Divide or Conquer
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SLYDOR † j'avalerai des lames de rasoir pour ton sourire mais ce ne sera toujours pas suffisant. ღ

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MessageSujet: SLYDOR † j'avalerai des lames de rasoir pour ton sourire mais ce ne sera toujours pas suffisant. ღ   SLYDOR † j'avalerai des lames de rasoir pour ton sourire mais ce ne sera toujours pas suffisant. ღ EmptySam 5 Mai - 17:21

SLYDOR † j'avalerai des lames de rasoir pour ton sourire mais ce ne sera toujours pas suffisant. ღ Tumblr_m24twuCbnR1qc4cxwo1_500




I can't win, i can't reign, i will never win this game without you. I am lost, i am vain, i will never be the same without you, without you._ SLYDOR ϟ



Qu’est-ce que je foutais là déjà ? On était mardi, je ne travaillais même pas ce jour-là. Pourquoi est-ce que je ressentais cette putain d’envie dérangeante de me rendre sans cesse ici ? Elles étaient moches les tombes. Ça puait la mort ce coin, ça grouillait de gens qui pleuraient. Et moi, comme un malade mental, je les regardais ces gens. Ils n’avaient pas l’air de comprendre, que la mort faisait partie de la vie. Ils pleuraient, déposaient des fleurs, partaient. Et puis, ils revenaient deux jours, trois jours plus tard. Evidemment, les fleurs, elles n’avaient pas bougé. Ils s’attendaient à quoi tous ces débiles ? A ce que la personne à qui les jolies roses étaient destinées vienne les chercher ?

Ils déposaient encore trois larmes, deux fleurs, ils partaient. C’était toujours pareil ici ; Des gens mourraient, je les enterrais, leurs proches venaient beaucoup. Ensuite ils venaient un peu, et naturellement, ils finissaient par se lasser. Ils ne venaient plus qu’aux grandes occasions… Anniversaire de la mort, cinquante ans du mort,… Tout tournait autour de ça. La Mort. J’étais assis sur une tombe fraichement fleurie. Je détestais l’odeur des fleurs, et spécialement l’odeur de ces fleurs , - un bouquet de roses et de tulipes qui n’allaient pas du tout ensemble -, mais ce que je voyais et ce que je ressentais dépassait tout ce que j’aimais. L’air froid du matin soufflait beaucoup trop fort sur mon visage inexpressif, mais ça aussi, qu’est-ce que je pouvais m’en foutre. Il faisait encore presque nuit, le soleil se levait à peine, et vu les nuages qui couvraient le ciel, c’était encore une journée de merde qui s’annonçait. J’avais passé la nuit allongé dans l’herbe à regarder les étoiles. Le cimetière m’apaisait, me rendait plus joyeux et moins bizarre. Au moins quand j’étais là, je n’essayais pas de tuer toutes les personnes qui se trouvaient sur mon chemin. La nuit ici, tout était tranquille. Les lucioles brillaient, les criquets chantaient. N’importe qui aurait eu la trouille de sa vie, parce que chaque petit bruit faisait sursauter. Moi, je me sentais juste dans mon élément. Le jour où j’étais devenu croquemort, un univers merveilleux c’était ouvert à moi. C’est comme si depuis que j’existais, il m’avait toujours manqué quelques chose, et que maintenant j’étais délivré. A chaque fois que je préparais un cadavre, je caressais sa peau blanchie, ses membres durs, ses yeux éteints. La plupart n’étaient pas mort de crise cardiaque, alors je passais mes doigts tremblants sur leur cicatrices, les longues trainées laissées par un couteau, les trous d’une balle en plein cœur, je leur inventais des histoires. J’imaginais du poison coulant le long de leurs veines, des cachets qu’ils avaient avalés en trop grande quantités, ou encore des teaseurs balançant de l’électricité dans leur corps parce qu’ils avaient braqué une banque. C’était, en gros, ma façon à moi d’échapper à la réalité. Les premiers rayons du jour me tapaient déjà sur le système. J’avais toujours préféré la nuit plutôt que le jour, et les premiers visiteurs ne tarderaient pas à arriver. La plupart était des simples touristes, qui voulaient seulement admirer la tombe du soldat inconnu ou celle du président, après tout nous étions dans un cimetière populaire. J’aimais bien faire le tour des tombes et regarder les noms incrustés dans la pierre. J’aimais me dire que le fils de quelqu’un était enterré là-dedans. Mais la vérité, c’est que la plupart n’avait pas de famille, pas d’amis. La majorité de ces tombes-là étaient abandonnées. Ils n’avaient plus que moi.


Je décidai enfin de me lever lorsqu’en j’entendis quelqu’un parler. Je ne supportais pas la vue des gens. Sérieusement, ils m’énervaient, mes donnaient des envies de meurtre et de violence. Une dame, plutôt jolie même si je préférais mourir que la laisser me toucher, tenait un gosse par la main. Et un bouquet de fleurs dans l’autre, bien sûr. Qu’est-ce qu’ils avaient tous à penser que les fleurs pouvait composer le fait qu’ils se soient foutus complètement du mort jusqu’à ce qu’il crève ? Tss.. Je tournai les talons sans même chercher à savoir si elle pleurait ou non. D’habitude je me réjouissais toujours en voyant la souffrance sur le visage des autres, pourtant. Mes pas me menèrent inconsciemment jusqu’à une roche très belle, en granite, polie et lissée à la perfection, qui disait simplement « ci-git Jaysen Eisenhower ». Mon frère. Un coup de poing rageur s’écrasa dans la roche, et la douleur s’échappa jusqu’à mon cerveau. Il n’y avait qu’en souffrant que j’étais bien. J’étais complètement malade, et j’adorais me le dire. Un vrai fou furieux, oui… voilà. Le regard des gens, lorsqu’ils s’en rendaient compte, était encore plus jouissif que tout. Je pouvais lire un mélange de peine, de pitié, d’horreur, de dégout, c’était tout ce que j’étais.

Des bruissements de pas légers se firent entendre à quelques mètres. Je l’aurai reconnue parmi tellement d’autres ! De si bonne heure, ici, ça ne pouvait être qu’elle. Je me retournai pour contempler les fines courbes du corps de la belle, moulées dans une parfaite combinaison de cuir. Aucun sourire n’apparut, ni sur son visage, ni sur le mien. Je ne connaissais pas son prénom, je ne lui avais même jamais adressé la parole, mais je la connaissais par cœur. Je pourrais la dessiner les yeux fermés après toutes les heures que j’avais passé à l’observer pendant qu’elle m’observait. A la façon dont elle s’approcha et dont ses petits doigts se posèrent naturellement sur mon coude, je devinais que cette fois, elle m’ignorerait un peu moins.

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