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T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal

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Cataleya M. Lihn
Cataleya M. Lihn

▲ MESSAGES : 240
▲ ARRIVED ON : 22/04/2012
▲ CIBLES ATTEINTES : 35


UNDER COVER
etat civil:
métier: agent, traductrice pour les ambassades.
cibles à abattre :

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MessageSujet: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyLun 23 Avr - 21:36

    FLASHBACK

    « Tu peux me dire ce qui ne tourne pas rond chez toi, Caty ?! »
    . L’intéressée pouffa d’un rire moqueur et détourna la tête en crispant la mâchoire. Elle mourrait d’envie de lui répondre, mais au lieu de ça, elle se mordait légèrement la lèvre comme pour retenir les mots cinglants qui menaçaient de lui échapper. La question était plutôt de savoir ce qui ne tournait pas rond chez lui, chez eux. « On avait pour mission de les éliminer proprement et de repartir illico-presto, c’était censée être une mission de routine et personne ne devait être blessée ! » dit-il en désignant le bras ensanglanté de l’asiatique qui afficha une grimace de douleur au souvenir de la balle qui l’avait transpercé. « Si tu avais bien fait ton boulot, je n’en serais pas là. ». L’homme d’une trentaine d’années cessa de faire les cent pas et la fusilla du regard tout en rompant la distance qu’il y avait entre eux. « Répètes-moi ça. » la menaça-t-il. « Si cet enfant n’avait pas été là, je n’aurais pas eu à me jeter sur lui pour le protéger de vos tirs croisés et je n’aurais pas été touchée. » répondit-elle soutenant son regard, sans ciller. « Je me demande quelle excuse tu aurais invoqué auprès de Percy pour justifier le meurtre d’un gamin. » « Dommage collatéral. Nous ne sommes pas des héros, Caty ! Personne n’est irremplaçable. N’oublies jamais ça. » conclut-il avant de quitter l’infirmerie, laissant Cataleya sur ces dernières paroles qui sonnaient comme une menace, elle le savait. Ils n’étaient pas des héros. C’était pourtant ce que Percy lui avait fait croire quelques années auparavant. Elle soupira et laissa sa tête retombée en arrière, tout contre le mur de cette salle impersonnelle qui leur servait d’infirmerie. Quand tout cela prendra-t-il fin ?

    FIN DU FLASHBACK

    Ce n’est que lorsqu’elle sentit les rayons du soleil venir caresser sa peau que la jeune femme papillonna des cils, laissant ses yeux s’habituer à la clarté de la pièce. Il faisait un temps superbe. Cataleya se tourna légèrement sur le côté et consulta l’heure qu’affichait son réveille-matin. Sept heures trente. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas aussi bien dormi. Le sommeil était devenu un luxe et même lorsqu’elle avait l’occasion de récupérer, les cauchemars l’arrachaient brutalement des bras de Morphée. Elle n’aurait su dire les raisons d’un tel changement. Etait-ce dû au sauvetage de l’enfant ou avait-elle enfin accepté sa nature meurtrière au point de ne plus ressentir la moindre culpabilité ? Cataleya esquissa un mouvement pour sortir du lit et réveilla la douleur de son épaule dont elle observa la plaie. C’est là qu’elle su. L’asiatique était toujours douée d’humanité, c’était évident. Un sourire étira ses lèvres, rassurée. La douleur était sa seule amie. Son seul moyen de se souvenir qu’elle était une humaine parmi tant d’autres et non une machine, à l’instar de ce que la Division voulait qu’elle soit. C’est sur cette pensée qu’elle quitta définitivement son lit pour un rituel quotidien qui se terminait forcément par un jogging jusqu’au National Mall. Les écouteurs de son MP3 enfoncés dans les oreilles tandis qu’elle courait au rythme de Punching In A Dream du groupe The Naked And Famous, puis laissa sa playlist défiler, calant sa course aux chansons qui passaient. L’avantage d’être une mercenaire bien entraînée, c’était que l’on pouvait courir des kilomètres sans verser la moindre goutte de sueur tout en gardant une respiration parfaitement maîtrisée et Cataleya faisait justement partie des agents les plus agiles et les plus rapides. Elle était aussi l’exemple parfait de l’adage qui dit que l’habit ne fait pas le moine. En effet, sous son apparence fragile, Caty était une femme puissante de bien des manières. Après un moment, la jeune femme finit par s’arrêter pour faire quelques étirements non sans mal et se dirigea tranquillement jusqu’au kiosque du parc pour y acheter de quoi se désaltérer. Elle se plaça donc juste derrière la file d’attente, attendant patiemment son tour.



Dernière édition par Cataleya M. Lihn le Mar 24 Avr - 12:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyMar 24 Avr - 11:35

Un petit point rouge clignota sur un des écrans du bureau de Twain. Du mouvement avait été repéré en bas de l’immeuble qu’il surveillait. Dans la matinée, la caméra l’avait ainsi alerté de l’entrée d’une grand-mère chargée de courses, et de la sortie d’un couple éméché. Mais cette fois, c’était la bonne. Sur l’écran s’afficha la silhouette gracile de l’agent de la Division, silhouette qui ne pouvait tromper Twain. Ses muscles fins se dessinaient sous sa tenue de sport et de toutes évidences, elle ne se confondait pas avec les autres joggeuses du coin. Elle partit au quart de tour, ce qui inquiéta le directeur tranquillement installé dans les QG de la Corporation. Pour que son plan fonctionne, il fallait qu’il puisse suivre ses déplacements tout en tâchant de la rejoindre. Foncer en taxi ? Mieux. Courir vers elle, et provoquer la rencontre, toujours habituelle entre deux personnes courant côte à côte. Il téléchargea le plan interactif sur son portable, enfila une tenue de sport, et courut. S’il voulait avoir une chance d’arriver aussi essoufflé qu’un type normal, il fallait qu’il court vite. Vraiment vite. Heureusement, il n’était pas vraiment à côté.

En nage, l’utilisation d’un mauvais déodorant très bon marché ayant permis d’augmenter cet aspect, il jeta un dernier coup d’œil à son téléphone pour s’assurer qu’elle ne repartait pas après ses entrainements. Il se dirigeait vers elle, quand elle changea de direction. Perturbé, il se glissa dans la queue d’un kiosque pour pouvoir suivre discrètement ses déplacements. Il n’y eut pas à chercher bien loin, l’agent vient se placer juste derrière lui. Il sourit et lui jeta un regard furtif.

C’était bien elle, à n’en pas douter. Son visage était bien plus serein, bien plus détendu, mais ses traits décidés étaient les mêmes. Son visage l’avait marqué, ce jour-là. En fait, c’était même la seule chose qui lui avait permis de faire passer l’amertume de leur échec. La mission de la Division s’était déroulée si magistralement, si rapidement, que la Corporation n’avait pu intervenir. Prévenus trop tard, n’ayant pas eu le temps de se préparer, ils n’étaient pas au point. Twain était quasiment seul à temps sur le lieu de l’attentat, l’équipe ne pouvant s’organiser aussi rapidement qu’un homme seul. Impuissant, Twain avait assisté au succès de la Division. Mais surtout, au geste étrange de leur agent, qui semblait avoir sans hésitations laisser filer un enfant. Un témoin de ce que la Division venait d’accomplir. Un témoin attaché sentimentalement. Autrement dit, la cible numéro 1 à abattre, les règles de la Division ne devaient pas avoir changé en cela. Twain avait toujours eu cet énorme scrupule face aux jeunes enfants, et il reconnut rapidement cette même hésitation sur le visage de l’agent, qui avait pourtant fait montre jusque là d’une servitude sans égards, logeant adroitement une balle dans la tête de plusieurs gardes du corps. L’enfant, pourtant, était parti sans encombres. Intrigué, cherchant à ne pas penser à l’échec de la journée, il l’avait suivi jusqu’à son appartement en ville. C’était donc bien un agent de la Division, et pas une recrue. Un agent de la Division avec une part d’humanité. Twain avait esquissé un sourire, et installé un radar de mouvements à la porte d’entrée. En une semaine, il n’avait pas encore réussi à l’intercepter, et voilà que maintenant, elle s’était diligemment positionnée derrière lui. Parfait.

Il fit mine de se tenir les côtes, et se força à respirer un rien plus lourdement. Twain jeta un regard aux produits que le kiosque proposait. Journaux, boissons rafraîchissantes... Évidemment. Même la plus sur entrainée des agents a besoin de réhydrater son corps. Le timing était exceptionnel. Il se retourna vers elle, esquissa un sourire. Juste le temps qu’il lui fallait pour se préparer une couverture correcte. Cela dit, il attendait surtout de voir la sienne pour pouvoir s’adapter en conséquences. Il n’allait pas lui raconter qu’il était postier, si elle dégainait une couverture de PDG internationale. Le risque dans ce genre d’intervention, c’était de tout simplement passer par un type banal et relou, tentant sa chance avec une passante. Une situation d’une banalité qui le dépitait. Parfois, se voir dans un cadre ultra top secret et ultra puissant avait tout de même du bon. On dépassait vite les propositions ordinaires. D’autant que Twain n’avait jamais été particulièrement entrainé à séduire. Sa gueule le faisait pour lui. « Très pro vos échauffements, je suis admiratif ». Twain, c’était nul ça. Tant pis, un sourire charmeur pour rattraper le tout. « Moi c’est Jefferson, nice to meet you ». Jefferson ? La pensée de son co-fondateur traversa l’esprit de Twain. Comme quoi, cette histoire le travaillait. Il reporta son attention sur l’inconnue. « Au risque d’être incroyablement banal, mais je ne vois pas d’autres manières de formuler ça ... vous êtes nouvelle par ici ? Je cours souvent ici je ne crois pas vous connaître. » Il guetta avidement ses réactions avant de se lancer : « Vous travaillez dans le coin ? ». Jefferson, le nouveau sexy boulet du quartier.
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Cataleya M. Lihn
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MessageSujet: Re: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyMar 24 Avr - 12:48

    Par réflexe, le regard de l’asiatique balaya le parc comme on le lui avait toujours appris et photographia les moindres détails qui auraient pu paraître anodins pour l’œil non expert. Rien ne devait être laissé au hasard, surtout dans un lieu public comme celui-ci où l’on pouvait aisément la suivre sans qu’elle ne s’en aperçoive. Elle fut arrachée de sa contemplation par l’arrivée d’un joggeur qui s’arrêta à son niveau et dont le bruit de la respiration saccadée l’obligea à se tourner légèrement pour lui prêter un minimum d’attention. Un seul regard suffit à Cataleya pour s’en faire une description approximative et juger qu’il n’était pas une menace. Il se tourna vers elle à son tour et lui offrit un sourire auquel la jeune femme répondit de manière un peu plus réservée, se concentrant de nouveau sur la file d’attente en faisant mine de s’y intéresser davantage. « Très pro vos échauffements, je suis admiratif. ». L’asiatique se tourna de nouveau vers lui, papillonnant légèrement des paupières comme si elle ne s’était pas attendue à ce qu’il engage la conversation et ôta les écouteurs de ses oreilles pour les laisser pendre autour de son cou. « Moi c’est Jefferson, nice to meet you. ». Il y eut un moment de silence durant lequel Cataleya hésita à lui répondre avant d’enchainer. « Hi. Moi c’est Caty. » répondit-elle en esquissant un sourire poli, se contentant simplement de lui donner le diminutif de son prénom qui servait à sa couverture, beaucoup moins compliqué à prononcer et plus facile à retenir. « Merci, by the way. Et vous devriez tester, vous avez tout à y gagner. » dit-elle sur un ton qui se voulait neutre, mais qui fut ponctuée par un petit sourire en coin légèrement taquin. En règle générale, Cataleya évitait soigneusement le contact avec les autres personnes, craignant de les mettre en danger rien qu’en les croisant dans un couloir ou dans un ascenseur, mais certaines situations semblaient inévitables et elle ne pouvait pas non plus se couper de toute relation sociale.

    « Au risque d’être incroyablement banal, mas je ne vois pas d’autres manières de formuler ça… vous êtes nouvelle par ici ? Je cours souvent ici je ne crois pas vous connaître. ». L’asiatique fronça légèrement les sourcils, creusant une petite ride sur son front avant d’effacer toutes traces de méfiance pour arborer un visage plus sociable et détendu. Cet homme ne faisait que d’engager la conversation, ne pas lui répondre ne ferait qu’engendrer des soupçons. Il fallait que ses réponses soient spontanées, exactement comme Adrianna le leur avait enseigné. « Vous êtes observateur. Je suis nouvelle, en effet. Vous devez faire partie du cercle très fermé des joggeurs pour distinguer les personnes qui sont du coin et celles qui ne le sont pas. » répondit-elle, esquissant un sourire à la fois doux et serein. « Vous travaillez dans le coin ? ». L’asiatique décroisa les bras, ce qu’elle savait être une barrière à toute conversation, et se tourna un peu plus vers lui. « Oui et non. Je suis assez mobile, en fait. L’avantage d’être traductrice c’est que cela vous offre un panel de possibilités, mais en ce moment je fais la navette entre les différentes ambassades. » dit-elle, s’en tenant ainsi au discours officiel. « Et vous, Jefferson ? Quel genre de métier exercez-vous ? » demanda-t-elle, plus pour entretenir les banalités d’usage que pour réel intérêt, quoi que… Cataleya se plaignait de devoir entretenir la conversation, mais cela ne tenait qu’à elle de s’en aller et pourtant, elle restait là à parler avec un parfait inconnu.
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MessageSujet: Re: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyVen 27 Avr - 10:58

Caty. Bien. Prénom court, quasiment un surnom. Un diminutif inventé de toutes pièces ou le raccourci d’un prénom véritable ? Quoi qu’il en soit, l’information vint se ranger dans une des cases du cerveau bien organisé de Twain. « Merci, by the way. Et vous devriez tester, vous avez tout à y gagner. » Il sourit, d’un sourire presque gêné. Celui de l’homme banal pris en défaut de non-virilité. Ou celui d’un homme agacé de ne pas pouvoir répliquer qu’il n’avait plus grand chose à gagner sur le plan physique, non mais. Poursuivrait-elle la discussion ? Elle semblait hésiter. Un quart de seconde, en réalité, quart de seconde qu’un Jefferson normal n’aurait pas remarqué, mais qu’il ne put évidemment que deviner. Il avait été de la Division, il connaissait toutes les techniques de couverture. Les réponses rapides d’Adrianna par exemple. Mais surtout, la réflexion rapide. En un quart de seconde, Caty, puisque Caty elle était, avait probablement pris le temps d’analyser la situation, et décidé de ne pas prendre de risques en rejetant un inoffensif passant. Elle décroisa les bras, ultime invitation à la discussion. Elle était assez douée, il n’y avait pas à dire. « L’avantage d’être traductrice c’est que cela vous offre un panel de possibilités, mais en ce moment je fais la navette entre les différentes ambassades. » Elle était même particulièrement douée, pour disposer d’une telle couverture. Ce n’était pas rien. Les gens de l’ambassade se connaissent tous plus ou moins entre eux, de vue du moins. N’était-elle pas embarrassée si elle en rencontrait un ? Il faillit s’improviser un métier de porte-parole d’une ambassade lui aussi, pour pimenter le tout. Mais il n’était pas là pour jouer. Quel genre de métier pouvait-il bien exercer ?

« Vous voulez dire, à part faire partie du cercle très fermé des joggeurs ? » La plaisanterie et le sourire goguenard dont il l’accompagna lui donnèrent le temps de se préparer une couverture. « Je travaille au bureau exécutif du président, je suis parmi les assistants spéciaux. Un petit rôle dans un grand bureau en somme. Je vous ai peut-être croisé du coup, dans telle ou telle ambassade, décidément le monde est petit. Cela dit je m’occupe plutôt des affaires sociales. J’ai la vague impression de contribuer de loin à aider les gens, cela suffit pour ma conscience » conclue-t-il en riant presque. Aider les gens. Conscience. Autant de termes qu’il envoyait comme des signaux à celle qu’il savait être interdite de Conscience depuis qu’elle avait rejoint la Division. Lui-même, en réalité, n’était pas un modèle de conscience, il le savait pertinemment. Mais c’était la seule manière de tourner un agent de la Division contre lui-même, et d’autant plus pour un agent qui avait au vu de tous sauvé un enfant contre les ordres. « Mais vous me direz, cela ne suffit pas. Je pense que vous au moins, vous voyez du pays. Je ne sais pas si je sacrifierai ma bonne conscience pour voir du pays, mais je donnerai cher pour ne pas être prisonnier de mon bureau aujourd’hui. » Il rit, pour désamorcer tout doute qu’elle pourrait avoir. Et sortit des chewing-gums de sa poche, chose qu’il ne faisait jamais, ô grand jamais. Les chewing-gums collent, distraient, sont inutiles et non professionnels. Bref, il n’avait plus rien d’un agent et encore moins d’un chef de la Corporation. Il lui en proposa un.

Les politesses de base avaient été échangées, il ne tenait qu’à elle de s’échapper désormais, et il ne pouvait se permettre cela. En réalité, il devait la mettre en situation d’accepter la poursuite de la discussion pour ne pas soulever des doutes. « Puisque nous sommes tous les deux matinaux et que si je me souviens bien, les bureaux de l’ambassade n’ouvrent qu’à 9h, partageriez vous vos vingt minutes libres autour d’un café ? ». Vingt minutes. C’était trop court pour qu’elle s’invente une excuse. Et trop long pour qu’elle suggère vouloir se rendre de ce pas aux bureaux.


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MessageSujet: Re: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyDim 29 Avr - 13:57

« Vous voulez dire, à part faire partie du cercle très fermé des joggeurs ? ». Pour toute réponse, Caty esquissa un sourire amusé. C’était de bonne guerre. Jefferson avait du répondant, cela rendrait la conversation plus intéressante et puis, en règle générale, Cataleya adorait jouer sur les mots. « Je travaille au bureau exécutif du président, je suis parmi les assistants spéciaux. Un petit rôle dans un grand bureau en somme. Je vous ai peut-être croisé du coup, dans telle ou telle ambassade, décidément le monde est petit. Cela dit je m’occupe plutôt des affaires sociales. J’ai la vague impression de contribuer de loin à aider les gens, cela suffit pour ma conscience. ». Elle arqua un sourcil et croisa le regard bleu de son interlocuteur tandis qu’une lueur de curiosité passait dans ses prunelles émeraudes. « Mais vous me direz, cela ne suffit pas. Je pense que vous au moins, vous voyez du pays. Je ne sais pas si je sacrifierai ma bonne conscience pour voir du pays, mais je donnerai cher pour ne pas être prisonnier de mon bureau aujourd’hui. ». Cataleya afficha un sourire en même temps qu’un petit soupir lui échappait. « Effectivement, nous avons dû nous y croiser… à vrai dire, votre visage m’est familier. Pour en revenir à mon travail, je suis très active et je voyage beaucoup, c’est vrai, mais tout ça aux dépens de ma vie privée. Je n’ai aucune attache, c’est aussi ce qui fait de moi un véritable atout pour ce job. » expliqua-t-elle. Chaque métier a son lot d’avantages et d’inconvénients, mais ce travail au sein de la Division… il n’y avait rien de positif là-dedans. Ceci dit, ils parlaient de Caty la traductrice et non de l’assassin, autant ne pas trop s’éloigner de sa couverture et ne pas montrer trop de remords. « Mais c’est aussi un travail très important. Vous avez sûrement une petite idée de ce qui se dit dans les ambassades alors imaginez un peu les conséquences d’une mauvaise traduction. Je pourrais… déclencher une guerre. Le sort des nations pèse sur mes frêles épaules. » dit-elle d’une manière un peu trop théâtrale pour dramatiser exagérément la situation, ce qui lui arracha un petit rire amusé. « Je plaisante. Tout ça pour dire qu’il faut être assez précis dans ce métier. »

Cataleya refusa poliment le chewing-gum qu’il lui proposait. « Puisque nous sommes tous les deux matinaux et que si je me souviens bien, les bureaux de l’ambassade n’ouvrent qu’à 9h, partageriez vous vos vingt minutes libres autour d’un café ? ». En parfaite actrice qu’elle était, la jeune femme sentit le sang affluer jusqu’à ses joues et se mit à balbutier comme pour se chercher une excuse. Avec un métier comme celui de Jefferson, il pouvait être un réel atout pour ses missions futures. Finalement, elle poussa un soupir et ses épaules se relâchèrent en guise de capitulation. « Vous êtes bien rencardé à ce que je constate. » murmura-t-elle dans un sourire. « Je suis curieuse, ceci dit. » ajouta-t-elle avant d’esquisser un pas sur le côté pour lui faire face. « Il m’apparaît évident que vous ne faîtes pas ça avec tous les nouveaux joggeurs du quartier, vous essayez de m’enrôler ? » demanda-t-elle, faisant ainsi référence au « cercle privé des joggeurs » ou – implicitement – à une tentative de séduction. « Parce qu’à vrai dire, je n’ai que dix minutes à vous accorder avant de me rendre à l’ambassade… trucs de femmes, vous savez. ». Eh oui, une traductrice de l’ambassade se devait d’avoir un physique irréprochable, tout comme un assassin de la Division.

Désolée, je trouve ma réponse nulle par rapport à la tienne. xD
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MessageSujet: Re: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyLun 30 Avr - 9:16

tu plaisantes j'adore :plz: Et je suis ravie si les miennes te conviennent


Oh, la délicieuse traductrice. Twain retenait plusieurs sourires à l’évocation de ses qualités. Quelqu’un de très active et qui voyage beaucoup. Cette partie là avait véritablement failli lui arracher un clin d’œil de connivence. Aucune attache, un atout pour ce job. Caty n’était peut-être pas au courant, mais dans le monde actuel, aucun travail ne peut mettre en avant la nécessité de ne pas avoir de vie privée. Aucun travail officiel, du moins. Certes, pour un joggeur banal, tout cela aurait simplement paru impressionnant et respectable. Avec une pointe de fragilité. Non il n’y avait pas à dire, sa couverture était bien travaillée. Mais le jeu sur les mots qu’elle se permettait était franchement risqué face au chef de la Corporation. « Mais c’est aussi un travail très important. Vous avez sûrement une petite idée de ce qui se dit dans les ambassades alors imaginez un peu les conséquences d’une mauvaise traduction. Je pourrais… déclencher une guerre. Le sort des nations pèse sur mes frêles épaules. » Est-ce qu’elle avait essayé de retrouver sa couverture ? Si oui, c’était raté. C’était bien un mercenaire qui venait de parler. Déclencher une guerre. Cette impression de puissance que chaque agent ne peut s’empêcher d’éprouver lorsqu’il est en mission. Tuer la mauvaise personne, blesser un civil innocent, et une véritable guerre médiatique pouvait être déclenchée. Tuer un politique, assassiner un gros bonnet, et c’était une véritable guerre que vous pouviez lancer. Au prix de votre vie toutefois, Percy ne pardonnant pas les écarts. « Je plaisante. Tout ça pour dire qu’il faut être assez précis dans ce métier. » Oui, on pouvait parler d’une certaine précision. La note joyeuse dans la dernière remarque de Caty offrit à Twain la possibilité de sourire franchement, croisant son regard assez dur.

Pas de chewing-gum, donc. Un oui pour le café, en revanche. Dix minutes ou vingt, c’était pareil. Twain, comme tous les agents entrainés avait une notion très juste du temps, et il y a de quoi faire en dix minutes. Cinq s’étaient déjà écoulées, et passer un quart d’heure sous couverture avec Caty serait déjà un succès pour la journée. « Va pour dix minutes alors, le temps de me faire oublier que j’ai presque eu froid dans le dos en vous écoutant parler de votre métier. » Il l’entraîna vers le café d’en face, lui proposant d’un signe de la main de s’installer au comptoir. Peu séducteur, bien en vue, cela devrait suffire à la mettre en confiance. Il commanda un café au serveur et reporta son attention sur la dite Caty. « Il n’est évidemment pas question de vous enrôler subrepticement, je donne toujours les règles du jeu avant. » Un sourire qu’il ravala rapidement. C’était à cause de ses doubles sens à elle qu’il se laissait aller, mais c’était tout sauf une bonne idée. Improviser, vite. « Par exemple, saviez-vous qu’un footing du soir est organisé chaque semaine, le jeudi de 6 à 7 ? J’avoue que vous y voir serait un enrôlement réussi. La plupart des joggeurs du quartier ne travaillent pas dans le coin, ils recherchent simplement la quiétude du parc. Une traductrice sportive, c’est presque un événement. Je ne peux pas laisser filer cela, vous vous doutez bien. » Il sourit. Après tout, si ces phrases sonnaient comme d’étonnants sous-entendus, Caty prendrait sûrement cela pour une étonnante forme de séduction, ce qui concordait plutôt bien avec le jeu qu’il manigançait.

Leurs boissons arrivèrent, et Twain le sucra en quelques gestes rapides et habituels, tout en sortant de son portefeuille un billet suffisant pour couvrir la totalité de l’addition. Les règles de la séduction s’imposaient aux règles plus floues de la rencontre avec un agent ennemi. D’ailleurs, il y avait encore for à gagner sur le terrain de la séduction. C’est ce que Twain réalisa soudain, se rappelant qu’il avait encore un motif à tester. L’enfant. La famille. Cette fragilité qu’il avait cru discerner en Caty, et le pourquoi du comment de sa présence ici. Il avança : « Pas d’enfant ni de conjoint alors pour vous reposer avec eux de vos journées chargées ? » Ouh Jefferson le gros lourd. Mais Twain plongea son regard dans celui de son interlocutrice, l’empêchant de changer de sujet. Elle lui avait accordé ses dix minutes, il comptait bien les exploiter.

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Cataleya M. Lihn
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MessageSujet: Re: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyMar 1 Mai - 20:41

Cataleya avait du mal à comprendre la raison qui la poussait à entretenir la conversation avec un parfait inconnu, mais ce dénommé Jefferson avait une certaine prestance qui l’attirait irrémédiablement, comme un papillon attiré par la lumière. Il l’intriguait et ça l’enrageait de ne pas réussir à mettre le doigt sur ce mystère qui l’entourait. Peut-être était-ce son métier qui l’intéressait ou simplement l’éclair qu’elle avait cru voir passer dans son regard bleu perçant ? La seule raison d’en avoir le cœur net était finalement d’accepter ladite invitation à boire un café en lui précisant qu’il n’aurait que dix minutes pour ‘convaincre’. En règle générale, Cataleya ne prenait pas de risques pour tout ce qui concernait sa vie sociale : il y avait Marley avec qui elle avait dû travailler et ce charmant jeune homme qu’elle croisait de temps en temps dans un bar du coin, mais à qui elle n’avait toujours pas daigné dire son prénom ce qui ne faisait que rendre la tension bien agréable et là… eh bien, Caty se surprenait même à parler avec aisance. « Va pour dix minutes alors, le temps de me faire oublier que j’ai presque eu froid dans le dos en vous écoutant parler de votre métier. ». Les muscles de Cataleya se tendirent légèrement et sa mâchoire se crispa. Son air était peut-être détaché, mais ce sous-entendu l’avait piqué au vif et elle en venait même à se demander s’il ne faisait pas partie des ennemis de la Division, aussi décida-t-elle de lui accorder le bénéfice du doute pour l’instant. Jefferson tenait plus du citoyen lambda que de l’agent de terrain… Quoi que, pouvait-on soupçonnait qu’un assassin se cachait sous les traits fins d’une jeune asiatique ? Dans la conjoncture actuelle, tout est relatif ! En tout cas, si tel était le cas, Jefferson était un sacré bon acteur. Elle esquissa un petit sourire réservé en fronçant légèrement les sourcils, accusant le coup d’une certaine manière et le suivit docilement. S’il était vraiment un ennemi, il fallait qu’elle en ait le cœur net, qu’elle mette un nom et un visage sur la menace qui planait au-dessus d’elle telle une épée de Damoclès, surtout qu’elle savait ne courir aucun danger.

Une fois arrivés dans le café d’en face, Cataleya s’installa au comptoir et commanda aussitôt un cappuccino aux pépites de chocolat, l’un de ses péchés mignons. « Il n’est évidemment pas question de vous enrôler subrepticement, je donne toujours les règles du jeu avant. ». Faisant mine d’être intéressée, l’asiatique posa sa tête en appuie sur sa main et observa Jefferson en arquant légèrement un sourcil pendant qu’il ravalait aussitôt son sourire, trahissant une maladresse qu’il s’empressa de rectifier. « Par exemple, saviez-vous qu’un footing du soir est organisé chaque semaine, le jeudi de 6 à 7 ? J’avoue que vous y voir serait un enrôlement réussi. La plupart des joggeurs du quartier ne travaillent pas dans le coin, ils recherchent simplement la quiétude du parc. Une traductrice sportive, c’est presque un évènement. Je ne peux pas laisser filer cela, vous vous doutez bien. ». Cataleya se redressa au moment où on leur apportait leur commande et se mit à pouffer d’un rire léger. « Je vois. Si je comprends bien, je suis une sorte de… trophée sur le tableau de chasse des recruteurs. Et vous y gagnez quoi ? » demanda t-elle en faisant mine de trinquer avec sa tasse avant de prendre une gorgée de son Cappuccino avec tant de gourmandise que le breuvage lui laissa une moustache de mousse. « Pas d’enfant ni de conjoint alors pour vous reposer avec eux de vos journées chargées ? ». « Hm ? ». Bien vite, elle termina sa gorgée avant d’afficher une moue faussement gênée, essuyant bien vite – et sans grand succès – la mousse de ses lèvres, négligeant le bout de son nez. « Une plante verte que je peine à garder en vie, ça vous donne idée de ma situation ? » dit-elle, sur le ton de l’autodérision pour dédramatiser le tout. « Je ne savais pas qu’il y avait une case ‘statut matrimonial’ pour faire partie d’un club… ». Nouveau sourire amusé. « Puisqu’on en est là, et vous ? »

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MessageSujet: Re: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyJeu 3 Mai - 9:10

Qu’est-ce qu’elle y gagnait ? Il fallait se glisser bel et bien dans la peau du joggeur new-yorkais. « Oh, quelque chose comme le plaisir de discuter avec quelqu’un qui en vaille la peine je pense » Il lui sourit, et embraye sur la famille. Caty se défend bien, de toutes évidences. Célibataire jusqu’à l’os, comme tous les agents sous couverture. Quand donc comprendront-ils que ce n’est pas normal pour des gens de leur acabit d’être célibataires ? Twain sourit. Mais Caty connaît sa leçon sur le bout des doigts. Lucidité, humour, elle a tout de la personne normale et saine d’esprit. S’il ne l’avait pas vu participer à une mission d’assassinat, il y croirait presque. « Pas de case statut matrimonial non, mais des soirées dédiées aux familles oui, et il vaut mieux les éviter quand ce n’est pas notre univers, c’est toujours une ambiance assez particulière ». Il rit. « Puisqu’on en est là, et vous ? » Il sourit, de ce sourire que semblent arborer les hommes lorsqu’on les questionne sur ces questions. Un sourire assez triste, aussi. Car Jefferson ne peut pas être heureux en mariage, ça non. Il boit une gorgée de son café, le temps de préparer sa réponse. Célibataire ? Non, c’est abandonner trop vite le chapitre de la famille, et s’engager trop vite dans un banal flirt dont elle ne doit pas vouloir du tout. Marié, heureux en ménage. Absurde, ça ne colle pas du tout au personnage. Femme et fille décédées ? En plus de lui serrer le cœur pour de bon, cette hypothèse est questionnable pour un type normal. Il relève les yeux de sa tasse de café, et remarque la pointe de lait sur le nez de son interlocutrice. Il rit. Cet élément si banal et si touchant du quotidien, propulsé dans une conversation qu’il sait bien plus houleuse en réalité. Sûr de lui, il prend sa serviette et la passe sur le nez de Caty. « Il vaut mieux que ce soit moi qui remarque la trace de lait plutôt que les caméras de l’ambassade hein ? »

Il décale son regard légèrement vers la droite. Perdu dans le lointain, dans ses pensées. Dans de fausses pensées qu’il se construit à toute allure. « Je suis marié oui mais..». Comme un silence hésitant, gêné. Il joue la comédie, et il s’efforce de la jouer au mieux. « mais les soirs familiaux ne sont pas pour moi, tout est assez compliqué depuis.. enfin, je n’ai pas de fille. » Il sait que sa voix a sonné juste. Parce qu’il a échoué. À court terme, il a réussi, sa voix a sonné juste. À long terme, son cœur l’avertit qu’une fois de plus, il a ravivé la seule véritable douleur capable de rappeler à Twain qu’il est encore humain. Maëve et le souvenir de ses petits cheveux blonds. Est-ce pour poursuivre le rôle de Jefferson ? Est-ce pour échapper au regard trop intrusif de l’agent ? Le fait est que Twain s’excuse, articule un vague « je reviens tout de suite » et fonce vers les toilettes. Là-bas, les deux bras appuyés au lavabo, il se regarde dans le miroir. Il y voit le chef de la Corporation, ce visage dur, ces petites rides naissantes marquées par la douleur. Difficile de deviner en filigrane le jeune millionnaire heureux, Twain Rezvani. Difficile aussi de faire réapparaître l’innocent Jefferson, le dragueur du quartier. Je n’ai pas de fille. Quelle phrase étrange il le sait, qui a du accrocher l’intérêt de Caty. Maintenant, il n’y a pas à hésiter, il s’agit de revenir guilleret. Suffisamment guilleret du moins pour qu’elle n’ait pas de doutes, suffisamment bouleversé toujours pour qu’elle se sente concernée, qu’elle n’hésite pas à lui faire confiance. On se confie plus volontiers en quelqu’un en qui on se reconnaît. Et même s’ils ne semblent aucunement traverser les mêmes épreuves, Jefferson est sûrement le reflet de quelque chose de fragile en Caty, Twain l’espère du moins.

Il sort des toilettes, l’observe de loin. Silhouette fine qui se découpe au comptoir. Un dos assez carré peut-être. Une musculature sûrement trop dessinée. Mais sous ses vêtements de working-girl, on n’y voit que du feu. Il faudrait la voir nue. Twain sourit à cette pensée. Décidément, Jefferson a repris le dessus comme il faut. « Excusez moi, me revoilà. » Il sourit. « Avant que j’oublie et que je réalise avec frayeur que les dix minutes se sont écoulées, peut-être pourrais-je vous laisser mon numéro ? Ou l’inverse ? Vous n’avez pas dit non pour le jeudi de 6 à 7 ». Il est curieux de connaître sa réaction, ne pouvant s’empêcher de se demander si l’évocation d’une femme l’a rassurée. Ou intriguée. Ou déçue. Et cette histoire de tristesse masquée, est-ce que cela aura fait mouche ? Il plonge son regard clair dans celui de l’inconnue.
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Cataleya M. Lihn
Cataleya M. Lihn

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MessageSujet: Re: T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal   T&C ◮ you've been hit by a smooth criminal EmptyLun 21 Mai - 12:52

« Oh, quelque chose comme le plaisir de discuter avec quelqu’un qui en vaille la peine je pense ». Jefferson lui sourit et Cataleya le lui rendit, se sentant même rougir pour le coup. Finalement, la jeune femme n’était pas habituée à ce genre de discussion en dehors des missions que lui confiait la Division. Elle avait été contrainte de se joindre à eux à l’âge de 19 ans. Percy avait profité de sa vulnérabilité et de son statut d’orpheline pour l’attirer dans ses rangs et bien entendu, l’adolescente qu’elle était à l’époque était tellement naïve et perdue qu’elle avait mordu à l’hameçon, gobant le discours sur les bienfaits de l’organisation. Cataleya avait cessé d’exister dès lors qu’elle y avait posé pied et depuis, ses moindres gestes avaient été commandités par nul autre que Percy et Adrianna qui lui avait pratiquement tout appris des relations sociales et de la manière de se servir de son physique comme une arme. Là, Cataleya se trouvait en dehors de la Division et même si cet homme l’avait abordé de son propre chef, la jeune femme ne cessait de le considérer comme une mission potentielle parce qu’elle n’avait connu que ça et que c’était beaucoup plus facile à gérer comme ça. « Pas de case statut matrimonial non, mais des soirées dédiées aux familles oui, et il vaut mieux les éviter quand ce n’est pas notre univers, c’est toujours une ambiance assez particulière. ». Tandis qu’il riait, le sourire douloureux de Cataleya se fit plus discret. La famille. C’était une notion qu’elle n’avait que très peu connue à cause d’un père qu’elle haïssait du plus profond de son être, cependant, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine mélancolie et jalousie lorsqu’elle croisait un joli tableau familial. Alors bien vite, Caty changea de sujet pour lui poser la même question. Elle eut tout juste le temps de voir un éclair passer dans son regard, mais avant même qu’il ait eu le temps de dire quoi que ce soit, il rit et essuya le bout de son nez avec une serviette. Cataleya fut quelque peu désarçonnée, mais se laissa faire avant d’afficher un petit sourire à son tour. Si elle mettait du temps à répondre, Jefferson aussi. La famille était-elle son talon d’Achille ? « Il vaut mieux que ce soit moi qui remarque la trace de lait plutôt que les caméras de l’ambassade hein ? » « Oui… Oui. Ca aurait été… gênant. Merci d’avoir sauvé mon honneur. » balbutia-t-elle en pouffant légèrement.

Manifestement, la question que Cataleya venait de lui poser semblait l’avoir secoué. Son regard se faisait plus fuyant et douloureux. « Je suis marié oui mais… Mais les soirs familiaux ne sont pas pour moi, tout est assez compliqué depuis… enfin, je n’ai pas de fille. ». La jeune femme avait aussitôt ouvert la bouche ; confuse. Elle s’en voulait réellement de l’avoir mis mal à l’aise et de l’avoir ainsi obligé à s’aventurer sur une conversation qu’il ne semblait pas avoir envie d’aborder avec une parfaite inconnue et pourtant, il avait tout de même répondu à sa question. Jefferson aurait pu choisir de se prétendre célibataire, mais non, il lui avait dit la vérité. Une vérité déguisée qui restait une vérité tout de même. « Je… » commença-t-elle, prête à s’excuser avant qu’il ne lui coupe l’herbe sous les pieds. « Je reviens tout de suite » « Okay… » déclara-t-elle d’une petite voix que son interlocuteur n’avait sûrement pas entendu étant donné la vitesse à laquelle il s’était éclipsé. A présent seule, Cataleya ne cessait de se remémorer la phrase de Jefferson qui l’avait interpelé. « Je n’ai pas de fille. ». Manifestement, un drame s’était produit dans sa vie sinon, pourquoi ne pas avoir dit simplement ne pas avoir d’enfant ? Etrange.

« Excusez moi, me revoilà. ». Cataleya l’accueillit avec un sourire beaucoup plus chaleureux et doux que les précédents, manifestement touchée. « Je vous en prie. » dit-elle simplement, repoussant la tasse qu’elle avait fini entre temps. « Avant que j’oublie et que je réalise avec frayeur que les dix minutes se sont écoulées, peut-être pourrais-je vous laisser mon numéro ? Ou l’inverse ? Vous n’avez pas dit non pour le jeudi de 6 à 7. ». De nouveau, un petit sourire étira ses lèvres creusant de petites fossettes aux creux de ses joues. « Je serais là jeudi de 6 à 7. Je ne manquerais pas un tel évènement et puis, je sens que je vais y être accueillie comme le Messie. » dit-elle en riant légèrement. Elle prit une serviette, se munit d’un stylo et y gribouilla son numéro de téléphone, celui qu’elle avait acheté sous un faux nom et qui n’était pas sous écoute, puis le lui tendit. « Voilà » dit-elle avec son petit accent français. Si Jefferson n'était pas celui qu'il prétendait être, elle ne tarderait pas à le découvrir.

Désolée pour le temps de réponse, j'espère qu'elle te convient !
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