en pleine journée, les néons et les spots sont allumés, dans chaque rue, même les ruelles les plus dégueulasses et celles qui appartiennent aux prostituées. Alleluia. A pied, on ne met pas plus de dix minutes à arriver au bar, aussi. Dix minutes à peine où je dois accepter la compagnie d'êtres dotés d'un pénis en guise de cerveau. Dix minutes affreuses, mais en marchant vite et en faisant mine de bavarder avec Maria, ça passe vite.

Arrivées au bar, on met notre uniforme - enfin, c'est juste un tablier avec des taches de graisse grosses comme mon pouce - en silence, en regardant la salle comme deux débiles, pestant contre le manque de clients, mais contentes de voir que la patronne est pas encore arrivée. « La chance qu'on avoir! » Je lève les yeux au ciel en fourrant dans les mains de Maria les carnets de commande. « Apprends à parler anglais correctement, je t'en supplie, c'est une torture quand tu ouvres la bouche. » Quelques clients arrivent, des hommes majoritairement. Je me retire donc dans les cuisines pendant un instant, dans un coin. Inspire.. Expire.. Calme toi bon Dieu! Tu es au bar. Tu ne vas pas te faire agresser. Pas ici. Pas avec la grosse Bertha qui surveille tout le temps. Respire Thelma, putain, respire ! ... Voilà. Je passe mes mains sur mon visage soudainement tout froid, indifférente au regard de la cuisinière du bar, qui me regarde genre "qu'est-ce que fout dans ma cuisine à faire un malaise, Razorback?", avant de resserrer ma queue de cheval. Tout va bien. Maria est là, la grosse Bertha est là, tout le monde est là. C'est bon. Je m'efforce de prendre une dernière grande inspiration, avant de revenir dans la salle. Aussitôt revenue, Maria fonce sur moi, son regard d'ordinaire ennuyé brutalement pétillant. « Thellie, Thellie... Regarder ! » Elle me désigne un homme au comptoir, qui dessine, une chope de bière à demi-vide à côté de lui.

Un frisson de malaise me parcourt l'échine. Pourquoi est-ce qu'elle me montre un mec alors qu'elle sait très bien que rien que de le voir je pourrais gerber mon quatre heures? « Il être mignon! » elle glousse comme une poule. Je me retiens de lui mettre mon poing dans son visage. A la place, je lui montre un sourire sec. « Tu devrais aller le voir dans ce cas. Si il t'intéresse tant. Avec cette robe de fille facile ça sera du gâteau pour toi. » Elle rit jaune. « Pour toi, patate. Tu devoir aller lui parler. Il avoir l'air gentil. » Je fronce les sourcils, peu convaincue, me sentant finalement un peu pas très bien, un peu chancelante et sur le point de vomir mes tripes. Elle donne une claque sur mes fesses, un tic qu'elle n'a pas perdu depuis l'orphelinat, avant de me pousser vers le comptoir. Merde, merde, merde. Même pas la peine de résister. Maria est potelée et quinze fois plus forte que moi. Elle me pousse une dernière fois d'un coup sec... Et je trébuche lamentablement, voyant la scène presque au ralenti. Mes pieds qui volent. Moi qui retient un gémissement de surprise. Et moi qui m'étale sur le comptoir, renversant le verre de bière sur le dessin du pauvre client qui n'avait rien demandé. Ma tête heurte le bois mais je me remets sur pied bien vite. « Oh mon dieu! Mon dieu! Oh putain merde, je suis désolée, vraiment désolée, oh putain. » J'attrape une serviette à la va-vite, oubliant momentanément que je parle à ce qui me fout le plus la trouille, et éponge maladroitement le comptoir.

« Désolée! Désolée! » L'odeur de la bière me retourne le ventre mais je continue d'éponger, pestant contre cette conne de Maria qui se marre sûrement en cuisine. Je serre les dents et commence à essuyer le dessin, la tête baissée, lorsque je me reconnais sur le papier. Et lorsque je dis que je me reconnais, c'est que je me reconnais. C'est mon visage, adoptant une expression que je n'ai jamais eu, que les quelques coups de crayon à papier ont esquissé. Pas le visage d'une quelconque inconnue dans la rue. Mon visage, et putain, ça fout les chocottes. « Qu-... » Je relève la tête, perplexe, pas encore toute à fait sûre de si je dois hurler que je viens de rencontrer un stalker pervers ou si je dois me mettre à fondre en larmes, et croise le regard du dessinateur. Et puis d'un seul coup, comme si je me prenais un coup de savate dans la tronche, je me souviens de la première fois que je l'ai rencontré. Une nuit d'il y a huit ans. Dans une rue mal famée de Washington DC.

« V-Vous..? » Je me sens brutalement à nu, comme si sans même esquisser le moindre geste, il venait de gratter le vernis qui me sert de façade. Je peux sentir le sang descendre, quittant mon visage, et quand Maria pose une main sur mon épaule comme si elle venait de voir un zombie, je comprends que je dois être aussi blanche que de la craie. « Thelma, tout aller bien? » Malheureusement, je suis incapable de réagir, restant plantée comme une cruche devant Alter - ou Harper, qu'est-ce que j'en sais, cette affaire date d'il y a tellement d'années.. - la bouche ouverte, revivant chaque détail de cette nuit foireuse où mon rêve américain a tourné à la grosse merde.

« Thelma, tu être blanche comme du sperme. » Cette phrase me fait sortir de mes gonds, et j'adresse à Maria un regard qui en dit long. Elle lève les yeux au ciel, se retournant en faisant dandiner ses fesses. « Bah comme, cela être blanc... »


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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often   THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often EmptySam 16 Juin - 21:31

Tu entends à peine les serveuses discuter et rire, les clients parler fort comme le font les parisiens. Tu es ton crayon, tout ton être est absorbé par son glissement sur le papier. Ce ne serait pas plus artistique de voir le pinceau achever un De Vinci. Enfin si, peut-être que dans le cadre d’un De Vinci ce serait plus artistique. Certainement même. Je ne sais même plus pourquoi j’ai dit cela, comparer un dessin - même un des tiens - à un De Vinci... Cet homme était un génie à l’état pur. Ah, que ne l’ai-je connu... C’est sans doute mon plus grand regret après celui de ne pouvoir plonger les doigts dans le pot de Nutella. Je sais que tu n'as mangé de Nutella qu'une fois dans ta vie inculte ! Ce n'est pas ma faute si aux États-Unis ce produit italien d'une classe indéniable n'est pas très répandu... Il te faudra pallier ce manque mon coco. Et le plus vite possible s'il vous plaît merci. Au revoir. Quoi ? Je dis les conneries que je veux et ce n'est pas toi, le dessinateur à deux balles qui m'en dissuadera. En plus je suis jalouse. Tu ne m'as jamais peinte moi. Oui je sais je suis invisible. Et alors ? Conscience invisible sur fond blanc, ça pourrait pas le faire ? Ils ont bien vendu un carré blanc sur fond blanc...

Mais tu n'as pas le temps de réfléchir à un quelconque polygone - quelle que soit sa couleur - que tu es interrompu. La serveuse s'est explosé sur le bar dans une envolée de cheveux blonds, renversant ta moitié de bière brune sur ton dessin et t'éclaboussant au passage. Tu pousses une exclamation de surprise et bondis de ton tabouret. La jeune femme s'est déjà relevée, ne s'étant visiblement pas fait mal et, tête baissée, elle éponge le comptoir avec frénésie en bafouillant des excuses confuses. « Oh mon dieu! Mon dieu! Oh putain merde, je suis désolée, vraiment désolée, oh putain. » Sa voix te semble familière mais tout s'est passé trop vite pour que tu aies vraiment le temps de l'analyser. Et puis ce serait trop beau, hein ? « Désolée! Désolée! » Effectivement elle peut être désolée vu ce qu'elle vient de faire. La blondinette commence à essuyer ton dessin - elle est conne ou quoi ? ça sert à rien il est fichu - mais elle s'arrête subitement, comme frappée par la foudre. « Qu-... » Quoi ? Elle a jamais vu une fille croquée sur du papier ? 

Soudain elle lève la tête. Ton cœur rate une marche avant de s'affoler. Tu l'as reconnue. C'est elle. Ton cerveau semble bloqué sur cette information. Elle, Thelma. Ses yeux ronds te fixent, elle a dû elle aussi te reconnaître. Dieu qu'elle est belle ! Enfin... Avant que son sang ne parte faire un tour loin, très loin de son visage. Elle bredouille un "vous" hésitant et interrogatif. Oui, vous. Euh, toi désolée. Il n'empêche que vouvoiement ou pas, cela ne change rien. Tu es toi. C'est-à-dire Asher Ezeckiel Sullivan, - également connu sous le surnom de "Burn" - agent de la Corporation, meurtrier et ex-junkie. Bon, ce n'est pas la description du Prince Charmant pour sûr mais c'est belle et bien une description de toi qui colle à la réalité. 

La deuxième serveuse s'est rapprochée de Thelma et lui dit qu'elle est pâle. Oui, je vous épargne la comparaison peu fine qu'elle fait. Toujours ébahi, tu parviens enfin à articuler une phrase sortie de pensées à peine cohérentes :  « Th-Thelma ? » Oui, Thelma. C'est effectivement son nom. « Tu me reconnais ? C'est moi, Asher... » Au risque de me répéter - on ne sait jamais - je peux dire que oui, c'est toi. Au moins, elle se souvient de toi, vu sa tête c'est plutôt clair. Quant à savoir si elle a gardé un bon souvenir de toi... Je donne ma langue au chat. Oui je sais qu'il n'y a pas de chat, cela me permet justement de conserver ladite langue. Tu te rapproches du comptoir duquel tu t'étais éloigné lorsqu'elle avait renversé la bière, comme pour t'assurer qu'elle n'est pas un mirage prêt à s'estomper si tu le regardez sous le mauvais angle. Mais tu n'as pas assez bu pour ça, pas encore. Ayant peur qu'elle fuie comme autant de rêves que tu as faits, tu tends la main vers elle et l'appelles d'une voix suppliante : « Thelma... » Elle ne s'évanouit pas, ne se délite ni ne se désagrège pas. Je te dis qu'elle est réelle.

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MessageSujet: Re: THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often   THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often EmptyLun 25 Juin - 20:50

« Th-Thelma ? »

Pas question de l'entendre prononcer mon nom. Pas question d'entendre sa voix prendre un ton doux, comme si j'étais un petit animal sans défense. Ca me fera trop mal. Pourtant, il vient de le dire, et ça me ramène encore une fois à une nuit d'il y a huit ans. La nuit de notre première rencontre. Il n'a pas été méchant, au contraire. Il n'a pas été brusque. Il n'a pas été froid. Il m'a aidé. Mais il est la preuve vivante que je ne pourrais oublier. Que ce n'est pas qu'un cauchemar. Que même si je pars loin d'ici, si je deviens une actrice, il y aura toujours une foutue ombre au coin d'une rue pour me rappeler ce qu'il advient des femmes avec de trop grands espoirs. Il est le symbole d'un mauvais souvenir, il est le symbole d'une époque où j'avais encore des rêves et c'est trop douloureux de le voir. « Tu me reconnais ? C'est moi, Asher... » Comment pourrais-je ne pas le reconnaître ? Certes, il a l'air moins défoncé que dans mon souvenir, mais il a toujours la même tête. En huit ans, il a toujours les mêmes traits. Est-ce que j'ai changé, moi? Sûrement pas autant que ce que je le voudrais. Si il m'a reconnu, c'est qu'il doit bien y avoir une raison. Je recule lentement, sentant une goutte de sueur froide couler le long de mon dos. C'est désagréable, comme toute cette situation. C'est grotesque. Combien de chances sur un million j'avais de faire ce genre de rencontre ? Combien ? Au final, ça revient au même. Maintenant, je suis piégée. Je ne peux ni partir, fuir comme je l'ai toujours fait - que ce soit en mentant ou en dégageant, ni rester. Je ne peux pas, et c'est bien ça le pire.

Asher lève sa main vers moi. « Thelma... » Sa voix me fait frissonner, dans le mauvais sens du terme. Chaque geste qu'il fait, chaque syllabe qu'il prononce, ça me rappelle des choses dont j'aurais aimé effacer le souvenir. Presque quasi-instantanément, je repousse sa main violemment, et elle retombe sur le comptoir dans un bruit mat qui a des accents de tristesse. Je n'ai pas voulu éloigner sa main. C'était un réflexe. Il était trop près de moi. C'est ce que je me dis pour me calmer, pour arrêter de paniquer. J'esquisse à nouveau un pas en arrière. Inspire, expire, détends toi bon Dieu ! Je sens mon visage reprendre son expression normale, un sourcil relevé hautainement. Le sang revient à mes joues, ça, je le sais. Mes mâchoires se serrent sur ma langue et mes bras se croisent. Il est évident que je suis sur la défensive. D'abord parce qu'il s'agit de Asher. Et ensuite parce que c'est un homme. Un homme comme les autres, dégueulasse, prêt à tout. Sans doute même violent. Peut-être qu'il n'a été bon avec moi cette nuit-là juste parce qu'il espérait un petit quelque chose. Les hommes sont tous ainsi. Pas d'exception, je le sais bien, j'en ai la preuve assez de fois. Combien de femme à Washington sont mortes suite à un viol ou à des violences conjugales. Moi, je préfère ne pas tenter le diable. Je recule à nouveau, heurtant Maria, qui était restée derrière moi.

« Razorback, je jurer que si tu faire pas d'efforts... » elle chuchote à mon oreille alors que je me retourne, oubliant momentanément Asher et sa présence lourde. Je n'ai pas besoin d'écouter la suite. Je sais que si je ne lui fais pas plaisir, elle va fermer la porte à clé en rentrant à l'appartement ce soir et que je vais devoir dormir sur le palier. J'ai beau lui jeter un regard suppliant, les yeux sans doute exorbités, elle ne veut rien savoir. « Prendre ta pause. » elle me fait, un sourire mutin aux lèvres. Je sens mes poils se hérisser et ma peau frissonner, mais je me retrouve à aquiescer à contre-coeur. Je me retourne, croisant le regard d'Asher, et j'éprouve une pointe de regrets. Il n'a pas mérité ça. Il n'a pas mérité de devoir m'accompagner au commissariat, il n'a pas mérité de devoir supporté l'humiliation de ne pas être pris au sérieux. C'est de ma faute. Il avait fait une mauvaise rencontre - la mienne. Mon air hautain s'affadit brutalement, se muant une expression triste. J'éprouve de la peine pour ce pauvre Asher, qui ne voulait que boire une bière, et pas se retrouver dans la même pièce d'une pauvre gamine.

« Désolée. » je fais une nouvelle fois - bon Dieu j'ai un sacré vocabulaire, ce soir - ne sachant pas vraiment si je fais référence à l'accident ou au fait que j'aie repoussé sa main. Qu'est-ce qu'il comptait faire, d'ailleurs ? Toucher mon visage pour s'assurer que j'étais pas une illusion ? Rien qu'à l'idée d'un homme touchant ma peau, j'ai un frisson dans le bas de la nuque. « Oui. » je fais en le fixant droit dans les yeux, cherchant sans doute à percer un je-ne-sais-quoi stupide, ou simplement cherchant à me donner une attitude distante. « Je me souviens de toi. » Ma voix tremble sur le toi. Je me sens piégée, obligée de donner le change. « Génial. Première rencontre, je viens d'avoir un léger problème. Deuxième rencontre, dans un bar miteux. » je grommelle méchamment. Je ne peux pas m'empêcher d'être sur la défensive. Ca m'est impossible. Maria a toujours dit que j'étais dans un certain sens malveillante et agressive. Maintenant, je me rends bien compte qu'il y a une part de vrai dans ce qu'elle dit - quand on comprend ce qu'elle raconte avec son putain d'accent espagnol. Je me rappelle soudainement que quelque chose d'autre m'a choquée quelques minutes auparavant. Le dessin qu'il a fait de moi.

Pourquoi l'aurait-il fait, et comment aurait-il pu me dessiner avec autant de détails alors que je suis plus que sûre qu'il ne m'a jamais vu avec une telle expression? Ca me met soudainement encore plus mal à l'aise, si c'est possible. « Ca t'arrive souvent de dessiner des gens que tu n'as vu qu'une seule fois après un évènement dégueulasse? »

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MessageSujet: Re: THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often   THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often EmptyVen 29 Juin - 22:05

Quelle merde je te jure ! On se croirait dans un de ces mauvais films romantico-tragique qui se finit invariablement par le suicide d'un des deux amants que tout oppose. Amour impossible, sentiments non réciproques... T'aurais pas pu faire plus cliché par hasard ? C'était vraiment ton maximum ? Bah, j'en vomirais mon pop-corn sérieux. À part que dans les films généralement le mec est beau, chevaleresque, idyllique avec juste ce petit défaut Gary-Stu. Alors que toi... Violent, paresseux, médisant, coulrophobe... Que vais-je faire de toi mon coco ? T'es irrécupérable. 

Vlam. Cling. Ding ding ding ding. Ça, c'est le bruit de ta main qui rebondit violemment sur le bar, suivi de très près par celui de ton cœur qui se brise et de tous les petits morceaux qui s'étalent sur le carrelage. C'est violent. Complètement fictif mais violent. Enfin je parle bien sur de la partie sur le cœur parce que ta main, elle, s'est bien scratchée sur le comptoir. T'as une écharde dans la peau d'ailleurs. Pas trop mal ? Ouais c'est vrai tu t'en fous. Tu ne vois - et ne ressens - que l'expression de dégoût qui brille au fond des yeux de Thelma. Avec les souvenirs que tu dois faire remonter à la surface moi je la comprends la petite, je la cautionne même à 100%. Tu t'attendais à quoi ? À ce qu'elle te saute au cou ? Peu probable. Regarde-la. Elle respire fort comme pour se calmer. Mais cela contraste tellement avec cette attitude hautaine, dédaigneuse affichée sur son visage que je préfère admirer en dessin si c'est pour que l'original fasse cette tête-là. La mexicaine un peu boulotte derrière elle lui chuchote furieusement à l'oreille avant de se retirer en souriant mesquinement. Apparemment elle a convaincue Thelma de te parler. 

La blondinette n'a pas l'air ravi pour sûr. Mais elle te regarde. Et son air méprisant fond en une espèce de petite bouille défaite pitoyable - dans le bon sens du terme - qui t'arrache un pincement au cœur. Elle semble n'avoir pas changé. « Je me souviens de toi. » C'est rassurant quant à sa santé mentale. Si elle avait oublié je me serais inquiétée.  Vraiment. « Génial. Première rencontre, je viens d'avoir un léger problème. Deuxième rencontre, dans un bar miteux. » Mais qu'est-ce que sa voix est méchaaaaante ! Si j'étais un gamin de cinq ans je crierai "t'es pas zentille j'te boude !" et je repartirais me blottir dans un coin avec les bras croisés. Mais je n'ai pas cinq ans. Je peux donner des critiques constructives : je sais pas comment elle fait pour se faire des amis. « Je crois que de toute façon les rencontres, gens et situations normaux ne sont pas faits pour moi au final... » Humour - pas très bon - lancé sur un ton faussement rieur un peu rauque. Quoi, tu veux briser la tension ? Prend une machette et taille à grand coup dans la masse opaque de gêne et de tension qui vous entoure, je crois pas qu'il y ait un autre moyen mon pote. 

Elle se tortille sur place. Si j'étais physionomiste je dirais que c'est un signe qu'elle est vraiment mal à l'aise. Oh mais j'oubliais, je suis physionomiste. Donc je le dis. « Ça t'arrive souvent de dessiner des gens que tu n'as vu qu'une seule fois après un évènement dégueulasse ? » C'était donc cela. Ceci dit c'est vrai que ça fait psychopathe victime d'une névrose obsessionnelle quant à sa prochaine victime. T'es qu'un sale stalkeur en fait. « Euh, nan... Qu'avec toi. » Ouais, ça te rend pas moins effrayant ça au contraire, elle va croire que tu fais une fixation sur elle. Bon tu en fais vraiment une mais pas dans un sens aussi malsain... « Ouais je sais, c'est flippant n'est-ce pas ? » Et hop, un petit rire gêné, un ! « Je pensais pas que je te reverrais un jour... Pour moi je n'avais plus qu'à m'accrocher à mon souvenir pour dessiner... »

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MessageSujet: Re: THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often   THELMA&ASHER ✖ i sould have drinks more often Empty

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