Nikolaï & Garrett

Tout est provisoire : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi. La mort est tellement inéluctable qu’elle prend tout le monde par surprise. Comment savoir si cette journée n’est pas la dernière ? On croit qu’on a le temps. Et puis tout d’un coup, ça y’est, on se noie, fin du temps réglementaire.
La mort est le seul rendez vous qui ne soit pas noté dans votre organizer. 99 F

Depuis sa formation militaire et celle de la NSA, Garrett avait apprit que dans toute mission il y avait un risque, un risque plus ou moins important, plus ou mort mortel. Le risque était une chose qu'il acceptait parfaitement puisque c'était une part entière de son travail et voilà bien des années qu'il était devenu un « partenaire » omniprésent dans sa vie, mais c'était également la raison pour laquelle les agents travaillaient en tandem et pourtant Garrett se sentait bien seul dans cette mission, Nick ne pouvant rien faire pour lui. Il se sentait vraiment pris au piège et n'avait aucun moyen de s'en sortir, il respira profondément, car il savait parfaitement bien que sa prochaine réponse était plus que capitale.
Garrett - Je crois que... Je pense que tu as raison.
Il vit dans les yeux de son interlocuteur que ce n'était pas du tout la bonne réponse, il pensa à son arme de service, mais il savait qu'il ne pouvait pas en faire usage ici, pas dans ses conditions là en tout cas. Il choisit donc une stratégie de repli et remit une fourchette de gâteau dans la bouche, qu'il mâcha rapidement et ajouta.
Garrett - Il est vraiment bon, mais pas pour le mariage.
Quelques jours auparavant, Garrett était tombé dans une embuscade émanant de sa fiancée, alors qu'il était tous les deux au lit, la demoiselle dans une tenue particulièrement sexy, elle avait réussi à lui faire promettre de prendre un jour de congé pour gouter des gâteaux pour leur mariage, Garrett complètement faible avait dit oui à tout ce que la jeune femme voulait et il le regrettait particulièrement. Il avait espéré que Patty lui refuse cette journée, mais visiblement, cela ne dérangeait pas sa patronne qu'il mange pendant toute une journée pendant que les autres travaillent, elle lui avait juste demander de choisir quelques d'étonnant qu'elle avait hâte de déguster.
Marley - Peut-on avoir le suivant s'il vous plait. J'aime beaucoup cette boutique, Lisa à eu raison de nous la conseillait.
Garrett - Oh oui, j'adore les conseils de Lisa.
Lorsque la fin de la journée arriva, Garrett fut ravie de rentrer chez lui et de prendre une douche, il n'était pas le genre d'homme à qui quelques gâteaux faisait peur, mais après avoir goûté chaque gâteau de la boutique, son estomac hurlait stop et il n'avait qu'une envie retournait au boulot et se mettre en plein milieu d'une fusillade ou pire d'une dispute entre Nick et Liberty, chose qui serait certainement moins fatiguante et plus agréable.
Marley - Bonne nuit mon coeur.
Garrett - Bonne nuit ma puce.
Avant de s'endormir, Garrett attrapa son téléphone portable et envoya un message à son partenaire.

Je passe te prendre demain matin avec le café. G.

Nikolaï vivait dans un quartier relativement animé, Adams Morgan, une importante populations hispanique et des nuits chaudes, l'endroit parfait pour le partenaire de Garrett. Garrett n'avait rien contre ce quartier, contrairement à certaines personnes qui parfois pouvait le trouvé dangereux, mais il n'imaginait pas qu'une famille est la possibilité de vivre calmement ici, enfin, chacun son choix et Nick n'avait pas de famille pour le moment, d'ailleurs Garrett pensait qu'il devrait lui présenter quelques amies célibataires de Marley afin qu'il ne soit pas sans cavalière le jour de son mariage. Le café fumant en main, il frappa à la porte de son collègue et attendit quelques minutes que celui-ci lui ouvre, il lui sourit et lui tendit directement le café en lui faisant en signe de la tête tout en entrant chez lui.
Garrett - Petit-déjeuner frangin.
Sans attendre l'invitation de son Nick, Garrett s'installa sur la première chaise venue et avala une gorgée de son propre breuvage. Rapidement, il détailla son collègue, cela faisait quatre ans qu'il travaillait avec lui et même si ce n'était pas facile tous les jours, ils avaient aujourd'hui des liens très forts qui leur permettaient d'être partenaire, frère et meilleur ami. Jamais Garrett ne pourrait oublier que cet homme lui avait sauvé la vie quelques années auparavant et il savait qu'il était près à le refaire tout comme lui-même ferait tout pour le sauver, pas de pacte entre eux pour ce genre de choses, pas besoin de se dire "merci", Garrett n'avait pas besoin de dire à Nick de prendre soin de Marley si un jour il devait lui arriver quelques choses, car il savait que naturellement son partenaire serait là pour la femme avec qui il partageait sa vie et ses enfants s'il en avait avant qu'il ne lui arrive quoi que ce soit.
Garrett - Alors, tu as mis le feu au bureau hier ou alors tu as été sage ? Pour moi, code rouge toute la journée et j'ai besoin de sport maintenant.
Garrett craignait souvent les réactions de Nick, bien sûr l'agent savait se maitriser de temps à autre, mais il était franc et avait un caractère explosif et au bureau tout le monde savait que Garrett arrivait à temporiser un tant soit peu les nerfs de son collègue. De plus, l'arrivait de Liberty Chase dans l'équipe n'avait pas arrangé les choses, la bleue et le chef d'équipe pouvaient certainement détruire le bureau tellement leur dispute pouvaient être forte et également agaçante pour les autres.

code by stitch

Garrett & Nikolaï

EVERYBODY KNOWS WHERE WE'RE GOING Ҩ Let's paint the picture of the perfect place, they've got it better then when anyone's told ya. They'll be the King of Hearts, and you're the Queen of Spadesn then we'll fight for you like we were your soldiers. I know we got it good, but they got it made, and their grass is getting greener each day, I know things are looking up, but soon they'll take us down, before anybody's knowing our name they've got ... All the right friends in all the right places, so yeah, we're going down. They've got all the right moves in all the right faces, so yeah, we're going down ...

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« Il reviendra ? » Accoudé à la balustrade Nick avait haussé les épaules, l'air ailleurs. L'aube, c'était le moment de la journée qu'il préférait, il la trouvait reposante, et dieu sait que l'homme n'était pas du genre à se reposer beaucoup. « Tu reviendrais toi ? » La question ne se posait même pas tant la réponse était évidente, bien sûr que non. Ce taudis c'était l'enfer, c'était peut-être une famille de remplacement mais c'était tout de même l'enfer, et chacun passait ses nuits à y rêver d'une vie meilleure. « Tu le fais bien toi ... » Début de rire pensif, les bras croisés Nick n'avait pas quitté l'horizon des yeux ; Le soleil commençait tout juste à se lever, ce spectacle il l'avait admiré des centaines de fois déjà mais il le regardait toujours sans se lasser le moins du monde. « Y'a trop de choses qui me retiennent ici ... »

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Il était six heures et demi du matin lorsque Nick avait retrouvé le quartier d'Adams Morgan après son escapade plus que matinale sur les docks. Cela pouvait paraitre un peu idiot mais même après presque seize ans il ne pouvait toujours pas s'empêcher de retourner trainer du côté du vieux hangar qui lui avait servi de domicile durant les deux années qui avaient suivi son "réveil" ... Le réveil, c'était ainsi qu'il qualifiait le premier souvenir qu'était capable de lui offrir sa mémoire ; C'était il y a maintenant dix-huit ans. Il n'avait pas que des souvenirs heureux là-bas, ces deux années étaient certainement les plus corrosives dont il se souvienne mais malgré tout il ne réussissait pas à tourner la page, il ne voulait pas juste laisser tout cela derrière lui et faire mine d'oublier ... Oublier il savait ce que c'était, il ne le savait que trop bien, et il était inimaginable pour lui de tenter de refouler les seuls souvenirs qu'il possédait ; Aussi douloureux ou mauvais soient-ils il les considéraient comme précieux. Comme ce gosse il avait tout fait pour ce sortir de ce merdier dès qu'il en avait eut l'occasion, ou plutôt dès que Patty lui en avait donné l'occasion, mais contrairement à ce gamin il ne pouvait s'empêcher d'y retourner sans cesse, parce que ces deux années avaient comptées, et parce que les gens là-bas, ces sans-papiers et ces sans-domicile, ils n'avaient peut-être rien à offrir mais ils étaient la seule chose que Nick puisse apparenter à une famille.

Près d'une voiture un homme et une femme se jetaient des horreurs à la figure, du moins c'était ce que Nick supposait à en juger par leur ton ... Il parlait pas moins de sept langues étrangères, mais l'espagnol n'en faisait cependant pas partie, même si à force de crécher dans ce quartier il commençait à en avoir quelques notions. A peine de quoi savoir être poli et demander son chemin, et à vrai dire il n'avait besoin ni de l'un ni de l'autre. Un peu plus loin le marchand de journaux venait d'ouvrir son kiosque, et fouillant les poches de son jean à la recherches de petit monnaie Nick avait trouvé juste assez pour pouvoir s'acheter le Washington Post. Aux nouvelles du jour, les derniers sondages de l'élection à venir, les conséquences de la crise et un scandale concernant la construction d'un immeuble ... Bref, la même chose que pratiquement tous les jours, pas de quoi plonger Nick dans une lecture aussi passionnée qu'appliquée. Au lieu de ça il s'était contenté, une fois son appartement rejoint, de s'assoir près de la fenêtre et de consulter les derniers résultats sportifs : les Washington Wizard avaient perdu contre les Lakers, et les Dallas Cowboys s'étaient inclinés contre les New York Giants.

Le soleil filtrait par la fenêtre lorsque l'on avait frappé à la porte. Vu l'heure Nick n'avait aucun doute sur l'identité du visiteur, et à vrai dire le fait qu'il ait aperçu Garrett se garer en bas de l'immeuble servait de confirmation. Attrapant son tee-shirt, il l'avait enfilé à la va-vite -il était sortit de sa douche dix minutes plus tôt seulement- et jetant un coup d'oeil machinal à l'appartement plus que spartiate (pour ne pas dire pratiquement vide) il était finalement allé ouvrir.

« Petit-déjeuner frangin. » Attrapant le gobelet de café que Garrett lui tendait, il se décala sur le côté pour le laisser rentrer à l'intérieur de l'appartement, et avait refermé derrière eux avant de se retourner vers son collègue et avant tout ami. « Alors, tu as mis le feu au bureau hier ou alors tu as été sage ? Pour moi, code rouge toute la journée et j'ai besoin de sport maintenant. » Buvant une gorgée de son café Nick avait laissé échapper un léger rire avant de répondre sur le ton de la plaisanterie « Sage ? Enfin voyons tu me connais ... » Repoussant le sac à dos qui lui servait de dressing dans un coin d'un coup de pied machinal, il était venu s'assoir en face de Garrett. Une table et deux chaises, c'était pratiquement le seul mobilier de ce deux pièces, en plus d'un matelas miteux posé à même le sol et d'un micro-onde, lui aussi posé sur le plancher. Pas de télévision, ni même de téléphone, c'était à se demander à quel siècle vivait Nick. « Et puis si j'avais envie de foutre le feu à la bleue je m'arrangerai pour faire ça ailleurs, histoire de pouvoir assurer ensuite que je n'y suis pour rien. » Sourire faussement innocent, chose qui sur le visage de Nick donnait un effet assez foutage de gueule soyons honnête. Et remarquez comme provoquer un incendie était automatiquement devenu dans l'esprit de Nick foutre le feu à la bleu ... Si ça ce n'était pas le genre de lapsus totalement révélateur. « Et puis je vois pas de quoi tu te plaints, Patty t'as pratiquement forcé à prendre cette journée tout ça pour que tu puisses t’empiffrer avec ta dulcinée ... Moi j'ai seulement droit à des encore du fast-food monsieur Mikhaïlov, vous n'avalez vraiment que des cochonneries » ajouta-t-il en imitant d'une façon particulièrement caricaturale l'accent british si particulier de Patty.

Nick attrapa à nouveau le gobelet de café posé sur la table devant lui et en but une nouvelle gorgée. Au fond il était toujours attendri par la façon dont Patty se sentait obligée de le houspiller gentiment en permanence, comme elle le faisait depuis de nombreuses années. C'était leur façon à eux de communiquer, c'était d'ailleurs la façon générale qu'avait Patty pour montrer son affection ... Un jour, il y a fort longtemps, alors qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois, Patty lui avait confié qu'après avoir consacré pratiquement toute sa vie à son travail ses recrues constituaient un peu sa famille, qu'ils étaient peut-être les enfants qu'elle n'avait pas eut. Et en effet elle avait cette façon de se comporter avec vous comme une mère le ferait avec ses enfants devenus adultes.