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OWEN&NIKKI ❝ if you knew the blood on my teeth is for you ❞

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Owen S. Morgenstern
Owen S. Morgenstern

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MessageSujet: OWEN&NIKKI ❝ if you knew the blood on my teeth is for you ❞   OWEN&NIKKI ❝ if you knew the blood on my teeth is for you ❞ EmptyLun 5 Nov - 18:24

Nikki & Owen
MY LEGS ARE GETTING WEAK CHASING YOU Ҩ dear rabbit, my legs are getting weak chasing you, the snow fields wouldn't seem so big if you knew that this blood on my teeth, it is far beyond dry and i've captured you once, but i wasn't quite right. so i'm telling you that you'll be safe with me, so rabbit please stop looking the other way, it's cold out there, so why not stay here under my tail ...
gifs © odettelover & ilyria • codage © yumita • musique i know i'm a wolf, by young heretics


« Putain Nikki qu'est-ce que tu fous bordel ? » Ça faisait au moins trois-quart d'heures que je me les caillais dans cette bagnole merde, elle ne pouvait pas se magner un peu ? Ou alors c'était ce crétin qui mettais une éternité à se mettre en route … Mais dans ce cas là il n'avait plus rien à espérer, si même une gonzesse gaulée comme Nikki ne lui faisait pas d'effet je ne voyais pas ce qu'il pourrait avoir de plus. J'aurais du envoyer Becky, elle au moins elle ne faisait pas la fine bouche et savait cacher son air dégoûté en toutes circonstances … Bien meilleure actrice que Nikki en définitive. Mais y'avait fallut que ce crétin fasse une fixette sur elle, mais on était où là au marché aux bestiaux ? Heureusement qu'il payait bien ce con, c'était bien la seule chose qu'on pouvait lui trouver. « Et merde ! » Mon paquet de clopes était vide, j'aurais pourtant juré qu'il m'en restait une quand j'avais quitté le sous-sol tout à l'heure … A moins que je ne l'ai grillée en rentrant au bercail … Je ne savais plus en fait, mais je n'avais plus une seule clope et ça … Bref. Si au moins elle se grouillait de redescendre j'aurais encore le temps de passer en acheter en rentrant, mais faut croire qu'elle n'était pas pressée, si ça se trouve elle commençait à prendre un peu trop goût à ce type et j'allais devoir lui refiler quelqu'un d'autre, définitivement cette fois-ci. M'enfonçant un peu plus dans mon siège je ne prenais même pas la peine de cacher mon exaspération ou mon impatience, au contraire j'espérais bien que Nikki en prenne conscience avant même d'ouvrir la porte de cette bagnole et qu'elle ferme sa grande bouche et se contente de me laisser la reconduire à son appartement sans faire d'histoires. C'était son grand truc en ce moment, essayer de me faire croire qu'elle avait de quoi me tenir tête, et après elle s'étonnait si une gifle ou deux partaient … Mais merde, est-ce qu'elle avait seulement conscience de ce qu'elle serait sans moi, et sans Alma ? Rien du tout, elle ne serait rien, juste une paumée qui mendiait dans le métro avec une seringue dans chaque bras, grâce à nous elle avait un toit au dessus de sa tête et de quoi remplir son assiette deux fois par jour, alors de quoi elle se plaignait encore à la fin ?
Machinalement, j'avais repassé ma main dans la poche intérieure de ma veste, caressant la liasse de billets que ce demeuré m'avait refilé avant d'emmener Nikki dans cette foutue chambre 12, celle que je ne quittais pas des yeux depuis quarante-cinq foutues minutes. J'avais froid, y'avait aucun éclairage sur le parking de ce motel pourri, et je n'avais plus une seule clope ; Juste une liasse de billets que je ne pouvais pas sortir malgré que l'envie m'en brûlait les doigts, parce qu'on ne jouait pas avec le fric tant qu'Alma ne l'avait pas récupéré et ne nous avait pas rendu notre commission, et que c'était le genre de règles à deux balles que je suivais malgré tout. Ouais j'étais un employé modèle, que voulez-vous.

Vingt-trois heures cinquante-trois. Si dans sept minutes ils ne sortaient pas tous les deux de cette foutue chambre j'allais les en sortir moi-même, fallait pas se foutre du monde, le temps c'était de l'argent sans déconner, et ce type me faisait perdre mon temps, en plus d'avoir le cheveux tellement graisseux que j'avais du m'essuyer les mains sur ma veste après avoir touché la sienne pour récupérer l'argent. Et puis il avait la même tête de con que celui que y'a trois jours, qui s'était cru marrant en me demandant « si elle était bonne » quand je lui avait refourgué Sandra pour une demi-heure … Je lui aurais cassé un doigt ou deux avec plaisir si Alma n'avait pas été en bas de l'escalier à l'étage juste en dessous. J'avais vraiment l'air de me taper des putes ? J'étais un commerçant moi, pas désespéré, et si contrairement à eux je n'avais ni problèmes de libido ni bonne femme pour me gonfler et me bouffer mon espace vital une fois chez moi c'était que y'avait une raison, j'étais beaucoup moins con. Vingt-trois heures cinquante-neuf, tant pis cette fois j'y allais, il me prenait vraiment pour le dernier des crétins. Mon arme attachée à ma ceinture et cachée par la longueur de mon manteau – un feutrine noir tout ce qu'il y avait de plus passe-partout – j'étais sortis de la voiture avec énervement, et en quelques pas j'étais devant la porte de la chambre douze, à frapper de grands coups parce que j'étais pressé et que j'avais horreur qu'on me prenne pour un con.

    « Nikki tu sors, tout de suite ! Si t'es pas dehors dans dix secondes je viens te chercher moi-même ! » puis j'avais compté à voix haute, dix, neuf, huit et finalement arrivé à trois j'avais fichu un grand coup de pied dans la porte qui vu sa résistance aurait tout aussi bien pu avoir été mise là sans verrou. « Mais ça va pas ! » avait couiné l'autre imbécile en se cachant derrière son pantalon, son caleçon même pas encore remonté jusqu'en haut. « Quarante minutes c'est quarante minutes, je fais pas de charité moi, la prochaine fois tu te démerderas pour démarrer plus vite. » avais-je répondu sans même prendre la peine de regarder dans sa direction, mes yeux déjà totalement accaparés par la vision de Nikki terminant fébrilement d'enfiler sa robe. Elle avait une chute de reins à réveiller les morts, voilà ce que je ne pouvais m'empêcher de me dire à chaque fois que je la voyais à moitié vêtue. Toutefois je ne m'étais pas laissé distraire longtemps, et attrapant son manteau je le lui avais presque jeté au visage tout en la gratifiant d'un « Allez amène toi. » en l'attrapant par le bras sans même lui laisser le temps de remonter jusqu'en haut la fermeture éclair de sa robe.

J'avais attendu qu'elle monte dans la voiture pour le faire à mon tour, la suivant du regard sans rien dire, puis une fois à l'intérieur avec elle j'avais verrouillé les portières de l'intérieur et remis le contact, avant d’effectuer une brusque marche arrière et de sortir hors du parking. J'étais véritablement sur les nerfs, nous ne brusquions jamais un client pour ne pas risque de ne perdre, et donc de perdre de l'argent … Mais il avait abusé merde, il avait voulu payer pour Nikki, certes mais je ne me sentais ps d'humeur généreuse, surtout pas quand il était question d'elle et l'heure c'était l'heure. Au bout d'une centaine de mètres et alors que j'avais tourné à droite en direction de l'entrée du freeway, mes mains tellement accrochées au volant que certaines de mes phalanges avaient viré au blanc, j'avais finalement brisé le silence d'un ton toujours aussi excédé.

    « C'était quoi ça au juste ? Tu fais des heures sup' maintenant ? » rageusement j'avais appuyé sur l'accélérateur, de toute façon y'avait jamais de contrôles à cet endroit, et mon permis était tout ce qu'il y avait de plus légal … ou presque. « L'heure c'est l'heure, t'es pas là pour prendre le thé, je me fou de savoir ce qu'il t'as dit ou promis quand le temps est passé tu te rhabille et tu te casses, c'est quand même pas si compliqué à comprendre, même pour toi … ? » C'était quelque chose que je faisais souvent, rajouter une petite pique en fin de phrase juste pour lui rappeler qui tenait les rennes et qui fermait sa bouche.
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Nikki M. Olevski
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MessageSujet: Re: OWEN&NIKKI ❝ if you knew the blood on my teeth is for you ❞   OWEN&NIKKI ❝ if you knew the blood on my teeth is for you ❞ EmptySam 17 Nov - 22:25

On peut croire qu'on arrive avec le temps à penser à autre chose, à s'évader loin, très loin de la réalité de ce qu'est notre vie. Surtout dans ces moments là, dans ces moments où tout notre corps nous crie d'arrêter, de nous enfuir, de courir et de ses retourner. Je pourrais courir, je pourrais m'enfuir. Je prendrais une balle dans la tête avant d'avoir fait cent mètres, mais au fond quelle différence ça aurait fait ? Peut être qu'au fond ça serait ça, le seul moyen de récupérer ma vie, en choisissant de mourir. Mais je suis trop lâche, bien trop lâche pour prendre le risque de mourir, bien trop lâche pour me trancher le veines ou me résoudre à finir ma vie au bout d'une corde. Alors on se résoud, on se résoud à vivre et à continuer. Parce qu'on est trop lâche pour tenter de faire en sorte que les choses changent. Mais dfe toute façon pourraient-elle changer ? Je ne me fais pas d'illusion, j'appartiens à Alma, je lui appartiens depuis huit ans. Je suis presque la plus ancienne ici, seules Debra et Sandy ont là depuis plus longtemps que moi, quelque chose comme dix et douze ans je crois. Mais je ne connais pas toutes les filles, non loin de là. Je n'ai jamais posé la question à Debra et Becky, est-ce qu'elles arrivent à penser à autre choses, à oublier leurs mains qui se baladent sur votre corps, à oublier leur lèvres avides, et le fait qu'il prennent possession de vous comme si vous n'étiez qu'une poupée ? Ils pensent qu'ils vous possèdent, et ils vous possèdent, pour entre une demie heure et une heure et demie vous êtes à eux, vous n'avez pas le droit de fuir, par le droit de crier, pas le droit de refuser de se plier à n'importe lequel de leur petit désir sordide. Non, le réseau ne le permettrait pas, Alma ne le permettrait pas, et Owen ne me le permettrais pas non plus. Toujours prêt à vous faire payer le moindre des petits écart, en bon valet de la reine. J'aimerais savoir, demander à Debra et Becky, si elles ont trouvé un moyen de s'évader. Mais les relations entre filles ne sont pas réellement encouragées. Nous vivons toutes dans le même immeuble, mais ce n'est pas pour autant que nous nous parlons réellement. La plupart du temps quand je croise une des filles dans les couloirs, ou sur le palier je me contente de détourner le regard, de faire comme si elle n'existait pas. Et après tout, elle n'existe pas non ? Ce n'est qu'une autre pute, une parmi tant d'autre, et tu apprend à la détester, à la détester parce qu'elle te rappelle que toi aussi tu n'es qu'une pute, une parmi tant d'autre. C'est pour ça d'ailleurs, qu'elle détourne le regard elle aussi. Au fond je les déteste presque toute, et si je pouvais un jour quitter cet endroit je le ferais sans un seul regard derrière moi, sans une pensées pour ces filles.

En voyant le type en question j'avais retenu une grimace de dégout. J'aurais voulu que jamais ce genre de personne me touche. En le voyant j'avais jeté un regard à Owen, qui avait fuit mon regard avant de mettre l'argent dans sa poche et de retourner dans sa voiture tandis que l'autre m'entrainait dans une chambre de motel pourrie. Pourquoi, voilà ce que mes yeux voulaient demander, pourquoi tu fais ça, pourquoi tu semble prendre un malin plaisir à mes refiler des type plus repoussants les un que les autres, ou les plus violent, les plus étranges, ceux aux moeurs les plus déviées... Pourquoi ? Pourquoi moi ? Qu'est ce que je t'ai fait Owen ? Comme a chaque fois, comme à chaque fois ce sont ce que mes yeux lui demandent. Celui là n'a pas l'air trop méchant, peut être qu'il ne me bousculera pas, qu'il ne me violentera pas. Peut être qu'il veut juste une fille docile pour passer le temps et se donner l'illusion d'être vivant. Peut être que si je ferme les yeux j'oublierai.

Le jour où j'arriverais à en finir avec tout ça, jamais plus je ne laisserai un homme me toucher. C'était une promesse que je m'étais fait il y a bien longtemps, et c'est une promesse que je me refaisais, à chaque fois, à chaque fois que comme aujourd'hui leurs mains se posaient sur moi, à chaque fois que leur lèvre embrassaient avidement ma peau. Jamais, jamais, plutôt mourir. De cette façon serais-je un jour à nouveau capable me regarder dans le miroir sans avoir envie d'y balancer mon poing ?
Mes yeux s'étaient posé sur l'horloge. Il y avait toujours une horloge, dans ce genre de motel pourris. Une horloge qui me permettais systématiquement de suivre avec quel lenteur le temps passait. Il était l'heure. J'étais censé me rhabiller, partir, descendre dans la voiture. Je m'étais dégagé du type qui après avoir eu ce qu'il voulait s'était laissé tombé à côté de moi et déposait maintenant ses lèvres dans mon cou, couvrant ma peau de baisers dont je ne voulais pas. J'avais tenté de me dégager, mais il s'était levé et m'avait tendu un billet de cinquante dollars. Un air étonné s'était dessiné sur mon visage. « Ils sont à toi, ils sont à toi si tu restes un peu. » Je n'aimais pas, je n'aimais pas les entendres me tutoyer. Ils ne me connaissaient pas, cette façon de me traiter comme quelqu'un qui ne mérité aucun respect... Je n'aimais pas les entendre me tutoyer. J'avais avalé ma salive détournant les yeux. Je voulais rentrer chez moi, je voulais prendre une douche et oublier tout ça. Ce type se rendait-il compte de ce que cinquante dollars, cinquantes dollars à moi sans que ni Owen ni Alma n'en ai connaissance signifiait.

J'étais une putain, de toute façon j'étais une putain. Alors j'étais restée.

    « Nikki tu sors, tout de suite ! Si t'es pas dehors dans dix secondes je viens te chercher moi-même ! » Putain, Owen. Il s'était impatienté. Me dégageant de l'étreinte du client j'avais tendu la main pour qu'il me donne le billet. Et il l'avait fait, et je m'étais empressée de le coincer dans mon soutien gorge que je venais de remettre. J'avais entrepris de renfiler ma robe sous le compte à rebours d'Owen quand il avait enfoncé la porte. Sans m'intéresser à l'échange entre les deux homme j'avais tenté d'accelérer, mais ma fermeture éclair s'était coicné m'empêchant de terminer d'enfiler la robe. J'avais perçu le regarde d'Owen sur moi. Il me regardait comme lui, comme les autres. Comme si j'était un morceau de viande. Je détestais ça. « Allez amène toi. » Il m'avait violement attrapé par le bras pour me sortir de la chambre et me tirer jusqu'à la voiture. Je n'avais pas prononcé un mot lorsqu'il avait attendu que je sois installée pour démarrer la voiture.

Owen. J'étais incapable de dire s'il m'appréciait plus que les autres ou s'il me détestais encore plus. Une chose était sure, je n'aimais pas sa façon de me regarder, je détestais ces fois où il me voyait presque nue, ou même parfois complètement nue. Mais il me faisait peur, il me faisait également peur et pour ça je ne voulais pas qu'il voit le billet que j'avais glissé entre ma poitrine et mon soutien gorge. J'avais tenté de refermer la fermeture éclair de ma robe une fois installée dans la voiture, sans pour autant y parvenir. Tant pis, je la jeterai en arrivant dans mon appartement. Il me faisait peur, Owen me faisait peur j'en avais pris conscience le jour où je l'avais vu battre à mort ce type qui m'avait frappé et violentée. Il l'avait tué à coup de poings, et sous mes yeux. Et encore aujourd'hui alors qu'il avait ses mains resserrée sur le volent il me faisait peur.

    « C'était quoi ça au juste ? Tu fais des heures sup' maintenant ? » Il conduisait vite. Il me faisait peur. « L'heure c'est l'heure, t'es pas là pour prendre le thé, je me fou de savoir ce qu'il t'as dit ou promis quand le temps est passé tu te rhabille et tu te casses, c'est quand même pas si compliqué à comprendre, même pour toi … ? » Priant pour qu'il ne découvrer jamais le billent - il ne pouvait pas non ? - je lui avait simplement jeté un regard noir. Pourquoi ? Pourquoi ce besoin de me rabaisser, de me blesser, de me faire comprendre qu'en plus d'être une putain j'étais aussi idiote ? J'avais déglutis, et gardant les yeux rivés sur la route j'avais tenté de ne pas croiser son regard. « Il voulait pas me laisser partir, j'était censée faire quoi, assomer un type de quatre vingt dix kilos ? » C'était un mensonge, mais j'étais plus à ça prêt de toute façon, il était clair que j'irais en enfer s'il y avait réellement plusieurs alternative une fois six pieds sous terre. Je m'étais enfoncée dans mon siège. « Ramène moi juste chez moi ok ? C'est pas compliqué à faire non, même pour toi ? » Il pouvait me frapper, je savais qu'il en était capable. Mais pas trop fort hein ? Si j'avais un cocard je n'étais plus vendable, plus au même prix, et Alma lui tapperait sur les doigts. Il fallait que je rapporte, c'était le principal dans leur monde de cinglés.
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Owen S. Morgenstern
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MessageSujet: Re: OWEN&NIKKI ❝ if you knew the blood on my teeth is for you ❞   OWEN&NIKKI ❝ if you knew the blood on my teeth is for you ❞ EmptyJeu 22 Nov - 23:18

Y'avait des jours où le simple fait de croiser le regard de Nikki me donnait envie de hurler, de frapper dans quelque chose, voir même de la frapper elle. De la frapper elle parce que je la haïssais et que je haïssais ce qu'elle faisait de moi ; Elle me rendait faible, quand elle posait sur moi un regard dans lequel se mêlaient haine et dégoût, elle me rendait faible. Et je n'étais pas habitué à ce genre de choses, je n'avais jamais laissé personne m'influencer, encore moins m'atteindre, pas depuis ma naissance et pourtant, cette frustration que j'avais ressenti la toute première fois que mon regard s'était posé sur Nikki ne m'avait pratiquement plus jamais quitté depuis. Pourtant elle n'était rien, rien d'autre qu'un morceau de viande, qu'un gagne pain que les clients s'échangeaient à bon tarif en la souillant à chaque fois un peu plus que la veille ; Elle était une putain parmi les putains, à la différence près qu'elle n'avait pas toujours sa langue dans sa poche et que cela jouait souvent en sa défaveur. Je haïssais ses tentatives de me tenir tête pratiquement autant que les regards de dégoût qu'elle me lançait, parce que j'y voyais une volonté de sa part d'essayer de me faire croire que je ne valais pas mieux qu'elle … et elle avait sans doute raison, c'était bien ça le plus insupportable, c'était simplement insupportable que ce soit une putain qui me mette devant la réalité de ma condition. Je n'avais jamais eut aucune pitié pour ma mère quand j'étais gosse, je l'avais toujours connue exerçant ce « métier » et même si elle restait tout de même ma mère elle m'inspirait bien plus de mépris et de dégoût de que sentiments soi-disant normaux au sein des personnes d'une même famille ; Et si ma mère m'avait toujours regardé comme la conséquence de sa situation, Nikki elle me regardait comme la cause de la sienne. J'étais l'un et l'autre, j'étais la victime et le bourreau, et j'avais autant de mépris pour l'une et pour l'autre. Mais pas seulement, l'une et l'autre provoquaient aussi chez moi un sentiment qu'il n'aurait surtout pas fallut inventer s'il n'avait pas existé : la culpabilité. J'avais abandonné ma mère au sort et à la solitude qu'elle méritait et elle en était morte, pour ça je ressentais de la culpabilité et même si butter le pourri qui lui avait fait ça m'avait – un peu – soulagé, le peu de conscience qui me restait en était définitivement entachée. Je savais que Nikki était une perle au milieu des huîtres, qu'elle n'avait rien à voir avec les autres filles que je faisais travailler … et parfois là aussi je me sentais coupable. Et parce que je m'interdisais ce genre de choses je détestais Nikki pour me pousser à cela, alors je me vengeais ; Froidement, injustement, mais je me vengeais et je me confortais dans l'idée que c'était bien plus facile de la blâmer elle que de me poser des questions. Et puis merde c'était une pute, elle n'était peut-être pas comme les autres mais elle en était une, le bas de la chaine alimentaire, le bout de viande à l'état pur, je n'avais pas d'états d'âme à avoir, pas plus que n'en avaient ceux qui posaient leurs mains sur elles et possédaient leurs corps ; La seule différence était qu'ils perdaient de l'argent tandis que j'en gagnais.

Reste que si certains soirs elle réussissait à me faire perdre mon sens des réalités, quand parfois enfermé chez moi avec une bouteille d'alcool je posais mon front contre la vitre, fermais les yeux et parvenais à me souvenir dans les moindres détails de chacune des courbes de son corps, du grain de sa peau et de son odeur dont j'avais tant de fois rêvé de m'enivrer, ce soir je n'étais pas d'humeur. Le peu de sang froid qui me restait j'essayais de m'en servir pour me persuader de ne pas m'emporter inutilement ; Alma m'avait fait un sermon dont je me serais bien passé la dernière fois que Nikki était rentrée avec un bleu sur le coin de la lèvre, mais qu'est-ce que j'y pouvais moi si elle était infoutue de fermer sa grande bouche et de la mettre en veilleuse. J'aurais du me contenter du silence, c'était le seul moyen pour éviter que les choses ne prennent un mauvais tournant, mais ce n'était pas mon genre de m'écraser … et puis Nikki prenait un peu trop ses aises, le fait que j'ai du la trainer moi-même en était la preuve ; Elle avait besoin que je remette les pendules à l'heure, une fois de plus. Cela commençait à faire un peu trop.

    « Il voulait pas me laisser partir, j'étais censée faire quoi, assommer un type de quatre-vingt dix kilos ? » Sans prendre la peine de tourner la tête vers elle j'avais gardé les yeux fixés sur la route et les mains crispées sur le volant. Pourtant un léger ricanement, moqueur, m'avait échappé ; Me prenait-elle réellement pour un imbécile, espérait-elle vraiment que j'allais gober une excuse aussi facile ? « Te fou pas de moi Nikki, t'as juste été assez stupide pour te laissée embobiner. Qu'est-ce qu'il y a, il t'as fait ses yeux de clébard malheureux, il t'as promis d'être gentil ? Quand est-ce que t'arrêteras d'être aussi naïve merde … » J'imaginais très bien ce type, cherchant par tous les moyens à lui inspirer de la pitié, tentant à tout prix de la persuader qu'il valait mieux rester un peu plus longtemps avec lui qu'avec un autre. Mais ce n'était pas bien difficile à comprendre, Nikki, comme toutes les autres perruches dont il avait la charge, était faible ; Et les hommes l'avaient compris depuis bien longtemps, assez pour savoir en profiter lorsqu'ils trouvaient une occasion de le faire. S'enfonçant dans son siège d'un air encore plus renfrogné elle n'avait pourtant pas jugé utile de répondre à ma question, se contentant simplement de me jeter à la figure « Ramène moi juste chez moi okay ? C'est pas compliqué à faire, même pour toi ? » Je n'avais pas eut le temps d'y réfléchir que déjà ma main droite s'était refermée sur son poignet, le serrant comme les serres d'un oiseau sur une proie. Je pouvais très bien conduire et lui faire mal en même temps, si c'était la seule façon qu'elle redescende d'un étage, cela ne m'avait même pas empêcher de garder mon pied sur l'accélérateur. « Joue pas à ça avec moi Nikki, n'essaye même pas. » Elle avait tenté de dégager sa main mais j'avais tenu bon, me retenant déjà tant bien que mal de ne pas lui coller la gifle qu'elle méritait, qu'elle méritait même amplement. Pas qu'Alma m'aurait reproché de lui avoir filé une correction, elle avait même encore moins de patience que moi pour ces choses là, mais en revanche si Nikki faisait moins de chiffre elle me demanderait des comptes, et au fond c'était peut-être ce que Nikki cherchait, m'attirer des embrouilles. Elle me prenait vraiment pour les derniers des cons ma parole. « Je pourrais te péter un doigt ou deux, ou même un poignet, que ça t'empêcherait pas de bosser, Alma y trouverait son compte et moi aussi, alors c'est à toi de choisir … »

J'avais fini, au bout d'un certain temps, par lâcher son poignet, y laissant simplement la trace de mes doigts et l'assurance que le bleu qu'elle aurait pendant trois ou quatre jours lui rappellerait ce que je venais de lui dire. Parfois elle m'exaspérait, elle m'exaspérait tellement que j'aurais eut envie de la frapper jusqu'à ce qu'elle la ferme pour de bon, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus prononcer le moindre mot et donc plus se payer ma tête. Mais je ne pouvais pas, parce que si Alma perdait une fille c'était le responsable de sa disparition qui paierait la note … et aussi parce qu'un je ne sais quoi m'en empêchait. A croire que j'étais un peu cinglé, que toute cette frustration, toute cette colère, toute cette violence qui bouillonnaient en moi par sa faute me satisfaisaient … comme si l'animal qu'elle réveillait en moi avait un instinct de survie trop développé pour me laisser faire cette connerie. J'aimais me faire du mal, y'avait pas d'autre explications, et pour ça aussi j'avais de lui faire payer sa responsabilité.

Je n'eus pas le temps de cogiter plus longtemps cependant, alors que mon pied enfonçait un peu plus la pédale d'accélérateur, les lignes banches sur le goudron défilant à une vitesse toujours plus rapide, j'avais entendu quelque chose éclater et presque aussitôt le volant m'avait échappé des mains et la voiture avait fait une embardée. Écrasant de toutes mes forces la pédale de frein, j'avais rattrapé le volant juste assez vite pour éviter de nous envoyer dans le décor et dans un crissement de pneus la voiture s'était immobilisée plusieurs dizaines de mètres plus loin, l'avant gauche de la carrosserie frottant contre la glissière de sécurité dans un bruit à vous crever un tympan. Pendant quelques secondes qui semblèrent s'étirer sur une éternité il n'y eut plus rien d'autre que le silence, troublé par nos respiration à Nikki et à moi ; Mais ma mauvaise humeur avait vite repris le dessus.

    « Soirée de merde ! » Frappant un grand coup dans le volant, de quoi laisser à Nikki le soin de réaliser qu'elle avait bien de la chance que ce soit le volant et non son visage qui prenne, j'avais ouvert la portière à la volée et était sortit dehors pour constater les dégâts. De la tôle froissée, un fard en miettes, et une odeur de caoutchouc brûlé qui avait répondu à ma question avant même que je ne baisse les yeux sur le pneu arrière, donc il ne restait plus qu'une moitié en lambeaux. Je ne savais pas sur quoi j'avais roulé, mais le pneu n'avait pas apprécié. « Nikki ! Amène toi ! » avais-je balancé tout en ouvrant le coffre, où une roue de secours à moitié dégonflée dormait dans le double-fond. A peine m'avait-elle rejoint que que lui avais collé une lampe de poche entre les mains, sans prendre le temps de vérifier qu'elle n'avait rien ; Je n'avais rien, alors elle non plus, y'avait pas de raison. « Tiens moi ça, va falloir que je change cette putain de roue ! » Il faisait froid, le sol était humide et nous aurions de la chance si il ne se remettait pas à pleuvoir avant que nous repartions ; Cela dit à titre personnel je n'en avais rien à foutre, j'avais un blouson chaud et même une paire de gants dans une poche ; Pas comme elle et sa robe toujours à moitié ouverte. « Éclaire mieux que ça je vois rien ! Déjà qu'on est là par ta faute, rends-toi au moins utile … » J'étais de mauvaise foi, c'est vrai. Mais nul n'était parfait, comme on dit.
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