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ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants

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Asher E. Sullivan
Asher E. Sullivan

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MessageSujet: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyMer 13 Juin - 21:48

Je savais pas que t'aimais bien The Voice. C'est marrant je trouve ça bien. Il y a des beaux moments. Bon il y en a aussi des moins bons je te l'accorde mais en général c'est plutôt pas mal. Par contre je trouve qu'il y en a qui n'ont rien à foutre dans le jury. Et encore t'as pas vu la version française... Cette Jenifer je ne peux pas la supporter ! En plus elle ne chante même pas bien. What is the fück ? Il y en a qui devraient sérieusement être virés, t'es pas d'accord ? Hein t'es pas d'accord ? Allo, tu m'écoutes ? Yo j'te parle espèce de moule pas cuite ! Ah okay... En fait t'aimes pas The Voice t'as juste allumé la télé et tu t'es mis à comater devant la première émission sur laquelle t'es tombé. C'est le problème de la culture de masse moi je dis. De pire en pire... Nan mais tu t'es vu ? Affalé sur ton canapé devant la télé au milieu de cartons qui attendent d'être vidés depuis deux ans... Il te manque plus qu'une bière et après je t'appelle Homer Simpson. Quel beauf... L'américain typique. Bouge-toi espèce de loque ! Je veux plus te voir dedans ! Je te donne cinq minutes top chrono avant de te foutre dehors à coups de pieds au cul et crois-moi même sans pieds je saurai me démerder ! Ne sous-estime pas le pouvoir de ta conscience Luke. Oh pardon, Asher, petit lapsus... 

Quoiqu'il en soit je suis fière de toi pour la volonté dont tu as fait preuve en éteignant cette télé et en sortant. Même à dix-neuf heures. Oui je sais ce n'est pas tard sauf quand on est une mamie. À cette période de l'année il fait même encore jour. Ton éternel sac à dos sur l'épaule - ça fait un peu sdf, fallait que je te le dise quand même - et une veste dans la poche de laquelle tu as glissé la clé de l'appart, tu te lances à l'assaut de Washington D.C. Un petit SMS envoyé vite fait te confirme aussitôt que tu peux oublier l'option "Je vais squatter chez Eleanor.". Très bien, au moins tu seras obligé de dormir chez toi et donc de te faire à manger espèce de paresseux ! J'ai l'impression de parler à un gamin de seize ans alors que tu en as presque trente. Oui vingt-huit c'est presque trente, désolée. Et le fait qu'Eleanor n'ait que vingt-cinq ans ne te rajeunira pas mon coco. Enfin ceci dit t'es pas non plus un ancêtre hein... Bah là de toute façon je me fous de toutes ces polémiques sur l'âge : je me considère satisfaite puisque tu vas être seul - comme un grand. Que... Comment ça tu vas essayer de voir si tu peux te taper l'incruste chez Cerseï ? Non mais c'est hors de question ! Tu te démerdes je te dis ! Naméoh, nan mais écoute-moi espèce de bourrique malentendante ! Je te dis que tu n'iras pas squatter ! Tu persistes ? Bon ben tant pis. Je fais la grève de narration. Je te parle plus je te dis. Plus jamais. Je vois pas pourquoi je te parle d'ailleurs tu n'en vaux pas la peine. Non je ne te pardonne pas, non. Bon d'accord je cède. Mais je te déteste quand même que ce soit bien clair. 

C'est ainsi donc que tu te diriges tranquillement à pied vers l'appartement de ton amie. Oui à pied parce que c'est plus écologique et que de toute façon elle habite dans le même quartier que toi. Pour avoir plus de chances de te faire accepter, tu t'arrêtes dans une boutique et lui achètes un petit cadeau. Ça devrait lui faire plaisir. Tout de même, en te rendant chez elle tu pries pour que sa colocataire ne soit pas là. Cette Teddy est louche. Tu ne l'aimes pas, elle a une sale gueule. Avec cette tête elle pourrait limite faire partie de la Division. Une théorie que tu n'exclus pas bien sûr. Sans être aussi paranoïaque que Cerseï, tu restes méfiant, ça t'a déjà sauvé la vie un certain nombre de fois. 

Alors que tu es presque arrivé chez la brunette, ton portefeuille tombe de ta poche. Tu ne le vois pas et ne le ramasses donc pas. Oh, Ashiprout, oh t'as écouté ce que je viens de raconter ? Ton portefeuille vient de tom... « Excusez-moi, Monsieur ? » Tu te retournes. Une âme charitable vient de amasser ta possession et la tiens dans sa main. Mais tu ne vous pas sa sollicitude, tu es bien trop occupé à regarder son visage. Tes yeux sont écarquillés de terreur, ton cœur bat la chamade. Ce maquillage, cette perruque, ce... C'est un clooooooown ! Ne pouvant résister à la peur qui te tord les entrailles et voyant que le monstre de foire fait mine de s'approcher de toi, tu fais demi-tour et démarres sur les chapeaux de roue. Tu entends le bon Samaritain crier derrière toi et tu tournes la tête sans stopper ta course. Une vision d'horreur te frappe : il est en train de te poursuivre. Ton sang battant à tes tempes, tu accélères la cadence comme si ta vie en dépendait. Une seule chose occupe tes pensées : atteindre l'appartement de Cerseï. Avec ta formation d'agent, tu parviens sans mal à tenir le clown relativement loin derrière toi mais il est tenace et lorsque tu entres dans le hall de l'immeuble, il s'y engouffre à ta suite. Dédaignant l'ascenseur, tu commences à sauter les marches deux à deux dans un rythme impressionnant. Le pauvre hère peine à suivre tes tribulations et tu l'entends souffler comme un bœuf dans la cage d'escalier. Enfin tu atteins l'étage voulu. Déboulant comme un fou dans le couloir, tu piques un sprint et t'arrêtes en dérapage devant la porte providentielle. Sans prendre le temps de te reposer, tu te mets à tambouriner : « Cerseï je t'en supplie par le Dieu des chimpanzés ouvre-moi ! » Tu as utilisé machinalement un de ses dieux bizarres, trop habitué à l'entendre en parler. Elle n'a pas encore ouvert que tu vois le clown arriver au bout du couloir en jurant dans sa barbe. Ta phobie te donne des espèces d'hallucinations et tes yeux voient les dents de l'homme s'allonger, du sang couler de sa bouche. Terrorisé, tu frappes à nouveau à la porte, prêt à t'engouffrer dans l'appartement à la seconde même où elle ouvrira.

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Cerseï V. Appleby
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptySam 16 Juin - 13:02

La soirée était d'un calme parfait. Il faisait beau, la soirée bénéficiait d'un ciel sans nuage ; la chaleur n'était pas encore étouffante comme elle l'est en été, elle était agréable, des chaleurs qu'on laisse entrer par la fenêtre ouverte. Ce que Cerseï faisait, comme chaque soir, en aérant sa chambre. Cette soirée-là, qui était en quelque sorte le début de la fin des jours frileux, la demoiselle aérait plus longtemps, évidemment. Il fallait bien laisser sortir le cha de la pièce : le feng shui était très clair là-dessus. L'énergie chi nécessaire au bon développement humain, à l'épanouissement émotionnel, par extrapolation à l'accumulation de karma positif et, conséquence plus ou moins directe d'une accumulation de karma positif rendue possible par un épanouissement lui-même rendu possible par la présence d'énergie chi, à ni plus ni moins qu'à l'accès final au Nirvana ; cette énergie chi donc, était en opposition directe avec le cha. On pouvait équilibrer ou privilégier l'une ou l'autre des énergies en effectuant une série d'actions qui, au fond, relevaient d'un certain bon sens. Le cha résidait majoritairement dans la poussière, la crasse, la saleté et autres bactéries que Cerseï tenait naturellement en horreur (autrefois elle voulait vivre dans une caravane, avoir des dread locks, deux ou trois labradors affectueux, et passer sa vie sur la route, puis elle avait entendu dire qu'il n'y avait aucune douche dans les caravane). Donc, en gros, pour conserver un chi minimum, se résumait en une hygiène correcte. Qui se transformait en hygiène irréprochable quand on parlait de Cerseï. Ensuite, aérer, particulièrement en cas de beau temps, rapportait un peu plus de chi, un petit bonus de niveau. Ne connaissant rien à la demi-mesure, mademoiselle Appleby avait également suivi les règles de l'art feng shui jusqu'à la grille de couleurs, qu'elle avait appliqué à la lettre dans l'aménagement de sa chambre. Lit à l'est, face à la porte mais en évitant soigneusement son axe, mobilier et décoration épurés, rangement impeccable, couleurs disposées selon l'ordre et la symbolique du carré magique. En un sens, le feng shui était tout bonnement un moyen compliqué de faire appliquer à des gens étranges des règles si simples qu'ils ont besoin de « bonnes raisons » pour s'y mettre. Cerseï, petite Cerseï, si tu m'entends...

Mais non, petite Cerseï n'entend pas. Elle n'entend rien du tout. Les écouteurs profondément vissés dans ses oreilles, en contact quasi-direct avec ses tympans, la musique remplissait son esprit en toile de fond, abrogeant l'existence de l'univers entier, exceptés quelques petits objets trouvant miraculeusement grâce au cerveau de l'étudiante. Majoritairement : des feuilles. Photocopiées. Griffonnées. Surlignées. Blanches et noires, fluorescentes, remplies à en décourager n'importe quel impie des mathématiques, algorithmes, chiffres, mots à rallonge, bref, à moins d'être motivé et dans une certaine proportion pas du tout sain d'esprit, ces feuilles étaient infiniment déprimantes. Et pourtant... « Motivé et pas du tout sain d'esprit. » Ce qui donne, en condensé, le prénom de notre douce protagoniste (que vous avez probablement marre de lire, normal, c'est l'effet tréma). Conséquence de quoi elle était bloquée sur ces feuilles depuis deux heures et demi déjà. Teddy, sa charmante bien qu'alien colocataire, était partie quelque part entre le premier et le cinquième quart d'heure. Aucune idée d'où. Quand elle y réfléchirait, elle se dirait qu'elle était allée dans le QG des extra-terrestres pour remettre ses batteries à plein et leur donner ses informations. Elle disparaissait comme ça des fois. Une fleuriste, et ses mollets à elle ils étaient en aubergines staliniennes...

Ce que la jeune femme ignorait, c'est que dans son mutisme slasheur de travail, elle était sur le point d'assassiner quelqu'un. De laisser quelqu'un se faire assassiner. Ou mourir d'un infarctus. À plancher, bûcher, bosser, comme elle le faisait, elle frôlait le délit de non-assistance à personne en danger. Elle qui était pourtant d'un naturel si prudent, si prévoyant... Ne sentait-elle pas le danger arriver ? La mauvaise énergie ramper tout près d'elle, à quelques mètres à peine, juste derrière la porte d'entrée ? De sa rue aux escaliers de l'immeuble courait un monstre sanguinaire qui mettait en danger la vie de l'un de ses précieux amis. Et, les écouteurs dans les oreilles, les yeux rivés sur ses polycopiés, elle n'avait aucune idée du drame qui se jouait, et auquel elle allait finir par participer, bien malgré elle.

Mais c'est à ce moment-là que le miracle se produisit. Cerseï bondit de son lit, arracha les écouteurs dans un mouvement digne d'une tragédie cornélienne, courut jusqu'à la cuisine – ce qui, permettez-moi d'ôter de votre esprit toute méprise, ne représentait que quelques mètres. Un véritable moteur avait pris racine dans son ventre : la faim. Elle n'avait rien avalé depuis onze heures et demi. Donc elle avait faim. Pile ou bon moment, puisque dès qu'elle arriva dans le hall, elle entendit tambouriner à la porte. Elle tendit une oreille après avoir sursauté. Teddy n'était pas là ce soir... et si les aliens avaient décidé de venir l'éliminer, elle ? Elle venait de décider qu'elle n'ouvrirait pas cette foutue porte quand elle entendit une voix bien connue la supplier au nom du dieu des chimpanzés. Elle ne pouvait pas porter atteinte au dieu des chimpanzés. De plus, la voix de son ami, qu'elle reconnaissait comme étant Asher, suait la panique. Peut-être était-il lui-même poursuivi ? Elle ouvrit la porte. « Asher, rentre vite, mets-toi à l'abri, je te couvre ! » Dans sa jeunesse, Cerseï avait été une Jane Bond. Elle y retournait de temps en temps, comme par exemple les soirs où un ami se présentait à sa porte poursuivi par un démon qui... apparut juste devant la jeune femme, sur le palier de l'appartement. Elle se posta devant sa porte, les mains sur les hanches, en super-héroïne anti... anti-clowns. Elle n'avait pas peur des clowns. « Reste derrière moi Asher. Je m'en charge. » Elle avait cinq ans de moins que lui, mais elle le protégeait. Jane Bond dans la place. Elle s'approcha lentement du clown. Lentement. Théâtralement. Les mains toujours sur les hanches.

« Le portefeuille, je voulais rendre le portefeuille. » dit le clown d'une voix neutre bien qu'essoufflée. Cerseï haussa un sourcil. Bien... un portefeuille... Elle le prit délicatement. Il faudrait vérifier que l'histoire du clown était bien vraie – s'il n'avait pas mis dans ce portefeuille une quelconque bombe ou appareil d'écoute... « Merci, dit Cerseï froidement. Au revoir. » Elle fit immédiatement demi-tour, et claqua la porte au nez du « clown » qui pouvait, soit dit en passant, tout aussi bien être un agent alien ou un malfrat vert à poids bleus. Elle tendit le portefeuille à Asher. « Fais attention. On ne sait jamais ce que ce type a pu mettre à l'intérieur... » Elle était toujours autant paranoïaque – peut-être même que cette paranoïa s'accentuait avec les années. Elle aimait bien Asher, et se faire courser par un clown qui comme par hasard avait son portefeuille lui paraissait dangereux. Très dangereux. Heureusement pour son ami, il avait toqué à la porte de Jane Bond. Malheureusement pour son ami, la Jane Bond en question n'avait de Bond que la stupidité avancée qui le poussait à toujours finir dans les plans du méchant sans s'en apercevoir.

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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyDim 17 Juin - 5:53

Et là, un miracle se produit. Cerseï apparaît dans l'encadrement de la porte et s'écarte en vitesse pour te laisser passer. « Asher, rentre vite, mets-toi à l'abri, je te couvre ! » Remerciant la Providence et ne t'amusant guère - pour une fois - de la théâtralité de ton amie, tu t'engouffres avec reconnaissance dans l'appartement. Alors que tu t'affales contre le mur, un brin essoufflé - mais pas trop, n'oublions pas que tu restes un agent de la Corporation hein - la brunette va se poster devant sa porte, mains sur les hanches comme un cow-boy prêt à dégainer. Clint Eastwood au féminin. Elle s'avance à pas mesurés - je te jure qu'on se croirait dans un western qui a mal tourné - vers le clown en te lançant un grandiloquent « Reste derrière moi Asher. Je m'en charge. » En temps. Normal et devant n'importe quel autre adversaire tu aurais et/ou l'aurais écartée du chemin pour qu'elle ne se fasse pas blesser. Mais là tu ne peux rien faire d'autre que rester là à maudire ce clown de tes deux... Yeux bien sûr, vous vous attendiez à quoi ? (Schweppes, what did you expect ?) C'est alors que l'homme parle de rendre un portefeuille. Pris d'un doute ignoble, tu tâtes tes poches avant de jurer en réalisant qu'effectivement ton portefeuille a bel et bien disparu. Fuck oui, tu peux le dire. Tu entends Cerseï remercier sèchement le pauvre mec - qui s'est farci une course poursuite alors qu'il aurait pu garder le portefeuille - et le congédier sans plus de cérémonie en lui claquant la porte au nez. 

Ton amie te rend l'objet avec une mise en garde : « Fais attention. On ne sait jamais ce que ce type a pu mettre à l'intérieur... » Là encore tu aurais dû rire face à ses délires paranoïaques mais tu ne peux t'empêcher de le fouiller fébrilement. Après tout c'est un clown qui te l'a rendu. Un clown. Mais il n'y a rien de plus qu'avant et tu soupires : « Merci Cerseï mais tout est normal. » RAS. Tout est bon. Tu te redresses en tentant de reprendre le peu de dignité qu'il pourrait te rester - même en sachant pertinemment que ton amie n'est pas du genre à s'en formaliser - et fouilles dans les profondeurs insondables de tes poches pour en sortir le cadeau qui lui est destiné. Évidemment il n'y a pas de paquet. Voyons ça... Gel douche exfoliant à la carotte et aux extraits de coquillage, 97% naturel. Sur l'étui orange, en-dessous d'une image de carottes coupées en fagot, on peut lire "Yes to Carrots". Oui, pour la végétarienne invétérée qu'elle est ça devrait lui plaire. Surtout que c'est marrant. Enfin ce n'est que mon humble avis mais un gel douche Yes to Carrots je ne trouve pas ça très courant. Du tout même. « Je me suis dit que ça te plairait. » Tu jettes un regard vers l'intérieur de l'appartement en priant pour ne pas croiser le regard de Teddy la colocataire. Si elle avait été témoin de ta déconfiture alors ce serait la fin des haricots, la fin des carottes, la fin de tout. Ceci dit elle ne semble pas dans les parages mais tu préfères t'en assurer : « Teddy n'est pas là ? » Un ton neutre, interrogatif, parfait. On ne pourrait pas soupçonner que tu attends désespérément une réponse négative. Pas si on ne te connaît pas du moins. Et très personnellement je te connais.

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Cerseï V. Appleby
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyJeu 21 Juin - 21:24

Parfois Cerseï oubliait tout ce qui la reliait à ses sentiments, à ses peurs les plus profondes, les plus intimes, Parfois Cerseï oubliait tout ce qui la reliait à ses sentiments, à ses peurs les plus profondes, les plus intimes, les plus terrifiantes, celles qui vous pousseraient à rester coincé droit comme un piqué sans même bouger le petit doigt. Cerseï était une sujette particulièrement régulière et facile de ce genre de peurs. Elle en avait des tas, évidemment. Mais parfois, oui parfois, elle en faisait totalement abstraction. Héroïquement, elle ignorait la plainte sourde de sa conscience et la chamade de son cœur pour s'abandonner totalement à un seul et unique but... un but noble, digne, hérité de son père et des pairs de son père et encore et encore avant eux... L'Honneur. Avec le H majuscule. THE Honneur. (ou Honnor pour les bilingues pas en carton) Celui qui fait vibrer les foules, qui mobilise les familles et lie à vie certains. L'Honneur. Cerseï n'avait pas faiblit devant ce clown. Elle avait satisfait des tas d'ancêtres qui étaient, elle le savait de source sûre (un certain Disney), réunis sous forme d'éctoplasmes bleus dans un temple gardé par un lézard rouge. Quoi que, pour le lézard rouge, elle n'était pas sûre : c'était peut-être un dragon nain.

En un sens, le clown avait également agi par Honneur. Il avait poursuivi un inconnu pour lui rendre son portefeuille. Pessimiste dans l'âme, Cerseï avait du mal à y croire. L'Honneur, encore présent dans les têtes de Washington ? « Merci Cerseï mais tout est normal. » « Ah ok. » répondit la demoiselle du tac au tac en quittant brutalement sa position de cow-girl prête à tuer pour des épaules détendues et une moue légèrement déçue. Bon, si, il restait de l'Honneur dans Washington. Mais un tout petit peu alors. Et puis, que valait l'Honneur d'un clown ? Pas grand chose – affaire close dans l'esprit britannique. Soudainement Asher, à peine remis de sa course poursuite haletante, digne d'un film de James Bond (même si Cerseï n'y avait pas vraiment assisté, elle supposait que cette partie du programme avait dû être mémorable), se mit à fouiller dans ses poches. La jeune femme tâcha de ne pas se mettre automatiquement sur la défensive – en aucun cas elle n'imaginait que son ami puisse lui faire du mal, mais en revanche, il n'était pas impossible que quelqu'un ait pris sa place et s'apprête à révéler ses véritables intentions... Ah non en fait – toujours pas, la paranoïa n'avait pas la côte ce soir. « Je me suis dit que ça te plairait. » Un cadeaaaaaaaaaaaaauuuuuuu ! Immédiatement, paranoïa, pessimisme, mauvaise humeur, mauvais chakra, cha, dieu des chatons roux en colère : plus rien n'avait d'importance. Cerseï adorait les cadeaux. En ce sens là, l'avoir à sa botte était d'une facilité déconcertante puisqu'il suffisait de lui offrir quelque chose, une broutille faisant amplement l'affaire. Certes, ce n'était absolument pas là le but d'Asher, Asher était son ami. Et il avait un cadeaaaaaaaaaaaaauuuuuuu ! (bis repetita) Notre enfant de quatre ans dans un corps de vingt-trois se jeta sur ce qui lui était tendu et le dévora du regard. Yes to Carrots. C'était déjà fantastique, génialissime, un dictionnaire n'aurait pas suffit à exprimer toute la classe que Cerseï voyait dans ce titre de, de... de gel douche. Exfoliant, ce précisa-t-elle. Après deux grosses secondes silencieuses, mademoiselle Appleby posa le gel douche sur le meuble d'entrée et sauta littéralement au cou de son ami. En lui explosant le tympan par la même : « Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii[...] ! » Elle dut reprendre son souffle à la fin de ce mot, se détacher d'Asher et inspirer profondément. « C'est super comme cadeau. » Parcourant le petit appartement pour ranger son tout nouveau jouet savon, elle proposa à Asher d'aller s'installer sur une chaise près de la kitchenette, parce qu'elle « allais faire à manger de toute manière ». En une fraction de seconde l'aller-retour fut effectué et Cerseï debout devant la gazinière à retourner un tupperware de ratatouille qu'elle avait cuisinée la veille. Elle avait qu'à le faire réchauffer à la poile.

« Teddy n'est pas là ? » Teddy. Tiens. Elle n'y avait même pas pensé. Elle est où Teddy ? Bonne, excellente question. Elle s'arrêta de remuer la boîte entre ses mains et resta stoïque face à la gazinière. Les points d'interrogation dansaient dans sa tête et devant ses yeux. En fait, elle avait de la chance que la question soit si peu intrusive. Si peu demandeuse de précisions. Qu'elle n'avait pas. « Euh... ouais. Enfin nan. Enfin on est que tous les deux quoi. » Elle se tourna vers Asher en chassant de son esprit les questions existentielles qui y surgissaient dès que le prénom Teddy était prononcé dans son champ auditif. Elle reposa le tupperware de ratatouille. Si AshAsh avait demandé en toute innocence si Teddy était là après s'être pointé toujours en toute innocence, il devait logiquement prévoir de crécher là. Ce ne serait pas la première fois et sûrement pas la dernière ! Cerseï n'avait même pas encore pris le temps de lui poser la question, c'était un automatisme pour elle de laisser Asher entrer/manger/dormir sur le canapé/squatter la douche/etc, surtout en l'absence de Teddy où elle se retrouvait seule maîtresse des lieux. (à propos de la partie « squatter la douche » : aurait-il acheté le gel douche indirectement pour lui quand il reviendrait ?) Mais la politesse, par contre, exigeait une question primordiale : « Tu veux manger quoi ce soir ? J'ai de la ratatouille, des lasagnes aux blettes, et euh, sinon, je peux toujours te faire une salade de concombre. Oh et j'ai des cerises aussi, elles viennent de chez mes parents. » Ou comment frimer sur les arbres du jardin de sa famille. Ah moins qu'en fait il ne veuille pas manger chez elle... peut-être qu'il voulait juste lui offrir des carottes en tube... Retour de politesse. « Enfin tu veux manger ici hein ? Moi j'ai pas mangé. (un peu rêveuse, elle plane toujours quand elle pense à ses polycopiés chéris) Je planchais... »

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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyVen 22 Juin - 15:15

Au moment même où tu dis que tu as un cadeau pour elle, toute déception face à la normalité et toute paranoïa disparait de ses yeux qui semblent se transformer en ampoules. Et pas des basses consommations hein, des vraies ampoules 140 watts qui fonctionnent à plein régime. Et agrémentées d’étoiles - qui se rapprochent de la super-nova - en plus s’il vous plaît hein. On dirait une véritable gamine de... Quatre ans ? Dont ce serait à la fois Noël et l’anniversaire. Quand elle lit l’étiquette du gel douche, elle semble arrêter de respirer. C’est tout à fait flippant, sincèrement. On croirait qu’elle fait une crise cardiaque et qu’elle va tomber raide morte sur la sol. Mais elle se jette à ton cou en te hurlant un remerciement strident. Au revoir chères petites oreilles. Reposez en Paix. La force avec laquelle elle t’étreint te coupe le souffle mais tu arrives tout de même à chuchoter : « Cerseï, je peux plus respirer là... » Elle respire et te lâche enfin avant de courir ranger le gel douche sans oublier au passage de te dire que « C'est super comme cadeau. » Bah écoute tant mieux hein. On avait remarqué que tu appréciais ma cocotte... Je crois que tu as fait mouche Asher. Qui aurait pu croire qu’un simple produit aux carottes déclencherait une telle hystérie ? Hrm. Ceci dit c’est vrai qu’elle a fait plus étonnant. De sa part et d’une échelle de un à dix je classerais cette réaction à six et demi - car c’est important les demis. Ensuite elle te dit de t’asseoir : « J’allais faire à manger de toute manière. » Je crois que ton plan a marché espèce de larve... A tous les coups elle va te laisser squatter le canapé.

A ta question quant à la présence de Teddy elle répond : « Euh... ouais. Enfin nan. Enfin on est que tous les deux quoi. » Mouais. Un peu embrouillé comme phrase quand même. Bah, de toute façon le résultat est le même : la blonde est absente et tant mieux parce qu’à tout les coups elle a des activités plus ou moins légales... Elle semble avoir tellement peu de sentiments que tu ne serais même pas étonné d’apprendre qu’elle appartient à la Division. Tu nourris d’ailleurs de sérieux doutes sur ce point mais tu es de nature tellement méfiante que si l’on t’écoutait la moitié de la planète ferait partie de la Division... Toi à tous les coups quand tu seras vieux - si tu as la chance de vieillir - je suis sûre que tu observeras tes voisins à la dérobée en te cachant derrière tes rideaux entrouverts. Très franchement ça m’étonnerait pas de toi... Le petit papi commère tiens, tu veux que je t’appelle comme ça maintenant ? Au moins ça te ferait un surnom cool, genre vraiment cool quoi. Parce que Burn... Mais comment le feu qui fait penser à la destruction, la puissance et les dragons peut avoir la moindre classe enfin ? Et non, je ne me la fermerai pas, même si tu me le demande car je ne suis pas ton chien. Il faut t’en acheter un si tu tiens tant que ça à commander quelqu’un. Soudain, Cerseï qui est déjà en train de réchauffer de la ratatouille, t’interroge : « Tu veux manger quoi ce soir ? J'ai de la ratatouille, des lasagnes aux blettes, et euh, sinon, je peux toujours te faire une salade de concombre. Oh et j'ai des cerises aussi, elles viennent de chez mes parents. » Aaaah... Elle en a l’air fière des cerises. Mais elle semble réfléchir.

« Enfin tu veux manger ici hein ? Moi j'ai pas mangé. Je planchais... » Plancher ? Beurk. Toi tu n’as jamais réussi à étudier convenablement, à chaque fois que tu essayais de prendre un cahier, une furieuse envie de dessiner te prenait. Bien évidemment tu cédais à cette envie, quel serait l’intérêt sinon ? Tu souris. Enfin c’est plus un rictus qu’un sourire car tu es partagé entre l’amusement et ton dégoût du travail scolaire. « Oui je veux bien manger ici s’il te plaît. De la ratatouille ce sera parfait, merci ! » Tu soupires. « Je ne comprendrai jamais comment tu fais pour potasser autant. Dès que je vois un manuel je ressens une envie irrépressible de fuir ou de dessiner... » S’pèce de cancre. Cancre flemmard. Heureusement que tu es doué en dessin et en assassinat, sinon je ne vois pas ce que je pourrais faire de toi mon coco. Tu serais irrécupérable - tu l’es presque déjà. D’ailleurs pour bien t’enfoncer dans ta flemme, tu te penches sur le plan de travail et lui poses la question d’une voix toute innocente, toute gentille.

« Au fait Cerseï, ça me gène de te demander ça... (fariboles, calomnies et billevesées, tu n’es qu’un sale petit menteur pas gêne Asher) Mais est-ce que je pourrais dormir sur le canapé-lit ce soir ? » Je te déteste espèce de larve impotente. Je t’abhorre du plus profond de mon être immatériel. Ceci dit tu es encore un brin gêné de vouloir t’imposer à elle à nouveau aussi tu reprends : « Je pourrai te dédommager si tu veux... Tiens, je pourrai même te dessiner en plus d’autre chose si tu le désires ! » Mouais. Un dessin en couleurs alors j’espère parce que si tu lui files un crayonnée noir et blanc ça fait un peu radin. Oh pardon, j’ai dit un peu ? Une erreur de ma part... Non, ça ferait juste gros pingre qui n’a même pas la force de débourser un peu de la mine de ses crayons de couleur pour une de ses meilleures amies. Et si tu es ce genre de personne, crois-moi je demande immédiatement une mutation au boss. Comment ça quel boss ? Le boss c’est Jiminy Cricket. Non, ne rigole pas c’est le seul qui ait réussi à prendre forme physique en tant que conscience. Bon évidemment ça a aussi d’énormes défauts vu que du coup Pinocchio l’a mené en balade un peu n’importe ou mais... C’est quand même lui le dirlo, celui qui nous a tout appris. Enfin ne parlons pas de ce bon vieux Jiminy tu veux ? Moi je désires ardemment que Cerseï te renvoie chez toi. Ce serait jouissif. Très.

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Cerseï V. Appleby
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyDim 1 Juil - 21:57

Petit retour au sol terrestre après un petit passage dans les nuages remplis de formules mathématiques incompréhensibles, de réactions chimiques obscures et de principes sibyllins. Oui, elle redescendit sur Terre lorsqu'Asher, son compagnon de la soirée à ce qu'il se profile, lui annonça – quelle surprise ! – que oui, il voulait bien manger ici ce soir. Et qu'il aimait la ratatouille. Qui n'aime pas, je vous le demande... Bienheureuse, que dis-je, émoustillée de pouvoir repoêlée ses restes de repas, Cerseï se mit à sourire bêtement en beurrant la poêle et allumant le gaz. Le micro-ondes juste à côté d'elle tentait inutilement de narguer Asher – tu vois, va te falloir attendre parce que mademoiselle est tatillonne ! qu'il disait. Car non, Cerseï n'utilisait jamais le four micro-ondes, cette machine infernale et conspirationniste, qui comme son nom l'indiquait se servait de nos repas pour nous intoxiquer à coups d'ondes maléfiques. Pour la même raison, Cerseï utilisait très peu son téléphone portable, ne craignant pas pour ses ovules au contraire de certaines femmes, mais pour ses neurones, sa volonté et son libre-arbitre. Les aliens pouvaient être n'importe où et se servir de n'importe quoi, elle se montrait simplement vigilante. Tout en vidant le tupperware dans la poêle frétillante, elle prêta une oreille discrète à ce que Asher lui racontait : « Je ne comprendrai jamais comment tu fais pour potasser autant. Dès que je vois un manuel je ressens une envie irrépressible de fuir ou de dessiner... » Ah ce bon vieux Asher. Dessiner ? Cerseï comprenait à peine le sens de ce mot : un vague cousin de « schématiser », plus artistique, dirons nous. Mais Cerseï n'a strictement aucun sens artistique. Elle ne comprend même pas l'intérêt. C'est pas assez concret pour elle – ce qui est un peu un comble pour une fille paranoïaque qui croit aux aliens, enfin. La réflexion d'Asher la faisait bien pouffer en tout cas, et elle répondit entre deux coups de spatule : « Ben c'est simple : j'adore ça. C'est un peu comme si toi on te demandait de dessiner et que c'était tout ton boulot. Enfin je suis pas folle de manuels hein, mais ce qu'ils racontent ça me fait assez rêver je t'avoue ! » Confession assez inutile puisque la planète entière était au courant que Cerseï Vanity Appleby rêvait dès qu'on parle de près ou de loin de sciences. La galaxie le saurait dès qu'elle aurait rencontré un extra-terrestre d'ailleurs. Asher reprit avec une gêne apparente, légèrement exagérée, quelques bribes de phrases d'abord, quelques politesses superflues avant d'arriver dans le vif de la requête : « Mais est-ce que je pourrais dormir sur le canapé-lit ce soir ? » Cerseï rit alors à gorge déployée. Prendre autant de pincettes pour demander une chose aussi simple ? De la part du plus gros squatteur de toute l'histoire du canapé-lit de cet appartement du quartier de Penn Quater dans la ville de Washington, c'était assez comique, au goût de la jeune femme du moins. « Je dois avouer, répondit-elle en remontant le bouton de la gazinière, que je n'avais même pas imaginé que tu puisses te contenter seulement d'un repas... Tiens tu peux sortir les assiettes s'il te plaît ? » Toujours passer du coq à l'âne sans vraiment répondre aux questions, c'était tout un art à maîtriser et Cerseï, si on l'observait et l'imitait, pouvait être un excellent professeur. Les assiettes sur la table, elle versa le contenu de la poêle à l'intérieur, déposa – hurrum, doux euphémisme – cette dernière dans l'évier avec un... léger bruit à peine audible, de même pour la spatule – mais c'est en bois, donc plus silencieux. « Bien sûr que tu peux rester dormir Ash, aucun problème, enfin comme d'hab' quoi. » Puis elle commença à manger, heureuse comme un poisson rouge dans son bocal. Elle aimait bien la ratatouille.

Quand, entre deux des trois premières bouchées, elle entendit Asher, qu'elle aimait bien pourtant, lui proposer un dessin en guise de dédommagement... Elle faillit avaler son morceau d'aubergine de travers. Plus tôt nous parlions de l'incompréhension de Cerseï pour l'art : en voici l'exemple. Un dessin pour récompense, disait-il, et elle entendait : tiens tu es gentille voilà un caillou, ou un bout de plastique, t'as vu il est bleu. Bon, j'exagère probablement, mais en gros c'était ça l'idée... Elle n'avait pas du tout envie qu'on lui donne un dessin, même s'il était beau d'ailleurs, elle savait qu'il finirait à coup sûr dans la corbeille, sans même qu'elle y fasse attention. « Hum non t'inquiète pas c'est okay, service d'amie, pas besoin de me dédommager. » réussit-elle à répondre. Et ça lui demanda toute sa politesse anglo-saxonne. « Enfin si, tu peux toujours m'entendre parler, c'est un prix à payer en quelque sorte, enfin d'un point de vue du disciple du roi des chats c'est comme trier les arêtes quand on mange du poisson. » Premier exemple de tout le tordu Cerseïen dont elle pouvait faire preuve de la soirée, et certainement pas le dernier. Oh que non ce ne serait certainement pas la dernière fois qu'Asher allait devoir supporter les phrases abracadabrantes de son accueillante hôte. Elle se servit à boire avant de devenir soudainement très sérieuse. Oui, vraiment sérieuse, car elle avait quelque chose sur le cœur, quelque chose de lourd dont elle avait besoin de parler... Mais elle ne voulait ni plomber l'ambiance, ni embarquer son ami dans quelque chose de trop grand et trop imposant pour lui. Elle avait peur de se confier à la mauvaise personne ou au mauvais moment... Mais elle avait vraiment besoin de le faire. Elle fronça les sourcils, songeuse. « En fait y a un truc qui me tracasse ces derniers temps... Je sais pas si c'est une bonne idée de te le dire... » Mais les mots sont en train de franchir ses lèvres avant que le cerveau n'y appose sa signature. Tout va trop vite, des images défilent dans sa tête, de plus en plus oppressantes : un homme, seul, derrière elle a la boulangerie, le même homme sur le trottoir d'en face quand elle allait faire du vélo, toujours le même à l'intérieur de la banque quand elle allait faire des retraits... Elle avait besoin de confier ces doutes et les angoisses qui allaient avec à quelqu'un. Asher était quelqu'un de confiance alors... pourquoi pas ? « Voilà, j'ai l'impression d'être suivie » Et voilà, c'était dit. Un poids s'envolait déjà de ses épaules, sans qu'elle ne s'aperçoive qu'elle allait très vite en ajouter un autre...

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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyLun 2 Juil - 1:19

Tu regardes Cerseï préparer les restes de ratatouille avec application, beurrer amoureusement la poêle, touiller avec joie les légumes. Ça commence déjà à sentir bon. Le pauvre micro-ondes semble te regarder avec l'air triste d'un chiot abandonné au bord de l'autoroute. C'est vrai qu'avec Cerseï et ses bonne habitudes alimentaires, il ne sert pas à grand chose. Peut-être que Teddy l'utilise, elle. Enfin bien évidemment je dis "semble" parce que la machine n'a pas les yeux nécessaires au regard dégoulinant de tristesse. Objets inanimés avez-vous une âme ? Et avez-vous une conscience aussi ? Parce que c'est important la conscience. Bien sûr je n'ai jamais entendu d'un département de consciences traitant les objets mais il aurait pu m'échapper, qui sait ? Oh, je commence à ressembler à Cerseï dans mes divagations c'est ça ? Excuse-moi, c'est impardonnable... Mais le résultat est le même de toute façon. Ta meilleure amie fait sauter sa ratatouille et le micro-ondes reste planté là comme une merde à attendre qu'on l'utilise. Tant pis pour lui, c'est la bête noire de l'appartement, il doit faire avec. 

Cerseï continue de réchauffer le plat tout en répondant à ta question - prouvant par ce simple fait qu'elle peut faire deux choses à la fois et est donc bien une fille : « Ben c'est simple : j'adore ça. C'est un peu comme si toi on te demandait de dessiner et que c'était tout ton boulot. Enfin je suis pas folle de manuels hein, mais ce qu'ils racontent ça me fait assez rêver je t'avoue ! » Mouais. Qu'on te dise de dessiner en tant que devoir ça e botterait. Mais cette fascination pour les polycopiés ne te semble absolument pas de la même nature et donc incomparable. Tu as des doutes quant à cette folie qu'elle nie. Quand même, c'est pas humain de se torturer à ce point en réfléchissant à des équations incompréhensibles écrites en signes minuscules sur la feuille. Non, vraiment c'est inconcevable pour toi. Pas que tu soies spécialement con ou simple d'esprit mais... C'en est trop pour toi. C'est pour ça que tu changes de sujet et t'enquiers de ton possible séjour dans le canapé-lit. Apparemment ça amuse bien la brune qui ne se gêne pas pour rire ouvertement. Lol. À par ça la réponse ? Je l'espère négative et toi positive bien sûr. « Je dois avouer, que je n'avais même pas imaginé que tu puisses te contenter seulement d'un repas... Tiens tu peux sortir les assiettes s'il te plaît ? » Elle te connaît bien la bougresse hein ? Mais si je ne fourvoie pas, sans être clairement formulée sur le sujet, cette phrase veut dire oui. Tu l'as bien compris et te lèves immédiatement pour ouvrir un placard - l'habitude t'a appris où trouver la vaisselle - et en sortir les assiettes et les verres. Tu les disposes sur la table et ouvres un nouveau tiroir pour en tirer cette fois-ci les couverts. Avant de vous servir, ton amie se prononce enfin officiellement : « Bien sûr que tu peux rester dormir Ash, aucun problème, enfin comme d'hab' quoi. » Avec un soupir de soulagement - on ne sait jamais - tu l'embrasses sur la joue : « Merci beaucoup Cerseï, tu me sauves la vie ! » Ouais, elle t'épargne juste de la peine espèce de feignasse amorphe ! Tu me fais perdre foi en l'humanité... 

Lorsqu'elle a enfin versé la ratatouille dans les deux, assiettes, elle jette violemment la poêle dans l'évier puis la spatule, causant un joyeux son métallique - pauvre poêle - qui t'arrache une grimace. Néanmoins amusé, tu la sermonnes : « Continue à maltraiter tes objets comme ça et à ce rythme tu me demanderas un lot de casseroles pour Noël ! » Au moins ce serait un cadeau indéniablement utile. Largement plus que le dessin dont tu lui fais offre. Tu sais bien en plus que les dessins c'est pas son truc... Sait si tu lui schématise un accélérateur de particules, à la limite ça pourrait la rendre folle. En fait quand on y pense et qu'on la connaît, on peu se dire qu'elle serait facile à draguer la Cerseï... À condition de le vouloir... Il n'est pas très difficile de lui faire plaisir. « Enfin si, tu peux toujours m'entendre parler, c'est un prix à payer en quelque sorte, enfin d'un point de vue du disciple du roi des chats c'est comme trier les arêtes quand on mange du poisson. » Tiens, la preuve, le seul faut qu'on l'écoute est une source de joie pour elle. Mais je considère - et tu es d'accord avec moi sur ce point - que c'est un privilège de l'entendre divaguer. C'est très instructif et surtout très comique, il n'y a pas à dire. « Je m'acquitterai de cette mission avec tout mon cœur, sergent Appleby ! » Amusé, tu imites un salut militaire. De quels extra-terrestres va-t'elle nous parler ce soir ?

« Voilà, j'ai l'impression d'être suivie. » Oh merde. Tu reprends ton sérieux immédiatement. Une personne normale aurait ri à cette paranoïa - une personne normale ne serait jamais rentré chez Cerseï en premier lieu - mais tu sais que c'est une chose dont il ne faut pas se moquer. Il est peu probable que Cerseï elle-même soit suivie mais il te semble plus à propos que sa colocataire le soit. Après tout qui sait si elle ne fait pas partie de la Division ? Tu te grattes le menton avec circonspection. Si Teddy est suivie, cela ne veut pas forcément dire que ton amie soit en danger mais on ne peut jamais savoir au fond. La Division n'a que faire des dommages collatéraux après tout. Après un silence lourd et gênant d'une bonne dizaine de secondes, tu penses à remettre ton masque d'homme détendu et lances d'un ton plaisantin : « Je doute que tu soies réellement suivie Cerseï mais si tu as si peur que ça tu n'as qu'à t'acheter un chien ! » Oui c'est ça, une espèce de molosse du type Cerbère qui soit fait de muscles à l'épreuve des balles et de dents capables de trouer l'acier. Qu'elle pourrait appeler Médor. Bon, change de sujet maintenant, entraîne-la sur une discussion moins dangereuse. « Moi-même j'avais bien envie de m'acheter un chien, tu as un avis sur la question ? » Hein ? Quoi ? Non mais t'es malade ! Ça te prend comme ça toi ? Je te préviens immédiatement, c'est hors de question, Niet !

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Cerseï V. Appleby
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyDim 8 Juil - 10:55

Oui bon, Cerseï sauve la vie à Asher, on ne change pas les bonnes vieilles habitudes. Asher était un petit mâle faible qu'il fallait sauver souvent. Très, très souvent. Et en temps que seconde meilleure amie de choc et petite sœur de cœur et encore une fois de choc, il était du ressort de Cerseï d'être sa sauveuse. Contrairement à la plupart des gens d'ailleurs, la demoiselle n'était absolument pas gênée par ce rôle pourtant encombrant... non, elle se plaisait dans cette position. Sauveuse de l'humanité – bien qu'Asher ne représente (pas encore) l'humanité entière à lui tout seul. À ce propos dès lors qu'elle aurait découvert la vérité sur les aliens elle se chargerait elle-même de cette mission immense que serait la protection de l'humanité, voire même son salut. Sauveuse de l'humanité contre les méchants envahisseurs verts. Ce n'était pas si loin que ça d'un sauvetage d'Asher contre la malveillante solitude. C'est sûr qu'avec Cerseï, on était de suite moins seul ! Elle en faisait du bruit, impossible de la rater. Entre la parlote et la poêle... « Continue à maltraiter tes objets comme ça et à ce rythme tu me demanderas un lot de casseroles pour Noël ! » Roh. Elle ronchonna un peu dans sa barbe – inexistante, Dieu merci, il ne lui aurait manqué que ça pour que les choses deviennent encore plus glauques, une barbe ! – en se disant qu'elle ne maltraitait pas ses objets... Et puis les objets en théorie n'étaient pas vivants. On était pas dans la Belle et la Bête. Quoi que... Tiens d'ailleurs elle commença à se demander si les objets aussi n'avaient pas une âme propre ou quelque chose comme ça, ça lui rappelait vaguement quelque chose. Bon, tant pis. Elle se contenta de répondre, mi-figue mi-raisin : « Si ça te dérange tant que ça tu peux repartir hein, l'odieuse tortionnaires de casseroles que je suis ne te retiens absolument pas... » Avant de s'asseoir donc, et d'amorcer ainsi ce semblant de repas. Quand elle fit part de ses doutes, hésitante, ce fut à son ami de se prendre pour le sauveteur de l'humanité, version militaire plutôt, salut compris. Ça l'aurait faite rire, le demoiselle – elle riait pour un rien, si le proverbe « fille qui rit, à moitié dans ton lit » pouvait s'appliquer à elle alors elle aurait partagé la couche de centaines de personne (et j'ai compté les moitiés) – mais non, ce soir elle ne riait pas de la dérision d'Asher. Pas même un sourire. Tant de sérieux chez elle était rare, surtout ce genre-là de sérieux, ce genre pesant, triste, anxieux. Un sérieux presque adulte.

Cependant, bien que sa révélation soit à ses yeux d'une gravité capitale, elle ne s'attendait pas à ce qu'elle jette un froid sur sa petite cuisine et sa ratatouille réchauffée, mais alors, pas du tout. Ce fut pourtant ce qu'il arriva dès qu'elle eut finit de prononcer le i de « suivie ». Asher, son Ashash à elle, son joyeux luron, l'une des personnes les plus rigolotes de son entourage, celui-là, le même, les mêmes cheveux blonds, les mêmes bleus d'eau, et bien cet Asher perdit toute contenance. Il sembla scié. Cerseï ne savait trop quoi penser de cette réaction si brutale, murée dans un silence quelque peu gênant. Était-ce si choquant que cela ? Après tout, il était de notoriété quasi-publique que Cerseï Appleby avait des problèmes de paranoïa... Dire qu'elle se sentait suivie collait parfaitement à ce cadre. Ce n'était jamais qu'un énième délire, non ? Elle-même avait cherché à s'en persuader. Elle s'était souvenue de l'époque où elle voyait un thérapeute, ou on essayait de lui apprendre à « faire la part des choses ». Elle avait tenté de démêler le vrai du faux, la réalité de ses illusions. Mais il était bien là. Cet homme qu'elle voyait tous les jours, tous les jours depuis... depuis... depuis qu'elle avait emménagé avec Teddy. Même quand cette dernière n'était pas là, même quand elle s'absentait pour quelques jours – fleuriste est un métier très polyvalent, paraissait-il –, l'homme était là. Il se cachait bien, ô que oui. Sa discrétion était admirable. Mais il ne savait pas à qui il avait affaire... Une paranoïaque couvrait ses arrières comme personne. Alors elle l'avait remarqué. Au départ elle avait pensé aux coïncidences... encore un truc de thérapeute. Une coïncidence ? Cerseï n'y avait pas cru très longtemps, de toute manière elle n'était pas du genre à se laisser berner par un soi-disant hasard. Elle était suivie. Plus elle y pensait, plus cela lui semblait certain. Il n'y avait aucun doute, en fait. Et Asher qui était toujours coincé... perdu, son éternel sourire, alors qu'elle avait toujours pensé qu'il été né avec celui-ci scotché sur la bouche. Avait-il lui aussi perçu la menace ? Avait-il lui aussi été suivi ? Avait-il quelque chose à voir avec ceux qui suivaient Cerseï ? La petite brune sentait presque les larmes lui monter aux yeux tant les interrogations, plus folles les unes que les autres, lui agitaient le cerveau. Elle avait mal quand son esprit partait comme ça, comme un manège, les chenilles dans les fêtes foraines, qui tournent, tournent, tournent...

Elle ferma les yeux un quart de seconde – cela tenait plus au long clignement qu'à quoi que ce soit d'autre. Quand elle les rouvrit, Asher avait repris son air habituel. Comme si rien ne s'était passé. Voilà, rien ne s'était passé. « Je doute que tu soies réellement suivie Cerseï mais si tu as si peur que ça tu n'as qu'à t'acheter un chien ! » D'accord. Voilà, zen. Son cerveau s'était emballé un peu vite. Elle reprenait doucement la marche des choses, comme d'habitude. Les paroles rassurantes de son ami lui faisaient presque oublier les dix dernières secondes d'embarras extrême par lesquelles il était d'abord passé. Il doutait qu'elle soit suivie. Une partie de Cerseï – la partie émergée de l'iceberg – lui donnait raison. Pourquoi elle ? Elle n'avait rien de très particulier. Une étudiante parmi des millions, même pas riche, à peine différentiable par son accent british. Mais l'autre partie – la partie immergée de l'iceberg – restait persuadée du contraire : elle était suivie, et elle avait même une petite idée de pourquoi. Elle était en passe de mettre à nu sa colocataire et surtout les aliens qui avaient pris possession d'elle. Voilà une bonne raison d'être suivie. Et puis, vous savez ce qu'on dit sur les icebergs ? La partie immergée est toujours la plus grosse... Même si on ne verra jamais que la partie émergée. « Ouais. T'as raison. » L'autre partie de sa réponse, par contre, n'était pas vraiment à son goût. Un chien... non, non. Cerseï eu un petit rictus dégoûté. Elle n'était pas une grande fan des animaux. Et puis les chiens, avouons-le quand même, c'est un peu con comme animaux. Puis elle n'aimait pas non plus l'idée d'être vraiment suivie en permanence... certes par un animal mais... les aliens pouvaient bien prendre le contrôle d'un animal aussi, à y réfléchir cela devait même être encore plus simple que prendre le contrôle d'un humain. Non, définitivement, elle n'aurait pas de chien. En plus il fallait nettoyer les crottes derrière lui, très peu pour une maniaque comme elle. Elle tâcha de contenir sa répulsion face à cette idée et se contenta de répondre : « Hum, non... Je crois pas qu'on ai vraiment la place dans cet appart ! » En voilà une bonne excuse... Asher continua pourtant dans son idée, apparemment persuadé que les compagnons à quatre pattes étaient inoffensifs et utiles : « Moi-même j'avais bien envie de m'acheter un chien, tu as un avis sur la question ? » Cette fois, la remarque fit réellement sourire Cerseï, alors qu'elle se décida à piquer dans sa ratatouille pour l'une des premières fois du repas – son ventre commençait à désespérer de voir un aliment lui parvenir un jour. « Toi, t'acheter un chien ? T'es au courant qu'après il faut s'en occuper ? » Et voilà une bonne vieille réponse de fille chiante et trop responsable (ou presque). Non parce qu'au fond qu'Asher s'achète un chien... c'était son problème... Mais que le sujet soit évoqué alors que le Asher en question mangeait chez elle et prévoyait aussi d'y dormir... Vous voyez un peu le cheminement dans la tête de Cerseï ? « Enfin je te préviens, tu t'achètes un chien si tu veux... mais ne compte pas sur moi pour le garder... Puis après crécher chez Cerseïette les soirées d'ennui, c'est fini ! » Elle sourit, imaginant quelques instants son ami partager le canapé avec un labrador prenant encore plus de place que lui... L'image était comique... dans sa tête. En vrai elle ne voulait même pas en entendre parler ! « En fait, à mon avis, tu ferais mieux de te trouver une copine. Niveau compagnie c'est le top. Et... » Et ? Bah vas-y, qu'elle le dise, qu'elle aille au bout de sa pensée ! Un petit sourire ironique se dessina sur ses lèvres. « Et, contrairement à un chien, ça peut t'héberger !  » Mouais. Le fond de sa pensée ressemblait plutôt à « et au moins tu viendras plus taper l'incruste à la maison », mais elle s'abstint de le dire. Asher lui tenait compagnie, elle ne s'en plaignait pas vraiment. D'ailleurs, elle avait balancé ça sans y penser, mais ce n'était pas con comme sujet de conversation... Est-ce qu'Asher avait une copine ? Elle n'y avait jamais pensé. Peut-être qu'il avait déjà quelqu'un en tête après tout.

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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyDim 22 Juil - 15:39

« Si ça te dérange tant que ça tu peux repartir hein, l'odieuse tortionnaires de casseroles que je suis ne te retiens absolument pas... » Mauvaise idée, très mauvaise idée. Non sincèrement, mieux vaut se la filer douce si tu veux dormir ici, même si la façon dont elle traite sa vaisselle ne te convient pas. Et tant pis si elles se sentent insultées sans pouvoir en faire part à leur propriétaire, ton droit de séjour est plus important que l’oppression - quelque injuste qu’elle puisse être - des casseroles de Cerseï. Tant qu’elles n’ont pas de syndicat, tu ne peux rien faire pour les aider, rien. C’est la triste vérité de la vie : tu marches ou tu crèves, ceux qui tombent doivent être laissés derrière. Et malheureusement en cet instant, les ustensiles viennent de chuter, compromettant leur avancement. Faites qu’elles reposent en paix. Etrangement, ton salut militaire face à sa remarque ne la déride pas d’un pouce. C’est que quelque chose ne va pas à tous les coups. Quel est le problème ? Sa pince à épiler a été contaminée par des petits martiens bleus ? Ce serait très grave, limite à la hauteur du coup d’Etat. Un putsch envers sa pauvre pince... Ou alors peut-être que son peigne a une rage de dents et que le dentiste ne veut pas vérifier. Quoique... Ce n’est pas ce genre de sérieux boudeur qu’elle a souvent, non. On dirait qu’elle est inquiète. Elle me fait penser à... à quoi ? Je sais plus. Tant pis. Oh mon Dieu si j’ai trouvé ! Elle me fait penser à... une adulte responsable ! Pourtant rien ne prouve que ce soit une illusion d’optique. Quelque chose va définitivement de travers et pas qu’un peu puisque Mlle. Cerseï Vanity Appleby s’en inquiète. C’est la qu’elle parle de cette impression qu’elle a. Et bordel ça fait peur. Dieu sait pourtant que tu n’es pas - trop - parano mais là ça flanque des frissons dans le dos. Qui pourrait s’intéresser à une étudiante délurée ? Pas grand monde, à part peut-être un stalkeur pervers qui veut l’enlever et la violer. Même si ça c’est déjà supra flippant.

Ta réaction semble l’inquiéter. C’est vrai que de ta part - surtout face à elle - c’est très inhabituel. A croire que tout le monde est devenu adulte dans cette pièce. Un silence pesant plane - très bas parce qu’il a du mal à s’envoler avec son poids, on dirait un éléphant asthmatique avec des ailes - sur vous deux. La question est ‘‘a-t’elle imaginé cette homme ou pas ?’’. Avec elle, démêler l’imaginé de la réalité est tellement dur... Etrangement pourtant, tu la crois. Est-ce qu’elle t’aurait converti à sa folie ? Tu es naturellement méfiant, c’est le moins qu’on puisse le dire et comme Teddy ne t’inspire pas confiance tu es tout disposé à croire que ce dont Cerseï te parle a un rapport avec elle. « Ouais. T'as raison. » Ceci dit le coup du chien ne semble pas trop l’inspirer, c’est le moins que l’on puisse dire. Il n’y a qu’à regarder sa tête, la petite grimace qu’elle fait. Sa répulsion quant à cette idée est palpable, visible même. Cerseï ne serait donc pas une fille à chiens ? Au vu des saletés que font ces animaux c’est tout de même compréhensible, je l’admets parfaitement. Surtout pour la manique qu’est ton amie. A tous les coups elle doit en plus penser que les animaux sont des espèces de sous-fifres des dieux et qu’un chien serait un espion placé dans sa maison pour surveiller le moindre de ses gestes. Genre OSS117 en mode bouledogue. Ou pire, le même chien que dans Men In Black, celui qui chante I will survive quand il est dans la voiture. Le gros délire quoi. Enfin de toute façon les bouledogues c’est moche alors ça ne sert à rien d’y penser. Maligne, la jeune femme décida de se débarrasser définitivement de la question en prétextant un banal manque de place dans cet appartement. Comme si elle ne pouvait pas y mettre un chihuahua... Quoiqu’un chihuahua ne soit pas la meilleure façon de décourager les meurtriers et autres tueurs psychopathes en tous genres. L’idée que toi tu t’achètes un chien ne semble pas l’emballer plus mais au moins elle la fait sourire. « Toi, t'acheter un chien ? T'es au courant qu'après il faut s'en occuper ? » Hein ? Quoi ? On dirait une mère de famille qui donne à son gamin les conditions qui l’empêchent de s’acheter un compagnon à quatre pattes. C’est ridicule, elle te prend pour un enfant de dix ans ou quoi ? Dire que tu es de cinq ans son aîné, quelle déchéance... Quelle honte surtout. L’image même d’une Cerseï responsable qui considère les facteurs pour posséder un chien semble risible. Utopique même. Tout cela prend son sens quand elle continue : « Enfin je te préviens, tu t'achètes un chien si tu veux... mais ne compte pas sur moi pour le garder... Puis après crécher chez Cerseïette les soirées d'ennui, c'est fini ! » C’était donc cela. CQFD. Damned, tu t’es fait eu. C’est vrai que ce ne serait pas pratique. Donc on abandonne l’idée du chien hein ? C’est bien ce que je pensais, c’est mieux comme ça. Oui je suis satisfaite. Je n’aime pas les chiens, c’est comme ça. Et je ne vous autorise pas à y redire quoi que ce soit, comprendo mes amis ?

« En fait, à mon avis, tu ferais mieux de te trouver une copine. Niveau compagnie c'est le top. Et... » WADAFUQ ? Elle va un peu loin quand même là la petite brune. Estomaqué, tu manques de t’étouffer et recraches l’eau que tu étais en train de boire. Suffoquant et essayant de reprendre un souffle normal, tu écoutes sa réponse entre deux crises de toux. Genre elle essaie de te virer par tous les moyens là en fait. Mais qu’est-ce que tu lui as fait bon sang ? Tu lui as pourtant offert un gel douche exfoliant à la carotte, c’est bien la preuve que tu es gentil non ? C’est elle la méchante sur ce coup-là. Tu la regardes d’un oeil noir - façon de parler si on considère le fait que tu as les yeux bleus clair - et parles d’une voix sans appel : « Ma vie sentimentale ne te regarde pas petite chips à la crevette. » C’est bon les chips à la crevette. Enfin les chips asiatiques parce que les chips anglaises walkers au goût crevette c’est juste dégueulasse, qu’on soit bien d’accord. T’façon les chips anglaises sont immangeables, je comprendrai jamais comment ils font pour consommer à eux seuls plus de chips que le reste de l’Europe. C’est peut-être juste parce qu’ils sont cons. Oui en fait c’est la possibilité la plus plausible. Quels idiots ces rosbifs avec leur chips au bacon, au poulet rôti, au vinaigre, à la bolognaise... « Et puis quand on est célibataire on ne donne pas de leçons. » J’aimerais dire tac dans les dents mais c’est un peu gamin. Et puis ta réplique ne sera pas la punchline de ta vie, pas plus que de la sienne, c’est le moins que l’on puisse dire. T’as fait mieux quand même mon coco, toi-même te dois de le reconnaître. Si t’avais jamais fait mieux ceci dit je pourrais décemment dire que tu as un humour plus que merdique. Fort heureusement ce n’est pas tout à fait le cas. Enfin bref, là n’est pas la question. Tu détestes toute forme d’autorité et que Cerseï te fasse la leçon ne te plaît pas vraiment. Pas du tout même. Genre elle ose te balancer ça dans la gueule. Un enfant de dix ans aurait secoué la tête et croisé les bras, ce qui est exactement ce que tu te retiens de faire. Un peu de dignité bordel ! Tu as un nom à honorer, même si tu détestes ta famille. Asher Ezeckiel ‘‘Burn’’ Sullivan ne boude pas. Il entretient de la rancune. Ce n’est pas la même chose. « De toute façon, qui te dit que je n’ai pas déjà une copine ? » Voyons voir... Parce que tu ne serais pas en train de squatter chez ton amie ? Parce que si c’était le cas tu l’aurais mentionné immédiatement au lieu de te rebiffer ? Parce que tu es amoureux d’une fille que tu n’as vu qu’une seule fois il y a de cela des années ? Je peux allonger la liste si tu veux. Tu fouilles dans ton sac à la recherche d’un dessin de Thelma mais le seul qui est dans ton sac est un dessin de Cerseï. Manque de bol il glisse sur la table. Et merde, décrédibilisation totale. « Purée il est là lui ? Je l’avais perdu il y a un mois ! » Cette réflexion t’a échappé. Parce que c’est vrai, t’avais eu un trip de Cerseï en déesse grecque et tu l’avais ensuite paumé dans un endroit non-identifié. Mais cela ne t’avait pas inquiété outre-mesure. Tu passes ton temps à dessiner les gens que tu connais - et même ceux que tu ne connais pas - alors tu aurais bien fini par la croquer sous une autre forme de toute façon. Ceci dit c’est marrant comme les objets ont le don de ressortir quand on ne veut pas d’eux. Moi je le dis, les objets inanimés ont une âme. Ceci était une vengeance. Fait gaffe, ton dessin est solidaire avec les casseroles Asher. A la prochaine étape c’est tes crayons qui vont t’attaquer. La révolution est en marche.

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Cerseï V. Appleby
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyLun 6 Aoû - 10:49

Après un temps de noirceur dans leur conversation, tout semblait revenir à la normale. On parlait de chiens, on se taquinait gentiment. Gentiment ? Hum... pas tant que cela, à en juger par le regard fusilier d'Asher. Ben quoi, il n'appréciait pas qu'on s'occupe un peu de lui ? Décidément, Cerseï ne tombait que sur des asociaux avec trop de fierté pour se laisser ne serait-ce que demander si tout va bien. À croire qu'ils étaient tous tueurs à gage. Cerseï manqua d'exploser de rire à cette idée. Ahahah, tueur à gage, n'importe quoi ! Comme si le gouvernement avait encore besoin de tueurs à gage humains ! Maintenant tout était robotique ou extra-terrestres, les humains n'avaient plus les capacités nécessaires. Non, non, si tous ses amis étaient de tels cas d'amour-propre et d'honneur mal placés, c'était probablement car elle était un aimant à embrouilles aliens. Son cerveau devait présenter quelque chose d'exceptionnel pour leur sensibilité, un peu comme cette ruche d'Isabella Swan avec ces empotés de vampires « végétariens » (si elle était végétariens comme eux le sont, elle aurait déjà déchaîné une guerre entre les dieux bovins et les Hommes, et nul doute que désormais les chèvres seraient en voie d'exctinction) – elle avait lu les quatre livres une nuit d'ennui profond, très profond, une nuit de sa vie où elle n'avait pas encore réalisé que les révisions valaient toutes les mièvreries littéraires du monde, aussi décomposés qu'en soient les protagonistes. Mais Asher n'était pas contrôlé par les aliens, non, il était bien trop drôles pour ça. Peut-être était-ce d'ailleurs son humour britannique à elle qui les avaient tous effrayé et empêché de coloniser son esprit ? L'humour était une bonne chose.

C'était d'ailleurs ce qui l'avait sauvée d'un sujet qu'elle avait abordé alors qu'elle n'aurait certainement pas dû : sa paranoïa. Non, elle ne devait pas recommencer à croire que cette fois, il y avait vraiment quelqu'un, à nier l'évidence de ses propres dérives. Pourquoi en avoir parlé ? Elle ne voulait même plus répondre à cette question. L'important maintenant était... et bien, était de dissuader Asher de s'acheter un chien. Il ne pouvait pas commencer à ruiner sa vie comme ça, ce n'était tout bonnement pas possible. Un animal à quatre pattes, ce prétendu meilleur ami de l'homme – pas de la femme, encore heureux, un diamant valait tout de même plus cher qu'un lévrier –, était une source de dépenses incroyable, et pire, une source de saletés bien trop souvent négligée ou sous-estimée. Elle avait un jour entendu dire qu'en France, personne ne ramassait les crottes de son chien quand il le promenait, elle en avait eu mal au cœur pour trois jours. Ces Français étaient vraiment des porcs sans âmes (désolée pour les porcs). Elle souhaitait seulement qu'ils meurent tous de la peste noire, comme au bon vieux temps, du temps où la flotte britannique les brisait continuellement. Ça c'était bien. Cerseï n'aimait pas les Français. Bref... ce n'était pas le sujet mais tout de même, c'était important ! Imaginons qu'Asher prenne un chien, cela pourrait-il l'emmener à finir comme un français ? Ça faisait froid dans le dos. Il ne fallait pas qu'il en achète un, il fallait changer de sujet. D'où l'idée de la petite copine. « Ma vie sentimentale ne te regarde pas petite chips à la crevette.  », répondit l'intéressé. Ooooh, il y avait donc quelque chose ? S'il n'y avait rien il n'aurait pas eu besoin de se cacher comme ça. Mais quoi ? Cerseï était affreusement branchée potins. Est-ce qu'il... ? Haaaan, et s'il avait des vues sur Eleanor ? Ce serait du délire total. Elle s'imaginait très bien Asher en train de se consumer d'amour déçu, obligé de faire semblant d'être ami avec sa bien-aimée pour avoir droit de l'avoir auprès de lui. Digne d'un Stephanie Meyer, dans le fond. Mouais, donc non, ça ne devait pas être ça. À moins qu'il n'aime vraiment une créature de la nuit. Ou un alien voleur d'âme – Meyer avait écrit un truc à propos de ça qui avait beaucoup fait marré Cerseï. Comme si les aliens se préoccupaient des âmes. Cependant, pour revenir à nos moutons qui vont finir par s'enfuir si je les délaisse aussi souvent – pardonnez-moi –, elle ne tiqua aucunement en s'entendant appeler « chips à la crevette ». C'était une insulte honorable.

« Et puis quand on est célibataire on ne donne pas de leçons.  » Oh oh. Ce ne fut qu'à ce moment-là que Cerseï se rendit compte qu'elle avait en réalité remplacé un sujet gênant par un autre sujet gênant... voire plus. Honnêtement, le célibat ? Mais quelle idée de génie ! Maintenant elle allait devoir se justifier. Ou pas, peut-être même pas ; mais au minimum elle avait à y songer. Pas de leçon de la part d'une célibataire. Ah, il avait donc eu la politesse de ne pas la qualifier de vieille fille ? Elle le mériterait pourtant, peut-être. Depuis quand n'était-elle pas sorti avec quelqu'un ? Des mois entiers, elle ne voulait même pas compter. Oh bien sûr elle draguait bien, elle draguait tout le monde, filles, garçons, en sâchant très bien qu'il n'y avait aucune issue au bout du jeu, aucun fait, rien. Elle n'était pas le genre de fille à plaire, elle s'en était bien rendue compte. Bon, elle n'allait pas se plaindre, elle avait eu l'immense chance d'être dépucelée avant l'heure H, donc en théorie elle n'était pas totalement vieille fille. Elle était juste très seule. Elle se faisait croire qu'elle aimait ses études plus que tout, histoire de regarder tout droit sans trop entendre le tonnerre. La solitude qui grondait en elle, le vide insoutenable. Vingt-trois ans, personne dans sa vie. Elle était tombée amoureuse une fois, l'été de ses quinze ans (et demi), mais après elle était partie à Washington, ou repartie, c'était sans importance de toute manière. Ses conquêtes étaient sans importance, elles aussi. Elles ne signifiaient rien. « Pas de leçon de la part d'une célibataire », Asher aurait pu ajouté « endurcie ». Une célibataire endurcie. Et voilà, elle tirait à nouveau la gueule ; à croire que même en choisissant le sujet elle arrivait à penser à quelque chose de déplaisant.

Ce fut Asher qui l'aida à se reconcentrer, à reprendre contact avec le monde. Ah tiens, il était encore là lui aussi. « De toute façon, qui te dit que je n’ai pas déjà une copine ? » Ah tiens, lui aussi souffrait de la vie en cavalier unique. À croire que c'était la malédiction de tout un chacun dans l'immense capitale. Au final elle aurait pu dire oui au chien. Donc : Asher posait cette question, tout renfrogné qu'il était. Oh il était probablement vraiment vexé. Si bien que même si la réponse était évidente, Cerseï hésita bien trois secondes et demie avant de la prononcer. Elle avait peur qu'il soit blessé. « Ben sinon tu ne serais pas chez moi... » Au final, c'était même un peu blessant pour elle aussi. Elle n'était que la solution de rechange après tout. Asher commença à fouiller dans son sac, apparemment à la recherche de quelque chose qu'il ne trouvait pas. Mais en retournant ses affaires, il fit tomber une feuille de papier. Tiens ? Cerseï haussa un sourcil avant de comprendre : un dessin ! Asher dessinait très bien, même si elle n'avait aucune notion d'art. Et en voilà un bel exemplaire juste sur la table. Cerseï se pencha, et Asher s'exclama avant qu'elle ne puisse esquisser toute réaction : « Purée il est là lui ? Je l’avais perdu il y a un mois !  » Et ça y est, Cerseï reconnut enfin ce qui était habilement représenté sur ce bout de bois modifié. Elle-même. Ses yeux s'arrondirent de manière très expressive – elle ne se forçait même pas pour être plus que stupéfaite – tandis qu'elle s'emparait tout doucement de la feuille. Oui, c'était bien elle. Coiffée bizarrement, habillée bizarrement, mais c'était elle néanmoins. Ses yeux ronds, couleur chocolat, sa petite bouffe insupportable, et même son nez de sorcière – tiens, il avait eu la gentillesse de l'adoucir un peu. Il était bien plus moche en vrai. Mais... mais... c'était un magnifique travail. Malgré toute la répulsion qu'elle avait pu ressentir quand il lui avait proposé de lui offrir un dessin en récompense, elle ne pouvait qu'admirer ce qu'elle avait entre les mains. Elle se trouvait presque belle, là-dessus. Elle ressemblait à un genre d'héroïne grecque, drapée dans un tissus cher, les yeux fixés dans des réflexions profondes, probablement dans un choix cornélien. « C'est superbe », souffla-t-elle du bout des lèvres. Pendant un court laps de temps, elle ne réussit plus à penser à autre chose qu'au talent négligé d'Asher. Que faisait-il déjà, dans la vie ? Elle ne se souvenait plus, mais il lui paraissait désormais complètement surréaliste qu'il ne soit pas peintre ou du moins reconnu pour son art. Puis, soudain, leur sujet de conversation lui revint en tête – une première dans l'histoire de son cerveau. « Waw, euh, bref. » Ils parlaient d'amour tout à l'heure, puis Asher avait fouillé son sac, voilà, elle se souvenait. « Donc, tu voulais me montrer quelque chose ? » Ses yeux s'éclairèrent soudain. Et s'il avait voulu lui montrer quelque chose en rapport avec sa petite copine... ou plutôt, puisqu'apparemment il n'était pas en train de squatter chez elle mais chez Cerseï, en rapport avec... son amoureuse ? Chouette ! Elle aimait bien les histoires d'amour, quand ça ne la concernait pas trop en tout cas. « Oooooh, c'était par rapport à... ?  » Puis elle s'arrêta net. Non mais elle n'en avait pas marre d'être chiante comme ça ? Elle s'apercevait maintenant du point auquel elle était intrusive. Mais elle avait envie de savoir. Après tout elle-même s'était confiée, quelques minutes plus tôt. Il pouvait bien lui rendre la pareille. « Enfin, si tu es partant pour continuer la soirée confidences, bien sûr. » Oui, apparemment, c'était la soirée !
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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyVen 24 Aoû - 11:07

N’empêche, l’idée du chien ça t’intéressait peut-être mais elle ça avait l’air de la dégoûter à un point impressionnant. Allons bon, on ne parle que d’un canidé tu veux pas adopter le monstre du Loch Ness non plus. Je me demande si elle n’aurait pas moins de scrupules à l’idée de Nessie d’ailleurs. Sous prétexte qu’il est propre je suppose. Et puis tu n’as pas besoin de l’emmener avec toi quand tu vas dormir autre part, au moins ça c’est clair. Tout de même, c’est un peu trop encombrant. Si c’est pour en prendre un petit et l’abandonner dans les égouts quand il ne tient plus dans la baignoire comme tous ces cons qui s’amusent à acheter au noir des crocodiles avant de se rendre compte que ça finit par faire deux mètres de long et que ça a de grandes dents... Tu as toujours eu envie de montrer à ces gens ce que ça fait d’être abandonné. Tu ne l’as pas été mais tu imagines aisément une mère qui abandonne son gamin parce qu’au final... Qu’est-ce que ça bouffe et que ça braille un môme... Et ce sans parler d’argent car les gens qui achètent des animaux sauvages ont généralement de quoi se les payer. Mais laissons-là Nessie et ses potes les crocodiles parce que sinon on ne va plus s’en sortir, on s’éloigne beaucoup trop du sujet. Pas de chien. Et pas de copine non plus comme te le fait justement remarquer cette chère Cerseï qui, si elle est un peu space - tout le monde l’admettra - ne manque pas d’intelligence. Non mais franchement, oser te parler de cela, tu en es outré au plus haut point. Sérieusement, elle te fait la morale ? C’est pas parce que t’as presque trente ans et que tu t’accroches depuis des années au fantôme d’une fille que tu n’as croisée qu’une fois qu’il faut te jeter la pierre ou s’inquiéter non ? Attends, qu’est-ce que je viens de dire ? Si en fait il faudrait peut-être que je commence à m’inquiéter un peu pour ton cas. Si toute la race humaine était comme toi on serait dans la merde. Enfin ce ne serait pas pire que si la race humaine était comme George W. Bush mais je ne voudrais pas d’ennuis alors bon... De toute façon quelle fille censée voudrait d’un ours mal léché comme toi, violent, paresseux, agent de la corporation - donc obligé de cacher tes activités - dessinateur de bandes dessinées à tes heures perdues... T’es pas l’homme idéal si j’ose dire mon coco. Cerseï cependant ne tique pas à l’insulte de chips à la crevette. Ce doit bien être une des seules personnes sur cette foutue planète qui n’exploserait pas de rire ou ne te frapperait pas pour l’avoir traitée de chips à la crevette. Cette fille a une mauvaise influence sur toi tu sais. Enfin mauvaise... C’est toujours mieux que les insultes conventionnelles, c’est plus soft je suis d’accord. Mais quand même pour te rendre ridicule c’est un des meilleurs trucs à faire. Lorsque tu mets en doute ton célibat - espèce de fou irréaliste - elle trouve une réponse.

« Ben sinon tu ne serais pas chez moi... » Elle a dit ça d’un ton un peu triste et plat, un ton pas du tout Cerseïen si j’ose dire. Un ton qui veut dire ‘‘t’es avec moi là tout de suite parce que t’as rien d’autre à foutre’’ et c’est pas la constatation la plus agréable à faire. Espèce d’abruti, tu vois ce que tu fais ? Navré de l’avoir rendue un peu amère, tu reprends ton boulot de boute-en-train : « Je serais pas ici ? Non mais tu te fiches de moi ? Même une copine faut bien lui échapper des fois pour aller voir ses amis enfin ! » Là tu marques un point. N’empêche... T’as pas de copine quand même et tu peux bien dire que si t’en avais une tu continuerais à aller crécher chez Cerseï - ce qui serait probablement vrai, que ce soit par désir de faire au bon vieux temps ou parce que tu te serais fait virer de ton appart par ta chère et tendre - eh bien... Je dois dire que ça ne va pas t’en donner une juste comme ça. Oui vas-y montre donc un dessin de ‘‘celle de tes rêves’’ que tu ne reverras certainement jamais. Moi ? Mais d’où est-ce que tu m’as entendu critiquer enfin mon coco ? Tu te fais réellement des idées tu sais. Je suis toujours avec toi quoi que tu fasses mon petit abruti. Non, non tu ne peux pas me frapper. Ah bah tiens, c’est le moment de le sortir ce dessin de Cerseï tiens, qu’est-ce qu’il fout dans ton sac d’ailleurs ? Faut vraiment que tu le ranges. « C'est superbe. » Tu souris, à la fois amusée par ses yeux de merlan frit et la satisfaction de voir ton travail apprécié. Ah, voilà ! Dans les dents de madame la sceptique qui se fout de ta gueule quand tu parles de lui offrir un dessin ! « Si tu veux tu peux le garder, je fais plein de dessins de tous ceux que je connais de toute façon. » Bisque bisque rage, je suis sûre qu’elle sera ravie que tu le lui cèdes... Maintenant sous les yeux elle a un dessin d’elle-même en mode déesse grecque. Déesse de quoi ? Euh... Des extra-terrestres peut-être ? Oui, pour elle ça se tient. Vénérez donc la divinité de nos petits copains verts d’Outre-Galaxie et non plus d’Outre-Manche. Oui parce que pour toi les anglais sont un peu des extra-terrestres. La preuve : Cerseï est bien anglaise elle. Qu’on ne vienne pas te dire que ça ne veut rien dire, tu en es intimement persuadé même si tu te doutes qu’elle est un peu plus intelligente et bizarre que le gros de la population rosbeef. Il n’empêche que même si elle ne ressemble pas à un rôti ficelé... Elle colle pas mal aux stéréotypes.

« Donc, tu voulais me montrer quelque chose ? » Ah oui c’est vrai ça, t’étais censé lui montrer un dessin de Thelma mais pour le coup. Pour vérifier une dernière fois que tu ne l’as pas - on sait jamais, il pourrait s’être sournoisement glissé dans une poche - tu fouilles dans ton sac à dos tu fais à nouveau chou blanc. Damned, tu ne l’as pas pris. En même temps on peut se dire : pourquoi aurais-tu eu besoin d’un dessin de Thelma pour aller dormir chez Cerseï ? Pour rien. C’est ça la réponse et c’est pour ça que tu n’en as pas. « Oooooh, c'était par rapport à... ?  » Par rapport à cette soi-disant petite amie que tu n’as pas oui, tout à fait. Quand je dis qu’elle n’est pas bête cette petite. Des fois elle m’impressionne même je dois l’avouer. Quoique n’importe quelle biatch avec un radar à ragots aurait pu deviner ça. Sauf que ce n’est pas une biatch. Bonne fille. Elle s’est arrêtée au milieu de sa phrase comme si elle se demandait si elle va trop loin. Peut-être un peu mais on n’a rien si on ne pousse pas un peu les choses de toute façon alors bon... « Oui mais de toute façon je n’ai pas cette chose, je ne pensais pas que j’en aurais besoin. » Tu ne penses pas à grand chose de toute manière, il te faut l’admettre mon coco tu sais, c’est inutile de te cacher derrière un petit ‘‘je n’étais pas censé en avoir besoin’’. Tu dois toujours penser à tout dans la vie, il le faut tu comprends ? Sinon ben... On te prend pour de la merde et t’as l’air d’un con face à un potentiel futur employeur. ‘‘Mon C.V ? Je ne pensais pas que j’en aurais besoin voyez-vous...’’ Bien sûr que je sais que tu ne vas pas passer d’entretien d’embauche abruti ! Non seulement t’es ‘‘tueur à gages’’ - pour le bien de l’humanité attention, tu as de nobles intentions - mais en plus t’arrondis tes fins de mois en dessinant des bandes dessinées pour des magazines. Donc tes patrons... « Enfin, si tu es partant pour continuer la soirée confidences, bien sûr. » Ah mais oui, à la base c’était ça le sujet, je l’avais presque oublié avec toutes ces dérivations peu orthodoxes. Je devrais me concentrer un peu plus sur ce qui se passe au lieu de divaguer sur des sujets plus ou moins intéressants mais dans tous les cas pas d’actualité. Donc plus de Nessie, plus de crocodiles, plus de chiens, plus de George W. Bush, plus de copine imaginaire - quoi que c’est un peu plus dans la thématique - plus de déesse d’Outre-Manche, plus d’employeur potentiel. Les amourettes, les amours, les Amours. Euh... Que dire ? « Admettons que je veuille bien qu’on fasse une soirée... Confidences comme tu dis. » Tu marques une pause et un sourire moqueur se dessine sur ton visage mal rasé. « Eh bien les plus jeunes d’abord ma petite. Tu n’as trouvé personne t’intéressant ? » Ouh c’était vicieux ça, c’était mesquin. Un coup bas. Ou haut parce que Cerseï étant une femme, ça fait plus mal de frapper dans la poitrine que sous la ceinture. Je sais, je sais, j’avais promis que je ne dériverais plus mais c’était trop tentant. Et pis les moutons se sont déjà paumés dans la montagne, inutile donc de revenir à eux. En plus ça sent pas bon les moutons. En tout cas ta remarque et ton retournement de situation étaient un vrai traquenard, un piège imparable. Comment pourrait-elle ne pas tomber dedans ? Oui, tu es vicieux. Je t’aime mon gars, je t’aime, t’es pas si con que je ne le croyais finalement.

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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyDim 7 Oct - 18:02

La soirée prenait un tournant un peu sérieux. Un peu trop. Cerseï en perdait presque l’appétit en réalité, de parler de tout ça. Il lui prenait quoi là ? Elle avait avalé un clown triste au petit-déjeuner peut-être. C'était probablement ça, ça ou les fameux extra-terrestres toujours prêts à se rendre responsables de tous les maux de la planète dans la caboche de la brune : ils essayaient de la miner. Ils essayaient de la tuer à petit feu. Ils l'avaient prise en cible car elle était la dernière humaine lucide sur cette Terre, la seule à les blâmer, à voir clair dans leur petit jeu. Et Asher qui était là, qui essayait presque de lui redonner le moral qu'elle avait perdu sans s'en rendre compte, comme on glisse lentement dans les escaliers, Asher qui lui arrachait un sourire douloureux avec ses mots rieurs. Oui, c'est ça, elle n'avait qu'à le croire. Même avec une copine il viendrait lui rendre visite, bien sûr. Qui ne le ferait pas. Elle savait tellement que c'était faux. Elle ne pouvait même pas s'empêcher de douter. Il croyait qu'elle ne les avait pas vus, tous les autres, tous ceux qui avaient fui avant lui ? Qui s'étaient éloignés d'elle pour une raison qui ne cessait de lui filer entre les doigts. Comme une réalité impossible à affronter. Vingt-trois ans. Elle ne savait même pas pourquoi elle y pensait, mais : vingt-trois ans.

Il était franchement beau ce dessin, tout de même. Ce qui n'avait aucun rapport avec vingt-trois ans au passage, mais purée il était beau. Asher était talentueux et elle devait l'admettre, même dans sa minuscule estime de l'art. Il lui proposa de le garder... tiens, mais n'avait-elle pas justement refusé un dessin en guise de paiement quelques minutes plus tôt seulement ? Il fallait croire qu'elle avait changé d'avis – je vous mets au défi de faire différemment après vous avoir vu dépeint en dieu grec magnifique. Parce qu'elle était presque jolie sur ce dessin quand même. Pas qu'elle s'en préoccupait beaucoup d'habitude mais... oui elle était jolie. Elle reprit un peu de couleurs. « Ah ouais je veux bien en fait ! Même si... ça fait un peu narcissique d'avoir un dessin de soi-même affiché chez soi non ?  » fit-elle remarquer. Enfin c'était pas non plus comme si sa colocataire allait en avoir quelque chose à foutre. Teddy, remarquer un dessin, mais oui bien sûr j'allais te le dire. Teddy remarquer quelque chose d'ailleurs... bref aucun rapport. Teddy on l'aime bien mais c'est pas le sujet. Le sujet c'est Ashinou, qui devait nous parler de son grand amour. Aller on y va. Détendons l'ambiance… non en fait ça ne détend rien du tout de parler de cœur ; Cerseï était en train de se réveiller pour s'en apercevoir à ses dépends. À croire qu'elle ne traînait qu'avec des handicapés des sentiments, pff ! Elle aurait bien aimé savoir ce qui agitait le cœur de son ami le plus drôle – ou presque –, curiosité mal placée ou pas.

« ... les plus jeunes d'abord. » Jesus. songea la demoiselle à la microseconde précise où ces mots percutèrent l'air de la pièce – qui se refroidit d'encore quelques degrés. Évidemment ; ça n'allait pas être simple de faire parler Asher. Il voulait la faire souffrir avant qu'elle ne le fasse souffrir ou quoi ? C'était un genre de rite du sang à verser avant de pouvoir entrer dans la pièce secrète, comme dans Harry Potter ? Ou quoi ? Il se vengeait elle en était sûre. Ça lui apprendrait remarque. « Tu n'as trouvé personne d'intéressant ?  »

Alors. Sautons maintenant dans une ligne de temps parallèle, voulez-vous ? Une ligne de temps où Cerseï n'aurait pas réfléchi avant de parler. Où chaque mot serait sorti droit de son cœur. Et écoutons. « Moi ? Oh et bien oui et non vois-tu, j'ai trouvé des gens sympas, beaux et attirants, mais apparemment je ne rends pas la pareille puisque personne d'intéressant ne m'a trouvée. Non attends correction : personne ne m'a trouvée un point c'est tout. T'imagines franchement quelqu'un sortir avec moi ? Même un alien guinéen voudrait pas de moi, d'ailleurs même les aliens veulent pas de moi de manière générale, bon ça c'est cool puisqu'ils peuvent donc pas m'envahir mais c'est pas très rassurant pour mon ego sinon. Donc oui je suis célibataire, comme je l'ai plus ou moins toujours été et comme je le serais plus ou moins toujours, et je te jure sur la tête des veaux d'un agriculteur texan, c'est pas faute d'essayer de trouver, c'est pas comme si j'étais pas hyper ouverte à tout le monde et n'importe qui et que j'osais pas draguer les gens qui m'intéressaient hein. Il est de plus en plus évident que personne me prend au sérieux quand ça arrive. Encore un coup des aliens je te parie. Ils veulent trop m'isoler et bordel ça marche. Vingt-trois ans et toujours rien, un miracle pas vrai ? Ouais t'as raison plutôt une malédiction. Les seules personnes qui sont entrées dans ma vie sont ressorties en courant, ça te donne une petite idée. Ouais désolée d'avoir abordé le sujet je pensais pas que tu avais des doutes sur mon néant amoureux. Et sinon tu veux des chips bios ? »

Bien sûr, absolument rien de tout ceci de franchit la barrière de ses lèvres. Elle faillit sentir des larmes cristalliser au bord de ses orbites, mais il n'en fut rien, elle contenait tout. Elle s'améliorait à cet exercice de façade. Elle ne pouvait pas dire tout ça à Asher, elle ne pouvait pas s'en prendre à lui. Elle ne pouvait même pas le penser, elle ne devait pas le penser, ça faisait beaucoup de mal pour rien. Une réponse confortable vint calquer ses voyelles et consonnes dans sa bouche. « Pas grand chose non... Enfin tu sais avec le boulot et tout... » Grand sourire faux. Blague fausse. Pourquoi tout dans cette soirée virait-il à la comédie – dramatique ? « Et puis, je me suffis à moi-même, c'est ça l'indépendance !  » L'auto-persuasion s'insinuait dans la phrase. Elle se suffisait à elle même. Point. « Mais revenons-en à toi... si tu veux m'en parler hein. » Sa voix se fit presque compréhensive. Elle n'avait pas très envie de lui imposer ce qu'elle venait de traverser, cette pincée de secondes où elle avait douté de sa capacité profonde à être aimée. « Désolée d'avoir abordé le sujet au fait. C'était pas très malin... » Et c'était le moins que l'on puisse dire.

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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyLun 8 Oct - 18:30

Ouh Gosh. On se serait presque cru dans une morgue sans la bonne odeur de ratatouille tiède que personne ne mangeait vraiment... Quelle joie ambiante ! Sérieusement t'aurais dû amener ton flingue, que vous ayez au moins eu quelque chose à faire. Suicide entre amis, ce serait pas beau ça ? Si hein ? Deux poteaux se tirent une balle dans le caisson. Bam bam, la cervelle en méduse sur le linox de la cuisine, les doigts de pied en éventail, le sourire jusqu'aux oreilles. La camaraderie jusqu'au bout n'est-ce pas ? Qu'est-il arrivé aux soirées délirantes devant la télé comme deux bestahs ? Pour Halloween vous devriez prévoir de vous déguiser en jumelles Olsen. Comment ça t'as vingt-huit ans, t'es tueur à gages et c'est plus de ton âge ? Mais il n'y a pas d'âge pour ces choses-là espèce de rustre ! Courir les rues grimé en créature bizarre pour demander des bonbons, mon trisaïeul le fait toujours faire aux gens dont il est la conscience ! Et ça le fait rire ! Parfaitement que je me marrerais comme une attardée à vous voir vous trimballer avec des petites citrouilles en plastique pour avoir des Haribos ! Et j'assume ! Il n'y a pas d'âge pour s'amuser, et ce même si le temps n'a pas la même valeur pour les humains et les consciences. Mais euh... C'était quoi le sujet ? Ah oui, ambiance de plomb. J'ai un peu trop dérivé n'est-ce pas ? Comme à mon habitude. Mais ça ne tue personne non ? À propos de tuer, Cerseï fait la même tête que si son poisson rouge avait commis l'acte irréparable et s'était fait sauter en criant Allah Hackbar - aucune idée de l'orthographe. Qu'est-ce qui pourrait lui remonter le moral ? Lui offrir un poisson rouge ? Non, elle n'en avait pas en premier lieu. En temps normal il suffisait de pas grand chose mais encore fallait-il trouver ce pas grand chose. Ah... La perspective de garder le dessin semble lui apporter le sourire, quel comble alors qu'elle se foutait allègrement de ta gueule en début de soirée. Oui, elle se foutait bien de ta gueule. « Ah ouais je veux bien en fait ! Même si... ça fait un peu narcissique d'avoir un dessin de soi-même affiché chez soi non ? » Le narcissisme ceylavie. D'ailleurs les Narcisses sont de magnifiques fleurs même si ce ne sont pas mes préférées. Mes préférées ce sont les tulipes, banales et peu chères. Mais je t'emmerde que ce soit hors-sujet ! C'est moi qui raconte alors tu te tais et t'écoutes. Être narcissique c'est d'une classe indéniable, c'est d'un niveau bien supérieur à l'égocentrisme. Et rien ne vaut donc un bon vieux narcissisme. CQFD. « Bien sûr que non, il fait bien que tu te rappelles chaque jour que dans une dimension parallèle tu es une déesse grecque, c'est le principe ! » Voilà qui est bien parlé mon ami, je suis fière de toi !

Tu avales encore une bouchée de cette excellente ratatouille - qui sera bientôt froide si ça continue - avant d'annoncer à ton amie que "c'est celui qui dit qu'y est !" donc - en langage plus mature - qu'elle n'a qu'a commencer si elle veut avoir la chance de t'entendre raconter des bribes de cette palpitant histoire qu'est celle de ta rencontre avec Thelma. Et là elle semble s'étouffer. Parce qu'elle est tombée dans ton piège mwahahaoutant et donc qu'elle n'a pas le choix. Je suis à moitié sûre que dans sa tête à cet instant précis elle est en mode "this is where i die". Et Dieu sait qu'elle fait pâle figure à se mordre la lèvre comme si elle retenait ses mots, s'auto-censurant afin de ne pas lâcher des paroles qu'elle regretterait. Et on a l'impression que ce n'est pas par plaisir qu'elle se retient. Non, elle a sur son visage un air vitulin renforcé par ses grands yeux humides où brille cette espèce de tristesse telle qu'on s'étonnerait à peine de l'entendre meugler pour appeler sa mère. Elle ne meugle pas cependant. « Pas grand chose non... Enfin tu sais avec le boulot et tout... » Le boulot oui, le boulot... Niveau boulot t'as quand même une meilleure excuse qu'elle en tant que tueur au compte d'une agence indépendante visant à exterminer une association d'assassins secrète à la solde du gouvernement. What's your excuse ? Là elle peut aller se rhabiller avec ses petits cours d'étudiante. Enfin petits... Tout est relatif. Disons que ça tient moins des histoires qu'on invente quand on est gamin pour décrire le métier qu'on veut faire plus tard. Parce que le tien entre un peu dans cette catégorie. « Et puis, je me suffis à moi-même, c'est ça l'indépendance !  » Pas comme toi. À peine foutu de te faire des pâtes, obligé d'aller sans arrêt squatter chez des amies pour pas te sentir seul, à dessiner des bandes-dessinées qui ne se vendent pas spécialement bien, à faire des caricatures à cinq dollars dans les rues le dimanche... Elle n'a pas l'air d'être véritablement enchantée par la réalité de sa condition de célibataire. « Te plains pas t'as que vingt-trois ans. Moi j'en ai vingt-huit et j'ai toujours personne. J'ai l'impression que je vais crouler sous les faire-parts de naissances et de mariage que m'envoie mon édition alors que j'habite encore seul dans mon appartement avec ma télé, mon canapé et ma main droite... » Je sais que tu veux lui montrer qu'elle n'est pas à plaindre mais la précision de la main droite n'était pas franchement utile tu vois ? Pas des plus classes si je puis dire. Genre bien beauf comme remarque. Sous la ceinture pour faire un jeu de mots plutôt nul. « Mais revenons-en à toi... si tu veux m'en parler hein. » Oh bah après ce que tu viens de lui infliger, t'a bien intérêt à lui raconter, œil pour œil dent pour dent. Oui, se confesser en soi c'est un peu comme s'autoflageller en moins marquant physiquement. Sauf si on a à avouer quelque chose qui peut réveiller en son interlocuteur des pulsions violentes et désagréables. Ici, ce n'est pas le cas. « Désolée d'avoir abordé le sujet au fait. C'était pas très malin... » Oui, c'est un peu comme imposer le Walk Of Shame à un ami, c'est pas ce qu'on peut trouver de plus sympa à faire. Mais tu y es, tu assumes de plus ou moins bonne grâce, hoches la tête en signe d'assentiment et réfléchis à la façon dont tu vas présenter ça.

Dans un monde sans chichis où tu es définitivement un con sans aucune jugeote ni aucun scrupule, tu commences à raconter sans censure. « C'était du temps où je dealais encore dans les rues avec mon pote proxénète. Une nuit où on était défoncés on a croisés une petite blonde en train de pleurer. En fait elle venait de se faire violer mais j'ai eu le coup de foudre pour elle et je l'ai emmenée faire sa déposition. Comme les poulets nous croyaient pas je l'ai ramenée à son orphelinat et je suis allé foutre une balle dans la tête de son violeur. Comme c'était un agent de la division j'ai fini par entrer dans la corporation et maintenant je suis une espèce de tueur à gages qui déteste les assassins du gouvernement. Ça c'est passé il y a environ huit ans mais depuis je suis raide dingue de la fille que j'ai vu une seule fois et je la dessine en mode psychopathe. » C'est beau hein ? Heureusement que le véritable Asher a un peu plus de cerveau. Sinon je serais dans la merde. 

Formulant avec circonspection tes phrases dans ta tête, tu bois un peu d'eau. Comment dire ? « C'est un peu bizarre en fait. Disons que je l'ai rencontrée dans ma période noire, que j'ai fait beaucoup de choses pour elle qui ont été décisives pour moi et qu'au final j'espères toujours qu'elle me remarquera un jour. » C'est à cet instant que tu penses à l'histoire d'une autre personne liée à toi, que tu regardes Cerseï en plissant les yeux et te fait la réflexion qu'avec son esprit tordu elle pourrait bien s'imaginer des choses. « Et pour le bien de ton esprit bizarre... Non ce n'est PAS Eleanor. » Tu décides - à la bonne heure - qu'il est temps d'en finir avec ce segment "mouchoir" et qu'il faut passer à autre chose. « Puisque nous en avons fini et que ça me vient à l'esprit... Il faudra que je t'emmène voir The Hobbit quand il sortira. » Tu souris.
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Cerseï V. Appleby
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyMer 10 Oct - 20:04

Déesse grecque dans une dimension parallèle ? Ça, c'était le rêve. Cerseï commença à imaginer qu'en effet, dans la dimension parallèle en question, des centaines de personnes la vénéraient, une cité toute entière pourquoi pas ; des temples étaient construits à son effigie, avec son nom écrit en gros sur le marbre : « CERSEÏ VANITY APPLEBY » qui donnerait en grec un truc super classe style « CERSEÏ VANITY APPLEBY » ou Cerseï tout court puisqu'aucun grec n'aurait la patience de vénérer une déesse au nom aussi long, mais on l'écrirait quand même parce que c'est la classe. Bref. L'idée de cette dimension-là existant quelque part lui plaisait... mais n'était pour l'instant pas en mesure d'égayer sa soirée. À croire que la soirée en question était encore trop enfoncée dans les macabres élucubrations sentimentales. Quelle idée aussi de réunir deux célibataires maladifs pour une soirée ratatouille...

« Te plains pas t'as que vingt-trois ans. Moi j'en ai vingt-huit et j'ai toujours personne. J'ai l'impression que je vais crouler sous les faire-parts de naissances et de mariage que m'envoie mon édition alors que j'habite encore seul dans mon appartement avec ma télé, mon canapé et ma main droite...  » Que vingt-trois ans... déjà vingt-trois ans, il voulait dire, non ? Alors ok c'était peut-être voire probablement pire d'en être à cette situation à vingt-huit ans, mais ça ne minimisait pas non plus la gravité de sa situation à elle. Vingt-trois ans et toujours étudiante – dans le supérieur nec plus ultra, certes –, toujours seule et toujours... toujours... enfin, vous savez... Vous savez. Même moi je ne peux me résoudre à l'avouer – ma condition de narratrice un tout petit peu subjective m'en empêche. Cerseï n'est pas prête à admettre ça, à mettre en parallèle sa vénération pour le dieu des carottes et son âge. Vous savez de quoi je parle. Et ce n'est pas drôle. La main droite non plus, ce n'est pas drôle. Mais Cerseï sourit quand même, après un rictus de dégoût incontrôlable. Sa main droite, bon dieu. Elle ne la verrait plus de la même manière tiens. Puis elle revint à la réalité, et à la première phrase d'Asher. « Mais, je ne me plains pas. » répliqua-t-elle, tout sourire. Non, absolument pas. Elle n'avait pas contenu toutes ses pensées pour qu'on vienne lui faire une morale d'optimisme ! Quelle blague, au passage, quand l'optimisme est enseigné par un triste luron. Triste luron, c'était tellement Asher, elle s'en apercevait de plus en plus. Au fond il était un peu comme elle, à cacher toute sa tristesse par une carapace de légèreté et d'amusement. À croire qu'ils n'étaient pas amis pour rien.

Enfin, la conversation retourna à son point de départ – plus ou moins – : la femme de la vie d'Asher. À moins que ce ne soit un homme. Cerseï fut prise d'un doute, puis se secoua psychologiquement le cerveau et chassa cette idée stupide. Quoi que, on sait jamais. « C'est un peu bizarre en fait. Disons que je l'ai rencontrée dans ma période noire, que j'ai fait beaucoup de choses pour elle qui ont été décisives pour moi et qu'au final j'espère toujours qu'elle me remarquera un jour.  » Bon, c'est donc bien une fille. Mais ç'aurait pu être un homme, elle n'en démord pas ! ...bref. L'histoire d'Asher, esquissée en quelques phrases, lui apparaît immédiatement comme beaucoup plus complexe que ce qu'il laisse entendre. Sérieusement « période noire » ? « beaucoup de choses pour elles qui ont été décisives pour moi » ? Oui mais encore ? Si elle n'écoutait que sa curiosité légèrement malsaine, elle s'empresserait de demander des précisions sur tous ces points de vague. Que vivait-il exactement, qu'était-il arrivé à cette fille, en quoi avait-elle changé sa vie – outre le côté sentimental... Tant de questions se précipitèrent dans son esprit avide de connaissances lugubres, parfois même scabreuses. Mais elle ne pouvait pas demander ça à Asher, c'était son ami. Oui, c'était son ami ce soir, pas seulement un bon pote bien drôle... c'était un ami, écoutant et écouté. À son tour d'être compréhensive. « Faut pas lâcher l'affaire... Enfin, faut la retrouver si tu l'as perdue de vue, tout ça. Ça va se faire. Je le sais. » Comment elle se savait ? Impossible à dire. Un peu d'espoir ne faisait pas de mal et puis... la manière qu'Asher avait d'en parler lui donner cette sensation que tout était destiné à fonctionner entre lui et la fameuse demoiselle en détresse. Un peu rêveuse, elle lâcha, telle une adolescente en mal d'amour qui lirait l'histoire de cette lycéenne insipide et son amoureux cadavérique : « C'est tellement romantique... » Et ça c'est pas vraiment la remarque la plus intelligente de monde mais bon, c'est pas trop la soirée apparemment. « Et pour le bien de ton esprit bizarre... Non ce n'est PAS Eleanor.  » Cerseï ouvrit des yeux ahuris à la remarque d'Ashounet. Eleanor ? Elle venait faire quoi dans la conversation ? Aaaah oui, d'accord, elle saisissait. « Mais, mais, mais ! Je n'y ai MÊME PAS pensé ! » s'insurgea-t-elle, outrée qu'on l'accuse d'autant de mauvais esprit guimauve.

Enfin, le soulagement vint de la bouche du blondinet. Amen. « Puisque nous en avons fini et que ça me vient à l'esprit... Il faudra que je t'emmène voir The Hobbit quand il sortira.  » Oui oui oui ! Il en avait des bonnes idées ! À croire que c'était elle qui apportait des sujets de merde ce soir et lui qui essayait de l'en sortir. Hum, attends, il y a deux mots en trop dans ma phrase, devinez lesquels. Cerseï bondit de table, assiette finie, la déposa dans l'évier avec son verre et ses couverts, soudainement réanimée par le changement brutal de sujet. « Ouais ce serait super ! Il a l'air génial, enfin il égalera pas le livre mais j'ai hâte. » Kling clag klung qui résonnent dans la cuisine, elle ne traîte toujours pas ses objets avec toute la considération qu'ils méritent de par leur caractère cassable. « Au fait tu as fini ton assiette ? Tu peux m'aider sur la vaisselle... Ou déplier ton canapé, comme tu veux. Les draps sont dans ma chambre. » Elle lui sourit de toutes ses dents. Elle était heureuse d'avoir de la compagnie ce soir, au final, franchement heureuse. Elle ajouta dans un clin d’œil aussi pragmatique que métaphorique : « Enfin, tu sais où c'est !  » Et... elle espérait secrètement qu'Asher taperait toujours l'incruste chez elle, tout le temps. Surtout quand son alien de colocataire jouait les abonnées absentes et qu'elle se retrouvait seule avec ses doutes.
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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyMer 17 Oct - 12:56

Souvent tu es un bien piètre orateur. Parfois tu as un don et tu arrives à faire vibrer la bonne corde chez les gens. En l'occurrence, la possible existence d'une dimension aliène ou elle serait une déesse grecque lui semble plutôt alléchante. Disons que c'est une bonne corde mais peut-être pas celle qui sera décisive. C'est vrai ça, même si Cerseï peut s'imaginer pendant quelques instants à la tête d'une civilisation lointaine, ça ne va pas tenir longtemps comme idée de réconfort. Disons que ça peut être considéré comme une réjouissance passagère. Fugitive. Éphémère. Et vous aurez compris je ne vous sors pas d'autres adjectifs. N'empêche une statue de Cerseï ça pourrait rendre très bien. Mieux que par exemple une statue de toi. C'est vrai que ce serait carrément merdique comme divinité, je me méfierais des adeptes de cette religion très personnellement. Après ce n'est que mon avis. L'ambiance restant assez lourde, tu tentes de prouver à ton amie qu'il y a bien pire qu'elle avec un des meilleurs exemples : toi. Enfin je connais bien évidemment d'autres exemples qui pourraient tenir aussi bien voire mieux que toi. Tu vois Ryan-Ezra l'informaticien de la Corporation ? Pire que toi. Nan, promis. Enfin un peu plus sympathique mais niveau relations... Un handicapé à un niveau bien plus élevé. Ta démonstration ne semble guère plaire à la brune qui se fend d'un « Mais, je ne me plains pas. » Ouais ouais c'est ça et moi je suis la reine d'Angleterre. D'ailleurs elle est pas anglaise à la base Cerseï ? Il me semble non ? Thé et tout le bordel, sujet de sa majesté, au service de la couronne, les mugs, l'union jack, le london eye, le métro, la tower of london et tout autant de lieux aux noms originaux ? Tout ça c'est pas trop ta tasse de... De thé justement. N'empêche, anglaise ou pas, elle se plaignait implicitement la gamine. « Mais oui c'est ce qu'on dit... » Pour la ragaillardir tu racontes la version courte et censurée de ta rencontre avec la belle, la blonde Thelma. 

Au final cette version n'a aucun intérêt quand on y pense. Que dalle. Elle arrache cependant une réaction à Cerseï. « Faut pas lâcher l'affaire... Enfin, faut la retrouver si tu l'as perdue de vue, tout ça. Ça va se faire. Je le sais. » Elle le sait. Cerseï sait. Voilà qui est fort intéressant, tu es assise à la table d'une médium. Peut-être qu'en fait d'une divinité elle était la Pythie dans une vie antérieure. Car oui, on n'a pas écarté la théorie de la réincarnation, tout est possible. Tu n'as pas lâché l'affaire ceci dit. Moi oui par contre, j'ai tout abandonné c'était trop étrange et sans issue. Dommage que tu ne m'écoutes jamais, tu pourrais passer à autre chose. Attention hein, je ne dis pas qu'elle n'a pas eu un effet bénéfique sur ta vie sans même que tu la fréquentes : tu as arrêté de te droguer, tu t'es éloigné de Harvey, tu as trouvé une raison de te battre... C'est bien tout ça. Sauf que ce serait mieux que tu arrêtes de penser à cette fille, je n'en démordrai pas. « C'est tellement romantique... » Keuf ! Keu-euf keu-euf keu-garglll... Excusez-moi un instant que je m'étouffe. Ça n'a vraiment pas grand chose de romantique. C'est une histoire de haine, de viol et d'obsession. Pas ce qu'il y a de plus glamour selon les critères de Twilight. Ni même les miens. Surtout pas selon les miens. Mais ton amie ne connaît qu'une infime part de la vérité au fond c'est normal qu'elle puisse s'y méprendre. « Crois-moi si tu connaissais toute l'histoire tu trouverais ça moins émouvant. » Fort heureusement elle ne connaîtra probablement jamais toute l'histoire. Il ne manquerait plus que ça. Ta réflexion suivante qui met un stop retentissant à sa trop grande imagination lui arrache une exclamation : « Mais, mais, mais ! Je n'y ai MÊME PAS pensé ! » Et mes fesses c'est du poulet c'est ça ? Je la vois tout à fait penser "Haaaan, et s'il avait des vues sur Eleanor ? Ce serait du délire total. Je m'imagine très bien Asher en train de se consumer d'amour déçu, obligé de faire semblant d'être ami avec sa bien-aimée pour avoir droit de l'avoir auprès de lui." Parfaitement son style ça, Cerseïen pur jus. 

The Hobbit. Tu viens de remonter dans mon estime autant que tu améliores l'ambiance avec cette remarque. Bien joué, Kiddo. D'autant que c'est tout à fait son genre ce film. De qui n'est-ce pas le genre de toute façon à part des idiots je me le demande ? Cerseï bondit de son tabouret comme un cabri, emportant avec elle son assiette qu'elle laisse tomber dans l'évier avec fracas. « Ouais ce serait super ! Il a l'air génial, enfin il égalera pas le livre mais j'ai hâte. » Au moins on sait que l'idée l'enthousiasme, c'est le principal dans cette affaire. En même temps c'est clair que ça va forcément être une tuerie ce film, il serait étrange que Peter Jackson soit décevant pour la réalisation alors que Le Seigneur des Anneaux avait été tellement réussi. « Le rendez-vous est pris donc ! » Façon de parler évidemment. Littéralement ça impliquerait de te souvenir de sa date de sortie, de connaître les horaires, d'être au courant de vos deux emplois du temps, d'avoir tout fixé... Heureusement que c'est au sans figuré en fait. « Au fait tu as fini ton assiette ? Tu peux m'aider sur la vaisselle... Ou déplier ton canapé, comme tu veux. Les draps sont dans ma chambre. » Ouais t'as fini. Dans ta tête le dilemme vaisselle/mise en place du canapé s'agite un court instant mais la balance finit par peser du deuxième côté. Ça évitera de ramener sur le tapis un bon vieux sujet moisi et déprimant, quel qu'il soit. Tu vides les deux trois morceaux de courgettes encore accrochés dans ton assiette et poses cette dernière à côté de l'évier. « Enfin, tu sais où c'est ! » Oui on peut dire qu'en tant que parasite tu commences à avoir l'habitude. Mais c'était ça ou la laisser ruminer ses histoires de filature... « Je crois que je vais aller déplier le canapé. » C'est ça barre-toi ça vaudra mieux pour tout le monde. Tu te diriges vers la chambre pour y prendre les draps. C'était quand même une soirée... Étrange on peut dire. 

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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyJeu 1 Nov - 18:20

Vous voyez les soirées hypes, branchées et cool, où on s'éclate jusqu'à l'aube sans voir défiler les heures ? Ce genre de soirée où tout le monde s'amuse, incroyablement, où la musique est assourdissante et où l'on tape du pied en dansant sans discontinuer. Où l'on boit, où l'on rie, où l'on dégueule un peu vers la fin pour certains – pour ceux qui savent se tenir ce n'est pas le cas, non eux ils boivent raisonnablement et s'arrêtent avant la nausée. Les soirées classes, la liste d'entrée sélecte, les invités bien sapés, les filles en talons hauts très hauts à s'en casser la gueule sur le parquet, mais ça arrive pas parce qu'elles ont la technique. Avec le DJ qui s'y croit comme s'il était dans la boîte la plus huppée de la côte : « Susuuuuu la famiiiille on s'amuse maintenant ! Allez allez alleeeez !  » Insupportable le DJ, mais on rigole et on s'en fout. C'est des bonnes soirées, vous les connaissez à coup sûr, surtout si vous avez Facebook : dès le lendemain vous aurez sous votre nez la timeline envahie par les photos prises au Nikon immortalisant des instants su-per cool. Ouais, vous voyez de quel genre de soirées je cause. Vous les voyez bien ? Ben cette soirée-là, entre Cerseï et Asher, cette soirée-là elle avait rien à voir.

Ouais ouais, je sais : c'était hyper prévisible comme chute de paragraphe. Au pire on s'en fout hein ? J'aurais pu mettre des parenthèses autour de ces deux phrases mais j'avais la flemme. Bref. Revenons à notre tarée d'étudiante brillante et de tueur romantique. On baigne en pleine masturbation sentimentale : ô amours déchues ! ô difficiles déceptions ! Pire qu'un soap opéra de catégorie B – ou Z. Et Asher de répliquer que si son amie connaissait toute la vérité elle trouverait ça moins chou. Moui en ma qualité de narratrice omnisciente je me permets de protester : je suis pratiquement sûre du contraire. Le coup de la vengeance tel un chevalier du Moyen Âge ça lui aurait plu. Mais gardons cela pour plus tard hum ? Parce que pour l'instant la demoiselle se mord les lèvres avec passion, mon Dieu il faut absolument qu'elle refrène cet élan de curiosité souveraine, cette phrase toute prête à jaillir de ses lèvres : « Toute l'histoire ? Je peux avoir toute l'histoire alors ? » Mais non, c'était pas le moment. Alors motus et bouche cousue, Cerseï se nettoya le cerveau en pensant à autre chose : Eleanor. Non n'importe quoi il pouvait pas être amoureux d'Eleanor. Elle avait du mauvais goût plein les spéculations mais tout de même, une histoire aussi bateau, c'était pas son style. Rideau.

Oui, c'est cela : rideau sur leurs discussions déprimantes d'amour et de filature extraterrestre. Passons à des sujets plus joyeux : The Hobbit au cinéma bientôt, et le dépliage du canapé. C'était autrement moins profond comme sujets hein, toutes mes excuses. Et Cerseï de virevolter dans la cuisine, chassant les assiettes, les couverts et les verres, replaçant les restes dans le frigidaire. Il fallait chasser le mauvais karma de cette pièce, de cet appartement même, et le remplacer par du drôle, du « fun » comme on dit dans ces chers États-Unis. « Je crois que je vais aller déplier le canapé.  » Il croit ? Il est mignon, comment on peut ne pas être sûr de déplier un canapé ? Enfin bon probablement de la simple politesse, passons encore une fois. « Ok ! Bon je te choisis un film... LOTR ça te va ? » Hé oui, elle dit LOTR elle, geek jusqu'au bout. Et maintenant on allait repartir sur une soirée entre potes devant une trilogie d’anthologie. Et des pop-corn bios.

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Asher E. Sullivan
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MessageSujet: Re: ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants   ASHERSEÏ ✖ un clown aux dents pointues, ça fait peur aux chtits n'enfants EmptyJeu 1 Nov - 19:47

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