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NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞

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Genesis E. Oak-Meadow
Genesis E. Oak-Meadow

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etat civil: célibataire
métier: agent de la corporation, infiltrée à la NSA
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NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  Empty
MessageSujet: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyLun 23 Avr - 21:59

Je m'avançai vers le bureau dans lequel je venais d'être convoquée. Convoquée, putain j'avais l'impression d'être de retour au lycée. Je m'étais disputée avec un camarade et maintenant il était temps que nous soyons punis par le principal. Ridicule. Perte de temps. J'étais plus qu'énervée. Finalement peut être qu'il n'y avait pas de raison à ce que la Division ai tenté de tuer ce type. Pas besoin de raison pour avoir envie de l'étrangler. C'était à croire qu'il cumulait tous les défauts du monde à lui tout seul. Il était de mauvaise foi, misogyne, agressif, grognon, la sympathie incarnée quoi. Nikolaï, ravie de vous rencontrer. Je l'avais senti au moment même où j'avais posé les yeux sur lui. Que ça allait être difficile. En même temps on pouvait aussi sentir d'autres choses bien différentes en posant les yeux sur lui, il serait mentir que de dire qu'il était désagréable à regarder. Mais nous y reviendrons plus tard. Pour l'instant j'étais énervée, il avait encore sous entendu que j'étais une incapable, je m'étais encore énervée, bref la routine. J'étais un genre de fille assez particulier aussi, ça j'en avais conscience. J'avais du mal à me … Canalyser. J'étais ici pour gagner sa confiance, me rapprocher de lui, comprendre certaines choses, peut être aurait-il fallut pour ça que je m'en rapproche non ? Je me promis d'y repenser. Et de faire un effort. J'étais coincée avec lui pour un moment, apparemment. « L'un d'entre vous peut me dire quel est le problème ? » J'avais levé les yeux au ciel. Imogen Fitzpatrick, dite Patty même si j'avais encore un peu de mal à utiliser ce diminutif personnellement, n'étais pas le genre de femme avec laquelle on avait envie de plaisanter. Pas même moi, et pourtant j'étais du genre à essayer avec pratiquement tout le monde. Plaisanter, me payer la tête, c'était des domaines dans lesquels je m'y connaissais, dans lesquels j'excellais. Et pourtant l'idée de m'étais pas encore venu d'essayer de me payer la tête de la directrice de la NSA. Malgré tout je tenais à ma vie. Et peut être un peu à ma couverture, à vrai dire. Parce que oui, Patty était au courant que mon prénom n'étais pas Liberty, ou du moins elle devait s'en douter, comme elle savait que j'étais tout sauf une bleue de la NSA. Comme elle savait que je travaillais pour la corporation. Twain ne m'avait pas dit plus que ça avec ses relation avec celle qui était devenue ma nouvelle et temporaire directrice. Quand à Patty, lors de notre première rencontre, elle n'avait pas été très loquace non plus... Elle avait jeté un œil à mon dossier, crée de toute pièce par Twain, avant de relever les yeux vers moi. « Liberty. Ou peut être que vous préférez Mlle Chase ? Non ça sera Liberty donc. » A son ton j'avais compris qu'elle n'était pas réellement dupe, mais qu'elle n'espérait pas en apprendre plus à ce sujet. « Je ne sais pas réellement quoi penser de vous Liberty. Et quelque chose me dit que je ne saurez jamais fixée. Mais n'oubliez pas quelque chose, ici c'est moi qui commande. Vous prenez vos ordre de moi, et vous y obéissez. A tous. » J'avais acquiescé. J'avais compris. Ce qu'elle m'avait demandé était légitime. Je ne dit pas que je comptais m'y plier avec bonne humeur et surtout bonne foi, mais je m'y plierai. Tant que ça restais dans le domaine de raisonnable, bien entendu. J'étais pas une jolie petite marionnette. « Une dernière chose Liberty. Au moment ou je dis stop, c'est finis. On arrête. Ne vous avisez pas de lui faire du mal... » J'avais esquissé un sourire. « Reçu cinq sur cinq. Vous n'avez rien à craindre de moi. »

J'étais donc arrivée dans le bureau de Patty, était Nikolaï était déjà présent. Tant mieux, je détestais attendre. J'étais pas le genre de personne qu'on faisait attendre sans en subir la mauvaise humeur. Je pouvais être adorable, quand je le voulais, bien sur. Mais je le voulais rarement. Et certainement pas maintenant. « Il n'y a aucun problème madame... » Elle m'avait regardé avec cet air sur le visage qui voulait dire "on ne me la fait pas à moi celle la jeune fille". Et pourtant je disais la vérité. Il n'y avait aucun problème. Aucun problème qui ne vienne de moi. Je levai les yeux sur Nikolaï. Il ne pouvait pas en dire autant. Caractère de cochon.

Mais la directrice de la NSA, ma directrice en ce moment donc, avait finit par nous congédier tous les deux, nous disant que cela ne devait plus se reproduire. A mon avis elle rêvait. Il n'avait pas fini de me traiter comme une moins que rien, je n'avais pas fini de m'énerver et de le remettre à sa place. Nous laisser partir tranquillement comme ça ? Non ce n'était pas exactement ce qu'elle avait fait.. Elle avait aussi décidé de me bouffer ma soirée, voir ma nuit entière.

Voilà comment à 23h56, je m'étais retrouvée coincée dans une voiture avec Nikolaï, côté passager. A attendre, attendre patiemment garée devant un immeuble à Adams Morgan. A attendre depuis deux heure qu'un brave type veule bien sortir de chez lui. Wharf, que c'était excitant. Heureusement que je faisais pas réellement ce métier. Comme si on avait pas d'autre choses à foutre, un samedi soir que de prendre racine devant l'appart d'un... Quoi, petit Dealeur ? Double wahou. Quelle perte de temps. Pourquoi j'avais accepté cette mission ? J'aurais pu être en train de faire une réelle opération pour la corporation.

Quoi qu'il en soit jamais pas réellement suivi tout ce qu'on m'avait raconté. Juste que j'étais de corvée de passer la soirée avec Nikolaï, et croyez moi, c'était une corvée, une vraie. Coincée dans une voiture, pas particulièrement spacieuse ça va de soi. J'avais reculé mon siège au maximum pour pouvoir étendre mes jambes, mais j'avais toujours l'impression que je venais de passer les deux heures précédentes dans un rouleau compresseur. Deux heures à presque pas parler, j'en étais venue à compter les gouttes de pluie qui tombaient sur le pare-brise, l'heure était grave. Je repensai à ce que je m'étais dit plus tôt dans la journée, si je voulais entamer un réel dialogue avec Nikolaï, c'était peut être le moment idéal non ? M'étirant rapidement les bras vers le haut avant de les laisser retomber le long de mon corps, je l'avais détaillé un instant. Oui, il était vraiment tout sauf désagréable à regarder. Et laissez moi vous dire que côté hommes je m'y connaissais. Je n'avais eu qu'une seule période stable dans ma vie amoureuse. Et c'était Ahane. Shane dont la pensée était encore douloureuse pour moi. On ne peut pas vraiment dire que j'avais de type, Shane était aussi brun que Nikolaï blond, mais comme avec lui, j'avais ressentit quelque chose de spécial la première fois que je l'avais rencontré. Il me plaisait. Oui, certes il me plaisait. Et vous ne m'entendez jamais l'admettre à voix haute, mais ce côté un peu macho voir carrément misogyne y était surement pour un peu. Mais il pouvait m'énerver à un point, alors que Shane était bien la seule personne qui ait jamais réussi à me poser, et à m'attendrir. Nikolaï m'énervait, il m'agaçait, mais bon sang qu'est ce qu'il avait comme sex-appeal. Mais puisque je m'étais décidée à améliorer nos relations, le mater risquait de ne pas suffire. Il allait falloir que je lui parle aussi. Pourtant moi ça m'allait. « On va rester comme ça jusqu'à quelle heure ? » J'avais tourné mon regard vers lui. Lui qui fixait l'appartement depuis deux heures avec une motivation que je ne pouvais que respecter. « Non pas que j'ai mieux à faire que de rester toute la nuit dans cette voiture avec toi, non, juste pour avoir une petite idée. » Non en fait si, j'avais mieux a faire, mais au moins l'occasion était bonne. J'étais en mission pour la corporation avant tout, ne l'oublions pas. Alors si je devais passer une minute de plus ici, autant en profiter. J'avais complètement abandonné la contemplation Ô combien intéressante de la porte d'un appartement pour me tourner complètement vers Nikolaï. Au moins ici, il était coincé avec moi. Il ne pouvait pas me refiler à quelqu'un d'autre. « J'me disais que si on était encore coincés ici pour un moment autant en profiter pour essayer de faire ce qu'elle veut qu'on fasse. Apprendre à coexister pacifiquement. En commençant par apprendre à se connaître. » Si après ça on venait me dire que je ne faisais pas d'efforts...
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H. Xuan Lê-Khiêm
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyJeu 26 Avr - 10:00

Genesis & Nikolaï
TO JOIN THE BLACK PARADE Ҩ Do or die, you'll never make me, because the world will never take my heart, go and try, you'll never break me, we want it all, we wanna play this part, I won't explain or say I'm sorry, I'm unashamed, I'm gonna show my scar ; Give a cheer for all the broken, listen here, because it's who we are, I'm just a man, I'm not a hero, just a boy, who had to sing this song.
gifs © almostmockingjay • codage © yumita • musique welcome to the black parade, by my chemical romance


    « Franchement Patty, vous savez que je ne remet jamais en cause vos décisions, mais avouez que là ... » Il avait levé les yeux au ciel, même pas besoin de terminer sa phrase elle avait très bien compris où il venait en venir, ce n'était pas la première fois qu'il tentait de lui faire entendre raison. « Et ma réponse n'a toujours pas changé. » Nouveau geste d'exaspération, après quoi notre homme avait fait quelques pas en travers de la pièce, cachant mal son énervement à ne pas faire accepter son point de vue. Malheureusement pour lui Imogen Eleanor Fitzpatrick était encore plus têtue que lui, et ce n'était pas peu dire. « Mais on a pas besoin d'elle, je dois en permanence trouver de quoi l'occuper pour qu'elle ne soit pas toujours dans mes pattes. » Impassible, Patty le regardait s'agiter dans tous les sens, assise derrière son bureau, l'observant de façon presque scientifique « L'équipe a été créée pour fonctionner à quatre agents, vous le savez vous étiez là quand elle a été montée, pour le moment vous n'êtes que trois, la recrue Hawthorne ne pouvant pas être prise en compte ... Par conséquent l'agent Chase est loin d'être de trop. » Elle marquait un point, depuis quelques temps l'équipe était en sous-effectif, devant normalement être composée de deux binôme. L'autre binôme avait été dissous l'année précédente, et en attente de trouver leurs remplaçants Nick et Garrett avaient opérés aidés d'agents 'flottants' ne permettant pas de donner à l'unité la cohésion dont elle avait besoin. « Pour un agent avec du bagage oui, mais une agent inexpérimentée nous ralenti plus qu'autre chose, elle n'a pas l'expérience qu'on peut avoir Garrett et moi, elle n'a pas notre recul ... » Le ton de Nikolaï maintenant se faisait plus insistant, personne n'aurait pu ignorer à cet instant qu'il chercherait toutes les excuses possibles pour se débarrasser de Liberty Chase, il n'en voulait pas dans son équipe, et il n'en voudrait jamais. « L'expérience c'est avec vous qu'elle l’acquièrera. Désolé monsieur Mikhaïlov mais je ne reviendrai pas sur ma décision, vous allez devoir composer avec l'agent Chase, et de l'un et de l'autre j'attends un peu plus de coopération, d'ailleurs je l'ai convoqué également, elle devrait arriver. »

◮ ◮ ◮ ◮ ◮


Planquer avec Liberty Chase. Ce n'était même pas une punition, c'était carrément un cauchemar, rien que l'idée de rester des heures coincé avec elle dans une bagnole le mettait dans un état inqualifiable. Cette fille était une plaie et Patty semblait prendre son pied à la regarder lui gâcher la vie, il ne savait pas de quoi au juste elle essayait de le punir ou quelle leçon elle espérait lui faire tirer de tout ça, mais pour l'heure la situation avait surtout tendance à lui courir sur le haricot, et pas qu'à lui d'ailleurs ... Assise sur le siège passager, une main crispée sur sa ceinture de sécurité comme si elle craignait de se crasher à tout moment, Liberty Chase ne semblait pas de meilleure humeur que lui. La soirée promettait d'être diablement délirante. Tout ce qu'il avait retenu finalement de leur convocation croisée dans le bureau de Patty c'était que Liberty n'était cela dit pas assez stupide pour s'opposer à celle qui l'avait engagé ; Elle avait donc un minimum de jugeote, tout n'était peut-être pas perdu. Et lorsque Patty les avait sermonné à coups de « L'un d'entre vous peut me dire quel est le problème ? » elle s'était contentée de répondre de ce ton faussement neutre « Il n'y a aucun problème madame ... » Ouais, cette greluche était surtout une sacrée comédienne, et Nick lui n'était certainement pas dupe. Mais après tout il n'y avait pas de quoi s'étonner, pour se retrouver catapultée comme ça au Pentagone alors qu'on savait à peine astiquer son insigne il fallait bien avoir certains talents pour la comédie et la persuasion. Il n'arrivait simplement pas à comprendre comment Patty avait pu en arriver à accepter une pistonnée dans l'unité, elle n'était pourtant pas le genre à se laisser influencer où à accepter d'être corrompue pour quoi que ce soit ... Y'avait un truc, il ne savait pas quoi mais il y avait un truc, et ça aussi c'était quelque chose qui avait tendance à profondément l'énerver.

Adams Morgan. Nick n'aimait pas planquer dans ce quartier, tout d'abord parce qu'il y vivait et ensuite parce qu'il n'abritait que de petits poissons, des petites frappes d'un intérêt souvent plus que minime dans leurs enquêtes ; Les gros poissons on les trouvait plutôt du côté de Georgetown et de Capitol Hill, c'est fou le nombre de personnalités politiques qui auraient du souci à se faire si les agences gouvernementales balançaient tout ce qu'elles avaient à leur sujet. Bref, tout cela pour dire que là aussi Patty semblait avoir tout prévu, sachant très bien que leur soirée à planquer devant cet immeuble miteux serait d'un ennui des plus mortel ... Sans doute espérait-elle les obliger ainsi à nouer une sorte de dialogue, ou une autre connerie du même genre, mais tandis qu'il conduisait à vive allure sur le freeway Nick s'était promis de ne certainement pas tomber dans ce piège. Finalement ils étaient arrivés sans encombre jusqu'à l'adresse qui les intéressait, ce qui étant donné la conduite de Nick relevait soit de la chance soit du miracle, mais à vrai dire notre homme avait toujours eut tendance à un peu trop abuser de sa chance ... Parce que oui, quand on se faisait tirer dessus neuf fois et qu'on n'en mourrait tout de même pas, c'est qu'on devait être doté d'une sacré dose de chance. Cela suffisait à rassurer notre conducteur mais certainement pas sa passagère, qu'on avait sans doute oublié de prévenir de la conduite désastreuse de son coéquipier du soir et qui semblait grandement soulagée d'être arrivée jusqu'à Adams Morgan en un seul morceau ... L'air sur son visage avait arraché une sorte de sourire moqueur à Nick, qui cependant n'avait pas fait la moindre réflexion.
Pour tout dire ni l'un ni l'autre n'avait échangé le moindre mot depuis qu'ils étaient monté à bord de la voiture, et si l'ambiance pouvait paraitre légèrement lourde Nick la préférait mille fois à une ambiance où il serait obligé de faire la conversation à Liberty ; Que vouliez-vous de toute façon qu'il lui dise ? Patty leur avait demandé de cohabiter, mais elle n'avait certainement pas précisé qu'ils devaient faire des efforts pour essayer de s'entendre, de devenir amis ou n'importe quelle autre connerie, et même si elle l'avait fait Nick n'aurait certainement pas suivi son conseil ... de devoir s'écraser et garder cette bleue dans son unité allait déjà lui demander un effort plus que conséquent.

Parce que oui la majeure partie du problème venait de là, Liberty était une bleue, et Nikolaï avait les bleus en horreur, surtout lorsqu'ils avaient en plus été pistonnés. Et puis pour ne rien arranger c'était une femme, et Nikolaï avait ce côté misogyne un peu homme de cro-magnon qui l'obligeait à penser qu'en étant une bleue doublée d'une femme Liberty ne pouvait forcément être qu'une incapable. Sans rancune hein. Mais ce n'était pas tout, Liberty présentait pour lui un autre souci majeur et là aussi il était de taille ... elle était beaucoup trop séduisante. Bah quoi ? Ne me dites pas que vous ne l'aviez pas remarqué il aurait fallut être aveugle, et Nick ne l'était pas plus qu'un autre ... Liberty avait peut-être tous les défauts de l'univers -et là bien entendu Nick n'exagérait pas du tout- mais elle était aussi tout sauf désagréable à regarder. Et ça c'était un problème pour Nick. Parce qu'en plus de les ralentir Liberty réussissait à le déconcentrer et ça c'était mauvais ... Raison majeure pour laquelle depuis qu'ils étaient à l'arrêt il s'était entêté à ne pas quitter la fenêtre de l'appartement qui les intéressait, tournant presque entièrement le dos à sa passagère dans l'espoir fou que peut-être il réussirait à oublier sa présence. Du moins c'était ce qu'il aurait pu tenter de faire si elle avait arrêté de gesticuler toutes les trente secondes, c'était pas possible ça même planquer elle n'était pas foutue de le faire correctement.

    « On va rester comme ça jusqu'à quelle heure ? » Ça c'était la goutte d'eau. Ne t'énerve pas Nick, souviens toi de ce que Patty a dit, ignore-là, juste ignore-là. Non mais franchement, on croirait entendre un gamin sur la route des vacances, à demander toutes les trente secondes à ses parents « On arrive quaaand ? » « Non pas que j'ai mieux à faire que de rester toute la nuit dans cette voiture avec toi, non, juste pour avoir une petite idée. » La gratifiant d'un soupir qui laissait peu de doute quant au degré d'exaspération qu'elle provoquait chez lui, il avait finalement daigné sur tourner à moitié vers elle pour lui répondre d'un air un peu pincé « Tu réalises quand même qu'on va sans doute rester là toute la nuit sans qu'il ne se passe rien ? Ce type n'a même pas une once d'intérêt pour nous, même si on réussissait à le pincer pour quelque chose faudrait le remettre au FBI, Patty t'as légèrement trompé sur la marchandise. » Comment ça il ne faisait pas d'efforts ? Il avait déjà réussi à lui répondre plus de trois mots, et à ne pas simplement lui demander de fermer sa gueule, venant de Nick c'était un effort figurez-vous ... La jeune femme cela dit ne sembla pas se laisser démonter pour si peu, le contraire eut de toute façon été plus qu'étonnant de sa part et elle avait enchainé comme si de rien n'était, de ce ton mielleux qui sentait l'arnaque à trois kilomètres. « J'me disais que si on était encore coincés ici pour un moment autant en profiter pour essayer de faire ce qu'elle veut qu'on fasse. Apprendre à coexister pacifiquement. En commençant par apprendre à se connaître. » Rire cynique de notre homme, qui ne finirait décidément jamais de s'étonner de la capacité de cette fille à le prendre pour un imbécile. Mais puisque coincé dans cette voiture il pouvait difficilement lui rabattre son caquet d'une pique sans risquer de déclencher une dispute et de les faire repérer, il décidé plutôt de rentrer dans son jeu, provisoirement. « Apprendre à se connaitre, voyez-vous ça. Je m'appelle Nick, enchanté, et vous votre nom c'est quoi ? » Bon, c'est vrai, il se foutait légèrement d'elle, mais après tout elle ne l'aurait pas volé. Et puis ça voulait dire quoi de toute manière, apprendre à se connaitre ? Elle voulait sa pointure de chaussure et un accès à son carnet de vaccination peut-être ? « Puisque cette charmante idée vient de toi je t'en prie, à toi l'honneur. »

Au bout de quelques secondes cela-dit Nick se surprit à penser qu'il y avait peut-être moyen ici de satisfaire sa curiosité concernant cette fille. Liberty Chase vous avez des choses à cacher, voilà la réflexion qu'il s'était faites peu après l'avoir rencontré la première fois, à l'époque il était encore sous interdiction de reprendre le boulot ... Parce que vous vous imaginez bien que dès que Garrett lui avait appris qu'on avait assigné une bleue à son unité Nick avait voulu venir voir de ses propres yeux l'étendue des dégâts. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il n'avait pas été déçu du voyage, niveau dégâts. Mais surtout il y avait chez cette fille quelque chose qui lui avait inspiré de méfiance, et Nick avait appris avec le temps à toujours se fier à son instinct, raison supplémentaire pour laquelle il faisait su peu d'efforts avec elle. Elle voulait qu'ils apprennent à se connaitre alors ? Bien, Nick avait déjà quelques idées précises de ce qu'il voulait savoir à son sujet ...


Dernière édition par G. Nikolaï Mikhaïlov le Sam 28 Avr - 20:14, édité 1 fois
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Genesis E. Oak-Meadow
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptySam 28 Avr - 0:14

Il avait décidé de nous tuer. Il ne pouvait pas se débarrasser de moi alors il préférait causer un accident de voiture, un accident dans lequel nous trouverions tous les deux la mort. Comme ça il réglait le problème Liberty pour de bon. Ce type était un peu intense sur les bords, après tout, c'était possible. J'essayais de me rationaliser. Non ce n'était pas possible. Il devait obligatoirement tenir un peu plus à la vie que ça. Se débarrasser se moi ne pouvait pas valoir le coup. Il restait la possibilité qu'il conduise comme ça tout simplement. Mais ça ne me rassurait pas pour autant. On allait quand même tous les deux mourir, sauf que ça ne serait pas prémédité. Je ne pus m'empêcher de porter mes deux mains à ma ceinture et de m'y agripper. Simple réflexe de sécurité. Mais vu l'allure à laquelle nous allions, c'était bien inutile. Si on rentrait dans quoi que ce soit, on finirait dans le pare-brise. Super. Mourir à côté de Nikolaï était bien la chose dont je rêvais le plus au monde. Magnifique.

Bon finalement on avait finit par arriver en un seul morceau. Mais attendez, il avait encore le retour pour nous tuer, rien n'était joué. Non, d'ailleurs, au retour je conduisais. Ou je prenais un taxi, ou je rentrais à pied. Pas question que je refasse la même à je ne sais quelle heure du mat'. Il ne me forcerait pas à rentrer avec lui. Je préférais encore prendre le risque de me faire agresser. Comme si il pouvait m'arriver quoi que ce soit de toute façon. Je n'aimerais pas être à la place d'un pauvre type qui essayait de m'emmerder. Enfin. Puisque mon compagnon d'une nuit ne semblait pas décider à entamer la conversation, ce fut à moi de m'y coller. Et au grand dieu il se donna la peine de me répondre.

    « Tu réalises quand même qu'on va sans doute rester là toute la nuit sans qu'il ne se passe rien ? Ce type n'a même pas une once d'intérêt pour nous, même si on réussissait à le pincer pour quelque chose faudrait le remettre au FBI, Patty t'as légèrement trompé sur la marchandise. » Bah voyons, il me parlait déjà, ça aurait été trop beau pour être vrai qu'il s'adresse gentiment à moi. Bah voyons. Qu'est ce que j'espérais aussi, qu'il soit agréable ? Fallait pas rêver, c'était trop lui demander ça. Il m'avais répondu, c'était déjà un grand effort de la part du grand Nikolaï. « Qu'est ce que je croyais aussi, on peut pas avoir le partenaire de planque le plus agréable et la cible idéale... Ça serait pas juste pour les autres... » J'avais fait comme si je n'avais pas entendu le soupire qu'il avait poussé. Oui tu ne m'apprécie pas, on est au courant mon grand...

Je n'arrivais pas à saisir ce qu'il avait contre moi. Je ne lui demandais pas d'être mon fan numéro un, non nous avions tous les deux un caractère trop fort, mais qu'est ce que j'avais bien pu lui faire pour mériter la façon dont il me traitait. Je savais que j'étais une bleue, je savais aussi que j'étais une femme et que c'était un défaut à ses yeux. Mais bordel ça suffisait pour qu'il me déteste ? Il m'avait dit une fois « Tes jolies fesses ont peut-être réussi à te faire pistonner mais rien ne m'oblige à rendre ton séjour chez nous agréable. » Alors c'était ça ? Il croyait que j'étais pistonnée ou quelque chose du genre ? Il croyait que j'étais une toute jeune recrue passée sous le bureau pour obtenir une place de choix ? C'était presque blessant. Non à vrai dire ça aurait du me blesser, mais ça me faisait pratiquement rire. Oui, qu'il imagine que je me sois tapée un supérieur ou quoi pour ma réussite professionnelle me faisait rire d'un côté. Oui, aussi étrange que cela puisse paraître ça me faisait rire. Je m'imaginais un instant. Est-ce que c'était l'image que je renvoyais ? Non, il faisait preuve de mauvaise foi c'était sur. Néanmoins le fait qu'il puisse penser que j'étais pistonnée m'énervait. Tout le monde pensait que je ne méritais pas ma place ? J'avais frappé Riley-Jo lorsqu'elle l'avait énoncé à voix haute et devant public, et j'étais blessée, blessée que les gens puissent le penser une seule seconde. Même si c'était très différent de ma petite mission sous couverture, il avait sans savoir réussit à toucher un point sensible ce jour là. Oui j'étais à ce niveau là susceptible. Je m'étais battue toute ma vie pour prouver à tout le monde que je le méritais, que j'en valais la peine. J'avais passé 5 ans chez les Marines pour que mon père se rende compte que je n'étais plus une gamine qu'il fallait surprotéger, je prenait des risques fous en opérations pour que personne, non personne ne puisse me dire que je n'étais pas là ou je devais être.

    « Apprendre à se connaitre, voyez-vous ça. Je m'appelle Nick, enchanté, et vous votre nom c'est quoi ? » Genesis sombre crétin. Tu vois que tu ne connais pas tant de choses que ça sur moi, tu connais même pas mon vrai prénom... J'avais néanmoins tourné mon visage vers lui, un regard légèrement taquin. « Ça veut dire que j'ai ton autorisation pour t'appeler Nick ? » Bah quoi, il avait toujours insisté, il m'avait toujours reprise lorsque je l'appelai autrement que Nikolaï. Il ne supportait pas ça, peut être voyait-il celui comme une tentative de ma part de tenter de me "rapprocher" de lui. Qu'il se rassure... « Puisque cette charmante idée vient de toi je t'en prie, à toi l'honneur. » Cette fois ci j'avais sans retenue levé les yeux au ciel quelques secondes. Si ça c'était pas de la mauvaise foi, je ne m'appelai pas Genesis.

Néanmoins je ne pouvais m'empêcher de me méfier. J'étais rapidement repassée en mode "couverture". Comme à chaque fois je me repassai la vie de Liberty Gabrielle Chase dans ma tête. Liberty était née à New York, et son père travaillais dans l'armée. Elle avait deux frères, d'où son sacré tempérament et sa tendance à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Elle avait étudié les mathématiques et les sciences pendant 3 ans à NYU avant de s'engager dans l'armée de terre, et y avait passé 5 ans Parce que les meilleurs mensonges sont ceux qui contiennent une part de vérité. Ils sont plus simples à raconter, plus simples à assimiler. Elle était sergent d'état major. Son parcours dans les forces armées des états Unis était exemplaire. Elle était efficace. Au bout de cinq ans, elle avait quitté l'armée de terre, comme j'avais quitté les Marines. Après cela elle était entrée à la NSA. Mais Nikolaï savait tout ça. J'étais sure qu'il avait inspecté chaque petit détail du faux dossier que Ryan lui même m'avait monté, cherchant un défaut, une raison valable de me renvoyer d'où je venais.

J'étais méfiante. Ou voulait-il en venir. Que voulait-il savoir ? J'étais toujours légèrement tendue lorsqu'il s'agissait de répondre à des question sur Liberty, ou sur n'importe laquelle de mes couverture. Je les étudiais bien entendu, je ne laissais aucun détail de leur vie au hasard, mais je craignais toujours de faire une bourde. Et le fait que Nick m'interroge ne me rassurait pas. Il ne pouvais pas se douter de quelques chose, ce n'était pas possible. Simplement pas possible. C'est ce que je tentais de me répéter. Mais je n'étais pas rassurée pour autant.

    « Il me semble pourtant que tu as accès à mon dossier. Et mon petit doigt me dit que tu l'a lu en long en large et en travers je me trompe ? » Pas la peine de dire non, je ne le croirais pas. C'était sous entendu. Je n'avais pas pu m'empêcher d'accompagner mes paroles d'un sourire. « Mon second prénom c'est Gabrielle. Et mes deux frères ont réellement bien tenu leur rôle de machos de service avant toi. Mais je pari que tu t'en fous. Pourquoi tu me poserais pas tout de suite les questions qui t'intéressent ? Histoire de m'aiguiller. » J'avais fait une pause, avant de sourire à nouveau. « Demandes moi ce que tu veux. Je promets d'essayer de répondre. » Oui d'essayer. Parce que jouer mon rôle signifiait aussi pas tout déballer de ma vie privée. Ce n'était pas mon genre, et ce n'était pas le genre de Liberty. Mais j'avais décidé de me prêter le plus sérieusement possible à ce petit jeux. Histoire de voir qui craquerait en premier. Parce que moi, des question à son sujet j'en avais des tonnes. Finalement, j'avais finis par ajouter avec une voix légèrement teintée de défi, de provocation. « Par contre, je ne joue que si tu joues... »

Provocatrice je l'étais. Naturellement, je n'avais pas besoin de forcer ce trait de caractère. Surtout que Nick était tout à fait mon genre de type. Macho, bourru et séduisant. Alors même si je ne perdais pas de vue ma mission, je pouvais bien le provoquer un peu non ? Pour voir où il irait... Je m'étais amusée à ça depuis son arrivée de toute façon. Les coups d'œil amusés que je lui jetait, le plaisir tout particulier que je ressentais à chaque fois que je devinais son regard sur moi, et même jusqu'au fringues moulantes que je pouvaient parfois porter. Lors d'entrainements par exemples. Oui, je voulais bel et bien voir jusqu'à quel point il était prêt à jouer. On m'avait demandé de me rapprocher de ce type oui ou non ? C'était ma manière de le faire.

Prête à entendre, sa réponse, j'avais sans faire attendre complètement quitté des yeux notre cible principal, l'appartement dont personne ne sortirait de la nuit. Je fis mine d'y jeter un coup d'œil, avant de me reconcentrer sur Nick. C'est lui ma mission, pas cet imbécile de petit dealeur ou je ne sais quoi.


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H. Xuan Lê-Khiêm
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyJeu 3 Mai - 23:36

Ces deux là n'avaient assurément rien en commun, mais cela dit pour l'heure ils pouvaient au moins se targuer de partager quelque chose : leur manque criant d'enthousiasme à se retrouver tous les deux coincés toute la nuit dans la même voiture. A l'entendre Liberty avait toujours quelque chose de bien plus intéressant à faire lorsqu'elle apprenait qu'elle devait travailler tard ou bien qu'elle était de nuit, quant à Nick ... Bon, Nick vivait pour son boulot, mais disons qu'il aurait largement préféré faire ce boulot avec quelqu'un d'autre que miss je lance des œillades suggestives à mes collègues déjà casés. Oh et je vous vois venir, si vous pensiez qu'il s'agissait de jalousie laissez-moi vous dire que vous étiez totalement à côté de la plaque, à vrai dire si cela pouvait la rendre moins insupportable la journée Nick espérait grandement qu'elle se trouve un mec capable de les supporter elle et son égo ... du moment que le mec en question ne travaillait pas au Pentagone. Oh et puis qu'est-ce qu'il en avait à foutre, pourquoi parlait-il de ça déjà ? Cette fille était une plaie, voilà la seule chose qu'il pensait pertinente de retenir, et au cas où il l'oublierait il avait de quoi se le rappeler tous les matins lorsqu'il arrivait au boulot et qu'il croisait cet espèce de sourire carnassier qu'elle osait présenter comme de la politesse. Elle essayait de le pousser à bout, il était persuadé qu'elle le faisait exprès, qu'en plus d'être sortie d'on ne sait où elle avait décidé de faire sa loi et de le prendre lui, son supérieur, pour un imbécile ... Mais Nick n'était pas le genre à se laisser faire ça non, et c'est précisément pour cette raison que puisqu'il n'avait pu convaincre Patty de l'inutilité de Liberty dans l'équipe il comptait trouver lui-même la faille, le moyen d'être débarrassée de cette bleue qu'on avait mis à un poste bien plus élevé qu'il n'aurait du l'être. Il était de mauvaise foi ? Peut-être, sans doute même, mais en tout cas il n'avait pas confiance en elle, et ça ce n'était pas de la mauvaise foi, c'était son sentiment personnel, son instinct ... et son instinct ne le trahissait jamais. « Qu'est ce que je croyais aussi, on peut pas avoir le partenaire de planque le plus agréable et la cible idéale ... Ça serait pas juste pour les autres ... » Voilà, comment vouliez-vous ne pas sortir de vos gonds lorsque vous aviez ce genre de réponse, c'était à croire qu'elle n'attendait que ça, le moment où il craquerait vraiment et lui en retournerait une. Patty n'apprécierait pas, Garrett non plus sans doute, mais enfin elle lui tapait très sérieusement sur le système ...
Bon, il était temps de faire un effort, un minuscule effort pour ne pas l'envoyer sur les roses, ni même songer à la débarquer de la voiture et la laisser sur le bord du trottoir, au milieu de ce quartier chaleureux ... surtout lorsqu'y brulaient de carcasses de voitures volées. Il était cependant plus que clair que les choses ne pourraient pas continuer de cette façon toute la soirée, soit l'un et l'autre acceptaient de se plier au silence avant de laisser s'envenimer les choses, soit cela risquait de se terminer en querelle de basse-cour ... et ici ils n'avaient ni Garrett ni Patty pour les séparer. Le silence, c'était donc ça qu'il leur fallait, mais cela ne sembla pas être l'avis de Liberty, visiblement décidée à transformer cette folle escapade nocturne en excuse pour satisfaire sa curiosité. C'était bien les bonnes femmes ça, toujours en train de poser des questions ...

    « Ça veut dire que j'ai ton autorisation pour t'appeler Nick ? » L'agent avait simplement levé les yeux au ciel en soupirant. Et voilà comment on se faisait avoir en une seule phrase, bravo Nick tu assures ... Mais enfin, puisqu'il ne désespérait pas de se débarrasser d'elle rapidement elle pouvait bien l'appeler Nick si cela lui chantait pour le temps qu'il lui restait dans l'unité. Haussant les épaules il avait donc répondu « Si tu y tiens tant que ça écoute. » Et voilà comment la faire passer en l'espace d'une phrase pour une bleue un peu trop pressée de faire ami-ami.

Mais quand bien même il faisait la fine bouche il ne pouvait pas nier l'intérêt certain du jeu dans lequel elle avait décidé de se lancer, sans doute persuadée qu'elle réussirait une nouvelle fois à faire la maligne mais sans se douter que Nick pouvait très bien décider de retourner la chose contre elle ... et justement il comptait bien en profiter. Puisqu'il ne lui faisait pas confiance, et puisque Patty et Garrett le faisaient passer pour un paranoïaque de mauvaise foi il allait bien falloir qu'il se débrouille tout seul pour prouver qu'il avait raison. Parce qu'il ne pouvait pas avoir tort, bien entendu, cette fille respirait le mensonge à plein nez ça crevait pourtant les yeux, il n'arrivait pas à comprendre qu'il soit le seul à s'en rendre compte, et il arrivait encore moins à comprendre qu'on remette ainsi en doute sa parole ... Surtout Patty. La boss était peut-être ce qu'elle était, mais jamais encore elle n'avait refusé aussi catégoriquement de prendre l'instinct de Nick en compte et ça il le digérait très mal.

    « Il me semble pourtant que tu as accès à mon dossier. Et mon petit doigt me dit que tu l'a lu en long en large et en travers je me trompe ? » Ça elle n'avait pas tort, mais pour une fois ce n'était pas entièrement dirigé contre elle ; Liberty ou bien une autre, Nick aurait de toute manière inspecté le dossier sous toutes les coutures. Le vrai problème avec celui de Liberty Chase était simplement qu'il ne permettait pas à Nick d'avoir des réponses à ses questions. « J'aime bien savoir avec qui je bosse ... savoir à quoi m'attendre, si je peux avoir confiance ... tu vois ? » Si elle ne saisissait pas le message elle était stupide, c'était presque comme s'il lui avait dit texte je n'ai pas confiance en toi, le manque de tact en plus. Ignorant sa réponse la jeune femme avait continué en affichant à nouveau cet insupportable sourire « Mon second prénom c'est Gabrielle. Et mes deux frères ont réellement bien tenu leur rôle de machos de service avant toi. Mais je pari que tu t'en fous. Pourquoi tu me poserais pas tout de suite les questions qui t'intéressent ? Histoire de m'aiguiller. » Tout ça il le savait déjà, pour quelqu'un qui voulait jouer elle semblait ne pas vraiment avoir envie de se mouiller ; Néanmoins sa dernière réflexion avait arraché à Nick un sourire narquois, elle avait tort de le provoquer. « Grandir avec deux frères, ça explique le caractère et ... pas mal d'autres choses. Mais ça je le savais déjà, tu as raison. L'armée c'est pour ça ? Pour les provoquer, ou pour leur prouver quelque chose peut-être ... ? » Il avait décidé de ne pas s'attaquer au vif du sujet tout de suite, de jouer un peu le jeu en la laissant s'imaginer qu'il se laissait embobiner par ses maigres tentatives ; Cela dit il restait intéressé, il était persuadé que cette arrogance venait bien de quelque part, et là était peut-être l'explication. Et puis malgré tout il était curieux, il se demandait ce qui pouvait pousser une, peu importe laquelle à s'engager dans l'armée ? Autre que l'esprit de contradiction. « Pourquoi l'armée de terre d'ailleurs ? Pourquoi pas la Navy, ou l'Air Force ? »

Lui avait une réponse à cette question, concernant sa propre personne en tout cas ; L'armée de terre c'était du concret, c'était là où l'on était le plus près des combats, c'était là où on risquait le plus sa vie ... c'était là où l'on se sentait le plus vivant en somme. C'était sans doute pour cette raison que malgré l'Irak et le nombre d'hommes que le pays y avait perdu le nombre de nouvelles recrues dans l'armée de terre ne faiblissait pas, parce qu'aussi dangereux que pouvait être ce métier pour certains il vendait du rêve. Le rêve pour certains c'était d'avoir l'impression d'être un héros, de faire partie de ceux qui écrivaient l'histoire ... et puis beaucoup perdaient leurs illusions une fois lâchés sur le terrain, ils se rendaient compte que le rêve pouvait en l'espace de quelques secondes tourner au cauchemar, et ceux qui rempilaient après la fin de leur contrat étaient déjà beaucoup moins nombreux et préféraient se reconstruire une vie loin de ce qui les avait traumatisé. Pour quelle raison quitter l'US Army pour venir s'enfermer à la NSA ? Qu'est-ce qui avait poussé cette fille à préférer finalement atterrir au Pentagone plutôt que de continuer là-bas ? En voilà une question qu'il allait mettre de côté, parce qu'il le veuille ou non ce petit jeu avait attiré sa curiosité, la vraie ... pas seulement celle destinée à déceler le moindre faux pas chez Liberty, mais aussi celle qui le rendait songeur vis-à-vis de la jeune femme. Il ne lui faisait pas confiance, mais il était également intrigué par elle ... il avait même tendance à s'y perdre quand à tout cela s'ajoutait ses courbes plus qu'avantageuses.

    « Par contre, je ne joue que si tu joues ... » Bien entendu, parce qu'il n'aurait jamais de réponses à ses questions sans qu'il n'y ait de contrepartie ; Mais il avait un certain avantage sur elle, parce qu'il avait lu son dossier il en connaissait plus sur elle qu'elle n'en connaissait sur lui, il gagnait donc un peu de temps avant d'arrêter de jouer. « Jouer c'est la première étape avant de gagner pas vrai ? Dommage que tu n'ai pas lu mon dossier ... » Jetant un coup d'oeil machinal vers la fenêtre qu'ils étaient censés garder dans leur champ de vision, il s'était finalement tourné complètement vers la jeune femme, ses yeux se perdant quelques fractions de secondes sur son léger décolleté, avant de finalement la fixer pour de bon, d'un air de défi qu'elle partageait tout autant.
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyJeu 17 Mai - 17:22

Je ne savais pas trop ce que Nikolaï pensait réellement de moi. Je ne savais pas, je savais qu'il me détestais pour mon statut de bleue, je savais qu'il détestait que je lui tienne tête, je savais qu'il voulait me faire virer de son service et de son équipe, ça j'en avais conscience. Mais qu'est ce qu'il pensait réellement de moi ? Je veux dire ce qu'il aurait pensé de moi en oubliant que j'étais une épine dans sa main pour lui, si nous nous étions croisés dans la rue, ou rencontrés sans qu'il n'y ait le moindre rapport avec la NSA, m'aurait-il autant détestée ? Est-ce que cela venait de ma personnalité ? Je savais que j'énervait les gens, je le savais, rare étaient ceux qui arrivaient à me supporter. Pourtant ce n'étais pas réellement mon but, c'était pas ce que je recherchais, mais j'attirais l'antipathie. Enfin ce n'est pas tout à fait exact. Chez les femmes j'attirais rapidement l'antipathie, les mecs eux pour la plupart voulaient d'abord coucher avec moi. Ce n'est qu'après l'avoir fait, ou après que j'ai repoussé leur avances qu'ils se mettaient à me trouver tout bonnement insupportable. Bon d'accord, il y avait des exceptions, mais globalement, je n'étais pas le genre de personne à avoir beaucoup d'amis, mes proches se comptaient sur les doigts d'une main. Mon frère, Ryan, Mackenzie, je m'y étais attachée à cette petite mine de rien, et c'était à peu près tout. Mes seuls réels proches.

Et bien sur il y avait eu Shane. Shane avait renversé toutes mes règles, il avait fait passer un mauvais quart d'heure à toutes mes convictions. Il m'avait attendrit dès le début, en rentrant dans ma vie de façon assez brutale et surprenante, et me faisant une cour acharnée. Je m'étais dit qu'il s'en irait comme les autres après avoir eu ce qu'il voulait, mais il m'avait rapidement surpris en ne cherchant pas de façon évidente à vouloir me mettre dans son lit dès nos premiers rendez vous, il était gentil, complètement à l'opposé de tout ce que je pouvais être, et il avait forcé mon amour. Il avait Une nouvelle partie de ma personnalité s'était développée, j'avais fait ça pour lui, j'avais été amoureuse, stupide et attentionnée, j'avais été mignonne et ridicule, quelque chose d'inédit. Une partie de moi qui avait été piétinée et qui était morte en même temps que lui. J'étais redevenue celle que j'avais toujours été, voir plus dure et plus impitoyable lors que ça en venait à mes missions, et encore plus insaisissable, volage et avide de sensation fortes et de relation sans lendemain. J'avais laissé une seule fois dans ma vie quelqu'un m'atteindre et entrer comme presque de force dans ma vie, il n'était pas question que ça se reproduise. J'étais bien comme j'étais, ma vie me plaisait, et ne pas s'attacher était redevenu mon crédo.

Pourquoi je pensais à Shane alors que j'étais coincée dans une voiture avec Nick ? Ils n'auraient pas plus être plus différents, autant physiquement que psychologiquement. Leur seul point commun était qu'ils travaillaient tout deux à la NSA, mais même là Shane était un gratte papier alors que Nikolaï était un homme de terrain, un homme d'action. Mon nouveau boss avait peut être d'ailleurs techniquement plus de point commun avec moi que Shane et moi n'en ayons jamais eu, c'était peut être ce qui rendait notre relation si houleuse.

    « Si tu y tiens tant que ça écoute. » Ouais, ça c'était quelque chose que j'aurais pu dire. On avait pas mal de point communs au fond. Il cherchait de façon presque pas déguisée à me remettre à ma place. J'aurais fait comme lui. « Dans ce cas là, je vais pas me priver. » Tant pis pour lui, il n'avait qu'à pas me donner l'autorisation. Je savais que ça l'emmerdait royalement, et c'était mon but.

J'avais peur qu'il ne me fasse jamais assez confiance pour la réussite de ma mission. C'était pour ça que j'essayais d'être un minimum agréable ce soir, mais sans trop en faire, faut pas déconner, si je m'étais mise à être la fille la plus aimable de la planète il aurait senti le sale coup à dix kilomètre à la ronde. J'étais sous couverture depuis un peu plus d'un mois, et je ne voyais pas réellement d'amélioration dans nos relations. Et si je n'obtenais pas de résultats ? Pourtant Twain ne semblait pas s'inquiéter du temps que je mettais à obtenir de simples informations. C'était étrange, il ne me rappelait pas, ne menaçait pas de mettre fin à la mission comme il savait si bien le faire. Comme si... Non, cette pensée était stupide.

    « J'aime bien savoir avec qui je bosse ... savoir à quoi m'attendre, si je peux avoir confiance ... tu vois ? » Prend moi pour une conne... Bien sur que je voyais. Il ne me faisait pas confiance donc. Je m'en doutais au fond. Qu'il ne me détestait pas juste pour me détester. Pourquoi, pourquoi doutait-il autant de moi ? Était-ce parce que j'étais comme il le pensait une pistonnée catapultée au pentagone ? Il avait lu mon dossier, il avait du parler de moi en long et large et en travers avec Patty, qu'est ce qu'il voulait de plus ? Liberty avait un dossier exemplaire, et sa boss la soutenait. « J'ai toujours joué franc-jeu avec toi. Peut être qu'un jour tu seras capable de t'en rendre compte. » Bon, ok, c'était du pur mensonge. Mais c'était mon boulot. J'étais un agent sous couverture, mentir devait pas me poser de soucis. Et ça m'en posait pas réellement. J'avais appris au fond à porter un masque, à mentir. J'avais menti à Shane, j'avais menti à la corporation par omission en ne disant pas que je fréquentais un civil, et j'avais menti à mon frère à ce même sujet. Je savais très bien mentir. Sans problème. « Grandir avec deux frères, ça explique le caractère et ... pas mal d'autres choses. Mais ça je le savais déjà, tu as raison. L'armée c'est pour ça ? Pour les provoquer, ou pour leur prouver quelque chose peut-être ... ? » Le caractère. J'avais esquissé un sourire. Bon d'accord, c'était pas la première fois qu'il admettait sans problème trouver que j'avais un caractère de merde, mais j'aimais à chaque fois voire comme il l'admettait sans problème, sans même se cacher de le penser. Il tournait autour du pot, mais ça me dérangeait pas pour autant de répondre à ses question. Liberty n'avait aucun secret pour moi, j'y avais veillé, Ryan y avait veillé, et Twain aussi. « Je sais pas, peut être au fond. J'ai compris que j'avais besoin de bouger, de passer ma vie ailleurs que dans un bureau quand j'avais sept ans. J'ai voulu faire des études, j'ai d'ailleurs passé trois ans à l'université pensant que rien ne rendrait mon père plus fier, mais ça me convenait pas. » Au fond, Liberty et moi avions peut être quelques points communs, sans avoir jamais voulu l'avouer, je n'avais jamais voulu autre chose que rendre mon père fier de moi. Il avait fait tout ça, il était un journaliste reconnu, il avait co-fondé la corporation. Et moi, qu'est ce que j'étais. Je m'étais engagée dans l'armée pour l'action, une vie d'aventure et de rencontres à 17 ans à peine, contrairement à Liberty, mais je l'avais aussi en partie fait pour rendre un certain Jefferson fier de moi. « Pourquoi l'armée de terre d'ailleurs ? Pourquoi pas la Navy, ou l'Air Force ? » C'était une bonne question. Je ne savais même pas pourquoi moi même je m'étais engagée dans la Navy, enfin si, je savais, parce qu'un beau jour au lycée un type était venu nous en parler, et son charisme, sa prestance et surtout la façon passionnée dont il parlait de son métier m'avait séduite. Je m'étais engagée deux moins plus tard. Il y a des rencontres que l'on oublie jamais, qui guident nos pas. Mais ça c'était trop personnel. Et je ne voulais pas le partager avec Nick. Et c'est en partie pour ça que j'avais décidé que Liberty ne s'était pas engagée pour ce genre de raison. « Mon père était Colonel dans l'armée de terre, alors je suppose que j'ai simplement suivi sa voie... » Allez, il allait encore penser que j'avais été pistonnée. « Et avant que tu dise quoi que ce soit, je suis rentrée au bas de l'échelle et sans son aide. Il n'était même pas au courant de ma décision à la base... »

Pourquoi ce qu'il pensait de moi m'importait ? J'aurais pu dire que c'était parce que j'avais besoin qu'il cesse de se méfier et de me mépriser pour la réussit de ma mission, mais ce n'était pas tout à fait vrai. Je n'avais même pas réfléchis avant de me justifier, ça avait été instinctif. Et c'était ridicule, je n'avais jamais ressenti le besoin de me justifier, me faire aimer de qui que ce soit. Et là, j'étais mise face à l'évidence. Je ne voulais pas que Nick me déteste, je voulais même au fond... Qu'il m'apprécie. Je savais pas franchement d'où ça pouvait venir, certainement pas de sa grande et légendaire amabilité. Il fallait croire que j'étais légèrement masochiste sur les bords, et que j'aimais être mal traitée. Ouais, ou alors c'était autre chose.

    « Jouer c'est la première étape avant de gagner pas vrai ? Dommage que tu n'ai pas lu mon dossier ... » Il voulait gagner, c'était presque risible quand on savait que je lui parlais d'un personnage que j'avais inventé de toute pièce. Bon, rien ne m'assurais qu'il allait me dire la vérité non plus à vrai dire, et c'était sur que c'était pas aujourd'hui que j'aurais des réponse à toutes les question que je me posais, que la corporation se posait, mais satisfaire ma curiosité personnelle pourquoi pas. J'avais surpris son regard sur mon décolleté quelques secondes, mais j'avais par pour autant cillé. Ce n'était qu'un léger regard, et j'étais habituée, à bien plus. Et faut dire aussi que j'appréciais ça, et la plupart du temps je faisais même tout pour l'encourager. « On va dire que je t'ai laissé prendre de l'avance, je suis trop bonne... Mais si j'étais toi je ferais gaffe. » Je réfléchis quelques secondes. Des questions j'en avais des tas, je ne savais rien de lui au fond. Rien de plus que ce que Twain m'en avait dit, ou ce que Garrett avait bien voulu me dire lorsque j'avais posé quelques questions faisant mine de m'intéresser à qui allait être mon boss. « Garrett m'a dit que tu t'étais jamais marié, ou quoi que ce soit, y'a une raison ? » J'attaquais directement les questions personnelles. Bah quoi, j'avais pris du retard il venait pas de le dire peut être ? Il fallait bien que je le rattrape. Et c'était une excellente façon de le faire. Puis si ça pouvait... le provoquer un peu pourquoi pas ? D'ailleurs pour continuer dans ma foulée.. « Je suis sure qu'il y a bien eu une ou deux femmes et qu'il s'est passé quelque chose, on est pas un célibataire endurci sans raison... » Ma raison à moi c'était Shane. La sienne c'était quoi ? « Femmes ou homme d'ailleurs, je ne juge pas. » Je n'avais pas pu m'empêcher de laisser se dessiner sur mon visage un sourire amusé.
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyMar 22 Mai - 23:11

Nick avait l'habitude de passer pour un sale con, à vrai dire il était ce genre de type avec qui on ne parvenait pas à avoir de demi-mesure, soit on l'adorait soit on le trouvait exaspérant à souhait et on finissait par ne plus pouvoir l'encadrer ; Loin d'être gêné par la chose on pouvait même dire que notre homme adorait en rajouter une couche et se tailler une réputation pire que ce qu'elle était en réalité. Pas qu'il n'aimait pas les gens, il n'était certes pas le plus philanthrope et le plus altruiste des hommes mais il ne priait pas non plus chaque soir pour l'éradication de la ra race humaine avant de dormir ... Il avait disons plutôt de profondes difficultés à communiquer avec autrui, tant parce que la barrière de la langue qui lui avait jadis posé des soucis avait laissé chez lui le sentiment chronique d'être incompris que parce qu'il ne réussissait pas à interagir avec une personne sans que directement ses pensées ne se tourne sur ce que cette personne avait à cacher, et ce qu'elle lui dissimulait. C'était plus fort que lui, il faisait tellement peu confiance aux autres que c'était la première chose à laquelle il pensait lorsqu'il rencontrait quelqu'un, et c'était aussi une chose dont il réussissait très mal à se débarrasser ensuite, ce qui expliquait son absence quasi-totale de liens forts avec les autres. Il n'y avait en réalité que deux exception à cela : Patty et Garrett. Pas qu'il connaisse le moindre de leurs secrets, pas qu'il ne soit pas curieux parfois, mais il s'agissait des deux seules personnes avec lesquelles il avait réussi à passer outre, à accepter le fait qu'il puisse leur faire confiance même sans savoir en permanence ce qu'ils avaient dans la tête et ce qu'ils pouvaient cacher. Et à l'opposé il y avait certaines personnes qui malgré tous leurs efforts pour paraitre le plus transparents possibles ne réussissaient pas à gagner un semblant de confiance chez notre homme ; Ce genre de personne qui parce qu'elles lui semblaient trop propres sur elles, trop parfaites, trop aimables attisaient d'autant plus sa méfiance ... Et c'était précisément le cas de Liberty. Mais avec elle c'était un peu un cas à part, il ne s'agissait pas simplement du fait que cette inconnue marche sur ces plates bandes en faisant partie de l'équipe alors même qu'il n'arrivait pas à la cerner ; C'était aussi et surtout cet espèce de double-jeu permanent qu'il avait la sensation qu'elle jouait avec lui. Un coup elle tentait de se comporter en recrue modèle, ce qui exaspérait Nick, un coup elle recommençait à pratiquer envers lui ne cynisme et les remarques pleines de sous-entendus, n'hésitant pas à le pousser à bout ou tout du moins à essayer ... Elle jouait sans cesse le chaud et le froid avec lui, et c'était au final ce qui la rendait encore moins digne de confiance aux yeux de Nikolaï. Il avait l'impression qu'elle ne jouait jamais franc jeu, qu'elle était toujours soit trop parfait soit trop exaspérante, mais que jamais en revanche elle ne se comportait normalement. C'était comme ce soir, d'abord elle proposait de sa voix mielleuse d'apprendre à faire connaissance, puis quelques secondes plus tard elle lui balançait un « Dans ce cas là, je vais pas me priver. » débordant tellement de moquerie et d'ironie que c'en était presque indigeste. Il y avait bien un moment, entre ceux où elle était mielleuse et ceux où elle se comportait en emmerdeuse, où le naturel devait revenir au galop ... Et inutile de préciser que Nick avait déjà choisi laquelle des deux hypothèses était la plus naturelle à la jeune femme. Quant à savoir si elle avait déjà été honnête avec lui, il ne pouvait pas être plus persuadé du contraire, il y avait chez cette fille quelque chose qu'il trouvait trop artificiel, trop forcé, et bien que chez certaines femmes se soit simplement un état naturel Nikolaï lui avait décidé de se ranger au fait que cela cachait forcément quelque chose, et que Liberty Chase cachait plusieurs cadavres -voir d'autres choses- dans son placard.

    « J'ai toujours joué franc-jeu avec toi. Peut être qu'un jour tu seras capable de t'en rendre compte. » Sourire moqueur, et signe de tête qui voulait dire cause toujours tu m'intéresses, Nikolaï n'en croyait bien évidemment pas un mot ; Le fait qu'elle ose lui mentir effrontément et sans la moindre hésitation ne faisait que confirmer son idée qu'il ne fallait surtout pas faire confiance à celle femme. « Peut-être. Peut-être aussi que c'est pas le seul problème ... hypothétiquement bien sûr. » Non ce n'était pas le seul problème, c'était le majeur problème mais ce n'était pas l'unique ... Il y avait aussi le fait qu'il la trouvait exaspérante, hautaine, susceptible, têtue, orgueilleuse, autoritaire, casse-bonbon, obstinée, impertinente, incapable de la mettre en veilleuse, voulant toujours avoir le dernier mot et la liste des choses qu'il pouvait lui reprocher était encore longue, sans qu'il ignore le fait qu'il partageais lui-même certains de ses défauts. Mais soit, il aurait bien le temps d'énoncer tout cela à voix haute une autre fois, il était pour l'heure bien plus occupé à saisir au vol l'occasion qui lui était donnée d'en apprendre un peu plus sur ce qui avait poussé la jeune femme à s'engager dans l'armée ; Car oui, c'était bien une question qu'il s'était posé plusieurs fois, sans parvenir de lui-même à une réponse satisfaisante, alors puisqu'elle lui tendait la perche il n'allait pas se gêner. « Je sais pas, peut être au fond. J'ai compris que j'avais besoin de bouger, de passer ma vie ailleurs que dans un bureau quand j'avais sept ans. J'ai voulu faire des études, j'ai d'ailleurs passé trois ans à l'université pensant que rien ne rendrait mon père plus fier, mais ça me convenait pas. » Ouais, son père semblait être ce genre de type pour qui ne pas faire d'études revenait à être ignare, ou tout du moins c'était l'impression qu'en donnait Liberty avec cette tournure de phrase, comme si l'université était la réponse absolue. « Le Saint Graal universitaire, je vois. » avait-il d'abord répondu d'un air qui laissait peu de doute sur le fait qu'il se moquait, avant d'ajouter « Confrérie ? » Ça il n'en avait rien à foutre soyons clairs, c'était plutôt le genre de question piège dont il ne manquerait pas de vérifier la réponse plus tard. Lui en tout cas n'avait pas eut besoin de l'université pour arriver à la NSA, bien que son parcours soit jugé relativement atypique, et surtout il n'avait jamais eut besoin de l'aide de papa ou de son approbation pour entreprendre quoi que ce soit. Le père d'ailleurs, qui semblait dans le cas de Liberty être le référant de toutes ces décisions « Mon père était Colonel dans l'armée de terre, alors je suppose que j'ai simplement suivi sa voie ... Et avant que tu dise quoi que ce soit, je suis rentrée au bas de l'échelle et sans son aide. Il n'était même pas au courant de ma décision à la base ... » Sourire entendu de Nick, qui au lieu de commenter le fond de la réponse se contenta de lui faire remarquer « Intéressant le fait que tu te sentes obligée de le préciser. » avant de jeter un coup d’œil machinal vers la fenêtre de l'immeuble tout en sachant très bien que rien n'avait bougé.

Une chose était bien entendue certaine, si elle avait été pistonnée pour entrer à la NSA ce n'était pas par son père, autrement dit elle se débrouillait fichtrement bien pour embobiner les autres ; Parce que Nick n'était pas non plus sans ignorer le décès du père de la jeune femme, chose qui ne figurait pas dans son dossier mais qu'il avait bien essayé de trouver ailleurs. Et puis elle parlait de lui au passé, son père était, il n'y avait pas trente-six explications à cela. Et au fond qu'elle soit rentrée dans l'armée par piston ou dans les règles il n'en avait carrément rien à faire, c'était même le cadet de ses soucis, car seule la façon dont elle avait intégré la NSA l'intéressait réellement. Au fond il était même plus perturbé par le comportement de Patty à ce sujet que par le fait même que Liberty puisse être arrivée dans son équipe autrement que par ses compétences. Cela l'exaspérait bien entendu, mais pas autant que le fait que Patty soit irrévocable à ce sujet, il ne comprenait pas comment pouvait-elle seulement accepter ce genre de combine, et il ne comprenait pas non plus qu'elle remette en cause son instinct, cet instinct auquel elle lui avait toujours conseillé de se fier parce qu'il s'agissait selon elle de la meilleure des armes. C'était aussi pour cela qu'il n'acceptait pas Liberty, parce qu'elle semait la zizanie entre lui et Patty, et même entre lui et Garrett qui se mettait aussi à lui dire qu'il exagérait et à tenter de lui prouver par A + B que Liberty Chase n'était pas le diable pour quoi il essayait de la faire passer. Cette insupportable peste avait réussi à rallier Patty et Garrett à sa cause, là où ces deux derniers s'étaient jusque là toujours rangés du côté de Nick, et pour cela il ne pouvait bien évidemment pas apprécier Liberty. Elle lui bouffait non seulement son oxygène et son territoire, mais également la confiance et l'attention des deux seules personnes pour lesquelles il témoignait de l'intérêt ... En définitive Nick reproduisait ici à l'échelle de l'adulte le schéma de l'enfant qui refusait de prêter ses jouets. Liberty était comme un ver dans une pomme, et Nick n'avait qu'une seule hâte : celle de trouver la faille qui lui permettrait de prouver qu'il avait raison et de se débarrasser d'elle définitivement.

Il l'avait accepté en tout cas, ce jeu était à double tranchant et pour chaque réponse reçue il devrait à son tour en donner une. Mais au jeu du menteur il était loin d'être le dernier et puisqu'il avait la certitude du manque de fiabilité de Liberty il n'était pas question qu'il se montre plus franc ... Cela dit, l'avantage lorsque l'on avait oublié tout un pan de son passé c'était qu'il y avait un paquet de choses sur lesquelles on ne mentait pas au sens propre, un paquet de questions auxquelles on pouvait répondre je ne sais pas sans que ce soi un mensonge, et un paquet de mensonges que l'on pouvait répandre sans jamais craindre de dévoiler la vérité par mégarde.

    « On va dire que je t'ai laissé prendre de l'avance, je suis trop bonne ... Mais si j'étais toi je ferais gaffe. » Regard provocateur de Nick qui hésita même à faire une réflexion sur ce qui ressemblait plus à une blague qu'à une menace selon lui ; Il était sûr de lui, ce n'était pas ce soir que cette fille réussirait à le pousser à bout ou à avoir le dernier mot. Il y avait une chose sur laquelle il venait d'être honnête, lorsqu'il jouait c'était toujours pour gagner, perdre n'était pas une option.« Garrett m'a dit que tu t'étais jamais marié, ou quoi que ce soit, y'a une raison ? » Bien sûr, venant d'elle il ne devait même pas s'étonner qu'elle attaque directement par ce genre de questions ... Ne sachant pas s'il devait plutôt lever les yeux au ciel ou se moquer, il se contenta d'un sourire en coin avant de répondre « Garrett et le mariage, toute une histoire hein. A vrai dire j'ai hésité à lui faire ma demande, parait qu'en Californie et à New-York ça pourrait se faire maintenant, mais Marley a été plus rapide que moi ... premier arrivé premier servi, c'est ce qu'on dit pas vrai ? » Enfin quoi, venant de Nick on ne pouvait pas réellement espérer une réponse sérieuse face à ce type de question ; Et puis d'ailleurs, autant vous dire qu'il se trouvait très drôle notre énergumène. Pourtant cela ne sembla pas décourager Liberty qui décida d'insister « Je suis sure qu'il y a bien eu une ou deux femmes et qu'il s'est passé quelque chose, on est pas un célibataire endurci sans raison ... » Laissant sa phrase en suspend elle avait finalement ajouté d'un air amusé « Femmes ou homme d'ailleurs, je ne juge pas. » Entrouvrant légèrement sa fenêtre pour laisser passer un peu d'air, Nick s'était bien vite retourné vers elle pour répondre d'un air exagérément évasif « Trop de contraintes, vivre à deux c'est carrément l'horreur non ? Et puis on est obligés de se parler en plus ... assommant, et totalement superflu » finissant en secouant la tête de manière théâtrale en signe de dégout, il croisa les bras et se tourna encore un peu plus pour finalement lui faire totalement face, et ajouta avec un sourire moqueur « Sauf si ta question était plutôt destinée à savoir pourquoi au juste je ne suis pas intéressé par toi ? C'est plus ou moins la même chose en fait, mais en pire. Ton égo n'est pas trop déçu quand même j'espère ? »

A vrai dire l'idée même de devoir partager un appartement, ou pire de devoir partager sa vie avec la jeune femme lui apparaissait comme un cataclysme ; Il avait déjà du mal à accepter de devoir partager un espace de travail avec elle, ou même une voiture comme ce soir, alors un appartement vous pensez bien. Reste que sa réponse relevait moins que prévu du tissu de mensonges ; Il n'avait pas menti en répondant que le souci principal pour un couple c'était la cohabitation et la communication. Nick n'était doué dans aucun de ces deux arts, à vrai dire il s'agissait même de choses qu'il avait en horreur, aussi on imaginait facilement que pour lui entretenir une relation de couple avec quelqu'un relèverait uniquement de la corvée ... Et Nick avait peut-être de nombreux défauts, mais le masochisme n'en faisait à priori pas partie. Reste qu'il n'avait pas répondu clairement à la question s'agissant de la supposée existence de femmes qui avaient compté, même un peu ... Mais pour Nick la réponse était sous-entendue, cela lui paraissait clair comme de l'eau de roche.
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Genesis E. Oak-Meadow
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyMar 29 Mai - 13:23

Je n’aimais pas ces missions, les missions d’infiltration je veut dire, cela va de soit. Je n’étais pas une amatrice des identités sur mesure et du mensonge. Au bien sur que je savais mentir, c’était quelque chose que je maitrisais, mais c’est pas pour autant que je prenait mon pied à mener le pauvre Nikolaï en bateau. Bon je prenais mon pied à le faire chier, cela va sans dire, parce que j’étais comme ça par contre, et parce que son caractère n’était pas non plus des plus attachant, surtout envers moi, mais lui mentir et lui cacher qui j’étais réellement non je n’y prenais réellement aucun plaisir. Je n’aimais pas les missions d’infiltration et tout le monde à la corporation le savais, surtout Ryan. Il m’avait demandé plusieurs fois qu’est ce qui m’avait poussé à accepter celle là. Je ne lui avais pas répondu, ou du moins pas sincèrement, parce que la réponse je ne pouvais pas la lui donner. Je ne sais même pas pourquoi j’avais caché ma relation avec Shane à mon frère. A l’époque cela m’avait semblé être la meilleure chose à faire, mais maintenant je savais que jamais il ne m’aurait trahie. Et au fond je l’avais très certainement toujours su, mais j’avais eu aussi peur qu’il ne me juge, ou juste de savoir ce qu’il en aurait pensé. C’était stupide, mais je m’étais justifiée en disait que je ne voulais pas que la corporation soit au courant pour Shane. Et lorsqu’il était mort je n’avais eu personne vers qui me tourner. Je ne pouvais pas me tourner vers Ryan, parce qu’il aurait du que je lui avais caché l’existence de l’homme que j’aimais pendant huit mois. Il l’aurait pris comme une trahison, quiconque l’aurait pris comme une trahison. Parce que s’en était une au fond je le savais. Et si Nick avait raison sur quelque chose, c’est que je n’étais pas digne de confiance. Et pas seulement Liberty, donc, Genesis n’était pas plus digne de confiance que la fausse bleue de la NSA. Je le savais, je l’avais toujours su. Twain pensait que j’étais une personne de confiance, il pensait qu’il pouvait me confier les missions les plus délicate, mais lui comme moi n’avions pas conscience de à quel point il était facile de me faire retourner ma veste…

Mais par contre si j’aimais l’emmerder je ne voulais aucun mal à Nick. Tout ce que je voulais c’était réussir la mission que m’avait confié Twain, et dans un futur plus ou moins proche pouvoir commencer mes propres investigations, sur quoi travaillait Shane, avec qui, je voulais tout savoir. Je ne pouvais pas croire que sa mort soit due à un accident de voiture. Non, c’était une obsession. Mais avant toute chose je devais gagner la confiance de Nick. Chose particulièrement ardue donc, vous aviez du le comprendre.

    « Peut-être. Peut-être aussi que c'est pas le seul problème ... hypothétiquement bien sûr. » C’est avec un sourire moqueur sur le visage qu’il m’avait répondu. Il se foutait de ma gueule oui, si vous préférez. Et c’était loin de me plaire, même si au fond, j’adorais ce genre de conversation tout à petites piques et attaques personnelles. « Mais te prive pas, tu en as trop dit là… Dis-moi tout ce que tu me reproche, tu en meurs d’envie. » Parce que oui c’était comme ça que j’avais interprété sa phrase, ce n’était pas le seul problème, ça voulait bien dire qu’il avait tout un tas de truc à me reprocher. De trucs liés à ma personnalité propre et qui m’intéressaient bien plus que le fait qu’il ne trouve pas Liberty digne de confiance. Bon qu’est ce qu’il pouvait me reprocher ? Ma grande gueule ? Ma tendance à ne pas me laisser marcher sur les pieds ? Ca serait bien hypocrite tout ça quand on savait que tous ces défauts il les partageait avec moi. Quoi ? Il était certainement dix fois plus difficile à vire que je ne l’étais. Bon d’accord, cinq fois peut être. Mais il restait un emmerdeur de compétition. « Le Saint Graal universitaire, je vois. Confrérie ? » Il continuait à se payer ma tête. Je le sentais dans le ton qu’il employait pour s’adresser à moi. J’avais pris mon air le plus naturel et le moins énervé possible avant d’hausser les épaules. « Ces conneries très peu pour moi. » De ce que j’avais pu en entendre par Ryan qui lui était allée à l’université, c’était à peu prêt ça. Des conneries. J’étais presque sure que ça m’aurait pas intéressée. Et au fond je préférais pas prendre de risque en lui répondant un nom de confrérie au hasard. Pour peut qu’il soit allé à la fac et qu’il ai fait partie de l’une d’elle, je ne voulais pas me griller aussi facilement. N’était-ce pas le but finalement de toutes ces questions ? J’étais perplexe, essayait-il réellement de me pousser à commettre un faux pas ? Non ce n’était pas possible qu’il soit au courant, qu’il ai deviné. « Intéressant le fait que tu te sentes obligée de le préciser. » J'avais tourné la tête vers lui alors que pendant mon cours récit j'avais laissé mes yeux se promener sur la voiture et dans la ruelle. Il me prenait vraiment pour une conne ce n'était même plus déguisé. « Me prend pas pour une conne, j'ai parfaitement conscience de ce que tu penses de moi. Tu pense que je me suis servie de mes relations ou voire même de mes fesses pour intégrer une équipe comme la tienne. Tu te trompes. » Oui, dans un sens ça me vexait qu'il puisse penser que je n'étais qu'une incompétente. Parce que c'était loin d'être le cas, j'avais suivis l’entraînement des marines, j'avais été entraînée par la corporation, j'avais participé à un nombre incalculable de missions sur le terrain depuis sa fondation... J'avais même participé à l'opération Black Arrow, enfin plutôt à sa mise en échec. C'était la première fois que j'avais pris une vie. Une gamine de la Division. Alors non, j'étais tout sauf incompétente.

La plupart des gens à la corporation pensaient que j'y était entrée grâce à mon père. C'est faux. J'étais là dès la seconde rencontre entre lui et Twain. J'avais participé presque autant que les deux hommes à son fondation, et je méritais ma place. Plus que certains imbéciles paumés qui y atterrissaient pas hasard. Et si je ne supportais pas le fait d'être traitée comme une pistonnée par Nick, ça venait aussi sûrement un peu de la. Ces remarques je les prenais dans la figure a la corporation, il n'avait pas besoin d'en rajouter.

Cela dit si je détestais ce qu'il insinuait et essayait de faire croire à mon sujet, c'est pas pour autant que j'étais pressée que ce soit à mon tour de poser les questions. Parce que que ce soir clair, oui des questions à son sujet je m'en posais, il avait beau m'horripiler, j'étais curieuse, ça dépassait les questions que j'étais obligée de lui poser pour ma mission. Parce que je n'avais certainement pas besoin de savoir pourquoi il avait fait le choix de ne jamais partager sa vie avec une femme, non c'était une question qui m'étais venue comme ça, parce que oui j'étais curieuse. Il faut dire que des types dans son genre ça ne courre pas les rue tout de même.

    « Garrett et le mariage, toute une histoire hein. A vrai dire j'ai hésité à lui faire ma demande, parait qu'en Californie et à New-York ça pourrait se faire maintenant, mais Marley a été plus rapide que moi ... premier arrivé premier servi, c'est ce qu'on dit pas vrai ? » C'était amusant de voir comment non seulement il ne prenait pas ma question au sérieux, mais aussi comment il en profitait pour se foutre gentiment de ma gueule. Oui, pour une fois ça n’avait pas trop été méchant et dirigé contre moi. Ma foi, c’était rare. Enfin bref, j’esquissai un sourire avant de lui adresser un clin d’œil. « J’ai toujours su qu’il se passait quelque chose entre vous deux. » Je ne pus retenir un rire. Sa compagnie était pas toujours si désagréable finalement. « Je garderais ton secret, t’inquiète pas pour ça ! » J’étais persuadée qu’il était très fier de sa propre blague, rien qu’à voir cet air de gamin content d’avoir fait une connerie sur son visage je le devinais. Oui, par certains côté Nick ressemblait beaucoup à un enfant capricieux d’ailleurs, c’était pas la première fois que je le devinais. Et moi j’étais la petite sœur dont il ne voulait pas et dont il cherchait à se débarrasser. J’avais toujours trouvé que Patty le traitait un peu comme son gosse d’ailleurs. « Trop de contraintes, vivre à deux c'est carrément l'horreur non ? Et puis on est obligés de se parler en plus ... assommant, et totalement superflu » Cette fois ci j’éclatai d’un rire franc. Il pouvait être drole quand il le voulait, et quand il était pas trop occupé à me jeter des saloperies à la figure. « Ouais, c’est vrai que se parler dans une relation ça peut être pratique. » Vivre à deux carrément l’horreur, j’étais un peu une adepte de ce genre de phrase aussi. J’avais besoin de mon indépendance, besoin de pouvoir garder des secrets, et c’était carrément mission impossible lorsqu’on se voyait en permanence. Et autant j’avais beau avoir été follement amoureuse de Shane, en huit mois de relation j’en étais pas arrivée au point de souhaiter vivre avec lui. Regardant Nick se tourner vers moi les bras croisé et avec ce regard moqueur qu’il semblait avoir décidé de sortir à tout bout de champ ce soir, je su qu’il allait sortir une connerie. « Sauf si ta question était plutôt destinée à savoir pourquoi au juste je ne suis pas intéressé par toi ? C'est plus ou moins la même chose en fait, mais en pire. Ton égo n'est pas trop déçu quand même j'espère ? » Et voila, il avait pas fallu longtemps pour qu’il repasse à mes yeux du statut de presque agréable et spirituel à celui de complètement tête à claque. En fait je savais pourquoi il avait jamais eu de relation sérieuse, parce qu’il n’avait jamais trouvé une fille assez masochiste pour le supporter plus d’une semaine. « Tu penses sérieusement qu’il y ait la moindre chance que ce que pense un type comme toi m’intéresse ? Si tu me trouves pas à ton goût grand bien te fasse. » L’atmosphère s’était détendue, il avait fallu qu’il me refoute les nerfs en boules. Faut admettre qu’il était pas mauvais dans ce domaine. Il y avait ce quelque chose en lui qui me donnait parfait envie de lui arracher la tête. « Tu te donnes bien trop d’importance. Bon, tu as d’autres questions ? »


Oui certes, j’étais ce genre de fille a apprécier qu’un homme les trouve à son goût je ne pouvais pas le nier. Mais c’est pas pour autant que j’allais piquer une crise si ce n’était pas le cas, on peut pas plaire à tout le monde. Surtout que j’étais intimement persuadée qu’on fond je le dégoutais pas tant que ça le bougre. Du moins pas physiquement, après ce qu’il pouvait penser de ma petite personne au fond n’avait pas grande importance.
Baissant ma fenêtre j’avais attrapé mon paquet de clope dans le sac que j’avais laissé trainé à mes pieds, avant de me servir de l’allume cigare de la voiture de Nick pour l’allumer, tout ça sans bien sur le concerter avant, parce que sinon, je ne serais pas ce que l’on appelle une chieuse. Quoi ? Il m’avait énervé, il fallait bien que je passe mes nerfs non ? Et c’était la solution la plus rapide pour se détendre. Fermant les yeux j’avais tiré une première bouffée puis une deuxième. Bordel ça faisait du bien. Finalement je me retournai vers lui. Oui, j’avais même pas pensé une seule seconde que le fait d’allumer une clope dans sa voiture pourrait le déranger. Valait mieux ça plutôt que je m’énerve.
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H. Xuan Lê-Khiêm
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyMar 5 Juin - 17:46

Nikolaï savait très bien qu'il n'était pas le seul à trouver cette fille horripilante, elle avait à la fois un caractère insupportable et portant sur les nerfs du pèquenaud moyen, il n'était pas l'exception à la règle ... La seule différence c'était que lui aussi possédait ce genre de caractère, et que comme on le sait plus le caractère de deux personnes était similaire plus leur relation avait des chances d'être houleuse. Et ça leur relation, pour être houleuse elle l'était, au point que depuis le premier jour où ils avaient travaillé ensemble il ne s'était pas passé vingt-quatre heure sans qu'ils ne se chamaillent - voir s'engueulent réellement - pour des raisons plus ou moins pertinentes. Ils étaient comme les deux insupportables gamins d'une fratrie, le premier supportant mal de ne plus être le centre de l'attention tandis que la seconde prenait un malin plaisir à remettre en question tout ce que l'ainé disait ou faisait juste pour le plaisir de se démarquer. En définitive on avait du mal à imaginer comment les relations entre Nikolaï et Liberty pourraient un jour s'améliorer, la seule issue possible puisque la cohabitation ne semblait pas être une solution à long terme semblait donc d'éliminer une des deux parties de l'équation ... Et qu'on se le dise, Nikolaï n'avait aucune intention de ressortir de cet affrontement perdant. Il avait peut-être mis un moment avant de s'y poser mais ce boulot désormais c'était toute sa vie, sans exagérer, il ne vivait pour rien d'autre que son boulot, au point même d'en oublier que d'autres avaient une vie à côté ... Il avait besoin de ce boulot, c'était vital, c'était sa manière à lui de ne pas péter un plomb ou filer de nouveau un mauvais coton. Il n'était pas non plus stupide, il savait très bien que sans Patty et Garrett pour veiller sur lui et l'aider à garder la tête froide il filerait probablement un mauvais coton, ils étaient son rempart de sécurité, son issue de secours ... Alors non, Nikolaï ne pouvait pas perdre ce boulot, et si c'était à lui ou Liberty de gicler, alors ce serait Liberty et personne d'autre. Pour le moment cela dit il ne considérait pas qu'elle soit une réelle menace, elle lui pompait son oxygène et lui bouffait un peu de son espace vital d'accord, elle réussissait à le rendre encore plus grognon qu'il ne l'était déjà par nature certes, mais elle n'avait clairement pas le gabarit pour lui faire de l'ombre. C'était toujours lui le chef d'équipe, c'était toujours lui qui décidait et elle qui exécutait, c'était toujours à elle de lui rendre des comptes et non pas le contraire, et ça ce n'était pas près de changer. Reste que même sans être une menace Nikolaï trouvait à cette grue tellement de défauts qu'il aurait eut de quoi écrire un essai entier à ce sujet, pour peu qu'il ait eut l'esprit un poil littéraire.

    « Mais te prive pas, tu en as trop dit là… Dis-moi tout ce que tu me reproche, tu en meurs d’envie. » De lui dire ce qu'il pensait vraiment d'elle ? Oui, il en mourrait d'envie, ne serait-ce que parce que cela devait faire un bien fou ... Mais il savait aussi qu'au lieu de l'énerver cela ne ferait que l'amuser, et ça il n'en était pas question, bien sûr. A vrai dire il gardait ce petit plaisir pour le jour où il aurait réussi à la faire dégager de son unité, une sorte de cadeau d'adieu si on voulait. « Si on y réfléchi bien on se connait depuis quoi ... quatre mois ? C'est encore trop peu pour que je puisse donner un avis définitif. Qui sait d'ici quelques temps ma liste se sera peut-être allongée, bien qu'autant de défauts et de sales manies je me demande où tu réussis à toutes les mettre. » Elle avait cela dit daigné répondre à la question qu'il lui avait posé, sans toutefois que cette réponse ne lui convienne ... Non pas qu'il soit intéressé par le désintérêt de la jeune femme pour la tradition universitaire américaine, mais ce genre de réponse ne permettrait pas de la coincer. « Ces conneries très peu pour moi. » Non mais franchement, avait-elle la moindre idée d'à quel point cette réponse réussissait à l'horripiler, encore plus qu'en temps normal, encore plus que les limitations de vitesse en ligne droite, et encore plus que tout un tas d'autres choses ... Une emmerdeuse de compétition, voilà ce qu'elle était. Et bien que ce soit parfois un compliment - dans l'esprit mal fini de Nick qu'on soit clairs - ici cela n'avait rien d'un compliment, c'était même tout le contraire. Et voilà qu'elle se sentait piquée au vif maintenant, décidément elle n'avait rien pour elle si ce n'était son physique. « Me prend pas pour une conne, loin de moi cette idée enfin j'ai parfaitement conscience de ce que tu penses de moi. Tu pense que je me suis servie de mes relations ou voir même de mes fesses pour intégrer une équipe comme la tienne. Tu te trompes. » L'air soudainement particulièrement intéressé par la conversation, Nick lui avait adressé un regard curieux et croisé les bras avant de répliquer d'un ton mi-amusé mi-défiant « Ah oui ? Autant pour moi. Bien sûr qu'on catapulte des agents inexpérimentés dans des unités spécialisées, suis-je bête ... Mais soit, admettons. Dans ce cas là tu dois bien avoir un talent caché, au moins ça non ? Parce qu'on peut pas dire que ton expérience soit d'une grande aide à l'équipe pour l'instant. »

C'est à peu près à ce moment là que Nick avait pris conscience que de les foutre toute une soirée dans la même bagnole n'était pas simplement une perte de temps, c'était carrément une bombe à retardement, et Patty ne semblait pas avoir conscience de ce qu'elle avait fait ... Parce que demain les choses ne seraient pas mieux, ou égales à ce qu'elles étaient avant ... elles seraient pire. La seule chose qui les sauvaient encore était le fait que leurs chamailleries retombaient en général assez vite, comme un soufflé ayant trop subi le bruit, et qu'heureusement ils avaient bien trop de raisons - intelligentes ou non, puériles ou non - de se chamailler comme deux chiffonniers pour avoir la patience de tergiverser sur le même reproche pendant trop longtemps. Il la prenait pour une affreuse pistonnée, elle le prenait pour un affreux macho, rien de bien nouveau sous le soleil en fin de compte, même si il avait parfaitement conscience de redoubler d'efforts ce soir pour tenter de la pousser à bout ... à vrai dire il était curieux de savoir s'il réussirait un jour. Et ce n'était ici même plus de la méchanceté, il éprouvait une réelle curiosité quant à ce que pouvait donner la jeune femme lorsque la cocotte minute était vraiment sur le point de sauter. C'était un pari risqué cela dit, mais Nick n'était pas le genre à se soucier des risques et à vrai dire il avait ce côté tellement anormal qu'il était bien capable de l'apprécier un peu plus après avoir été témoin de ses foudres. Anormal c'était bien le mot.

Histoire de repartir sur un sujet un peu moins épineux, la demoiselle n'avait rien trouvé de mieux que d'attaquer directement par les questions purement personnelles concernant Nick ; Pas sûr que ce soit un choix réellement judicieux, mais au moins on pouvait lui reconnaitre de ne pas manquer de cran. Pour un peu Nick lui en aurait presque trouvé une qualité qui ne soit pas uniquement liée à son anatomie, et si la chose ne s'était pas faite à ses propres dépends sans doute aurait-il adhéré entièrement. Encore qu'avec ce genre de questions elle se doutait bien qu'elle n'aurait pas de réponse franche et sérieuse, pas de la part de quelqu'un comme Nick qui ne s'exprimait déjà que par le cynisme comme s'il s'agissait de sa langue maternelle ... Alors de deux choses l'une, soit elle était naïve - et ça c'était définitivement quelque chose qui pourrait se rajouter à la liste de ses défauts - soit elle espérait le voir s'essayer à l'humour. Difficile de savoir laquelle des deux hypothèses était la plus inquiétante, mais reste que Nick n'en avait lu pas perdu sa répartie.

    « J’ai toujours su qu’il se passait quelque chose entre vous deux. Je garderais ton secret, t’inquiète pas pour ça ! » Et voilà qu'on lui découvrait même un peu d'humour à la donzelle, finalement tout n'était peut-être pas encore perdu. La gratifiant d'un sourire qui s'il n'en était pas moins cynique avait cette pointe de sincérité dont il ne lui faisait d'ordinaire pas cadeau, il avait secoué la tête et répondu avec détachement « Garrett et moi t'en sommes reconnaissants, la pauvre Patty ne réussirai sans doute pas à avaler la pilule. » Et parce qu'il était dans un bon jour - enfin non, pas tellement, mais le Nick des mauvais jours était bien pire que cela c'était un fait - il avait même accepté de répondre un peu plus franchement à la question, sans trop s'étaler non plus parce que fallait pas non plus déconner. Mais enfin de la part de Nick cela relevait déjà de l'exploit. « Ouais, c’est vrai que se parler dans une relation ça peut être pratique. » Curieusement sa réflexion attisait surtout la curiosité de Nick quant à savoir si de son côté Liberty était capable ou non d'entretenir ce genre de relations "stables" comme on était censés les appeler, relations qui du point de vue de Nick comportaient de nombreux inconvénients pour très, très peu d'avantages. Mais comme à son habitude notre homme n'était pas capable de prendre le chemin le plus court lorsqu'il avait quelque chose à dire ou à demander, et son habitude tenace pour les piques acides avait repris le dessus ... Il était par ailleurs curieux de savoir ce que le fait qu'il les associe tous les deux provoquerait chez elle. « Tu penses sérieusement qu’il y ait la moindre chance que ce que pense un type comme toi m’intéresse ? Si tu me trouves pas à ton goût grand bien te fasse. » Agacement et frustration, un mélange qu'il trouvait ma foi fort intéressant et qui contre toute attente lui arracha un sourire cette fois-ci franchement amusé. Faisant claquer sa langue comme on le faisait avec un enfant ou un animal pour l'empêcher de faire une bêtise, il avait répondu « Tout dépend quel sens tu donnes au "à ton goût", mais à vrai dire je suis surtout très curieux de savoir ce que tu entends par "un type comme moi" ... je t'en prie développe, je suis tout ouïe. » Qu'il l'ait piqué au vif ou bien ait simplement fait monté son agacement d'un cran, Nick se contentait suffisamment d'avoir provoqué chez elle une réaction un tant soit peu sincère ... Oh bien sûr il n'avait pas besoin de se forcer pour provoquer l'agacement chez elle, mais puisqu'il en était à traquer la moindre erreur de sa part depuis le début de la conversation et qu'elle faisait des pieds et des mains pour ne rien lâcher, obtenir d'elle une réaction qui ne soit pas entièrement contrôlée était une victoire. Parfois Nick savait se contenter de pas grand chose. « Tu te donnes bien trop d’importance. Bon, tu as d’autres questions ? » Bien sûr, Nick avait toujours des questions, par certains côtés sa curiosité n'était pour ainsi dire jamais satisfaite ... Mais ici il ne s'agissait pas de poser n'importe quelle question, simplement celles qui lui permettraient de prendre Liberty à son propre piège. « Voyons voir je ne sais pas ... tu as déjà voyagé ou vécu à l'étranger ? Au Canada peut-être ? »

Comme pour signifier à quel point elle trouvait Nick fatiguant à souhait, Liberty avait soupiré d'un air las avant d'ouvrir la fenêtre de sa portière et de se baisser pour fouiller dans son sac et en ressortir un paquet de clopes déjà bien entamé. Sans bien sûr prendre la peine de le consulter avant, autant parce qu'ils étaient dans sa voiture que parce qu'elle ne savait pas si la cigarette l'incommodait ou non, elle s'en était allumé et une et en seulement deux coups avait trouvé le moyen d'enfumer l'habitacle de la voiture. Nick lui, la regardait d'un air quasi-fasciné, les bras toujours croisés, et un regard qui en disait long ... Il attendait de voir combien de temps elle mettrait avant de réaliser que si elle ne voulait pas vraiment que la soirée se détériore encore il valait mieux qu'elle écrase cette satanée cigarette pour l'éteindre. Mais non, rien ne semblait la gêner, et on ne pouvait même pas savoir avec certitude si elle le faisait exprès ou bien si elle avait réellement oublié que Nick lui avait déjà interdit de fumer dans sa voiture. Levant les yeux au ciel, il lui avait confisqué sa cigarette d'un air agacé.

    « On fume pas dans ma bagnole, ça aussi je te l'ai déjà dit. » Se payant tout de même le luxe d'en tirer une bouffée, et surtout de recracher cérémonieusement sa fumée dans la figure de Liberty, Nick avait ensuite ouvert sa propre fenêtre et balancé le mégot sur le goudron, avant de remonter la vitre et de désigner celle de la jeune femme d'un air nonchalant. « En planque on ouvre pas les fenêtre. Bon dieu mais on vous apprend quoi pendant la formation ? » Non seulement il ne la pensait pas capable de grand chose, mais en plus de ça il allait finir par penser qu'elle avait grugé les résultats d'examens pour être admise ... avec elle tout était possible après tout.
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Genesis E. Oak-Meadow
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyMar 19 Juin - 14:23

J’allais finir par croire que de nous avoir coincés dans la même voiture était une ruse, un technique employée par Patty pour finalement se débarrasser de moi. Elle m’avait peut être soutenue et parfois défendue face à Nikolaï, mais qui sait, peut être qu’au fond elle avait toujours rêvé de pouvoir discrètement m’effacer de la surface de la terre. Parce que ça ne pouvait être que pour ça, qu’elle m’avait coincée dans une voiture avec ce fou furieux. L’un de nous deux allait finir par assassiner l’autre, c’était la seule option. Que Nikolaï ne m’apprécie pas je le comprenais. En revanche ce que je ne comprenais pas et qui m’inquiétait beaucoup plus pour la réussit de ma mission, c’était le fait qu’il me voit comme une menace. Non, ça ne pouvait rien augurer de bon. Sans pour autant m’être totalement refermée j’étais devenu plus méfiante, et je m’étais promis qu’il ne pourrait pas découvrir la vérité. Je n’étais pas prête d’abandonner la mission si facilement. Parce que c’était ce qu’il était, une mission, il fallait que je tâche de m’en souvenir, quand j’avais envie de le tacler, de le frapper ou même de le tuer et de faire disparaitre son corps. Je n’étais pas libre de mes actes, il était une mission avant tout. J’avais eu tendance à l’oublier ces derniers jours mais ça ne se reproduirait pas. Je ne comptais pas rester sous couverture à la NSA toute ma vie. Mais pour autant les questions que se posait Ace, je ne pouvais pas les poser à haute voix, ce n’était simplement pas possible. Et si Nick et moi ne devenions pas un peu plus proches, jamais je n’aurais les réponses. Parce que Patty ne les avait pas, ça je l’avais compris, sinon jamais elle ne m’aurait permis de m’approcher de son petit protégé. Non, la seule personne qui pouvait répondre à ces questions, c’était bel et bien Nikolaï. Ou Percy, directeur de la division de son état, mais je préférais encore m’approcher de mon insupportable partenaire de planque que de Wheeler. Il était dangereux, et je dois l’avouer, il me faisait froid dans le dos.

    « Si on y réfléchi bien on se connait depuis quoi ... quatre mois ? C'est encore trop peu pour que je puisse donner un avis définitif. Qui sait d'ici quelques temps ma liste se sera peut-être allongée, bien qu'autant de défauts et de sales manies je me demande où tu réussis à toutes les mettre. » Quatre mois. Putain oui c’était vrai, ça faisait déjà quatre moi que je prétendais être cette fille. Jamais je n’avais été sous couverture aussi longtemps, c’était une première. C’était devenu presque naturel, de me lever le matin pour aller bosser à la NSA, de fréquenter ces gens, d’être Liberty. C’était la vie que je menais avant cette mission qui me semblait étrange. Et je n’aimais pas ça. Jamais je n’aurais du accepter cette mission sous couverture… Et pourtant j’avais fait un sourire semi amusé semi agacé, laissant échapper un rire moqueur. « C’est vrai que tu es toi-même tellement parfait. » Non mais franchement, qui était-il pour dire ça, monsieur je suis d’une humeur d’ours mal léché tous les jours que le bon dieu fait. « Et qui sait, peut être qu’avec le temps je serais capable de te surprendre… » Le surprendre et lui prouver que je n’étais pas qu’une insupportable emmerdeuse ? Comment c’était possible qu’il soit la seule personne sur cette planète avec laquelle ça se passe si mal ? Oui, j’avais un caractère de chien, mais généralement j’arrivais quand même à entretenir des rapports presque normaux avec mes collègues non ? Avec quelques exceptions bien sur, mais rien du niveau de ma relation avec Nikolaï. « Ah oui ? Autant pour moi. Bien sûr qu'on catapulte des agents inexpérimentés dans des unités spécialisées, suis-je bête ... Mais soit, admettons. Dans ce cas là tu dois bien avoir un talent caché, au moins ça non ? Parce qu'on peut pas dire que ton expérience soit d'une grande aide à l'équipe pour l'instant. » J’avais haussé les épaules mais sans pour autant le quitter des yeux. Ca m’énervait d’une certaine façon, ce rôle de bleue, et cette façon dont il me traitait, comme une incapable. Parce que c’est pas ce que j’étais. En quatre années à la corporation j’avais fait mes preuves, j’avais montré être digne de confiance, et si les gens n’aimaient pas bosser avec moi parce que je prenais des risque inconsidérés et irréfléchis, ils reconnaissaient ma valeur en tant qu’agent de terrain. Surement aussi parce que mon côté tête brulée donnait l’impression que je n’avais pas peur. Oui, j’étais quelqu’un d’efficace. « Si tu me laissais l’occasion de te montrer ce que je vaux aussi… Peut être que tu serais surpris. » Cette fois ci ce je ne le taquinais plus, on pouvait même sentir l’énervement dans ma voix en y faisant bien attention.

Oui, je n’aimais pas être traitée comme une incompétente. Parce ce que c’était faux, j’étais plus que qualifiée. Ma vie toute entière tournait autour de mon boulot, au vingt huit ans je n’avais pas de mari, pas d’enfants, je n’entretenais même pas de relation sérieuse. Peut être que ce n’était pas seulement la faute de mon boulot, mais ça y contribuait à coup sur. Même mon appartement était vide, comme si j’étais en permanence prête à partir. Et au fond c’était un peu ça, il n’y avait pas grand-chose qui me retenait à Washington. A part Ryan peut être, et il pouvait vivre sans moi.
La tension avait monté d’un cran je le savais avec ma dernière réponse. Je n’aurais pas du me laisser emporter même pas un peu, j’en étais consciente. Pourtant je n’avais pas pu m’en empêcher. Je n’aimais pas être jugée, et encore moins par quelqu’un qui ignorait tout de moi. Parce que c’était le cas, Nikolaï ne savait rien de moi, strictement rien, tout comme il ignorait presque tout de Liberty. Parce que oui au fond j’avais construit toute cette couverture mais il ne savait pas réellement qui était la demoiselle, parce qu’il n’avait jamais demandé surement. J’avais bien plus échangé avec Garret qu’avec lui. Surement parce qu’il était beaucoup plus ouvert et agréable. Quoi qu’il en soit j’avais enchainé sur une question plus personnelle. Pas forcément parce que la réponse m’intéressait, si au fond ça m’intéressait d’en apprendre plus sur lui, mais aussi parce que je savais que ça pouvait peut être… L’énerver ? Bon non, je cherchais quand même pas à le mettre hors de lui, mais si je pouvais le titiller un peu pourquoi pas. Je cherchais les problèmes ? Non, loin de moi cette idée… Pourtant une question qui aurait pu rendre l’atmosphère encore plus pesante sembla au contraire la détendre, puisqu’il répondit avec humour. Il était capable de faire une blague vraiment drôle finalement, sans se payer ma tête par la même occasion et sans y laisser un petit côté myosine. C’est pourquoi j’avais souris et renchérit.

    « Garrett et moi t'en sommes reconnaissants, la pauvre Patty ne réussirai sans doute pas à avaler la pilule. » Il avait réussit à m’arracher un nouveau sourire. Dommage qu’il soit si con finalement, parce qu’il savait assurément se montrer drôle quand il le voulait. « Cette chère Patty, j’étais sure qu’elle en pinçait pour toi au fond, suffit de voir comment elle te regarde… » Marquant une pause – et il faut l’avouer réfléchissant à la prochaine connerie que j’allais pouvoir sortir, j’avais étiré mes bras. Bon sang c’était réellement pas agréable de planquer. Et dire que ça ne faisait que commencer. « Si j’étais elle je me ferait du soucis, je veux dire t’envoyer en planque comme ça avec moi, tout le monde peut voir les atomes crochus qu’on a tout les deux… » Je pouvais sembler de bonne humeur. Presque. Mais c’était sans compter sur Nick, qui n’avait pas pu s’empêcher de profiter de l’occasion pour me dire à quel point j’étais bien trop insupportable pour qu’il envisage quoi que ce soit. Au fond je m’en fichais, non pas que l’idée ne m’ait jamais traversé la tête quand je m’ennuyais, mais a vrai dire c’était bel et bien mon égo qui était blessé. Et merde il n’avait pas tout à fait tort… J’avais vraiment un égo si développé que ça ? C’était rare qu’on ne me montre pas le moindre intérêt, et au fond ça m’agaçait peut être un peu. Attendez, j’ai dis un peu, c’est tout. « Tout dépend quel sens tu donnes au "à ton goût", mais à vrai dire je suis surtout très curieux de savoir ce que tu entends par "un type comme moi" ... je t'en prie développe, je suis tout ouïe. » J’avais levé les yeux au ciel quelques secondes, il savait très bien ce que j’entendais par un type comme lui. Mais il avait aussi attiré ma curiosité ? Alors dans un éclat de rire je lui avais posté la première question qui m’étaient venue. « Parce que y’a un sens dans lequel tu me trouve à ton gout ?! » Oui je trouvais presque ça rire, tant il n’aurait pas pu être clair sur ce qu’il pensait réellement de moi. S’il n’avait pas énuméré mes défaut tout à l’heure, j’allais pas me priver. « Je veux dire par là que tu as beau être physiquement intelligent tu n’en reste pas moins grognon, agaçant, désagréable, un tantinet supérieur, légèrement agressif et… » Devant son regard, j’avais fait une pause et lui avais adressé un sourire plein de cynisme, et teinté d’amusement. « … Et je vais m’arrêter là. C’est toi qui as demandé ! » J’espérais juste qu’il n’allait pas se braquer. Quoi, ses défauts il devait bien en avoir conscience non, je ne lui apprenais rien non ? Pour détendre l’atmosphère j’avais tenté de relancer la conversation sur un sujet moins épineux, lui laissant l’occasion de me poser une nouvelle question, puisqu’il semblait s’en poser, des questions. « Voyons voir je ne sais pas ... tu as déjà voyagé ou vécu à l'étranger ? Au Canada peut-être ? » J’avais froncé les sourcils, j’avais pas réussis à m’en empêcher. J’étais née au Canada, j’y avais passé quelques année seulement mais j’y étais née, alors que Liberty était née à New York. Mais je n’aimais pas sa question, j’étais bien trop sur la défensive pour que cela m’apparaisse comme un hasard. Avais-je un jour laissé échappé quelque chose ? Pourquoi le Canada, pourquoi était-ce l’état qui était venu en premier à l’esprit de Nikolaï. Après un moment de surprise, j’avais acquiescé d’un signe de tête. « Vécu jamais. J’ai un peu voyagé ouais, au Canada entre autres, pourquoi cette question ? »

Zen calme toi Gen, il a dit le Canada comme il aurait dit la France ou le Mexique, ce n’est qu’un hasard. Pour faire retomber mon stress, mon énervement et certainement ma frustration d’être coincée dans un voiture pour plusieurs heures encore avec Nick, j’avais sans le concerté allumé un clope. Bon dieu ça faisait du bien. Seulement alors que fermant les yeux j’avais pris une autre bouffée, avant de la recracher et d’inspirer par le nez tentant de me détendre, j’avais senti ma clope m’échapper des mains. Rouvrant les yeux j’eu juste le temps de voir Nick lever les yeux au ciel. Non, il pouvait pas avoir fait ça, il pouvait pas m’avoir arraché la cigarette des mains comme ça, c’était pas possible. Il avait réellement envie de m’énerver.

    « On fume pas dans ma bagnole, ça aussi je te l'ai déjà dit. » Il s’était offert le privilège de tirer dessus avant d’ouvrir sa fenêtre et de la jeter, en profitant pour se retourner vers moi et me cracher sa fumée dessus. Ca me dérangeait pas plus que ça, dans le sens ou je fumais, mais c’était le côté presque dégradant et humiliant du geste qui me mettait hors de moi. Il fumait lui ? Mon esprit avait filtré cette information. Si il fumait en quoi ça le dérangeait qu’on fume dans sa bagnole ? « En planque on ouvre pas les fenêtre. Bon dieu mais on vous apprend quoi pendant la formation ? » Je sais pas réellement en quoi consistait la formation mais j’étais presque sure que ça préparait pas à supporter des supérieurs dans le genre de Nikolaï. Si j’avais été une vraie recrue, une vraie bleue, il aurait certainement réussit à me faire partir en courant. Mais là il m’avait surtout énervée. Déjà que je transformais au fur et a mesure en boule de nerf. « On nous prépare certainement pas à se coltiner un supérieur comme toi ! » En soupirant j’avais remonté ma vitre. Zen, il fallait que je me calme. J’avais clairement envie de sortir de la voiture pour me dégourdir les jambes et me défouler, même si je savais que c’était pas possible. « Et fiches moi la paix, tu sais comme moi que cette planque c’est du n’importe quoi, c’est juste un prétexte pour nous punir comme si on était des gamins ! Alors excuse moi de pas prendre tout ça très au sérieux ! » Non mais c’est vrai ? On servait à rien la, le type qu’on attendait n’était certainement pas le genre de type qui intéresse la NSA, et il risquait de toute façon de rien se passer de toute la soirée…
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H. Xuan Lê-Khiêm
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyDim 15 Juil - 13:48

Contrairement à ce qu'on pouvait penser Nikolaï n'était pas totalement incapable de faire des efforts avec les autres, à vrai dire il en était même plus que capable, tout cela n'était qu'une question de volonté ... et c'était là que le bas blessait. Nick n'avait confiance en personne et par conséquent ne sentait le besoin d'être apprécié par personne, être exigeant, borné, peu compréhensif, ce n'était aucunement un problème pour lui et il n'avait aucun scrupule à le faire. C'était ce qui le rendait si énervant et difficile à cerner mais c'était aussi ce qui le rendait si efficace ... au boulot ses méthodes ne plaisaient pas toujours, pas souvent à vrai dire, mais personne ne pouvait cependant nier qu'elles portaient leurs fruits même si elle n'étaient pas toujours réglos. Avec les gens c'était un peu pareil, il ne savait pas vraiment comment les traiter de manière acceptable mais d'une façon ou d'une autre il réussissait toujours à obtenir ce qu'il attendait des gens qu'il côtoyait ... Sauf avec Liberty. Mais la vérité c'était que ce qu'il voulait d'elle c'était tout simplement qu'elle disparaisse, qu'elle débarrasse le plancher et les laisse Garrett et lui trouver eux-même les nouveaux membres de leurs équipes. Si notre homme n'était pas d'aussi mauvaise foi pourtant il était probable que le dossier de Liberty aurait attiré son attention, car quand bien même il était prêt à tout pour lui rendre la vie dure et la laisser croire qu'il ne voyait en elle aucun potentiel, la vérité c'était qu'avec le temps elle pourrait sans doute faire un très bon élément. Il suffisait simplement pour cela qu'elle apprenne à respecter l'autorité de son supérieur, mais là encore de manière objective ce n'était pas avec l'autorité qu'elle semblait avoir un problème ... seulement avec l'autorité de Nick. Mais on lui avait imposé Liberty et rien que pour cela elle lui paraissait insupportable ; Ça et le fait qu'elle soit arrivée là comme par enchantement et que dans l'esprit de Nick le mot pistonnée soit écrit en rouge sur son front. « C’est vrai que tu es toi-même tellement parfait. » répondit-elle comme si elle avait entendu cette dernière pensée. La gratifiant d'un sourire moqueur Nikolaï n'avait pas fait de commentaire supplémentaire, ne démentant ni n'encourageant la réflexion de la jeune femme. Il ne prétendait pas être parfait, il avait de nombreux défauts mais il n'était pas vantard et il se savait bourré de défauts, des défauts que parfois même il partageait avec Liberty ... mais c'était lui le chef d'équipe et non pas le contraire, malheureusement pour elle.

    « Et qui sait, peut être qu’avec le temps je serais capable de te surprendre … » Arquant un sourcil d'un air intrigué et presque amusé, Nick avait fait un mouvement de tête qui s'il se traduisait ressemblerait à un tu m'en diras tant, autrement dit les paroles de Liberty n'avaient que trop peu de forces pour le convaincre et n'avaient aucun poids à côté de ses actes et, il faut bien le dire, à côté des à priori qu'il avait à son sujet. D'ailleurs, visiblement excédée par le peu d'entrain dont témoignait Nick, elle avait ajouté d'un air beaucoup plus sérieux « Si tu me laissais l’occasion de te montrer ce que je vaux aussi … Peut être que tu serais surpris. » Elle avait peut-être raison. Sans doute même, Nick ne faisait pas beaucoup d'efforts pour lui donner sa chance. Mais il était comme ça, lorsqu'il voulait que quelque chose soit bien fait il préférait s'en charger avec Garrett plutôt que de déléguer quoi que ce soit à une bleue sans expérience du terrain ... déléguer, rien que le mot lui semblait méprisable. « Quand je serais certain que tu ne risques plus une erreur de débutante qui compromettrait une affaire. Chaque chose en son temps. » Et d'ici la fin de ce temps il espérait bien avoir réussi à la dégager de son service.

Il y aurait pourtant eut matière à ce que ces deux là réussissent à s'entendre un minimum, car après tout ils avaient assez de points communs pour réussir à se comprendre, et si pendant l'espace de quelques secondes ils réussissaient l'un et l'autre à mettre de côté ce qui horripilait leur voisin ils semblaient avoir quelques atomes crochus. Nikolaï n'avait pas vraiment de genre, à vrai dire il était soit trop peu difficile lorsqu'il s'en fichait soit bien trop difficile lorsqu'il avait dans l'idée d'être sérieux ... Alors sans doute que tant qu'il n'y avait pas de sérieux Liberty aurait tout à fait pu être son genre. Physiquement en tout cas le fait qu'elle soit bleue ou juste insupportable ne changeait rien au fait que notre homme n'avait aucun mal à la trouver à son goût, et après tout quel homme n'en aurait pas fait autant ? Affreusement séduisante et ayant du répondant elle ne laissait bien entendu pas Nick indifférent ... mais elle était une emmerdeuse, et c'était pire que n'importe que n'importe quoi d'autre en ce qui le concernait. Mais à l'occasion il pouvait bien avouer qu'elle disposait d'un peu d'humour, ce qui ne lui faisait pas de mal ... mais bien sûr n'ayant pas son pareil pour remettre de l'huile sur le feu Nick n'avait pas pu s'empêcher de tourner cela en réflexion gentiment désobligeante. Paradoxal, tout comme la façon qu'avait Nick de se comporter au quotidien. Et puis Patty était un sujet sur lequel il était capable de de plaisanter autant que de se braquer ; Ses manières de vieille gouvernant britannique le faisait toujours beaucoup rire, mais en revanche il montait au créneau dès que quelqu'un se permettait de la critiquer. Il n'était pas toujours d'accord avec Patty, Liberty en était la preuve vivante, mais cela ne changeait rien au fait qu'il avait une confiance aveugle et un respect sans borne pour elle, et la moindre critique la concernant était vécu par lui comme une agression.

    « Cette chère Patty, j’étais sure qu’elle en pinçait pour toi au fond, suffit de voir comment elle te regarde … » La réflexion arracha à Nick un rire franc, bien qu'en vérité Patty ait toujours eut la manie de se comporter comme si elle était sa mère ou sa grand-mère, tentant non sans mal de le mener à la baguette, même dans des périodes de sa vie où il aurait tout fait pour se débarrasser de cette encombrante marraine bonne fée sortie de nul part. « Si j’étais elle je me ferait du soucis, je veux dire t’envoyer en planque comme ça avec moi, tout le monde peut voir les atomes crochus qu’on a tout les deux … » Arquant un sourcil, un sourire en coin s'affichant sur son visage, le jeune homme s'amusait presque sincèrement de la situation et de ce que lui et Liberty étaient aussi à l'aise enfermés à deux dans cette caisse que le seraient un chien et un chat dans une pièce close. « Patty a toujours eut un sens de l'humour TRÈS particulier. » Et elle pouvait en croire l'expérience de Nick, qui côtoyait Patty depuis presque aussi longtemps que remontaient les souvenirs qui lui restaient désormais. C'était bien simple des dix-huit années dont il avait le souvenir Patty faisait partie de dix-sept d'entre elle, et elle était de loin la plus vieille connaissance du jeune homme. Elle avait également appris à déceler l'humour parfois taquin du jeune homme, chose que Liberty quant à elle ne semblait pas encore avoir saisi ; et qu'on se le dise c'était tellement drôle de la voir marcher à chaque fois, courir même. « Parce que y’a un sens dans lequel tu me trouve à ton gout ?! » Levant les yeux au ciel d'un air blasé Nick avait soupiré avec théâtralité avant de répondre d'un air faussement exaspéré « Oh j't'en prie fais pas ta modeste ... pour une fois qu'on te le reprochera pas. » Laissant à nouveau place à un sourire qui respirait à plein nez le cynisme et la moquerie il ne cachait pas son envie de la provoquer, car à vrai dire leur joute verbale lui semblait bien plus intéressante que la raison pour laquelle ils étaient ici, et il n'était pas du genre à louper une occasion de s'amuser au dépend d'autrui ; Surtout quand l'autrui se trouvait être Liberty, en fait. « Je veux dire par là que tu as beau être physiquement intelligent tu n’en reste pas moins grognon, agaçant, désagréable, un tantinet supérieur, légèrement agressif et … Et je vais m’arrêter là. C’est toi qui as demandé ! » On imaginait pas à quel point ces défauts là Nick avait du les entendre des centaines, des milliers de fois avant aujourd'hui ; Et c'était il était tout cela. Grognon, agaçant, désagréable, supérieur, agressif et tout un tas d'autres choses ... Mais surtout il en jouait, profitant il faut bien le dire de ce que Patty faisait du favoritisme avec lui, et de sa position dans l'équipe. « Ah mais je ne nie pas, ne t'en fais pas ... mais qu'est-ce que tu veux, je suis le chef d'équipe et toi la dernière arrivée, autrement dit je peux être tout cela à la fois avec toi, et même plus encore si l'envie m'en prend, mais de ton côté tu n'as pas d'autres choix que celui de me supporter ... la vie est dure, j'en conviens. »

Mais qu'il méprisait pour son statut et pour la façon plus que douteuse dont elle avait intégré son équipe n'empêchait pas que Nikolaï était tout à fait curieux à son sujet ; Lire un dossier suffisait rarement à répondre à toutes les questions qu'il pouvait se poser, et surtout il était extrêmement bien placé pour savoir que ce qui se trouvait dans un dossier n'avait pas forcément toujours valeur de vérité. Il était persuadé qu'on ne pouvait pas avoir le caractère qu'elle avait sans qu'il n'y ait une raison derrière cela ; Après tout il en allait de même pour lui, peut-être que si son histoire avait été différente il aurait également un caractère un peu différent, allez savoir. Et puis il fallait bien l'avouer, son côté légèrement misogyne le poussait à se poser d'autant plus de questions sur le pourquoi elle en était arrivée à rejoindre l'armée qui était pour lui cela va sans dire un métier d'homme. Il y aurait énormément de questions à se poser concernant la jeune femme et entre celles dont la réponse ne l'intéressait pas et celles qu'il n'aurait pas le temps de poser il se devant de sélectionner les choses avec intelligence ... Pourquoi cette question alors, pourquoi lui demander si elle avait déjà vécu ailleurs ou voyager ? Difficile de répondre, mais parce que lui-même ne savait pas vraiment d'où il venait c'était toujours quelque chose qui le rendait curieux chez les autres. « Vécu jamais. J’ai un peu voyagé ouais, au Canada entre autres, pourquoi cette question ? » Jamais vécu ailleurs cela signifiait bien souvent prendre parti pour son pays dans toutes les situations, raison ou non ... c'était une chose que Nikolaï regardait toujours avec un mélange d'intérêt et de curiosité, puisque même si son passeport le désignait comme citoyen américain il ne fallait pas chercher loin pour comprendre qu'il ne le ressentait pas forcément comme ça. Nick était un citoyen de nul part, et même s'il s'y était fait cela l'agaçait aussi parfois ... et surtout il se surprenait à certaines occasions à jalouser cette espèce de sentiment patriotique. Haussant pourtant les épaules d'un air blasé il se contenta de répondre sur le ton de la conversation « J'sais pas, comme ça. Les caribous ont tellement tendance à nous envahir ces temps-ci. » Et Liberty était définitivement l'envahisseur, au sein de son service tout du moins. Reste qu'il ne savait pas s'il avait touché une corde sensible en posant cette question ou bien si la jeune femme avait un quelconque problème avec les canadiens, mais elle sembla se renfrogner et sans rien dire de plus elle s'était allumé une clope comme si la chose était tout à fait normale. Une fois de plus elle se plaisait à montrer sa désinvolture et une fois de plus elle prouvait à Nikolaï qu'il ne serait jamais capable de la considérer autrement que comme une emmerdeuse de première. Voilà pourquoi sans ménagement il lui avait arraché la cigarette des mains et avait fait le clown avec quelques instants avant de la balancer par la fenêtre et de se permettre une nouvelle réflexion sur son manque flagrant d'expérience du terrain et de la façon dont on y opérait.

    « On nous prépare certainement pas à se coltiner un supérieur comme toi ! » Levant à nouveau les yeux au ciel en se demandant où on avait été lui pécher une geignarde pareille il la regarda refermer sa fenêtre avec un début de sourire victorieux sur le visage mais ne fut pas non plus étonné de l'entendre se plaindre un peu plus histoire de bien être certaine qu'il avait saisi son agacement et son mécontentement « Et fiches moi la paix, tu sais comme moi que cette planque c’est du n’importe quoi, c’est juste un prétexte pour nous punir comme si on était des gamins ! Alors excuse moi de pas prendre tout ça très au sérieux ! » Soupirant cette fois-ci d'un air véritablement exaspéré il s'était complètement tourné vers elle et avait planté ses yeux dans les siens avec défi avant de répondre « Et tu vois ça, c'est tout à fait la raison pour laquelle t'es selon moi incapable de faire correctement ce boulot ! Je m'en contrefiche que ça ne t'intéresse pas, que tu aies autre chose à faire, ou qu'on rentre en ayant rien à mettre dans notre rapport, c'est ton boulot et t'es là pour le faire point barre. » Parce qu'en réalité c'était peut-être aussi un peu ce que lui reprochait Nick, de donne l'impression de n'être que moyennement intéressée par son boulot de manière générale, et si cela l'insupportait tellement c'était parce qu'en ce qui le concernait toute sa vie tournait autour de son boulot et que des missions les plus intéressantes aux plus barbantes il ne rechignait ni ne lâchait jamais rien. « Et puis si tu voulais passer tes journées à casser du criminel c'est le FBI que fallait rejoindre, tu verras ils sont très accueillants et ils adorent faire des plaisantations sur les cas dans ton genre. »

Bien trop agacé par son interlocutrice pour remarquer la faute qu'il venait de faire, il avait à nouveau croisé les bras et s'était laissé retomber contre le dossier de son siège, persuadé que si cette planque n'était pas hautement intéressante elle serait en tout cas moins pénible s'il la faisait avec quelqu'un d'autre. Peu importe ce que pouvait dire Patty il réussirait à faire virer cette fille, il ne savait pas encore comment il s'y prendrait mais il avait de la ressource et surtout il était déterminé ; Il ne passerait pas quatre mois de plus à supporter cette fille.
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Genesis E. Oak-Meadow
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyLun 20 Aoû - 21:55

J’avais cette impression que j’aurais pu faire tous les efforts du monde sans obtenir de résultats concluants avec lui. Que le fait que je sois une femme, ou que mon dossier de toute façon jouait en ma défaveur. J’avais toujours eu une confiance aveugle en Ace, vraiment, nous fonctionnons pareil, nous avions le même mode de pensée, je lui faisais réellement confiance, mais sur le coup je me demandais pourquoi il m’avait choisie moi. Il était clair pour moi, il l’avait été dès le début, que je n’étais pas forcément la personne adaptée. Un homme plus âgé, avec un dossier plus consistant aurait été un meilleur choix. Un bien meilleur choix, vu la misogynie de Nick et sa tendance à ne pas aimer les pistonnés, puisque que c’était apparemment ce qu’il pensait que j’étais. J’avais sauté sur l’occasion parce que je voulais me rapprocher de la NSA, je voulais en apprendre plus sur Shane et je voulais éclaircir les circonstances de sa mort, mais ça ne m’empêchait pas d’être lucide sur mes chances de réussite. Et depuis six mois que j’étais là en plus de ne pas réellement avoir avancé avec Nikolaï je n’avais pas non plus eu le temps ou l’occasion de me renseigner sur Shane. J’étais sure que Nick aurait pu m’aider, si nos relations avaient été différentes. Notant cette idée dans un coin de ma tête je m’étais reconnectée à la situation présente. Parce que peut être que pour Nick c’était un jeu, un jeu plutôt chiant et pas de son plein grès, mais je devais sans cesse être sur le qui vive, parce que c’était une mission pour moi de me rapprocher de lui, et parce que je devais a chaque moment de la journée ne rien faire pour me trahir. Je devais réellement être Liberty, même si c’était pas forcément toujours facile.

    « Quand je serais certain que tu ne risques plus une erreur de débutante qui compromettrait une affaire. Chaque chose en son temps. » Roulant des yeux et le levant au ciel j’avais presque failli ne pas lui répondre et abandonner. C’était pas possible, ce type était vraiment l’homme le plus borné que j’ai rencontré. Quand il avait une idée en tête décidemment c’était impossible de le faire passer à autre chose. De la mauvaise foi, c’était de la pure et simple mauvaise foi. « Peut être que si j’étais pas une femme tu serais capable de le voir, que je fais pas d’erreurs de débutantes. » Normal, je n’en étais pas une. Débutante je veux dire. Peut être que j’étais une novice à la NSA, mais les missions de surveillance, les infiltrations, les changements d’identité, les combats, tout ça je connaissais. Je n’avais peut être pas appris comme lui, avec les même règles et interdits, mais je savais. Quand aux techniques de combat je n’avais peut être pas appris les même que lui, mais je savais être efficace. C’était peut être surprenant, mais c’était efficace. « Puis si je me souviens pas ça pas empêchée de même te mettre la raclée une fois si je me souviens bien … » Et cette fois là, bizarrement je m’en souvenais particulièrement bien, mieux que de certaines fois ou il avait eu le dessus sur moi.

Si j’étais capable de plaisanter et de faire preuve d’humour, et oui, il semblait convaincu du contraire mais je savais être drôle, et la plupart des gens appréciaient mon humour. Enfin ceux qui n’avaient pas peur de l’humour noir et de se faire gentiment charrier. J’étais persuadée qu’il était le genre d’homme à apprécier ce genre d’humour, et je savais déjà qu’il le pratiquait, parfois a mes dépends. Mais c’était le genre de chose que je ne prenais que très rarement mal, a moins que ce soit réellement mal tourné, ou dit juste dans le but de blesser. Et je le pensais pourtant capable d’apprécier une femme avec du caractère, alors pourquoi je l’énervais à ce point ? Est-ce que c’était juste le fait que je sois une collègue ? Si ça avait pas été le cas il aurait peut être été plus enclin à m’apprécier ? Tu parle, si ça avait été le cas, qu’on s’était réellement rencontré à une soirée ou dans un café on aurait finit par coucher ensembles parce que c’était tout a fait le genre de type avec lequel j’étais capable de faire ça et on se serait mutuellement jamais rappelé. Parce que c’était pas le genre de chose que je faisais, et mon petit doigt me disait que pour lui c’était un peu la même chose. Le fait d’imaginer ce genre de situation me faisait doucement sourire. Ca serait mentir que de dire qu’en six mois je m’étais pas demandée une seule fois ce que ça serait de passer la nuit avec nuit, qu’on soit bien clairs, mais j’étais une professionnelle et il était ma mission, alors c’était pas demain la veille que ça arriverait. Dommage.

    « Patty a toujours eut un sens de l'humour TRÈS particulier. » Souriant je n’avais rien répondu, je m’étais juste contentée d’hocher la tête avec cet air sur le visage qui dit oh oui ça j’ai cru remarquer t’en fais pas. Quoi que nous coincer ici je me demandais réellement si c’était une façon de s’amuser à nos dépends, de faire une petite démonstration de son humour, ou si c’était tout simplement une façon bien dissimulée de se débarrasser de moi sans avoir à faire avec la corporation. « Oh j't'en prie fais pas ta modeste ... pour une fois qu'on te le reprochera pas. » J’étais vantarde maintenant en plus de tous les défauts que j’avais déjà ? Je le voyais pas réellement comme ça. Certes il y avait des choses dont j’étais parfaitement consciente et dont j’hésitais pas à me servir, comme le fait que je me savais réellement séduisante, mais j’aimais penser que c’était ce qui me rendait plutôt bonne dans mon boulot. Quoi, on sait tous comment marchent les hommes non ? Et c’est a plus de quatre vingt pour cent des hommes auquel on a à faire quand on fait un boulot comme le mien, comme celui de Nick ou même lorsqu’on est agent de la Division. La nature m’avait dotée de quelques avantages, ne pas hésiter à m’en servir me rendait vaniteuse. « Ca te tuerais de le reconnaitre à voix haute hein ? » Si ça aurait fait du bien a mon égo de savoir que je lui plaisais un peu ? Oui surement, mais c’était en grande partie parce que ça me fatiguait de l’entendre dire à longueur de journée à quelle point j’étais bourrée de défauts, alors s’il avait accepté de me reconnaitre au moins cette qualité je vais pas dire que ça ne m’aurait pas fait plaisir. J’étais une femme qui aimait plaire. « Ah mais je ne nie pas, ne t'en fais pas ... mais qu'est-ce que tu veux, je suis le chef d'équipe et toi la dernière arrivée, autrement dit je peux être tout cela à la fois avec toi, et même plus encore si l'envie m'en prend, mais de ton côté tu n'as pas d'autres choix que celui de me supporter ... la vie est dure, j'en conviens. » Laissant échapper un léger rire, j’avais sourit, réellement amusée, avant de finir par tourner à nouveau les yeux vers lui et de lui lancer d’une voix qui n’étais pas totalement dépourvue de sous entendu un « C’est pas de l’abus de pouvoir ça par hasard ? »

J’avais été réellement inquiète lorsqu’il avait abordé le sujet du Canada, de mon pays natal, même s’il l’ignorait. Par ce que je n’avais pas supporté pendant six mois son agréable compagnie pour tout gâcher à cause d’une malheureuse petite chose que j’avais pu laisser échapper sans faire attention a propos de ma terre de naissance. Il suffisait de n’importe quoi, j’étais sure qu’il relèverait la moindre inattention de ma part, et c’est pour ça que même son « J'sais pas, comme ça. Les caribous ont tellement tendance à nous envahir ces temps-ci. » n’avait pas réussit à me rassurer. Je n’étais pas sure d’avoir répondu la bonne chose, je n’étais pas sure de ne pas avoir dit de bêtise, et je n’aimais pas ça. J’avais tellement fait attention à tout ce que je pouvais dire depuis des mois, c’était pas pour ruiner l’une des missions les plus éprouvantes de ma vie a cause de ce malheureux pays dont j’avais aucun souvenir.
Quoi qu’il en soit j’avais rapidement été encore plus énervée par le fait qu’il se débarrasse de ma clope sans me concerter. Accro à la nicotine ? Non juste légèrement. Bon d’accord, ça dépendait des périodes, et depuis quelques mois j’étais légèrement à cran et y’avait des soirées ou seule chez moi j’enchainais clope sur clope alors que j’avais pratiquement arrêté de fumer en fréquentant Shane. Mais depuis que je bossais à la NSA j’avais repris plutôt sérieusement. Quoi qu’il en soit c’était aussi le fait qu’il se permette de faire comme s’il était chez lui qui m’énervait sérieusement, comme s’il pouvait maîtriser chacun de mes gestes pour bien me montrer comme il était supérieur. Bordel sa caisse était pourrie, qu’est ce que ça pouvait bien lui faire que je fume dedans ?

    « Et tu vois ça, c'est tout à fait la raison pour laquelle t'es selon moi incapable de faire correctement ce boulot ! Je m'en contrefiche que ça ne t'intéresse pas, que tu aies autre chose à faire, ou qu'on rentre en ayant rien à mettre dans notre rapport, c'est ton boulot et t'es là pour le faire point barre. » Au fond il avait pas tort. Et si je m’en fichais un peu parfois c’est parce que justement, c’était pas mon boulot, le souci était bien la. Mais de la à dire que j’étais incapable de le faire correctement j’estimais que c’était faux. C’était pas parce que je traitais cette planque tout particulièrement comme la plaisanterie qu’elle était que j’étais incapable de faire mon boulot. Je l’étais, au fond c’était pas tellement différent de ce qu’on pouvait parfois faire à la corporation. Enfin si, mais y’avait pas mal de point commun. « Si tu disais tout de suite que je suis une idiote incapable ça serait peut être plus simple non ? » Levant a nouveau les yeux au ciel pour la je ne sais combientième fois de la conversation je m’étais enfoncée dans mon fauteuil, plus ou moins réellement vexée parce qu’il venait de dire. « Et puis si tu voulais passer tes journées à casser du criminel c'est le FBI que fallait rejoindre, tu verras ils sont très accueillants et ils adorent faire des plaisantations sur les cas dans ton genre. » Heureusement toute ma mauvaise humeur venait de s’estomper, comme ça d’un seul coup. Je n’avais qu’une seule envie exploser de rire.

J’étais restée muette une seconde ou deux, tentant de voir si il était sérieux, s’il s’était réellement pas rendu compte qu’il venait de faire une faute atroce et à la fois ridicule, mais non, il semblait parfaitement normal, si ce n’est qu’il s’était refermé, mais ça c’était du à la discussion en elle-même.
Je savais que Nikolaï était étranger, rien qu’à son nom complet à coucher dehors on pouvait fortement s’en douter. Et je l’avais déjà entendu faire des petites fautes sans grande importance, mais pas comme ça, et pas alors qu’il était en train de s’énerver contre moi. Le regardant, j’étais au bord de la crise de rire, je m’étais mordue la lèvre, manquant d’exploser de rire. Finalement j’avais repris, sur le ton de la moquerie, de la vraie moquerie.

    « Hum hum, tu m’en diras tant. » S’il ne devait pas forcément savoir pourquoi il devait se douter au ton de ma voix que j’étais en train de me foutre de sa gueule, tout comme à mon regard amusé. « Alors dis moi, à la CIA, ils font quells genre de plaisantations avec les fille comme moi ? » J’avais marqué une pause, puis finalement je n’avais pas pu me retenir, c’était trop tentant. Pour une fois que j’avais réellement une bonne occasion de rire a ses dépends, sans qu’il ne puisse réellement contester, je n’allais pas gâcher ça. « Je suis peut être incompétente et insupportable, mais dieu sois louée moi je suis pas une illettrée. » Oui on pouvait dire que j’avais oublié que je devais faire des efforts avec Nick. Tant pis ça serait pour demain, là c’était réellement trop tentant. Je savais aussi que je risquais fort de recevoir ses foudres, et que ça serait pas forcément agréable, certainement pas agréable même, mais là pour dire la vérité je m’en fichais réellement, parce que c’était juste une occasion à ne pas manquer, de l’entendre se décrédibiliser comme ça alors qu’il tentait de se foutre de ma gueule à moi, c’était juste magique, et ça venait d’égayer ma journée, que dis-je ma semaine.
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H. Xuan Lê-Khiêm
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyDim 30 Sep - 17:05

Misogyne. Il ne fallait pas se leurrer, c'était un trait tout à fait existant de la personnalité de Nikolaï, et loin de s'en inquiéter il aimait rappeler à ceux, ou plutôt celles, qui voulaient l'entendre que si elles n'étaient pas d'accord elles n'avaient pas l'obligation de le côtoyer … Non, à vrai dire la seule qui avait ce déplaisir se trouvait être Liberty, et à dire vrai si tenté que Nick soit de rares fois disposé à faire des efforts il était certain cela n'arrivait jamais lorsqu'il était à proximité de la jeune femme. Parce qu'en réalité, même s'il l'était un peu et avouait se comporter parfois un peu comme un homme de Néandertal il savait se tenir un minimum ; Il était même capable d'avouer qu'il existait des exceptions à sa vision des choses, à commencer par dame Imogen Fitzpatrick. Mais avec Liberty ce n'était pas simplement qu'il ne désirait par faire d'efforts, c'était avant tout qu'il prenait son pied à enfoncer le clou et à en faire des tonnes juste parce qu'il savait que cela l'exaspérait et qu'il espérait bien, un jour parvenir à la pousser à bout. Et pas uniquement parce qu'il a considérait comme une insupportable enquiquineuse, même si cela faisait beaucoup il est vrai. A vrai dire la seule chose qu'il pouvait bien lui reconnaître c'était qu'elle avait les nerfs solides et plus de volonté qu'il n'avait été tenté de le croire au départ … D'autres qu'elles auraient sans doute jeté l'éponge depuis longtemps face à Nick, mais Liberty tenait bon, comme si elle essayait de lui prouver quelque chose, de lui prouver que quand bien même il faisait tout pour ce n'était pas lui qui aurait le dernier mot … Soit, lui était persuadé qu'elle n'aurait pas le dernier mot non plus, ce qui promettait à leurs échanges verbaux d'être animés pendant encore une longue période. Jusqu'à ce qu'elle gicle enfin de mon service, aurait-il toutefois voulu ajouter.

    « Peut-être que si je n'étais pas une femme tu serais capable de le voir, que je ne fais pas d'erreurs de débutante. » Peut-être, ou peut-être pas. Haussant les épaules et roulant des yeux de manière presque exagérée, Nick étalait sa mauvaise foi comme d'autres étaleraient une facette un peu plus avantageuse de leur personnalité … Mais c'était le propre de Nick, sa mauvaise foi ne le gênait pas plus que ses autres défauts, il en abuserait même presque. « Puis si je me souviens bien ça m'a pas empêché de même te mettre la raclée une fois si je me souviens bien … » Sourire narquois s'affichant presque instantanément sur son visage, Nick avait brièvement tourné la tête vers elle pour lui lancer un regard lourd de sous-entendus, avant de reporter son regard sur l'entrée de l'immeuble et de répondre d'une voix teintée d'ironie « Une fois, c'est l'expression appropriée en effet. » Marquant une courte pause, il n'avait finalement pas pu résister à l'envie d'ajouter « Heureusement pour toi que c'était de l'entraînement d'ailleurs. Tant de gadins avant d'enfin trouver une faille, je sais pas si je m'en vanterai à ta place … » Il était injuste c'est vrai, sans être totalement dépourvu de vrai ce n'était pas la vérité pour autant, parce qu'un entraînement ne valait jamais une situation réelle … Mais soit, il était injuste, et alors ? Cela n'allait pas l'empêcher de dormir.

Ce qui était certain en tout cas c'était que ce soir là notre Nick ne semblait pas très réceptif à l'humour, et que cela ne venait pas -ou pas uniquement- de la personne avec qui il partageait sa si douce -comme du papier de verre- soirée. La vérité c'était que même s'il faisait celui qui prenait ça avec simple cynisme il acceptait assez mal que Patty se mette soudainement à lui imposer les choses de cette façon … Il n'y était pas habitué. S'il avait appris à faire autant confiance à son instinct c'était en partie parce que Patty le lui avait appris, et lui avait répété que l'instinct était l'une des rares choses à laquelle on pouvait toujours se fier, sans jamais craindre qu'il n'essaye de nous embobiner. Passant outre le fait que cette simple phrase montrait à quel point Patty pouvait avoir elle aussi confiance en autrui, toute cette situation ne collait absolument pas à ce que sa supérieur lui avait pourtant répété pendant des années … Alors pourquoi ? Pourquoi changer de cap de façon aussi brutale, presque du jour au lendemain ? Pourquoi d'un seul coup décréter que l'instinct du jeune homme ne faisait plus foi ? Était-ce parce qu'il avait bien failli y rester, six mois plus tôt ? Était-elle assez injuste pour lui reprocher de n'avoir pas pu empêcher cela de lui arriver, assez injuste pour estimer que s'il était aussi doué qu'il le pensait il n'aurait pas manqué se faire tuer comme un lapin durant une partie de chasse de cette façon ? C'était ça qui était injuste … Encore six mois auparavant Patty ne lui aurait jamais imposé un nouveau membre d'équipe de cette façon, elle aurait insisté un peu parce que c'était pratiquement le seul moyen d'obtenir quelque chose de Nick mais si après cela elle avait vu que la glace ne se rompait pas elle aurait fait marche arrière, elle lui aurait fait confiance … Mais plus aujourd'hui. Et de ne pas comprendre pourquoi, quelle était la raison de ce revirement de situation, préoccupait Nick bien plus qu'il ne voulait le montrer. Assez pour que la moindre réflexion, le moindre son qui sorte de la bouche de Liberty lui paraisse être une manière pour elle et pour Patty de le narguer, et de remettre en question ses compétences et son jugement … Paranoïa quand tu nous tiens.

    « Ça te tuerait de le reconnaître à voix haute hein ? » Nouveau sourire narquois, et mouvement de tête en guise de réponse, parce que oui, reconnaître ce genre de choses à voix haute semblait à Nick au dessus des efforts qu'il était disposé à fournir. « Disons que ton ego n'a pas vraiment besoin de ça. » répondit-il finalement sur le ton de la taquinerie … Sans que l'on puisse savoir s'il y avait de la sincérité quelque part dans sa réplique. Elle était de toute façon obligée de faire avec sa mauvaise foi comme avec tout le reste, et le pire c'est que contrairement à lui elle n'avait pas forcément le droit de s'en plaindre, parce que même si elle lui était imposée il restait tout de même le chef. Et il n'y avait rien de plus agréable pour lui. « C'est pas de l'abus de pouvoir ça par hasard ? » Haussant les épaules mais sans quitter un seul instant le sourire moqueur de son visage, il avait répondu avec un mélange d'amusement et d'acidité qui ne pouvait paraître normal que sur quelqu'un comme Nick « Tout dépend de quel point de vue on se place … J’appellerais plutôt ça profiter du pouvoir gracieusement mis à ma disposition. Mais c'est qu'une question de point de vue encore une fois … » Et profiter de son pouvoir, ça, il ne s'en privait pas. A défaut de pouvoir simplement se débarrasser d'elle il fallait bien qu'il se console un peu autrement.

D'autant plus qu'il n'avait rien, si ce n'est un dossier aussi vide qu'inutile, pour se confronter à la jeune femme. Avec un suspect c'était une autre histoire, en ayant eut tout le temps d'enquêter, de rechercher, de comparer, d'analyser on arrivait facilement à déduire ou à faire dire ce que l'on voulait savoir, à condition de savoir s'y prendre … et sans se vanter Nick se savait plutôt bon à ce jeu là, tout comme Garrett. Mais là les choses étaient différentes, le tableau n'était plus le même pour la simple raison qu'il n'avait pas la possibilité d'enquêter, de rechercher, de comparer ou d'analyser la vie et les faits et gestes de Liberty Chase … Parce qu'officiellement elle n'était pas un suspect -bien que dans l'esprit de Nick cela reste encore à prouver- et que les rares fois où il avait tenté d'en savoir plus Patty lui avait plus ou moins fait la morale et fait passé un sale quart-d'heure. Et même si à ce sujet Nick n'avait pas dit son dernier mot ni épuisé ses dernières ressources, parce qu'il n'abandonnait jamais avant d'avoir pu prouver qu'il avait raison, pour l'heure il en était toujours au même point, à savoir qu'il n'avait aucune confiance et aucune sympathie pour cette fille qui avait pour principal défaut de lui avoir été imposée durant son absence … Comme si ces six mois d'arrêt forcé n'avaient pas déjà été un calvaire pour lui, il avait en plus fallut qu'on lui colle cette fille entre les pattes avant même son retour officiel. Dès le premier jour elle avait donc sans avoir encore rien fait hérité sur surnom de plaie aux yeux de Nick, et si à n'en pas douter cela n'avait pas aidé leur « relation » à démarrer il était certain que c'était leurs caractère à tous les deux qui rendaient aujourd'hui la cohabitation toujours plus difficile.
Ce n'était pas tant qu'elle ne faisait pas son boulot, ou même qu'elle ne le faisait pas assez bien qui posait problème ; S'il avait été un peu plus honnête et d'un peu moins mauvaise foi il aurait même du admettre que pour une bleue elle se débrouillait plutôt bien compte tenu de la situation. Non, le véritable problème c'était que parce qu'elle lui avait été imposée il la ressentait comme une intruse, et parce qu'elle avait du répondant il la ressentait comme une menace. Mais c'était toujours beaucoup plus facile de remettre en cause ses supposées compétences, car cela ne nécessitait pas qu'il avoue à haute voix son penchant pour l'autorité et son besoin de tout contrôler en permanence.

    « Si tu disais tout de suite que je suis une idiote incapable ça serait peut-être plus simple non ? » se renfrognant presque en même temps qu'elle avait répondu, elle avait croisé les bras et s'était enfoncée dans son siège comme pour signifier sa vexation … Elle aurait pourtant du finir par réaliser qu'en agissant ainsi elle donnait à Nick ce qu'il voulait, c'est à dire l'impression d'avoir eut le dernier mot, et donc d'avoir raison. Lui en revanche aurait du apprendre à ne pas la ramener inutilement, s'évitant peut-être ainsi le ridicule de ses quelques couacs avec la langue de Shakespeare. « Hum hum, tu m'en diras tant. » Pourquoi en quelques secondes était-elle passée de la vexation à cette espèce d’hilarité mal dissimulée ? La questionnant du regard avec un mélange de curiosité et d'exaspération, il avait fini par lui demander d'un air acide « On peut savoir ce qui te fait rire ? » mais ne jugeant visiblement pas utile de lui répondre la jeune femme s'était contentée de le regarder encore plusieurs secondes comme pour le faire mariner dans son jus avant de finalement minauder d'un air moqueur « Alors dis-moi, au FBI, ils font quel genre de plaisantations avec les filles comme moi ? » Nick avait eut un temps de réflexion, ne comprenant pas tout d'abord où elle voulait en venir, avant de réaliser que si elle avait insisté sur un mot en particulier dans sa phrase ce n'était sans doute pas par hasard … Finalement sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit elle avait terminé de l'achever « Je suis peut-être incompétente et insupportable, mais dieu soit loué moi je suis pas une illettrée. »

Elle venait de franchir une limite. La limite de ce que Nick était à même de supporter en terme de piques et de moqueries à son sujet ; Parce que se risquer à une réflexion sur sa maîtrise encore parfois un peu hasardeuse de la langue s'était comme dégoupiller une grenade, ou presque. Et ça il y avait fort à parier que Garrett avait déjà du le faire remarquer à Liberty lorsque Nick avait le dos tourné, sachant lui pertinemment que ce n'était absolument pas la chose à faire pour espérer finir un jour par rentrer dans ses bonnes grâces. Resserrant ses mains autour de son volant avec frustration et mauvaise humeur, il était resté plusieurs secondes sans rien dire, tentant sans résultat de se calmer, avant de finalement passer brusquement son bras devant Liberty pour ouvrir la portière passager de la voiture, attraper son sac à main avant qu'elle n'ait eut le temps de réagir et le balancer sur le trottoir sans aucune grâce ni aucune attention pour ce qui pouvait se trouver à l'intérieur, fragile ou non, précieux ou non.

    « Tu sais quoi, t'as gagné ! Descend de ma bagnole ! » Il ne plaisantait pas, au cas où elle serait en train de se poser la question, et tandis qu'elle semblait prendre le temps de la réflexion à ce sujet lui avait perdu patience. La trouvant bien trop lente à la détente à son goût il en avait remis une couche « C'est bien ce que tu voulais non ? Je t'ai assez supporté pour ce soir maintenant dégage de ma voiture avant que je te sorte moi-même ! » Et il n'y avait aucun doute quant au fait qu'il se sentait prêt à mettre ses paroles à exécution, si elle attendait qu'il la traîne en dehors de sa voiture avant de pouvoir se casser il le ferait, elle n'avait qu'à demander. Susceptible, Nick ? A peine.
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptyDim 21 Oct - 19:41

S'il y avait un trait de caractère que je ne supportais pas chez un homme, c'était bien celui là, la misogynie. Je ne supportais pas de ne pas être prise au sérieux parce que j'étais une femme. Et Nick était le roi dans ce domaine là, et il n'avait pas conscience de à quel point il jouait avec mes nerfs. Parce que rien n'aurait pu plus m'énerver que d'être traitée comme une moins que rien parce que j'étais une femme, et quelqu'un qui d'après lui ne méritait pas le poste auquel j'avais atterri. Il me rappelait ces crétins de la corporation, ceux qui adoraient laisser entendre que si je n'avais pas été la fille de Jefferson je n'aurais pas été à la place que j'occupais, que David ne m'aurait pas accordé sa confiance si ça n'avait pas été le cas. C'était faux, j'avais rencontré le directeur de la corporation presque en même temps que mon père, et j'avais été le premier agent de la corporation, lorsqu'elle n'avait même pas encore de nom. Je méritais ma place bien plus que quiconque. Et je l'avais prouvé. Je savais très bien que j'étais pas la personne la plus populaire au sein de la corporation, certainement parce qu'au fond je le savais, j'avais réellement un mauvais caractère, et je savais aussi que depuis plus d'un an les gens n'aimaient réellement pas faire équipe avec moi. Enfin disons qu'ils n'avaient jamais réellement apprécié la chose, mais ce n'était que depuis un ans que certains refusaient même catégoriquement. Je savais pourquoi. Je savais que certains ne comprenaient pas et n'étaient pas a l'aise avec les risques que je prenais constamment, et je savais aussi que depuis que j'avais perdu Shane c'était devenu pire. Je savais que j'étais devenue plus dure, et même si Ryan ne me l'avait jamais dit, j'avais juste besoin de le regarder pour savoir qu'il le pensait aussi, que s'il ne savait pas exactement ce qu'il s'était passé il savait que je n'étais plus la même. Et oui, c'était vrai, je n'étais plus la même personne, et je ne me pensais pas capable de le redevenir. Et si au fond je m'en fichais, dans les yeux de mon frère ça me faisait réellement mal de le voir. J'aimais croire que ça m'avait rendu plus forte, que de perdre une personne que j'avais sincèrement aimée m'avait rendue plus forte, que ça avait fait de moi un meilleur agent, un agent prêt à prendre tous les risque nécessaire, mais la vérité c'était que ça m'avait peut être rendue plus fragile. Parce que j'avais mal, aujourd'hui encore il m'arrivait d'avoir mal, sinon pourquoi est-ce que j'aurais pris cette mission, qu'en temps normal j'aurais refusée, pourquoi je serais encore obsédée par cette idée de comprendre ce qu'il s'était passé, habitée par cette impression que je ne savais pas tout ? Et si Nick avait été différent, peut être que je lui aurait demandé de l'autre, mais il était bien trop obsédé quand à lui par cette idée de se débbarasser de moi que l'idée de lui parler de Shane ne m'avait même pas effleuré l'esprit. Mais au fond, je ne pouvais pas lui en vouloir de n'avoir aucune confiance en moi. Au contraire, il avait de l'instinct et il s'y fiait. Et j'aimais les gens qui ne faisaient confiance qu'à leur instinct.

    « Une fois, c'est l'expression appropriée en effet. » Ca m'amusait presque, de voir qu'il n'avait toujours pas digéré la petite défaite qu'il avait prise. Moi, faible jeune femme, même pas expérimentée, une bleue, j'avais réussit à avoir le dessus sur lui en combat rapproché. Je savais à quel point le souvenir de cet évènement devait le désappointer, et c'était plutôt amusant. « Heureusement pour toi que c'était de l'entraînement d'ailleurs. Tant de gadins avant d'enfin trouver une faille, je sais pas si je m'en vanterai à ta place … » Je n'avais pas pu m'empêché de sourire. « Mauvais perdant hein ? » Je n'attendais pas réellement de réponse, je n'avais pas besoin qu'il confirme quelque chose que j'avais déjà compris, et que je n'étais à mon avis pas la première à avoir déjà constaté. Même Garrett l'aurait avoué. Nikolaï n'aimait pas perdre, il n'aimait pas avoir tort, et il aimait encore moins qu'on le lui fasse remarquer. Comment étais-je censée aborder le sujet de la tentative d'assassinat contre lui ? De la Division, de la Corporation et de qui j'étais réellement ? Il m'aurait tiré une balle dans la tête avant que j'ai finis ma phrase.

J'avais compris dès que j'avais mis les pieds à la NSA pour la première fois que les choses allaient être compliquées, et que sur tous les types sur lesquels j'aurais pu tomber Nikolaï était peut être celui avec lequel je n'arrivais peut être jamais à quoi que ce soit. Pas seulement parce qu'il ne m'aimait pas, et qu'il ne m'accordait aucune confiance, mais parce qu'il avait toujours été habituée à ce qu'on le laisse faire comme bon lui semblait. Un peu comme ces gamins pourris gâtés auxquels on ne refuse jamais rien, et qui dès qu'on le fais ne le supporte pas. C'était ça, j'étais le jouet qu'on avait refusé d'acheter à Nikolaï, et maintenant il faisait son caprice de gosse insupportable. Tout ça métaphoriquement parlant bien sur. Il ne supportait pas le fait de ne rien avoir à dire à propos de mon affection à son équipe. Il avait été habitué à choisir lui même ses sous fifres, et maintenant que je lui avait été imposée il n'était pas capable de l'accepter. Voilà tout, et il se cachait derrière le fait que je sois à ses yeux une pistonnée, que je sois une femme, que je ne lui inspire pas confiance... Mais la vérité c'était simplement que mon principal défaut était bel et bien que ma présence lui avait été imposée. J'avais toujours vu les agents du gouvernement comme des petits toutous bien obéissants, et n'osant pas trop se mouiller, mais Nick ne répondait pas réellement au portrait. La vérité c'était que de toute façon même si Patty avait voulu se débbarasser de moi elle n'aurait pas réussit. Parce que ceux pour qui je bossais avec des amis bien plus haut placés qu'elle, des amis qui leur devait des faveurs. Et si ce n'était pas par moi, la corporation réussirait à approcher Nick autrement.

    « Disons que ton ego n'a pas vraiment besoin de ça. » Mon égo, il était le mieux placé pour en parler tiens. Je ne savais pas comment le prendre, à savoir s'il le pensait réellement ou s'il cherchait juste à faire le malin. Surement un peu des deux. « Tout dépend de quel point de vue on se place … J’appellerais plutôt ça profiter du pouvoir gracieusement mis à ma disposition. Mais c'est qu'une question de point de vue encore une fois … » Par contre j'aurais du mal à trouver un point de vue duquel ce type n'était pas une épine dans le cul, ça c'était dur. C'était quand même formidable, je dois l'avouer, de voir à quel point il n'avait pas le moins du monde honte de son comportement, à quel point il l'avouait tout en paraissant le plus naturel possible. C'était presque admirable, après tout. Peut de gens étaient capables d'assumer un comportement comme le sien. « Tu réalises qu'il y a un jour où il faudra bien que tu me fasse confiance ? »

C'était au fond une façon de lui rappeler que je comptais aller nulle part, et qu'il était coincé avec moi pour un moment que ça lui aille ou non. Et j'étais loin de le vouloir pourtant, déjà je regrettais le choix que j'avais fait, et si je n'avais pas été une personne loyale et qui finit toujours ce qu'elle termine, j'aurais abandonné l'opération. J'aurais donné à Nick ce qu'il voulait, je serais partie. Mais je savais que la corporation mettrait des mois à remettre l'opération sur pied, et si techniquement rien ne m'empêchait de partir, ma fierté le faisait. Parce que de la fierté j'en avais, j'en avais peut être même plus que lui, et c'était aussi ce qui m'empêchait de lui dire que parfois il dépassait réellement les bornes, qu'il ne me connaissait pas et qu'il y avait des choses qu'il n'avait pas le droit de dire.
D'un côté quand je voyais la ténacité de Nick, j'étais contente qu'il n'ai aucun moyen de remonter jusqu'à ma véritable identité. Parce qu'il n'en avait pas, je le savais, je savais comment la corporation opérait, et je savais que c'était Ryan lui même qui s'était occupé de mon faux dossier, et si je ne savais pas réellement à quel point il était solide, je savais aussi qu'il était impossible de faire le lien entre Liberty Chase et Genesis Oak-Meadow. J'avais confiance en le boulot de mon frère, je savais qu'il était du genre bon. Je comprenais pas toujours ce qu'il fichait avec son ordinateur, mais je savais qu'il avait du talent et un savoir faire que certain n'avaient pas. Et il était la personne en qui j'avais le plus confiance, il était cette voix dans mon oreille pendant les opérations, et il était celui qui me suppliait de ne pas faire de conneries sans trop savoir comment se faire obéir. Parce qu'il n'avait jamais été mon supérieur, soyons sérieux deux minutes, il n'avait pas les épaules pour. Mais il essayait, de temps en temps il essayait. C'était presque touchant.

Quoi qu'il en soit, le fait d'entendre une faute d'anglais si ridicule sortir de la bouche de mon supérieur fut la goutte d'eau qui m'empêcha de rester sérieuse une seconde de plus. Ce à quoi je ne m'attendais pas par contre fut qu'il ouvre sa portière. Je savais qu'il était très susceptible à ce sujet là, et à vrai dire je m'étais toujours demandée ce qu'il se passerait. J'étais curieuse de voir sa réaction oui. Mais je m'attendais à tout sauf à devoir reculer pour ne pas me prendre son bras alors qu'il se penchait pour ouvrir violemment ma portière, et à ce qu'il attrape mon sac a main pour le balancer sur le trottoir deux mètres plus loin. Putain si mon iphone avait une seule rayure, j'allais l'étrangler.

    « Tu sais quoi, t'as gagné ! Descend de ma bagnole ! » Un peu choquée je devais bien l'admettre, j'étais restée quelques secondes sans réagir, sur le cul pour ainsi dire. « C'est bien ce que tu voulais non ? Je t'ai assez supporté pour ce soir maintenant dégage de ma voiture avant que je te sorte moi-même ! » Bordel mais il était complètement taré ? Et c'était moi qui faisait mal mon boulot, à m'engueler et à jeter des choses à travers la voiture pendant une planque ? Mais qu'il aille se faire soigner ! « Putain mais t'es complètement con ou quoi ? » Descendant de la voiture, j'avais ramassé mon sac avant de le passer sur mon épaule, avant de me retourner vers lui. « Tes parents on balancé ton berceau trop près du mur quand t'était gosse ou quoi ?! »

Réellement énervée je lui avait tourné le dos sans lui laisse le loisir de me répondre en face. Il allait peut être me traiter de tous les noms ou se foutre de ma gueule, tant pis. J'étais prête à prendre le risque. Je m'en foutais. Il pouvait faire de ma vie un enfer le lendemain au retour au bureau, pour ce que ça changeait. Tant pis si j'étais censée me rapprocher de lui. Il était complètement timbré, ce type était complètement timbré.

Adams Morgan donc. Charmant quartier de jour comme de nuit. Bon, non la nuit c'était encore mieux. Les immeubles glauques, la population si éduquée. J'étais ravie, oui ravie de me retrouver à devoir faire les sept kilomètres qui séparait cet endroit de Downton, le quartier où se trouvait mon appartement. Enfonçant mes mains dans mes poches et baissant les tête, j'avais tourné au coin de la rue, sortant ainsi du champ de vision de Nikolaï pour de bon. Bon débarras. Quel con.
Mais à peine débarrassée d'un abruti depuis à peine une dizaine de minutes je me retrouvai face à cinq type de la même espèce. Des résidents du charmant quartier, c'était évident. Me faisant violence pour ne pas changer de trottoir je baissait la tête encore plus bas si seulement c'était possible, tentant de continuer mon chemin, ignorant dans un premier temps qu'ils étaient en train de m'interpeller. Chose qui devint impossible lorsque je senti la main de l'un deux se poser sur mon épaule. « T'en va pas si vite princesse. » M'arrêtant nette je me souvins que j'avais laissé mon arme de service dans la voiture de Nick. Pas de quoi me rassurer, mais tentant de me calmer et de la jouer fine je pris une profonde inspiration, avant de me retourner en tentant le grand sourire. « Désolé, je suis pressée, mon copain arrive il devrait pas tarder à venir me chercher. » Bah voilà, bien sur, le copain, le meilleur moyen pour qu'il sache que justement j'étais totalement seule. « Il a pas l'air pressé d'arriver, pourquoi tu restes pas avec nous plutôt ? » un deuxième type venait de parler. Bah bien sur, j'allais le proposer, on se fait une bouffe, et plus si affinité. « Ca serait avec plaisir, mais fait vraiment que j'y aille là. » Leur envoyant à nouveau un grand sourire je m'étais dégagée de l'emprise du premier type, tentant de m'éclipser pour mettre fin à cette petite entrevue. Je sentis sa main à nouveau se refermer sur moi pour me retourner violemment et m'appuyez contre le mur. « T'es sourde ou quoi ? Je t'ai dis de rester ici. » Se rapprochant de moi il avait posé sa main libre sur ma deuxième épaule, me signifiant clairement de tu veux pas rester ici ça voulait surtout dire, si tu bouge d'ici je t'éclate. En temps normal, j'aurais pas balisé, mais ils étaient 5, et derrière j'en voyais un s'amuser avec un couteau. Bref, j'étais dans la merde.

Fils de pute de Nikolaï.
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H. Xuan Lê-Khiêm
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptySam 3 Nov - 22:43

Ce n'était même pas qu'une question de boulot, ou même de mauvais feeling, c'était simplement que cette fille avait un tel caractère que Nick était certain qu'il ne pourrait jamais réussir à la supporter, pas sans que sa santé mentale n'en garde des séquelles. Elle était tout ce qui l'insupportait à la fois chez une collègue et chez une femme ; Elle n'avait pas sa langue dans sa poche, elle voulait toujours avoir le dernier mot, elle faisait bien trop souvent la maligne, elle jouait de l'impuissance qu'il avait à pouvoir la foutre à la porte, elle le poussait à bout, et pour couronner le tout elle avait un petit côté féministe qui lui donnait la migraine rien que d'y penser. Parfois il avait conscience qu'elle ne devait pas être comme ça avec tout le monde, pas à ce point là en tout cas, qu'elle en rajoutait une couche simplement parce qu'elle essayait de l'exaspérer et neuf sois sur dix elle y parvenait … Mais c'était plus fort que lui, si elle commençait il en rajoutait une couche, et ainsi de suite, et finalement c'était l'escalade. Comme ce « Mauvais perdant hein ? » par exemple, pour quelle autre raison aurait-elle lancé cela si ce n'était pour tenter de provoquer son énervement ? Et s'il n'avait pas répondu, non sans prendre sur lui mais en y parvenant tout de même, c'était uniquement pour ne pas la satisfaire à nouveau … Oui, c'était à ce point là. En revanche lorsqu'elle avait surenchéri avec cette fausse innocence qu'il trouvait presque aussi insupportable que son côté je veux toujours avoir raison, et avait demandé « Tu réalises qu'il y a un jour où il faudra bien que tu me fasse confiance ? » il s'était simplement contenté d'un ricanement moqueur en guise de première réponse, avant de finalement tourner la tête vers elle et ajouter d'un ton acide « Ça crois-moi c'est pas encore pour tout de suite … » Autrement dit jamais, c'était ce que le ton qu'il employait signifiait. Parce que le fait qu'il soit obligé de la supporter tous les jours ne signifiait certainement pas qu'il approuvait sa présence, et parce que quand il ressentait autant de méfiance à l'égard de quelqu'un il ne changeait jamais d'avis par la suite … C'était comme ça, c'était peut-être une bêtise, mais si dès le départ Nick ne sentait pas quelqu'un il ne fallait pas espérer ensuite qu'il lui accorde sa confiance.

Et puis ça avait été la goutte d'eau, en une phrase elle avait réussi à provoquer ce pour quoi Nick prenait sur lui depuis qu'ils étaient montés dans cette voiture, une seule phrase qui avait été comme la goutte d'eau qui ferait déborder un vase … et avant même de répondre elle devait savoir qu'elle irait trop loin. Nick n'était pas stupide, il connaissait ses quelques soucis avec la langue, il savait qu'il lui arrivait de faire des fautes et il savait aussi que si Garrett avait appris à ne pas lui faire de réflexion à ce sujet il avait aussi appris à prévenir les autres avant qu'ils ne commettent la même bêtise … et si Liberty n'avait jamais rien dit jusque là cela ne pouvait qu'être parce que Garrett l'avait mise en garde, Nick lui ne l'aurait certainement pas loupée, bien trop heureux d'avoir sur un plateau d'argent une raison de lui voler dans les plumes. Mais ce soir elle n'avait pas laissé coulé, elle ne s'était même pas contenté de lui faire la réflexion elle s'était servie de cela pour se payer sa tête, et si Nick détestait déjà cela en temps normal c'était encore pire lorsque l'on se servait de quelque chose qui le complexait autant. Qui le complexait tellement que s'il n'avait pas eut peur de perdre définitivement la face, chose qu'il ne laisserait JAMAIS arriver face à Liberty, il aurait sans doute demandé comment dire pour ne pas faire de faute … Mais non, hors de question de donner à cette greluche une raison supplémentaire de lui rire au nez. D'ailleurs il ne voulait plus la voir, tout ce qu'il voulait c'était qu'elle dégage de cette voiture, qu'elle se casse loin d'ici et qu'elle arrête de lui pomper son oxygène au moins jusqu'au lendemain. Il voulait qu'elle dégage parce qu'il avait une horrible envie de l'étriper et qu'il en était au stade où il se demandait sérieusement ce qui le retenait encore de le faire, raison pour laquelle il avait balancé ses affaires dehors sans ménagement dans l'espoir qu'elle comprenne le message directement et qu'il n'ait pas besoin de se répéter.

    « Putain mais t'es complètement con ou quoi ? » Il n'avait même pas jugé utile de répondre. Sans doute que oui, probablement qu'il n'était qu'un sale con et que la façon dont il réagissait n'en était qu'une preuve de plus. Mais qu'on se le dise ce qu'elle en pensait il n'en avait rien à cirer, au contraire il se satisfaisait même de provoquer enfin quelque chose de sincère chez elle, même si cela devait être une envie de lui sauter à la gorge pour l'étrangler … Selon lui il n'y avait bien que lorsqu'elle s'énervait qu'elle était un tant soi peu sincère. « Tes parents ont balancé ton berceau trop près du mur quand t'étais gosse ou quoi ?! » S'il n'avait pas été aussi énervé il aurait presque pu trouver ça drôle, et d'ailleurs il lui aurait même rit au nez … Mais il n'était décidément pas d'humeur à la plaisanterie, même la plus teintée d'acidité. « Ça doit être ça ouais, je leur demanderai à l'occasion ! » avait-il finalement lancé avec moquerie et exaspération, sans se soucier de savoir si elle l'écoutait ou non. Se penchant à nouveau du côté passager il avait refermé la portière en la claquant et l'avait fixé d'un air furibond jusqu'à ce qu'elle disparaisse au coin de la rue.

Et le voilà bien avancé maintenant, tout ça à cause de son caractère de merde. Si Patty venait à apprendre ce qui s'était passé cela allait encore être de sa faute, elle allait lui reprocher sa mauvaise foi et son manque d'efforts, sans se soucier un seul instant de sa mauvaise foi à elle, et pourtant Liberty débordait de mauvaise foi. Elle venait de foutre sa soirée en l'air, pour rien, et l'avait mis d'une telle mauvaise humeur qu'il écumait toujours rien que de continuer à y penser.

L'espace d'un instant il avait pensé à rentrer … Il n'était qu'à quinze minutes à peine de l'appartement qu'il louait en ce moment, au dessus du magasin d'un épicier qui vue la saleté de ses locaux devait partager ses fruits et légumes avec les rats et les cafards. Après tout, s'il rentrait chez lui qui le saurait ? Liberty était peut-être une insupportable emmerdeuse mais il devait bien lui reconnaître un brin de jugeote, assez pour savoir que si elle avait le malheur de cafter la façon dont s'était terminée cette planque elle aurait autant de problèmes que lui. Il avait même un temps pensé rester ici, et finir cette satané planque tout seul, parce qu'il avait horreur de laisser un travail inachevé … Mais soyons honnête deux minutes, il avait autant de chance d'être témoin d'un truc intéressant que de voir une comète s'écraser sur sa voiture. Non, il allait rentrer chez lui, se caler dans son sac de couchage avec la fréquence de la police en fond sonore sur sa radio – certains avaient besoin de musique pour trouver le sommeil, Nick lui préférait visiblement savoir que la criminalité était toujours aussi élevée la nuit pour réussir à fermer les yeux – et tenter d'oublier la mascarade qu'avaient constitué ces quelques heures passées à supporter Miss Piston 2012. En espérant qu'elle ne se ferait pas agresser en cherchant un taxi. Si elle trouvait un taxi. Cette fille devait sans doute attirer la poisse en plus du reste … Et dans un quartier pareil, avec le physique qu'elle avait, y'avait de quoi s'inquiéter. Un peu. Si il lui arrivait un truc Patty serait folle de rage, à n'en pas douter, et il en prendrait sérieusement pour son grade … Et puis merde ! Cette fille allait vraiment l'emmerder jusqu'à la fin de la soirée. Soupirant sans chercher à masquer son exaspération Nick avait remis le contacte et démarré sa voiture, desserré le frein à main avec toute la délicatesse dont il était parfaitement incapable, et quitté le trottoir contre lequel il s'était garé en arrivant.
En tournant au coin de la rue où il l'avait vue disparaître Nick n'avait pas mis longtemps avant de retrouver Liberty, et ralentissant au maximum il l'avait suivi du regard quelques instants. Il hésitait presque à reprendre une allure normale, la dépasser de manière plus ou moins discrète et rentrer chez lui lorsqu'il remarqua le groupe d'ombres arrivant d'une rue parallèle ; Quatre ou cinq gugus qui rien qu'à leur façon de rire ne semblaient pas être des prix Nobel. Pourtant il n'avait pas bougé, attendant encore quelques instants de voir s'ils traversaient ou dépassaient la bleue auquel cas il n'aurait pas besoin de se faire remarquer, d'autant plus que oui, Liberty avait largement les capacités pour se défendre. Verbalement du moins, car si physiquement elle n'aurait eut aucun mal à se débarrasser d'un, voir de deux, cinq faisait peut-être un peu trop pour ses petits bras. Baissant sa vitre il n'était en fin de compte pas assez proche pour entendre quoi que ce soit de leur conversation, mais lorsqu'il avait vu la silhouette de Liberty disparaître derrière celle de celui qui l'avait attrapé il s'était dit que tout cela commençait à sentir le roussi, d'autant plus que les quatre autres imbéciles lui tournaient le dos et qu'il ne voyait pas vraiment ce qu'ils pouvaient bien foutre. « Qu'est-ce qu'il faut pas faire bordel … » avait-il pesté en attrapant son arme de service dans la boite à gants et en la coinçant à l'arrière de son jean avant de se garer là encore sans aucune délicatesse et de sortir de la voiture en claquant la portière de toutes es forces avant de siffler pour attirer l'attention de tout ce petit monde.

    « Oh l'artiste ! Ta mère t'as pas appris qu'on jouait pas avec la nourriture ? » Et ça pour attirer l'attention, ça avait foutrement bien fonctionné ; Un couteau, voilà donc ce que l'autre allumé tenait dans ses mains et que Nick n'avait pas vu jusqu'à présent. « Qu'est-ce qu'il a le blondinet, il en veut un bout ? Attends ton tour ! » Charmant. Sans ciller Nick avait fait un nouveau pas en avant, attendant de voir la réaction des quatre autres puis s'arrêtant de nouveau et répondant d'un air narquois « Je pense pas qu'Alma apprécie qu'on abime sa marchandise, je retirais mes sales pattes si j'étais toi. » Le petit maigrichon du fond n'avait pas de quoi fouetter un chat, le suiveur de la bande sans aucun doute, celui qui mâchouillait un chewing-gum semblait ne pas trop savoir ce qu'il foutait là. Restait les trois autres, les deux qui avaient de la gueule et celui accroché à son couteau comme un gosse à un nouveau jouet. Nick doutait même qu'il sache parler jusqu'à ce qu'il ne s'esclaffe bruyamment « Hey les gars, les gars, c'est une pute ! » Perspicace avec ça. Nick en tout cas n'avait pu retenir un sourire narquois, n'osant pas regarder du côté de Liberty de peur de perdre le fil de ses bobards s'il croisait son regard courroucé. « Fallait le dire plus tôt, on est prêt à payer … tu nous la laisse à combien la gazelle ? » demanda l'autre en laissant ses doigts glisser sur le visage de la jeune femme avec un sourire à la limite du pervers, avant qu'elle se secoue la tête pour s'en débarrasser prestement. Elle avait réellement l'air sur le point d'exploser, et si les quatre abrutis pouvaient librement penser que c'était à cause d'eux Nick savait que c'était sans doute bien plus lui que les cinq autres qu'elle avait envie d'étriper. « Tu l'as bien regardée ? Bien trop cher pour toi et tes copains, pas la peine de rêver. » L'un d'eux sembla se vexer de cette dernière réflexion, tandis que le gars au couteau faisait un pas vers lui avant de demander avec insistance « Tu vas bien nous faire un prix non ? » tout en faisant briller la lame de son couteau. « J'crois pas non. » avait répondu Nick en mettant la main à l'arrière de sa veste pour y attraper son arme de service. Les cinq avaient fait un pas en arrière, celui qui tenait Liberty la lâchant précipitamment du même coup « Ça va on plaisantait … Reprends là, elle est bien trop docile de toute façon. » avait-il finalement répondu d'un air beaucoup moins confiant, poussant presque Liberty vers Nick. Docile. Si il savait. « C'est bien ce qui me semblait. » Gardant toujours son arme dans sa main droite Nick avait saisi Liberty par le bras avec la gauche, et la trainant avec brusquerie de manière presque volontaire il lui avait adressé un « Allez amène-toi chérie, t'as du boulot. »

Ah ça, elle ne l'emporterait pas au Paradis, elle avait voulu faire la maligne, Nick avait mille et une idées en réserve pour lui faire regretter … Mais celle de la faire passer pour une prostituée était, il devait bien l'avouer, particulièrement drôle à bien y repenser, et au fond de lui il jubilait. Elle par contre le regardait de telle façon que si ses yeux avaient eut la capacité de le tuer sur place il serait déjà mort depuis plusieurs minutes … Mais enfin il venait de lui sauver la peau, ou tout du moins de sauver son intégrité physique, alors elle lui devait bien ses quelques minutes d'hilarité intérieure. Remontant en voiture, regardant plusieurs fois derrière lui pour vérifier que les cinq autres se tenaient à carreau et prenant bien soin de ne jamais laisser son flingue hors de leur champ de vision, il avait attendu que Liberty soit montée à son tour et après avoir verrouillé les portes de l'intérieur il avait démarré et repris la route sans se faire prier, en prenant tout de même le soin de dire à s a passagère avec acidité et exaspération « On peut vraiment pas te laisser seule cinq minutes hein. » avant de verifier une dernière fois dans le rétroviseur de la voiture qu'on allait leur foutre la paix et que la mention d'Alma et la vue du flingue suffirait à les dissuader de tenter le diable.
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Genesis E. Oak-Meadow
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MessageSujet: Re: NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞    NIKOLAÏ&GENESIS ⊱ ❝there something inside you, its hard to explain❞  EmptySam 10 Nov - 22:33

Certes, j’étais censée me rapprocher de lui, certes j’étais censée gagner sa confiance, faire en sorte qu’il m’apprécie. Mais il était pas question qu’il me traite comme ça, et c’est pour ça que sortant de la bagnole, après avoir ramassé mon sac à main qu’il avait aidé à sortir, j’avais laissé toute ma colère à son encontre sortir, sans réellement faire attention à ce que je racontais. Mais au final, c’était bel et bien des trucs vrais non ? Il était réellement très con, et il pouvait réellement aller se faire foutre. Et je restais persuadée qu’il y avait un traumatisme derrière tout ça. Non on devient pas l’homme le plus insupportable de la planète sans raison aucune, je refusais de croire ça. Catégoriquement. Non, il devait bien y avoir une raison, et une autre raison que poussait également Patty à le garder, et à le traiter comme le fils prodige de retour au pays. A mes yeux il n’était pas digne de l’intérêt que tout le monde semblait montrer envers lui. Patty, Garret, ses collègues, et même David ou encore la Division. Mais moi ce que j’en dis… Pour les premiers je m’en foutais, pour David je me contentais d’appliquer les ordres, et quand à la Division, j’étais curieuse. Parce que en tout cas s’ils s’intéressaient à lui ce n’était pas pour son charisme fou ou sa générosité sans précédent. « Ça doit être ça ouais, je leur demanderai à l'occasion ! » avait-il lancé avant de refermer la porte par laquelle je venais de sortir, ou par laquelle il venait plus ou moins de m’éjecter. Bon au moins il était clair qu’il était réellement énervé, et qu’il s’en cachait pas. Tout ça pour une petite blague pour un mot prononcé ? Susceptible avec ça ! Si j’avais du prendre la mouche a chaque critique sortie de sa bouche, ou à chaque fois qu’il avait sous entendu qu’il était possible que je me sois servie de mes fesses pour atterrir à la NSA, on serait pas rendus. Tournant au coin de la rue, j’avais déjà la sensation de pouvoir recommencer à respirer.

Combattre un agent de la Division, crocheter une porte, me débarrasser d’un type faisant deux fois mon poids dans un combat au corps à corps, démonter et remonter une armes en quelques secondes, supporter le sale caractère de Nikolaï, ou même encore écouter Ryan parler de jeux vidéos pendant deux heures j’étais capable de tout ça. Et pourtant demain on retrouverait certainement mon corps sur le quai ou au fond d’une ruelle, violé, égorgé, éventré ou je ne sais quoi encore. Pas de chance. La seule consolation que je voyais pour le moment c’était que Nick aurait à s’expliquer, et que ça le ferait bien chier. Avec un peu de chance il serait même accusé. Non, là, je nageais en pleins rêve. Je serais surement l’un des noms sur une longue liste de crimes non élucidés à Morgan Adams. Quoi qu’il en soit Nick serait surement accusé d’un petit truc marrant au moins non ? Non assistance à personne en danger ? Oui qui sait peut être qu’il y aurait malgré tout une ou deux bonnes choses à tirer de toute cette histoire. Bon je serais morte, et ça c’était tout sauf cool, certes.

Quoi qu’il en soit j’en menais pas large, surtout depuis que l’autre qui après avoir posé ses deux mains sur mes épaules en avait finalement passé une derrière ma taille. J’aurais bien tenté de le repousser mais pour l’instant toutes mon attention était focalisée sur une seule chose, trouver un moyen de me sortir de là. Le type qui semblait prêt à prendre un peu de bon temps et qui à mes goût était bien trop prêt de moi j’aurais pas trop de mal à m’en débarrasser, je lui aurait cassé ses dix doigts avaient qu’il n’ai le temps de faire un pas, mais restait les autre, et restait celui avec son couteau qui était bien trop dangereux. Non ils étaient trop, trop serrés, je ne les avais pas vu venir. Bordel j’aurais du faire plus attention, plutôt que d’être occupée à maudire Nick sans faire attention au monde qui m’entourait. Décidément, sans le vouloir, ce type aurait eu ma peau. Et puis finalement alors que je commençais à me dire que si j’étais bien obéissante mon intégrité physique pourrait en prendre un coup sans que je n’ai forcément à mourir par la suite, le type en question était sorti de sa voiture, comme un chevalier arrivant sur son cheval blanc. La classe en moins.

    « Oh l'artiste ! Ta mère t'as pas appris qu'on jouait pas avec la nourriture ? » Je n’avais pas pu réprimer un soupir de soulagement en le voyant arriver. Ca changeait la donne. Même s’il n’avait pas été armé ces crétins n’auraient eu aucune chance. Et j’étais sûre qu’il l’était. Il était peut être stupide, mais pas à ce point non ? Que que Quoi ? La nourriture ? Il était sérieux là ? « Qu'est-ce qu'il a le blondinet, il en veut un bout ? Attends ton tour ! » Bah voyons, la classe incarné. « Je pense pas qu'Alma apprécie qu'on abime sa marchandise, je retirais mes sales pattes si j'étais toi. » Alma ? J’avais réfléchis une minutes, ce nom me disait quelque chose, mais impossible de me souvenir quoi. Quoi qu’il en soit les types calculèrent plus vite que moi, puisque l’un d’eux lança même un charmant « Hey les gars, les gars, c'est une pute ! » Ah oui voila. Alma, tout de suite je remettais une identité sur le prénom. Et même un visage, impossible pas savoir qui était Alma quand on connaissait un peu tous les gens louches et puissant de Washington. Une pute. Nikolaï était en train de me faire passer pour une pute. Une pute, il sous entendait que j’étais une pute. J’avais failli ouvrir ma bouche, mais finalement je m’étais contenté de lui lancer un regard noir. J’allais le tuer. Littéralement. « Fallait le dire plus tôt, on est prêt à payer … tu nous la laisse à combien la gazelle ? » Accompagnant ses paroles d’une caresse sur mon visage il m’avait donné envie de gerber. J’avais secoué la tête pour qu’il ôte ses sales pattes, tout en me disant que si un type comme ça arrivait à coucher sans avoir à forcer la main ou a payer c’était un miracle, un vrai miracle de dieux. « Tu l'as bien regardée ? Bien trop cher pour toi et tes copains, pas la peine de rêver. » Si je n’avais pas eu envie de lui arracher littéralement la tête j’aurais pu trouver un compliment la dedans, mais non, tout ce que je voyais c’était qu’il me traitait exactement comme une pute. Il jubilait, j’étais sure qu’il jubilait. « Tu vas bien nous faire un prix non ? » Silencieuse j’observais l’échange. Nick avait beau être un…. S’il nous tirait de là sans encombre j’étais prête à me tenir tranquille quelques secondes supplémentaire. Même si l’envie de leur botter le cul a tous les cinq était bien présente. Non, à tous les six d’ailleurs. « J'crois pas non. » Il avait mis en évidence la présence de son arme. De quoi dissuader ces idiots puisque le type qui me tenait m’avait lâchée et presque poussée vers Nikolaï. Le regard que je lui lançais était sans équivoque. « Ça va on plaisantait … Reprends là, elle est bien trop docile de toute façon. » Docile ? Docile ? J’allais faire comme si j’avais pas entendu. J’avais été traitée de tout dans ma vie. Mais de fille docile, ça non, jamais. « C'est bien ce qui me semblait. Allez amène-toi chérie, t'as du boulot. »M’attrapant violement par le bras Nick avait enfoncé le clou une fois de plus en me traitant cette fois ci réellement comme la dernière des tapineuses. Il m’avait trainée vers la voiture, et dès qu’on avait été assez loin des crétins je n’avais pas pu m’empêcher de murmurer. De ronchonner, plutôt, à son attention. « Je vais te faire regretter d’être né… »

Finalement il m’avait presque poussée dans la bagnole, apparemment réellement investi dans son rôle, jusqu’au bout. Bordel il devait s’éclater, surtout maintenant qu’on risquait réellement plus rien. Croisant les coudes je m’étais enfoncée dans le fauteuil, et refusant tout contact visuel avec lui j’avais délibérément tourné les yeux vers la route. Il avait dit devant tout ces gars que je n’étais qu’une sorte de poule de luxe. Le genre qu’on vent aux types riches en mal de chair fraîches. Il m’avait traitée de prostituée. Je me sentais terriblement humiliée, et surtout j’avais envie de lui sauter dessus pour l’étrangler. « On peut vraiment pas te laisser seule cinq minutes hein. » Et il continuait à jubiler, ça m’étonnait même pas de lui. Le jour ou ma mission se terminerait, je me ferais un tel plaisir de lui jeter tout ses vérités au visage. Voir même de l’étrangler et d’abandonner son corps sur les quais. « Ça serait dommage qu’Alma te paye a rien foutre. » J’avais dit ça sans même tourner la tête vers lui, gardant toujours les yeux fixés sur la route. Il pouvait aller se faire foutre, il tirerait rien du tout de moi ce soir. Ni cette semaine, à vrai dire. J’étais déjà décidée à lui faire regretter cette humiliation, et la seule chose qui me rassurait c’était bien de savoir qu’il pourrait raconter ça a personne sans devoir avouer qu’il m’avait virée de la voiture. De ce côté-là j’étais tranquille. Bien décidé à lui montrer à quel point je le trouvais imbuvable, je n’avais pas ouvert la bouche du trajet me ramenant à mon appartement situé à Downtown. Finalement arrivée au pied de l’immeuble, j’avais attrapé mon sac a main et claqué la portière de la voiture, le tout sans un mot à Nikolaï ni même un regard. Je n’attendais qu’une chose, prendre une douche, me mettre en pyjama, et pouvoir ainsi méditer non pas sur le succès de l’opération pain-in-the-ass comme j'avais pris la peine de la renommer, mais bien sur comment j’allais pouvoir faire de sa vie un enfer.
sujet terminé.
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