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Il n'a pas peur de la mort en elle-même, mais étant dans un métier "à risques", il a peur de certaines façons de mourir. Des blessures par balle, Wolf en a déjà reçu quelques-unes, et il connaît la douleur qui s'en dégage, mais il n'est pas effrayé d'en recevoir, bien au contraire, puisqu'elles assurent une mort rapide selon le point d'impact. Le sud-africain craint plus une mort lente et douloureuse, comme celle produite par le feu, ou la noyade, qu'il redoute tout particulièrement. Krüger déteste également les serpents, ce qui lui a valu plusieurs situations pour le moins cocasse dans certaines jungles en Afrique Equatoriale, ou ailleurs.
Jusqu'à la mort. Bien qu'il ait été mercenaire, Krüger était avant tout un soldat et appliquait un code d'honneur qu'il s'évertue encore à appliquer aujourd'hui. Il ne tue pas si ce n'est pas nécessaire, et préfère même négocier dans certains cas, selon les personnes. Lorsqu'il était mercenaire, il avait au moins la chance de pouvoir choisir les boulots qu'on lui proposait, et généralement, il n'acceptait que ceux qui étaient justes. Et s'il estimait qu'une cause valait la peine que l'on soit prêt à effectuer le sacrifice ultime, alors il l'aurait fait. Wolf, malgré ses airs de fermier bourru et un peu roublard, est en quelque sorte un idéaliste romantique dans ce domaine, épris de notions purement chevaleresques. Toutefois, ne vous méprenez pas, si la situation l'exige, il effectuera sa mission avec un sang-froid inégalé.
Son premier meurtre ? On ne peut pas vraiment appeler ça un meurtre. Enfin, il a fait son boulot, mais il n'était en aucun cas tueur à gages ou mercenaire à l'époque. Krüger, avant de bourlinguer à son compte, avait été sous-officier dans les forces spéciales sud-africaines, les fameuses Recce. Et la première fois qu'il eut à tuer, ce fut lors d'une opération anti-piraterie au large des côtes de l'Afrique de l'Est. A bord du bâtiment marchand qu'ils devaient escorter, Wolf maniait le fusil-mitrailleur, et avait tiré sur la petite embarcation rapide qui les approchait. Il n'a pas vu ses tirs toucher quelqu'un en particulier, en raison de la distance, mais étant donné que l'embarcation coula au bout de quelques rafales, il reste persuadé que c'est à cette occasion qu'il ôta la vie à quelqu'un pour la première fois.
Krüger a servi au sein de la Division pendant deux ans, cette dernière cherchant à élargir ses capacités opérationnelles sur le continent africain, elle avait effectué une grande opération de recrutement parmi les soldats qualifiés du continent. Wolf s'est retrouvé dans ceux-ci, et après son entraînement -son ré-entraînement, plutôt- il retrouva à nouveau le terrain, opérant pour la Division n'importe où en Afrique et au Moyen ou Proche-Orient. Seulement, lors d'un coup d'état qu'il devait effectuer au Sierra Leone, avec une équipe de la Division, Wolf se rendit compte qu'il n'était qu'un pion et surtout que toute son équipe avait été prévue pour se sacrifier afin de renforcer le pouvoir existant, qui soutenait la Division. Etant quelqu'un de loyal lorsqu'il embrasse une cause, Krüger réchappa de peu à la mort et reprit sa vie de mercenaire. Etant extrêmement rancunier, le sud-africain commença à monter des opérations afin d'attaquer et de détruire les membres et les dépôts de matériel de la Division sur le continent africain. C'est ainsi qu'il se fit remarquer par la Corporation, et qu'il se rangea à leurs côtés, opérant dans le but de détruire la Division qui avait essayé de le tuer.
Avec un peu de chance, Wolf pourrait prendre sa retraite d'ici peu. Cela fait presque 20 ans qu'il effectue le même genre de travail, et avec l'argent qu'il a accumulé, il pourrait jouir d'une vie paisible dans une ferme au Transvaal, ou même dans une belle villa du Cap. Qui sait ? Avoir une vie normale, avec une famille ? Pourquoi pas. Mais il ne sait pas ce que c'est, et c'est bien ce qui l'effraie. Donc, bien qu'il y pense, le sud-africain remet toujours cette opportunité à plus tard, sans réellement y penser ou faire de plans précis.