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« Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson

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MessageSujet: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyDim 20 Mai - 1:01


Gray & Ren


Avec une lenteur calme, la jeune femme zippa la fermeture de sa robe le long de son flanc gauche. C'était une robe du soir noire, dessinée par un grand créateur de la capitale française, avec un dos nu plongeant. Fraîchement fournie par la Corporation. Elle lui allait à la perfection, moulant ses formes juste ce qu'il fallait. Ce soir, elle n'aurait pas d'arme à feu sur elle. Elle se contenterait d'un couteau, habilement dissimulé le long de sa cuisse droite. La jeune femme avait remonté ses cheveux en un chignon légèrement fouillis, duquel s'échappait une petite mèche de cheveux pour retomber l'air de rien sur sa nuque. Ses épaules, nues et fragiles, lui donnaient un air à la fois innocent et diaboliquement séducteur. Méticuleusement, elle s'était parfumée, et avait habillé son poignet d'un fin bracelet en argent. Le tout était travaillé, mais discret. Tout en élégance et en finesse, parce que c'était ce qu'inspirait le grand Paris.

La fameuse capitale. La ville de la mode, de l'Amour, du glamour, du tourisme, des croissants, de tout ce qu'on veut. Pour Suren, c'était surtout le théâtre de sa toute nouvelle mission. Et, accessoirement, le lieu où elle était née. A vrai dire, les deux éléments étaient étroitement liés : on lui avait confié cette mission parce qu'elle possédait, en plus de ses nombreuses facultés de tueuse, la double nationalité Américaine et Française, et parce qu'elle parlait la langue locale à la perfection, de toute évidence. Son avion avait atterri la veille. Juste le temps de faire un peu de tourisme -comprenez par là, de rester enfermée dans sa chambre d'hôtel pour se préparer à la mission - et voilà que c'était déjà le grand soir. Car, ce soir, au Plaza Athénée, un des plus grands et luxueux hôtels de la ville, se tenait un gala sur l'avenir des technologies hybrides. Mais le sujet importait peu. Ce qu'il faut retenir, c'est que quelques unes des plus hautes personnalités de l'industrie mondiale vont être réunies dans une même pièce, le temps de quelques heures. Parmi ces personnes, Monsieur James Harrosh, 52 ans, divorcé depuis 2006, penchant pour les jeunes et jolies femmes (qui ont un penchant pour son porte-monnaie), et, surtout, ambassadeur des États-Unis en Inde. Mais ce n'est pas tout. Car, dans moins de deux semaines, Monsieur Harrosh allait être amené à témoigner contre un certain Monsieur Tibald, dans une sombre affaire de trafic en provenance d'Inde. Voyez-vous, Monsieur Tibald est ce genre de personnes avec peu de scrupules. Il y a trois ans de cela, Tibald, après avoir cherché comment gagner toujours plus de parts de marché dans l'industrie textile internationale, en est arrivé à la conclusion qu'exporter directement des esclaves humains jusqu'aux États-Unis, en les transportant dans des containers de marchandises, lui serait la solution la plus avantageuse. Après avoir explosé sur le marché, doublant puis triplant son chiffre d'affaires en seulement un an, Tibald a vite été repéré par une agence gouvernementale américaine, secrète aux yeux de tous ou presque. J'ai bien évidemment nommé la Division. Il était avantageux, pour l'organisation, de se servir du trafic de Tibald pour faire transiter librement nombre d'armes et de colis plus douteux les uns que les autres. Mais aujourd'hui, des poursuites judiciaires étaient engagées contre l'homme d'affaires, et un témoin notamment pouvait faire basculer la donne contre lui. Dans le mille, il s'agit bien de Monsieur Harrosh. On comprendra donc que la Division tienne particulièrement à l'éliminer. Et quoi de mieux que de le supprimer en faisant passer cela pour des représailles à l'encontre du gouvernement américain à propos de leur manque de réactivité dans le domaine écologique, et ce à l'un des galas annuels les plus importants pour le développement durable ? Manquer pareille occasion aurait été trop bête. Heureusement pour ce bon vieux Harrosh, il devait avoir un ange gardien quelque part. Car deux excellents agents de la Corporation, précisément le soir où était prévu son assassinat, avaient reçu pour mission de le garder en vie, coûte que coûte, afin qu'il puisse bien témoigner et faire plonger Tibald, le moment venu.

Suren était donc à Paris, dans sa suite du cinquième étage de l'Athénée, pour assister au gala et pour empêcher le meurtre dont James H. était la cible. Mais qui donc était le deuxième agent mobilisé sur cette mission ? Suren ouvrit la porte de sa chambre, qui donnait sur le salon de la suite, qu'elle traversa jusqu'à atteindre une autre porte, donnant sur une deuxième chambre. Elle frappa à la porte après avoir regardé l'heure qu'indiquait la précieuse pendule du salon.

« Grayson ? Tu es prêt ? » Depuis Lima, ils ne s'étaient plus revus. Cela datait d'un bon mois, ce qui expliquait que Suren puisse aisément porter un dos nu aussi plongeant sans avoir peur de révéler les traces d'un affreux bleu qu'elle avait reçu là-bas, mais qui avait disparu depuis. A quelques minutes de commencer la mission, Suren était très concentrée, et ne pensait plus au malaise qu'elle avait ressenti alors. Pourtant, elle avait de quoi.

Car, ce soir, elle était Mademoiselle Elena Frazier, fiancée de Damon Smith, qui n'était autre que la couverture de Grayson. Cela promettait d'être... intéressant.


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Grayson T. Reeves
Grayson T. Reeves

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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyDim 20 Mai - 23:39

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Après sa mission à Lima, Grayson avait eu le temps de se reposer quelque peu. Il faut dire qu'avec un bras amoindri, il était difficile d'effectuer une mission correctement, autant pour le bon déroulement de celle-ci, que pour sa survie et celle de ses collègues. En effet, ce qu'il avait pris pour une "simple égratignure" s'était révélé un peu plus sérieux que ça. Pas de quoi l'handicapé, mais tout de même de quoi l’empêcher de travailler efficacement pour un mois.
Il avait alors passé beaucoup de temps dans les locaux de la Corporation, ou encore chez lui. Pour un agent habitué à faire le tour du monde, rester à Washington tout un mois entier, avait été un vrai cauchemar. Il commençait à tourner en rond, comme un poisson rouge dans son bocal. Evidemment, tout le personnel "technique" de la Corporation en avait fait les frais, et la mauvaise humeur de Grayson avait fait le tour des couloirs. Tout le monde n'avait plus qu'une hâte, que cette emmerdeur retourne en mission, et plus vite que ça.
Il faut dire qu'après la "Catastrophe" de Lima, Grayson avait quelque peu haussé le ton, quitte à devenir menaçant avec les responsables de ces mille et une bourdes, dont lui et Suren avaient fait les frais.
Suren... il avait également réglé ce problème. Il était allé voir Twain, et lui avait annoncé de but en blanc qu'il "ne souhaitait plus effectuer de mission avec l'agent Dewitt, de peur de compromettre le bon déroulement des opérations". Twain lui avait demandé des explications, que Gray avait refusé catégoriquement de lui révéler. Il trouvait la situation bien assez honteuse comme cela, et ne voyait aucune raison de s'épancher sur le sujet. Dommage pour lui.

Grayson avait beaucoup travaillé en amont sur la mission de ce soir. Il l'avait examiné à fond puisque de toute façon, il ne pouvait rien faire d'autre. La seule perspective de pouvoir participer à cette mission sur le terrain, suffisait à améliorer son humeur. La date de cette mission correspondait à son retour en service, il avait donc insister pour en être. Bien sur, rien n'était garantie, mais il s'était rendu suffisamment insupportable pour qu'on veuille l'expédier en France à coup de pied dans le derrière. Lui-même ne parlait pas bien français. Bien sur il avait des bases, mais ce n'était pas tout à fait ça. L'espagnol et le Portugais, il maîtrisait parfaitement. Le reste, c'était une autre histoire. Il lui faudrait donc un coéquipier, ou plutôt une coéquipière, comme la mission l’exigeait, qui soit bilingue. La veille du départ pour Paris, Grayson fut logiquement désigné pour partir. Il resta impassible lorsqu'en parcourant les informations sur sa couverture, il vit le nom de sa coéquipière. Suren. Il avait été d'autant plus effaré, en lisant qu'il devait jouer le rôle de son fiancé. Visiblement le message n'était pas bien passé. Il allait devoir râler encore une fois... de retour de mission. Avant de partir, il avait tout de même pris soin de vérifier la chambre d'hotel. Une suite. Deux chambres. Parfait!

Dans la suite du grand hôtel, Grayson se préparait. Costume de marque, chaussures assorties, cravate de circonstance. Sans oublier le trio gagnant: Un couteau affûté dans la chaussure, sa Beretta toute neuve dans la veste, et l’oreillette. Le service de sécurité n'était pas très élaboré, tout cela passerait donc inaperçu. Au pire, les mettre à terre lui servirait de mise en bouche. Il n'attendait que ça, de toute façon!

« Grayson ? Tu es prêt ? » Il jeta un bref coup d'oeil à sa montre. Pile à l'heure. Il rajusta sa cravate, et lui ouvrit la porte. Une splendide jeune femme, dans une robe tout aussi sublime, se dressait devant lui. Suren était... resplendissante. Ce Damon Smith était un sacré veinard, d'avoir une fiancé comme Elena Frazier. Grayson aurait presque pu être jaloux... si avoir une fiancée faisait parti de ces préoccupations.

- De quoi j'ai l'air? lui demanda-t-il, accompagné d'un sourire. Depuis la veille, Grayson n'avait pas arrêté de faire de "l"humour" pour tenter de rendre la situation moins embarrassante. Suren ne ressentait sans doute pas le même malaise que lui, fort heureusement. Le jeune homme essayait tant bien que mal de passer outre, sans grand résultat. Suren le rendrait fou. Définitivement, cette mission serait leur dernière. Grayson tendit son bras à Suren. "Allons sauver cet ambassadeur, Mlle Frazier"
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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyLun 21 Mai - 21:18

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Spaceman by The Killers on Grooveshark



Après Lima, Suren avait enchaîné les missions, comme d'habitude. On lui avait à peine donné le temps de passer à l'infirmerie pour faire examiner son dos qu'elle avait du sauter dans le prochain vol pour l'autre bout de la planète. Cela avait toujours été ainsi, depuis son arrivée à la Corporation. Ou plus exactement, depuis que Twain l'avait nommée aux tâches un peu plus délicates. Être nettoyeuse pour le compte de la Corporation l'occupait à temps plein. D'un autre côté, elle n'était bonne qu'à ça. Lorsqu'elle avait le malheur de ne pas avoir de missions pour la tenir occupée, ne serait-ce que pendant quelques jours, elle se sentait perdue. Elle n'aimait vraiment pas avoir de temps mort. Du temps pour quoi, pour elle ? Suren n'en voyait pas l'intérêt. Elle n'avait pas de vie, vous vous rappelez ? Elle n'existait que comme agent de la Corporation, voilà tout. En dehors, elle se sentait mise à nue, démunie, affaiblie. Elle devenait exposée à toutes les vilaines bêtes noires de son passé, qui venaient la hanter sans relâche. Non merci. Mieux valait enchaîner, s'épuiser à la tâche, devoir serrer les dents pour souffrir peu importe quelle blessure elle s'était faite sur telle ou telle mission, et aller de l'avant. Toujours. Parce que, contrairement à la majorité des gens, si elle n'allait pas à deux cents à l'heure, il lui était impossible de faire du sur place. Elle se retrouvait happée en marche arrière par les périodes les plus ténébreuses de son histoire. Et elle ne pouvait pas se permettre ce genre de chaos. Pire, elle ne voulait pas se le permettre. Elle se l'interdisait formellement. Un peu comme son inconscient lui interdisait de ressentir... Suren avait vraiment un profond problème psychologique, et la situation semblait désespérée pour elle.

Du coup, entre Lima et Paris, non seulement Suren n'avait pas eu l'occasion de recroiser Grayson, mais elle n'apprit pas non plus qu'il était allé voir Twain à son propos. Comment aurait-elle pu l'apprendre, de toute manière ? Ce n'est pas comme si elle se doutait du genres d'intentions qu'elle inspirait à son partenaire de mission. Bien sûr, elle avait ressenti le malaise, à Lima. Mais il lui avait semblé que les choses avait plutôt été perturbantes pour elle que pour lui. Elle n'imaginait pas que pour Grayson, la situation était bien différente. Elle n'imaginait pas qu'il ne désirait plus travailler avec elle pour ne pas être tenté et se compromettre professionnellement. En fait, elle ne concevait même pas l'éventualité qu'il puisse la trouver séduisante. Pourtant, Suren savait bien qu'elle était loin d'être un monstre de mocheté, et qu'elle n'était pas non plus asexuée. Elle le savait, d'abord parce qu'elle avait fait partie des "morceaux de choix" lorsqu'elle n'était qu'un esclave sexuel. Ensuite et surtout, parce que lors de sa réhabilitation à la Corporation, on lui avait appris la séduction, le charme et les bonnes manières, histoire de pouvoir marquer les esprits lorsqu'il le fallait, ou survivre dans des occasions mondaines telles que celle de Paris, ce soir. Mais pour elle, celle qu'on trouvait séduisante lors des missions, c'était sa couverture. C'était le rôle qu'elle jouait, les vêtements qu'on lui fournissait, l'attitude qu'elle prenait. Elle ne réalisait pas que son charme se trouvait ailleurs. En elle, pour ainsi dire. Non, ça, la petite Suren est à des années lumières de l'imaginer. Alors comprendre qu'elle pouvait donner des idées pas très professionnelles à Grayson ? On repassera.

« De quoi j'ai l'air ? » Par contre, Suren n'était pas aveugle, et savait reconnaître un bel homme lorsqu'elle en voyait un. Parfois, elle remerciait son apathie de la préserver du rougissement instantané, caractéristique de la jeune femme encore plus ou moins innocente qu'elle était. Il faut la comprendre : avec ce qui lui est arrivé, elle ne sait pas comment s'y prendre. Elle n'ose pas vraiment penser d'un homme qu'il est séduisant. Elle a vus des hommes. Beaucoup, beaucoup trop. Il n'y avait rien d'attirant dans ce qu'ils lui faisaient vivre. Son âme d'adolescente est morte à cette époque là. Mais Suren reste un être-humain, avec des désirs, des goûts, des attirances. Elle ne sait juste pas comment les interpréter, ni comment les gérer. Et cela la gêne, car cela lui prouve à quel point elle est faible, en matière de relations. A quel point elle est perdue. Il lui aura suffi de voir Grayson bien apprêté dans un beau costume, avec son regard de braise habituel et son sourire à tomber pour se sentir... étrange. « Tu es parfait. »

Mais son trouble passa relativement vite. N'oublions pas que c'est de Suren, dont on parle. Et, à l'heure qu'il est, elle est indéniablement concentrée sur sa mission. D'ailleurs, elle enfile le "masque" de Mademoiselle Frazier immédiatement. Elle passe son bras autour de celui de son fiancé, et le regarde dans les yeux, d'une manière complice. Presque amoureuse. Et, aussi étonnant que cela puisse paraître quand on connaît Suren, on y croit ! Maîtresse du mensonge et de la comédie fait donc partie de ses qualités de tueuse... « Allons sauver cet ambassadeur, Mlle Frazier. » Elle a un petit sourire. « Je te suis, chéri. »

Ils prirent l'ascenseur jusqu'au rez-de-chaussée, où se tenait la réception. Une grande salle, adjacente au hall d'entrée, ainsi que la cour intérieure de l'hôtel, avaient été privatisées et aménagées pour l'occasion. Le couple Smith-Frazier se faufila donc parmi les invités, tout en élégance. Sourires de circonstances. Tu prendras bien une coupe de Champagne, Chéri ? En apparences, Grayson et Suren faisaient sans doute partie des couples les plus glamours de la soirée. Loin du cliché du vieux millionnaire avec sa bimbo. Mais ils savaient y faire pour ne pas paraître trop tape à l'oeil non plus, c'était là toute la subtilité de leur mission. Une coupe de champagne à la main chacun, ils rejoignirent un petit groupe de personnes, histoire de sociabiliser, de faire comme tout le monde.

Bien sûr, en parallèle, il fallait garder les yeux ouverts pour rechercher furtivement toutes traces de la Division, et rester attentif à la position de l'ambassadeur. D'ailleurs, ils allaient devoir se rapprocher de lui au cours de la soirée. Un charmant sourire au lèvres, Suren écoutait ce qui se disait dans la conversation qu'elle menait avec Gray et quelques autres personnes, tout en scrutant furtivement les horizons. « Oui, nous connaissons bien l'Italie... Nous y sommes allés pour notre deuxième anniversaire, le long de la côte sud. Damon m'avait fait la surprise, c'était merveilleux, n'est-ce pas chéri ? » Elle finit sa phrase en le regardant dans les yeux. Deux hommes, au sud de leur position, lui paraissaient suspects. Ils allaient devoir parler par codes, ce soir.

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Grayson T. Reeves
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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyMar 22 Mai - 1:39


Damon Smith, sur le papier, était un honnête citoyen américain, de bonne famille, au porte-feuille bien remplis. Il avait hérité de son cher papa, à la mort de celui-ci. En reprenant l'entreprise familiale Damon avait effectué des changements radicaux: Fini l'usine polluante, il avait investit dans les nouvelles technologies dites "vertes". Possédant même sa propre association, qui portait son nom, et défendait la cause animale, et toute les actions écologique en général. Écologiste convaincu, Damon participait à ce salon dans l'optique d'investir de grosses sommes d'argent dans le projet qui lui paraissait le plus prometteur. (Pour info, c'est vraiment le cas de Ian! Il a sa fondation et tout XD)
Sa fiancée? Près de 4 ans maintenant, qu'ils étaient ensemble, et qu'ils vivaient une histoire passionnée. Elle soutenait évidemment la cause de son cher et tendre, et l'accompagnait dans tout ses déplacements. Parce qu'être à deux sur une mission, est quelque chose d'indispensable, si on ne veut pas finir en charpie, refroidi par cette très chère Division.

A ce stade de la soirée, Grayson n'avait pas encore aperçu sa "cible", mais si le terme n'est ici pas vraiment approprié, compte tenu du but principal de la mission: Garder ce monsieur Harrosh sain et sauf, en évitant les accrochages avec l'ennemi. L'incapacité de Grayson - et par extension celle de Damon - à parler Français, lui avait donné une excuse en or, pour paraître distrait, et peu attentif à la conversation. Il en profitait donc pour observer les alentours, à la recherche du moindre détail suspect. Jusqu'ici, certains comportements lui avait paru louche, mais dans l'état de paranoïa où il se trouvait, un simple éternuement lui serait apparu comme suspicieux. « Oui, nous connaissons bien l'Italie... Nous y sommes allés pour notre deuxième anniversaire, le long de la côte sud. Damon m'avait fait la surprise, c'était merveilleux, n'est-ce pas chéri ? »
Grayson, non pas Grayson, Damon regarda sa fiancée amoureusement, en resserrait son emprise autour de sa taille. Il lui était parfois difficile, de se dissocier du rôle qu'il interprétait. Ici, c'était d'autant plus difficile que Suren l'attirait vraiment. Pardon, Elena, pas Suren.

- Je ne sais plus, j'était occupé à contempler quelque chose d'encore plus merveilleux, ma belle. lui dit-il, d'un sourire charmeur.

Cette petite remarque eut l'effet escompté sur toute l'assistance. Toutes les femmes ici présente, étaient sous le charme de ce beau Damon, aux si bonnes manières, et à la conduite irréprochable. Un véritable gentleman! En vérité, Grayson avait très bien comprit l'allusion. Ces deux hommes étaient sans doute de la Division, comme le supposait Suren. La chose merveilleuse dont il parlait n'était pas non plus Elena, mais bel et bien Mr Harrosh, qui venait de faire son apparition.

- Mais oui, je garde un excellent souvenir de ces trois semaines! Bien que ma préférence aille à la côte Nord. Un troisième individu suspect, au Nord de leur position cette fois-ci.

Le groupe dans laquelle le couple Smith/Frazier s'était intégré continua à parler des merveilles que l'Italie avait à offrir. Ils s'éclipsèrent discrètement, en promettant de leur revenir très bientôt, pour continuer cette conversation tout à fait passionnante. Damon laissait maintenant la place à Grayson.

- Tu en as repéré d'autres? Je soupçonne un des serveurs, en plus des trois autres. Je l'ai perdu de vu. Il va falloir approcher Harrosh comme prévu, sans faire de vague. Prête?
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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptySam 26 Mai - 23:34

Elena était juriste de formation. C'était comme ça que Damon et elle s'étaient rencontrés, lorsque l'héritier avait repris la boîte de papa Smith. Cela avait tout de suite collé, entre eux... Au point qu'aujourd'hui, quelques années plus tard, il était un couple tout ce qu'il y a de plus heureux. Du moins, c'était ce que tout le monde pensait d'eux, à cette soirée. Qui aurait pu croire, en les regardant, avoir affaire à deux assassins et agents professionnels ? Il faut dire qu'ils jouaient leur rôle à la perfection. Les regards passionnés qu'ils s'envoyaient, l'amour audible dans leurs voix, la façon dont Damon pressait sa main contre la hanche d'Elena, la manière dont Elena frémissait presque d'envie à ce contact... Tout était parfait. Tellement parfait qu'on s'y croirait. Suren ne doutait pas de ses capacités de comédienne, elle avait été très bien entraînée. Cela dit, il lui était souvent difficile de simuler des émotions aussi intenses de façon vraiment convaincante, elle le savait, c'était son point faible. Il faut croire que faire équipe avec Grayson l'aidait, d'une manière ou d'une autre. Que ça la rendait meilleure. Plus à l'aise, peut-être ? Elle n'en était pas sûre. Ce qui se passait en elle était vraiment contradictoire. Elle connaissait Grayson, sa manière de procéder, ses réactions... Elle n'était pas en terre inconnue avec lui, et pour ce genre de mission, où une complicité était de mise, cela valait mieux. Mais, paradoxalement, elle ressentait toujours ce petit quelque chose qui lui échappait, en sa présence. Ce sentiment mystérieux qui entourait l'homme et qui troublait notre petite Suren. Oui, l'homme, pas l'agent... Et c'était bien ça, tout le problème. Mais ce n'était pas le moment de faire une introspection sur ce qui pouvait bien se passer en elle. L'heure était à la concentration.

« Je ne sais plus, j'étais occupé à contempler quelque chose d'encore plus merveilleux, ma belle. » Suren comprit le message, et attendit quelques secondes pour regarder discrètement autour d'eux et repérer à son tour ce cher ambassadeur. Il était accompagné -bien entendu- d'une jeune femme, rousse, environ 20 ans. « Mais oui, je garde un excellent souvenir de ces trois semaines! Bien que ma préférence aille à la côte Nord. » Il y avait donc trois hommes de la Division, pour l'instant. Il fallait espérer qu'il n'y en ait pas beaucoup plus, ou les choses seraient difficiles à gérer pour eux. Les consignes qu'ils avaient reçues pour la mission étaient claires : garder Harrosh en vie, et surtout, éviter le moindre scandale. Le tout devait donc rester discret et passer incognito... Pas question, donc, de sortir leur arme au beau milieu de l'assemblée pour descendre les agents ennemis. S'ils devaient en arriver là, ce serait vraiment en ultime recours.

« Tu en as repéré d'autres? Je soupçonne un des serveurs, en plus des trois autres. Je l'ai perdu de vu. Il va falloir approcher Harrosh comme prévu, sans faire de vague. Prête ? » Suren écouta attentivement Grayson, et acquiesça aux renseignements qu'il venait de lui fournir, avant de lui répondre sur le même ton que lui. De l'extérieur, on aurait cru assister à la conversation intime d'un couple bientôt marié. Une fois à l'intérieur, on se rendait compte que leurs propos n'avaient rien de si romantique. « Toujours. Ça ne serait pas étonnant pour le serveur, ça leur donnerait accès aux cuisines et leur permettrait d'approcher l'ambassadeur sans problème. Propose-moi du champagne si jamais tu l'as à nouveau en visuel. » Ils se dirigeaient dans la direction de l'ambassadeur et de sa compagne de soirée, qui discutaient avec le vice-président de la filiale Indienne d'un gros groupe de recherche en énergies renouvelables et son homologue américain. C'était l'occasion idéale : Damon Smith, forcément intéressé par les énergies renouvelables, voudrait établir un premier contact avec eux, histoire de peut-être se mettre à faire affaire avec eux par la suite. C'était surtout le prétexte qu'il leur fallait pour approcher l'ambassadeur sans attirer les soupçons.

Suren en profita pour faire mine de remettre une mèche de ses cheveux en place. En fait, c'était surtout pour monter à hauteur du visage de la rousse son poignet joliment orné d'un bracelet, fourni par la Corporation... qui avait pris soin de l'équiper d'une petite caméra. Elle fit mine de s'adresser à Grayson, pour qu'on ne croit pas qu'elle parlait seule, quand en vérité, elle s'adressait au service technique qui l'entendait depuis l'oreillette qu'elle avait, elle aussi, sur elle.« On a des infos sur la femme ? Je veux savoir où il l'a rencontrée, et quand. Si c'est une Division, il faut qu'on l'enlève de l'équation. »

Ils arrivèrent finalement à leur hauteur, et Suren -Elena- leur fit un charmant sourire en les saluant et en présentant, bien évidemment, son Damon. La conversation, en Anglais cette fois, serait plus évidente à suivre... Au tour de Grayson de parler, et à celui de Suren d'observer. Dans son oreillette, ainsi que dans celle de Grayson, la Corporation s'adressa à eux : « Il l'a embauchée via un service d'Escort girl pour la soirée. Elle est fichée en tant qu'Elsa Delacour, 21 ans, franco-irlandaise... Et vous allez rire... Avant la semaine dernière, il n'y avait aucune trace d'Elsa à l'agence, ni nulle part ailleurs. Cette fille n'existait pas il y a sept jours. Vous savez ce que ça veut dire. » Suren eut un rire cristallin à une plaisanterie que venait de faire l'ambassadeur, en profita pour poser sa main sur le torse de Grayson et la remonter légèrement tout en le regardant dans les yeux. La rousse faisait partie de la Division. Ils allaient devoir réussir à l'éloigner de l'ambassadeur, et ce ne serait pas évident. Cela dit, vu son très jeune âge, il était fort probable qu'elle soit encore une recrue, seulement activée pour cette mission. Ou alors une agent à peine activée de manière définitive. Quoiqu'il en soit, elle avait certainement moins d'expérience qu'eux. Il ne fallait bien sûr pas la sous-estimer... Mais Suren pourrait surement réussir à s'occuper d'elle, seule. Lors d'une pause toilettes, où il est bien connu que les femmes adorent aller ensemble... Il faudrait probablement attendre qu'ils passent à table, cela dit. Ce qui ne devrait bientôt plus tarder.

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Grayson T. Reeves
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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyDim 3 Juin - 22:58


Grayson était toujours très consciencieux, lorsqu'il préparait une mission. Aucun détail n'était laissé au hasard. Chaque aspect était analysé sous tout les angles, vérifié et revérifié, selon toutes les possibilités possibles. Je vous laisse imaginer la préparation d'une mission, quand Monsieur est obligé de rester un mois entier sans rien d'autre à faire, que de ruminer et de penser à la mission suivante. Il s'y était donné corps et âme, si bien qu'aujourd'hui, il connaissait son sujet sur le bout des doigts. Il pourrait aussi bien écrire une thèse sur les énergies renouvelables si on lui demandait. Bien sur, on lui avait simplement demandé d'en connaitre suffisamment pour tenir une conversation correcte, qui n'éveillerait pas les soupçons, mais on est perfectionniste ou on ne l'est pas. Pour être honnête, la seule chose qu'il n'avait pas prévu pour cette mission, c'était la présence de Suren. Il avait imaginer toutes les coéquipières possibles, sauf elle. Quelque part, elle lui facilitait la tache, en dehors de son professionnalisme à toute épreuve. C'était tellement facile de paraître transi d'amour pour Elena, d'être affectueux et attentionné envers sa chère et tendre. Quelle excuse formidable pour la dévorer du regard! Bien sur, ça ne faciliterait pas son "retour à la réalité" une fois sa mission achevé, mais il aurait tout le temps d'y penser plus tard, seul et frustré de retour dans leur suite.

Pour le moment, Grayson avait une toute autre préoccupation. Ils établissaient leur premier contact avec Harrosh, il était essentiel de faire bonne impression, puisqu'ils devaient s'arranger pour manger côte à côte lors du dîner. C'était d'autant plus essentiel qu'il était accompagné par Miss Division, qui pouvait le tuer d'un instant à l'autre si elle le souhaitait. Avec un peu de chance, elle n'était pas encore habitué aux missions de terrains, et ne reconnaîtrait pas les deux agents surentraînés en face d'elle. C'était à espérer tout du moins.
Une fois les présentations faites, Damon entra directement dans le vif du sujet. "Je me suis laissé entendre dire que vous aviez de merveilleux projets en cours... Je ne vais pas passer par quatre chemins, je suis à la recherche de nouvelles idées à développer pour mon entreprise. Je suis persuadé que l'écologie représente notre avenir, peu importe ce qu'en pense notre gouvernement. Il leur fit un sourire appuyé, puis lança un regard tendre à Elena. Je peux vous procurer des fonds... tout dépend de votre projet bien sur. Les hommes partirent alors dans une conversation passionné, sur le dit projet. Une n-ième idée basé sur l'énergie solaire. Bof, pourquoi pas. Grayson n'était pas emballé, Damon l'était beaucoup plus!
La compagne de Harrosh, la fameuse Elsa, avait l'air totalement ailleurs durant toute la conversation. A chaque fois que Gray l'observait, elle avait l'air distraite, ailleurs. N'importe qui aurait prit ce comportement comme un profond ennui ou de l'impolitesse. Un agent vous aurait dit tout de suite que la demoiselle n'est pas encore habitué à l’oreillette, où un type passe son temps à vous envoyer des informations en permanence. Elle était définitivement nouvelle. Ce que le centrale leur confirmait d'ailleurs, puisqu'elle ne correspondait à aucune photo d'agent connu par la Corporation.

- Oh je suis désolé Elena, on doit terriblement t'ennuyer à parler business! Tu veux une coupe de champagne? Grayson se rapprocha alors de Suren, et lui susurra à l'oreille. Le sourire aux lèvres, on pourrait croire qu'ils échangeaient des choses intimes. A la place.. oh et bien la vérité est beaucoup moins glamour. "Sur ta gauche, celui qui s'occupe du buffet." Il lui fit alors un baiser sur la joue, pour parfaire leur couverture de jeune couple amoureux. C'était criant de vérité.

Petit à petit, chacun gagna sa place, si bien que leur groupe était l'un des derniers encore debout. Le dîner n'allait pas tarder. "Rester donc à notre table, nous pourrons parler de tout ça plus en détail." Damon sourit, ravi par la proposition. C'était tellement plaisant, quand tout marchait selon le plan prévu. Et puis c'était tellement rare! On dirigea donc tout le petit groupe sur une table ronde dans un coin de la salle. Elsa et Harrosh l'un à côté de l'autre, juste en face de Damon et Elena. Les deux autres vices président entre les deux "couples". Première étape de la mission: réussie avec succès, et sans encombre.

"Vous désirez quelque chose à boire?" Grayson leva les yeux vers le serveur. Oh mais comme le hasard fait bien les choses! Précisément celui que Grayson soupçonne être un agent de la division, comme c'est étrange!
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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyMer 6 Juin - 17:16

Laissant les hommes parler affaires, Elena souriait bien sagement, jetant de temps en temps des petits regards tendres à son fiancé, de temps à autres des oeillades polies vers leurs interlocuteurs. Cette conversation à laquelle rien n'obligeait Elena à prendre part était idéale. Idéale pour Suren, afin d'observer attentivement l'ambassadeur, Elsa, et tout ce qui pouvait bien se passer dans la pièce où se tenait la réception. Si quelqu'un avait un comportement suspect, en plus des agents de la Division déjà repérés par Grayson et Suren, il fallait l'ajouter à la liste. Si un discret laser rouge se pointait soudainement sur la poitrine de l'ambassadeur, signe qu'il était visé au sniper, il fallait s'interposer. Bref, à partir de maintenant, il fallait rester en alerte permanente, et Suren, pour l'instant, s'y prenait plutôt bien. Elle doutait que la Division opte pour l'exécution sommaire. Cela ferait trop "professionnel", et flanquerait probablement leur petite mise en scène de représailles des écologistes à la poubelle. Non, ils opteraient certainement pour quelque chose de plus "tape à l'oeil", qui attire l'attention, qui remue les foules et qui, surtout fait scandale. Histoire de couvrir le tout avec des tas d'articles de presse dès le lendemain. Pas compliqué d'imaginer les gros titres : "Des terroristes écologistes s'attaquent au gouvernement américain" et j'en passe. Il suffirait que la charmante Elsa sorte soudainement une arme de sa robe, l'abatte en se revendiquant des amis de mère Nature, et qu'on retrouve en prime des preuves -made in Division bien sûr- qu'elle était une militante active et désireuse de changer le monde en éliminant les grands méchants. Puis les autres agents s'occuperaient de son extraction, et c'était dans la poche pour eux.

« Oh je suis désolé Elena, on doit terriblement t'ennuyer à parler business! Tu veux une coupe de champagne ? » Ah, le serveur avait fait son retour en scène, apparemment. Elena sourit tendrement à son fiancé, puis pencha doucement son visage vers lui pour qu'il lui murmure quelque chose à l'oreille. Sa main s'était spontanément posée sur l'épaule masculine de son fiancé le temps de leurs petites messes-basses. Elle aurait presque pu rougir tant ce qu'il lui confiait était intime. Voyons, Damon, pas en public !... « Sur ta gauche, celui qui s'occupe du buffet. » Elle remarqua le regard appuyé d'Elsa dans leur direction, et se mordilla la lèvre pendant que Damon embrassait sa joue, pour parfaire leur petit manège de séduction et faire la femme émoustillée. Petit regard vers Harrosh, qui semblait trouver que ce Damon, en plus d'être intéressant d'un point de vue financier, avait du goût en matière de femmes (le regard de l'ambassadeur vers son décolleté n'avait pas échappé à Suren). La jeune femme laissa sa main sur le bras de son fiancé et fit mine de faire une "confidence féminine" à Elsa, mais suffisamment fort pour que tout le monde entende. « Il sait comment traiter une femme, n'est-ce pas ? » Les hommes rirent tous poliment : décidément, ce jeune couple était tellement agréable !

Grayson avait vraiment fait du bon travail : en quelques minutes à peine, il semblait avoir mis dans sa poche à la fois Harrosh et les deux vices-présidents. Tant mieux, l'heure du dîner avait sonné. Pendant ce temps, Suren réfléchissait toujours aux différents plans d'action possibles de la Division, et à la réponse que Gray et elle devraient adopter pour chacun d'eux. Peut-être qu'Elsa n'était pas celle sensée tuer l'ambassadeur, peut-être qu'elle n'était là qu'en "plan B", si jamais le premier plan tombait à l'eau. Elle semblait trop... jeune, trop "fraiche", trop inexpérimentée pour servir de plan A. Mais peut-être que c'était justement là son "test de passage", sa toute première mission. Son premier meurtre pour le compte de la Division. On est toujours intimidé, au départ, n'est-ce pas ? Suren ne se souvient plus... Elle ne pense pas avoir déjà été mal à l'aise, même lors de ses premières missions "spéciales". En tout cas, il faudrait retirer Elsa de l'équation. Vite, et discrètement. L'idée de l'instant "repoudrage de nez" entre femmes n'était peut-être pas si mauvaise, après tout. Il faudrait qu'elle attire Elsa loin de la foule, en tout cas. « Rester donc à notre table, nous pourrons parler de tout ça plus en détail. »

Suren profita du trajet jusqu'à la table pour détailler la tenue d'Elsa, s'attardant notamment sur ses courbes. « Le tissu de votre robe est vraiment divin. » La réponse importait peu, Suren voulait juste attirer l'attention de Grayson sur les plis caractéristiques de la dite robe, au niveau du décolleté, là où Elsa avait certainement du cacher son arme. Un petit calibre, bien sûr, histoire de rester discrète, mais c'était le genre de détail auxquels Suren était habituée, à force de devoir y penser elle-même, et qui ne pouvait plus lui échapper. Une fois installés, Suren vit le serveur désigné par Grayson approcher de la table. Elle l'observa attentivement, guettant le moindre faux pas, mais visiblement, la frappe n'était pas prévue pour tout de suite. Elsa fut la seule à ne pas regarder le serveur une fois qu'il fut à leur table, incapable de réagir spontanément en pleine mission. C'était vraiment une bleue. « Vous désirez quelque chose à boire ? » Et, d'un coup, un mot sauta à l'esprit de Suren : poison. Cela ferait un parfait plan A. Le serveur qui empoisonne le verre, en laissant "malencontreusement" des traces derrière lui, en utilisant un poison violent mais facile à détecter, afin que l'enquête de police soit facile, qu'ils remontent jusqu'à la trace et que, Ô scandale, un fanatique de l'écologie et terroriste à ses heures ait réussi à se faire engager pour servir à la réception. Ce qui replaçait Elsa en plan de secours... Suren fit un sourire charmant à sa comparse féminine, puis regarda son fiancé. Enfin, son partenaire. « Est-ce que c'est bien raisonnable ? » fit-elle d'une voix innocente. Un esprit sain dans un corps sain, non ?... Elle espérait surtout que Grayson en était arrivé à la même conclusion qu'elle. Ils ne pouvaient tout de même pas passer leur temps à se faire des messes basses dès qu'une nouvelle idée leur venait ! Mais Harrosh en décida autrement : « Voyons, ne soyez pas si sérieuse, très chère ! Amenez-nous une bouteille de champagne, merci. » demanda-t-il au serveur, qui tourna les talons pour s'en occuper. Ça y est, les choses commençaient à se corser...

« Très bien Monsieur l'Ambassadeur, je m'en remets à votre jugement ! » Puis elle se leva, toujours tout en sourire, et glissa un mot à l'oreille de son cher et tendre. « Ne bois pas. » Elle se redressa ensuite pour regarder la rouquine. « Messieurs, je laisse mon fiancé quelques instants entre vos mains... Rendez-le moi intact ! Mademoiselle, et si vous m'accompagniez une minute, histoire que nous parlions un peu entre femmes ? Je meurs d'envie d'en savoir plus sur le créateur de votre robe... » Les dés étaient jetés. Elle espérait avoir été convaincante, et surtout qu'en ce moment-même, Elsa recevait l'ordre à travers son oreillette de se lever pour suivre Elena jusqu'aux toilettes, histoire de ne pas éveiller les soupçons. Les regards de la brune et de la rouquine s'entrechoquèrent. Passa une seconde, puis une deuxième, une troisième... « Bien entendu ! » Bingo !

Les deux femmes s'éloignèrent ensemble vers les toilettes, laissant les hommes à table. En chemin, elles croisèrent le serveur, qui revenait avec la bouteille de champagne...

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Grayson T. Reeves
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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyLun 11 Juin - 22:46

Comptine D'Un Autre: L'Apres Midi by Yann Tiersen on Grooveshark
Grayson avait vu le regard de Harrosh s'attarder un peu trop sur Suren, ou sur Elena. Peu importe à vrai dire. Admirer le corps d'une femme est une chose, la déshabiller du regard en est une autre. Harrosh faisait définitivement parti de la seconde catégorie. Son regard était insistant, voire même offensant. Damon n'aimait pas ça. Grayson non plus. Il était accompagné non? Par une très belle femme qui plus est! Il avait même payer pour, alors qu'il rentabilise son investissement, au lieu de s'intéresser à la fiancée d'un autre! Oui Damon est terriblement jaloux et possessif. Grayson... on se fiche éperdument de ce que pense Grayson pour le moment, en dehors de la réussite de cette mission. Il soupçonnait Harrosh d'être plus intéressé par les courbes d'Elena que par son offre de financement, ce qui constituait, d'une certaine façon, le seul point positif de la situation. Bien heureusement, les deux vices-présidents étaient beaucoup plus respectueux. Dans le cas contraire, Damon, Grayson, peu importe lequel des deux, aurait été de bien moins bonne humeur.

« Est-ce que c'est bien raisonnable ? » Bien sur que non, ça ne l'était pas. Un agent de la division infiltré dans les cuisines, représentait un des pires scénarios possible pour nos deux agents de la Corporation. Ils ne pouvaient pas vérifier personnellement chaque plat. Tout, absolument tout ce que qu'Harrosh allait manger, allait devenir une source d'angoisse. Ils pouvaient tout empêcher. Un sniper, une bombe quelconque, n'importe quoi! Mais face à du poison, il n'y avait rien à faire. Pas seulement dans le champagne qu'Harrosh avait commandé, hélas. En plus d'avoir un faible pour la boisson, l'homme était un bon vivant, qui ne se privait jamais d'un bon repas. Un vrai cauchemar. Au moins Suren avait réussi à éloigner la menace "Elsa" pour un moment.

"Votre fiancée est vraiment charmante, Monsieur Smith. Vous êtes un homme chanceux" lui avait glissé à l'oreille un des deux vices-président, une fois les femmes parti. Damon sourit, le regard rivé sur les deux charmantes demoiselles qui s'éloignaient. "Vous n'avez même pas idée. Elle est aussi surprenante qu'elle est magnifique." Hm reprend toi Grayson voyons! Ce n'est pas le moment! D'autant plus qu'il n'est pas seul, en dehors des trois hommes présent à la table, à écouter la conversation. Un des Geek du QG de la Corporation écoute attentivement le moindre mot prononcé. Autant évité de paraître "trop" convaincant. Bien heureusement, Harrosh remis sur le tapis le sujet "énergie solaire". Pas pour longtemps cependant, le serveur revenait, avec la bouteille de Champagne demandé par Mr l'ambassadeur. Déjà ouverte, on avait pu mettre n'importe quoi dans cette bouteille. Ce qui donna une idée à Grayson.

Le serveur arrivait à leur table, quand Damon recula sa chaise et se leva, cognant en même temps le serveur. Son plateau, ainsi que la bouteille tombèrent au sol. La bouteille se brisa, et tout le liquide se déversa sur le parquet. "Oh mon dieu je suis désolé je ne vous ai pas vu arrivé!" Damon se confondait en excuse auprès du serveur, infiniment désolé de l'avoir bousculé, et de l'avoir aspergé de Champagne par la même occasion. Il l'épongea avec sa serviette, vraiment confus et gêné par la situation. Bien sur, Gray en profita pour poser discrètement un mouchard au serveur. De cette façon, la Corporation allait être fixé sur son identité. "Ne hum.. ne vous en faite pas, ce n'est rien. Je vous fait apporter une autre bouteille tout de suite." Je vous fait apporter, et non pas je vous apporte. C'était sans aucun doute un progrès. Ils étaient débarrassé de cette menace potentielle, au moins pour l'apéritif. Malheureusement, Gray n'allait pas pouvoir renverser chaque plat destiné à Harrosh. Il n'avait pas été très discret, en attestait tout les regards qui s'étaient braqués sur lui. Grayson n'était jamais vraiment discret de toute façon, dans toute les situations de ce genre. Les seules idées qui lui venaient, était souvent les plus bruyantes et les plus tapes à l'oeil. Refaire ce petit numéro était absolument proscrit. Ils allaient, avec Suren, devoir trouver autre chose pour la suite. Damon se rassit, et poursuivit sa conversation comme si de rien n'était.

"Tu devrais écouter ça Gray. On dirait que tu avais vu juste." Dans l'oreillette, Grayson écoutait maintenant la conversation du serveur en direct. Il devait également avoir une oreillette, car Gray n'entendait que la moitié de la conversation. "Ce con a tout fait foirer [...] oui je sais je sais, pas la peine de me le dire[...] Je ne pense pas qu'elle soit prête [...] Je peux m'en charger à sa place..." La suite ne faisait que confirmer ses doutes. Grayson supposait que Suren entendait la même chose de son côté, et qu'elle interprétait les choses de la même manière que lui. "Elsa", ou quel que soit son véritable nom, allait entrer en scène. "Vous allez bien Mr Smith?" lui demanda Harrosh.
"Excusez moi je suis distrait. Je ne me suis pas encore fait au décalage horaire. Mais je vous en prie, appelez-moi Damon."


Dernière édition par Grayson T. Reeves le Jeu 12 Juil - 11:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyMar 3 Juil - 14:12

Les deux jeunes femmes avaient quitté la salle principale dans laquelle se tenait la réception pour rejoindre les toilettes des Dames. Il fallait traverser un petit couloir avant d'y parvenir, et c'est à ce moment-là que Suren entendit une bonne nouvelle dans son oreillette : « Grayson a réussi à renverser le champagne et à placer un micro sur le serveur. » Parfait ! Suren, étrangement lorsqu'on la connait, eut presque envie de sourire. Là, comme ça, spontanément, juste parce qu'ils avaient repris l'avantage dans le déroulement de la mission. Ou peut-être parce que c'était grâce à Grayson que l'avantage leur appartenait. Elle ne savait pas trop. Elle ne savait pas, mais cela l'agaçait, la déstabilisait. Qu'est-ce que c'était que ce genre de pensée, là, en plein milieu d'une opération délicate ? Non seulement ce n'était pas le moment, mais en plus cela ne lui ressemblait pas. Pas du tout. Maintenant qu'elle y réfléchissait, elle semblait toujours avoir un comportement légèrement inhabituel, lorsqu'elle était en mission avec Gray. Plus détendu, peut-être ? Plus familier. Peut-être était-ce tout bêtement parce qu'elle n'en était pas à sa première mission avec lui. Mais c'était également le cas avec d'autres agents, et pourtant cela n'avait aucun impact sur son attitude. Non, c'était quelque chose de différent et... « Suren écoute ça : "Ce con a tout fait foirer [...] oui je sais je sais, pas la peine de me le dire[...] Je ne pense pas qu'elle soit prête [...] Je peux m'en charger à sa place..." Cela la sortit de ses pensées. Un peu de concentration, bon sang ! D'ailleurs, Elsa et elle arrivaient aux toilettes. Reprend-toi Suren, reprend-toi !

Elle regarda calmement Elsa pousser la porte d'entrée des toilettes des Dames et la suivit à l'intérieur. Analyse de la situation. Ils avaient la confirmation que le serveur repéré par Gray était bien un Division qui devait servir de plan A. Gray avec son petit tour de passe-passe, avait brillamment réussi à l'avorter, mais maintenant, on passait au plan B, qui n'était autre qu'Elsa. Mais le serveur restait en activité, prêt à prendre les choses en mains s'il le fallait. Suren avait vu juste à propos de la rouquine : c'était une jeune encore inexpérimentée. Son propre collègue ne lui faisait pas confiance. La confiance... Suren avait du mal avec la confiance, en général. Son côté perfectionniste la poussait à vouloir tout vérifier elle-même pour éviter les bourdes. Mais quand il était question de Grayson, cela changeait. Oui, elle lui faisait certainement confiance. Est-ce que c'était pareil de son côté ? Est-ce qu'il serait prêt à s'en remettre à elle, tout comme elle sentait qu'elle pourrait très bien s'en remettre à lui ? Pour la réussite d'une mission ? Et pour sa vie ?

Suren serra la mâchoire. Est-ce que c'était la champagne qu'elle avait bu qui lui montait à la tête et la faisait divaguer comme ça ? Possible. Elle avait envie de se gifler elle-même. L'heure n'était pas aux pensées de ce genre-là. Et dire qu'à la Corporation, on la voyait comme une professionnelle de haut niveau, imperturbable peu importe les circonstances ! Quelle plaisanterie. A écouter ce qui se passait dans sa tête en ce moment, on aurait pu croire à l'amourette d'une jeune fille en fleur. Pathétique.

Dans les toilettes, il y avait une autre femme en train de se laver les mains. Et les deux cabines de la pièce étaient vides. Elsa tourna la tête vers Suren. Est-ce qu'elle recevait des ordres dans son oreillette, en ce moment ? Est-ce que la Division voulait éliminer Elena, la trouvant peut-être trop étrange, trop dérangeante pour le restant de leur mission ? Pourtant, Suren ne pensait pas avoir fait de faux pas laissant croire qu'elle était un agent sous couverture. Mais peut-être qu'Elsa avait besoin d'un "otage" pour l'exécution de son plan, et qu'elle avait jeté son dévolu sur Elena, une frêle jeune-femme qui serait sans doute facile à maîtriser. Que tu crois, Elsa, que tu crois... En tout cas, il était très clair à l'attitude d'Elsa qu'elle ne comptait pas laisser sortir Elena d'ici libre de ses mouvements (ou tout simplement en vie). Elena sourit. « Les hommes et leurs conversations... Nous sommes parties pour une longue soirée vous et moi, n'est-ce pas ? » Elsa lui rendit son sourire. Et à la façon dont les deux femmes se regardaient dans les yeux, leurs intentions étaient très claires : elles attendaient que la femme qui se lavait les mains quitte la pièce. Est-ce qu'Elsa avait compris ce qui se passait dans la tête d'Elena ? Est-ce qu'elle avait compris que le regard de Suren signifiait exactement la même chose que le sien : dès que nous sommes seules, je t'égorge ? En tout cas, ce qui se passait dans ces toilettes était la parfaite démonstration du sourire hypocrite féminin par excellence : la rouquine et la brune s'observaient, en apparences calmes et tout sourire, presque complices. La femme qui n'avait rien à voir avec tout cela se sécha les mains. Puis elle leur fit un signe poli de tête, s'approcha de la porte... La passa... Referma derrière elle. On attendit une seconde qu'elle s'éloigne. Puis une deuxième, histoire d'être sûres qu'il n'y aurait témoin.

Elsa plongea sa main dans son décolleté pour s'emparer de son arme, mais avant de pouvoir l'en sortir, le talon aiguille de Suren se planta dans la chair de son bras, l'obligeant à lâcher prise sur l'arme, qui glissa sur le sol. A voir le regard choqué d'Elsa, elle ne se doutait pas qu'Elena pouvait être aussi souple et réactive. Et surtout, que c'était une agent comme elle. Elle eut un petit cri, de surprise et de douleur, alors que son poignet se mit à saigner. A l'autre bout de la salle, Grayson pouvait certainement entendre dans son oreillette quelqu'un lui dire qu'aux toilettes, le combat avait commencé. Ou carrément entendre le combat lui-même en direct. Elsa s'empara d'un porte savon en marbre et voulut le jeter à la figure de Suren, qui l'évita de peu ; l'objet explosa contre le mur dans son dos. Et le combat au corps à corps commença pour de bon. Suren visait les points vitaux, frappant du plus efficacement qu'elle le pouvait. Mais Elsa se défendait bien, bien que sa technique soit vraiment celle d'une débutante. Elle parvint un moment à envoyer valser Suren contre le marbre des lavabos, ce qui la fit tousser sous le choc, mais elle attrapa bien vite Elsa par les cheveux pour entraîner sa tête jusqu'à un genou pointé dans sa direction. Elsa avait maintenant les dents en sang. A l'autre bout de la salle, le serveur de la Division avait du lui aussi être informé que quelque chose se passait de travers dans les toilettes. Il fallait faire vite. Suren redoubla de force et prit Elsa au corps pour l'envoyer valser à son tour dans la porte d'une de cabine de toilettes. Elsa eut visiblement le souffle coupé par l'assaut, mais il s'avère que c'était une vraie tigresse qui avait décidé de ne pas se laisser faire : entraînement de la Division oblige. Suren lui mit un coup de poing au ventre, mais Elsa parvint à la faire basculer pour la plaquer au sol, ses mains autour de sa gorge. Suren sentait son cou enserré entre ses doigts, et elle avait beau remuer, essayer de se dégager, rien à faire. Et d'un coup, quelque chose d'inattendu se produisit : Elsa sortit une petite capsule, de la taille d'un comprimé, de sa robe et le glissa dans la bouche de Suren, bien qu'elle lutta pour ne pas l'avaler. Elsa la força, et Suren n'eut pas d'autre choix que de déglutir. Qu'est-ce que c'était ? Surement le même poison qu'ils avaient utilisé dans le champagne. Une sorte de ration de "secours". Suren sentait l'air lui manquer, car Elsa serrait toujours son cou. Elle tentait toujours de se débattre, griffant, gesticulant, mais rien à faire. Et, peu à peu, elle sentit le poison lui brûler lentement l'intérieur de la gorge. Elle avait beau lutter, elle ne voyait pas comment se sortir de cette situation.

Elle voyait le regard d'Elsa se plonger dans le sien. Et d'un coup, cela lui sauta aux yeux : Elsa avait peur. C'était une bleue, une bleue qui s'apprêtait à commettre son premier assassinat pour la Division. Et Suren allait se laisser faire ? Elle allait vraiment perdre contre elle ? Non... Hors de question ! D'un violent coup de bassin, elle parvint à renverser Elsa sur le côté. Suren n'avait plus d'air, et sentait son estomac et sa gorge brûler littéralement. Mais, à ce moment-là, elle ne réfléchissait plus. C'était son corps qui bougeait tout seul, comme un réflexe. À une vitesse déconcertante, elle lança son bras dans la direction du pistolet resté sur le sol, et elle vida le chargeur entre les deux yeux d'Elsa, à bout portant. Elsa, le crâne défoncé et en sang, tomba en arrière, morte. Dans son oreillette, Grayson avait certainement pu entendre les coups de feux. Mais qui les avait tirés, sachant que Suren n'avait pas d'arme sur elle ce soir ?

Suren, de son côté, se précipita le plus vite possible vers des WC et se fourra deux doigts dans la gorge pour se faire vomir et tenter d'éliminer le poison. Elle avait du sang d'Elsa partout sur le visage. Et elle avait beau vomir et éliminer suffisamment de poison de son organisme pour ne pas mourir tout de suite, elle se donnait une demie heure tout au plus avant de faire un arrêt cardiaque. Une demie heure... Une demie heure, c'était amplement suffisant. Suffisant pour terminer la mission, et puis... Pour s'en remettre à Gray. Elle se releva et alla se regarder dans le miroir. Elle fit couler l'eau en abondance pour se passer un coup d'eau sur le visage. L'eau fraîche lui fit du bien, lui remit les idées en place et lui permit d'enlever le sang d'Elsa. Elle prit une grande inspiration... « Ici Suren... J'ai besoin d'une équipe d'extraction dans les toilettes pour femmes. Un cadavre, une arme, nettoyage du sang et des empreintes. Et apportez moi une robe. Vous avez une minute, magnez-vous. » La Suren qu'on connait était de retour, autoritaire, précise et déterminée. On sentait néanmoins dans sa voix qu'elle était essoufflée, et à la Corporation, on avait certainement du retenir son souffle également avant d'avoir la confirmation que c'était bien elle qui avait remporté le combat.

Une minute plus tard, l'équipe d'extraction était sur place, à tout nettoyer et à sécuriser le lieu. On voulut apporter des soins à Suren pour le poison, mais elle refusa, car cela demanderait trop de temps, et que la mission n'était pas terminée. « Je ne peux pas laisser Gray seul sur le terrain. Elle finit de laver le sang sur elle, prit la robe qu'on lui tendait, similaire à la première, et l'enfila sans se préoccuper que l'équipe la voit en sous-vêtements. Elle se recoiffa rapidement, bu de grandes goulées d'eau pour faire passer la brûlure qu'elle avait au ventre et dans la gorge, et deux minutes plus tard, elle put sortir des toilettes.

En arrivant, belle comme si rien ne s'était passé, elle plongea son regard dans celui de Grayson. Dans une demie-heure environ... Sa vie serait entre ses mains. Mais cela irait. Elle lui faisait confiance. Elle n'avait pas besoin de s'en préoccuper maintenant. Alors elle lui sourit. Sincèrement, spontanément.

« Monsieur l'Ambassadeur, Elsa vous prie de l'excuser, elle ne se sentait pas très bien. Je crois qu'elle ait allée se rafraîchir à l'extérieur. »
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MessageSujet: Re: « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson   « Tout commence à Paris » (N. Spain) & Grayson EmptyJeu 12 Juil - 13:24

Spoiler:

Le seconde bouteille de champagne fut apporté à peine quelques minutes plus tard, par un serveur différent du premier. Voila qui était rassurant, d'autant plus que la bouteille avait été ouverte sous leurs yeux. Aux premiers abords, ce serveur n'avait pas l'air de présenter le moindre danger. Grayson restait vigilant cependant. Il l'avait à l'oeil, en d'autres mots.

Une fois tout les hommes servis, Grayson reprit la parole, s'adressant à Harrosh. "Les Etats-Unis ne vous manquent-ils pas, parfois? Je présume que l'Inde est un pays magnifique, bien que je n'y sois jamais allé, mais le dépaysement doit être assez brutal." C'était faux, mais allez expliquer à cet ambassadeur que lors de votre dernier séjour en Inde, vous avez exécuté une bonne douzaine de personnes, pour le bien d'une mission totalement illégale. Le but était de gagner sa confiance, pas de le terroriser.
Visiblement Grayson avait entraîné son interlocuteur sur un terrain qu'il appréciait tout particulièrement puisqu'il était parti dans un discours interminable, que Grayson entrecoupait régulièrement de "Mon Dieu", "Effectivement", et de tout type d’acquiescements qui encourageait Harrosh à continuer son récit. En vérité, il ne l'écoutait qu'à moitié, beaucoup plus intéressé par ce qu'on lui indiquait à l’oreillette. Il n'entendait pas ce qu'il se passait du côté de Suren. En revanche, il avait le droit à tout les commentaires venu de leur QG. Grayson ne s'en faisait pas pour Suren. Après tout, elle était très expérimenté, et terriblement efficace. Elle ne ferait qu'une bouchée d'Elsa, petite bleue qui avait encore besoin d'un chaperon lors de ces mission. L'échange avait l'air d'être assez musclé cependant.

Puis plus rien. Il n'entendait plus personne, hormis Harrosh évidemment, qui s'épanchait sur les spécialités culinaires indienne. Le QG d'ordinaire si bavard, et si prolixe en commentaires, n'émettait plus un son. On aurait pu entendre une mouche voler. Puis une voix inquiète lui indiqua: "Il y a eu des coups de feu. Aucune idée de qui ils proviennent." Grayson, le teint blême, ne décocha plus un mot. Suren n'avait pas d'arme à feu sur elle. C'était donc de l'arme d'Elena que ces coups de feu provenaient. Ca s'annonçait mal. Gray n'aimait pas ça du tout. Fierté oblige, il ne l'avouerait jamais, mais à cet instant précis, le jeune homme était très inquiet pour sa coéquipière. Trop en réalité. Lui d'ordinaire très détaché, se moquait bien du sort de ces collègues. Mourir en mission faisait parti des risques du métier. Ils en étaient tous très conscient, Grayson le premier. Alors pourquoi est-ce que ça le touchait autant bordel?! Il fronça les sourcils, en colère contre lui-même, l'envie furieuse de casser quelque chose. Il se devait de rester calme, et de faire bonne figure pourtant. "Vous allez bien Damon? Vous êtes très pale..." Harrosh le sortit de sa rêverie. Il lui sourit difficilement, arrivant à peine à paraître aimable. "Oui ne vous inquietez pas... tout va bien."

La voix de Suren lui arriva alors à l'oreille. « Ici Suren... J'ai besoin d'une équipe d'extraction dans les toilettes pour femmes. Un cadavre, une arme, nettoyage du sang et des empreintes. Et apportez moi une robe. Vous avez une minute, magnez-vous. » Grayson laissa échapper un soupir de soulagement. La minute précédente lui avait paru durer des siècles. Il était maintenant beaucoup plus détendu. D'autant plus que la menace Elsa, qui lui avait fichu une trouille monstre avec son putain de flingue, était maintenant éliminé. Le souci - car bien sur une menace en moins signifie de nouvelles emmerdes qui vont leur arriver dessus - c'est que leur couverture était maintenant grillé auprès de la Division. Le serveur revenait donc dans la course pour éliminer Harrosh. Il n'hésiterait pas à tuer Grayson ou Suren, par la même occasion. Mais quel plaie cette division!

Suren revenu, il lui sourit avec la même spontanéité. Il n'avait jamais été aussi heureux de la revoir, après la frayeur qu'elle lui avait faite. Plus jamais! Il lui interdisait formellement de lui faire peur comme ça une seconde fois... Seconde fois qui allait venir plus tôt que prévu, mais revenons en à nos moutons. Il était trop dangereux de passer le reste du repas ici. Monsieur l'ambassadeur avait certes des obligations, mais il allait devoir les contourner. Dans l'idéal, nos deux agents ne devaient pas révéler leur identité, sauf en cas de danger. Avec une morte sur les bras, le plan B s'imposait... déguerpir d'ici et en vitesse! Grayson tourna alors son petit moment de faiblesse de tout à l'heure à son avantage.
Damon se rapprocha de l'oreille d'Elena, et lui dit, sur le ton de la confidence, mais tout de même assez fort pour se faire entendre par ses voisins:

- Je suis désolée ma chérie, je sais que tu voulais rester, mais je me sens mal. Je bien peur d'avoir attraper quelques chose. et un regard de chien battu pour couronner le tout.

Au risque de passer pour une mauviette, Grayson était tout à fait crédible.


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