Sujet: as long as you stand by me (peter) Lun 30 Avr - 22:56
when the night has come, the land is dark and the moon is the only light we see, i won't be afraid just as long as you stand by me.
Je balance mon sac sur mon lit, retire mes écouteurs. Courir est un exutoire, un moyen comme un autre d'évacuer la pression. Habituellement je me rends dans des salles de sport pour frapper contre des sacs, mais ça ne rentre pas vraiment dans ma couverture du moment alors je cours, à en avoir mal aux jambes, à avoir l'impression que de l'acide se projette dans mes veines. Je passe sous la douche, sens l'eau brûlante rouler sur mon dos et détendre mes muscles. Je lâche un soupir en quittant le confort de la salle de bain pour enfiler une tenue décontractée, allant à l'image d'étudiante en art que je suis censée être pour cette mission. Mission à double tranchant puisque je joue sur deux tableaux, je dois m'infiltrer dans la vie de Kol Jefferson et être le contact de Peter. Si la Corporation s'intéresse de trop près à son entourage, je dois absolument me tenir sur mes gardes et jouer ma comédie à la perfection. Je revêts un un débardeur, un jeans basique, une veste à capuche et une paire de converse. Une étudiante tout ce qu'il y a de plus banal, à peine sortie de l'adolescence, ce à quoi j'aurais probablement ressemblé si j'avais eu une vie normale.
Je sors de mon appartement et me dirige vers la bibliothèque du congrès, où mon frère doit me retrouver pour son rapport hebdomadaire. Naïvement, je me figure que la Division n'existe pas, que je suis vraiment étudiante, que mon aîné vient me rendre visite, histoire de s'assurer que tout se passe bien pour sa petite soeur. Assise dans le bus, je regarde la ville défiler sous mes yeux, un air de Lynyrd Skynyrd dans les oreilles, je tapote contre la vitre avec mes doigts. Enfin, le bâtiment se dessine. En avance, j'erre un peu devant les différents stands pour touristes, me laisse aller à la lecture de quelques résumés de livres d'occasions et fais l'acquisition d'un roman d'Umberto Eco, en version originale, avant de rejoindre les marches du perron. Pas de silhouette carrée et imposante à l'horizon, peut-être qu'il est à l'intérieur. Un dernier coup d'oeil puis je pénètre dans l'enceinte. Une fois dans la salle de lecture je le reconnais debout devant une étagère. Je m'approche, passe mes bras autour de son cou et ne touche franchement plus le sol. Une vraie gamine qui retrouve la seule famille qui lui reste. - Salut frangin. que je lance un peu trop fort. Je me mords la lèvre en voyant le regard accusateur d'un des lecteurs. Je m'avance à côté de lui et lui lance un sourire. - Alors, les dernières nouvelles ? Mon ton ne laisse pas présager que je lui demande des informations sur une organisation susceptible d'en anéantir une autre, la nôtre, une organisation d'assassins au dessus des gouvernements eux-mêmes, au service d'un homme qui tire les ficelles comme si on était tous ses marionettes, non, on dirait que je lui demande simplement des nouvelles de son dernier rendez-vous ou de son travail de courtier. Je saisis un bouquin et feuillette quelques pages. Je souris pour moi-même avant de lever le visage vers lui. - Et si on sortait ? il fait un temps super et j'ai repéré un snack où tu vas pouvoir m'offrir quelque chose à boire. que j'ajoute en arborant un sourire mutin.
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